Luis Mizon
Repose bien ta tête
Dans la paix de mes racines
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Repose bien ta tête
Dans la paix de mes racines
75 mètres de haut, 9 mètres de diamètre à la base du tronc et 3200 ans ! Et il continue à grandir !Après 32 jours de travail, regroupant 126 photos différentes, une équipe du National Geographic a pu livrer ce résultat impressionnant :
N’aurons-nous pas ensemble
Un jour, un rendez-vous
Durable et solennel
Comme est une clairière
in Sphère
Passe une chauve-souris. La fée entame une danse, ses menus pieds tambourinent le sol, tournent autour de la fée-mère, à moins que la vieille ne soit plutôt sorcière…
cg in Jardin du causse, 2004
(Editions de l'Atlantique 2011)
Si la mémoire de ses dents affilées se met à ronger la forte porte de ta cachette et qu'au fond de ta tanière tu clames et te lamentes cela veut dire qu'aucune des barrières que tu as dressées ne fut capable d'arrêter l'implacable spectre du vécu. Maintenant que tu cours à côté de la mer pour recouvrer tes silences et que dans les arômes familiers tu retrouves l'amour et la haine regarde-toi dans les chrysalides fanées de tous tes échecs reconnais que malgré tes voyages tu n'as jamais quitté le passé et purifie ton esprit de la rancœur pour que le présent soit ton unique patrie. Elle s'est tue pour toujours mais sa voix chantante ou furieuse continue de te traquer tandis que la fugacité de la matière tourmente tes petits matins insomniaques. Un arbre est tombé. Une voix s'est éteinte. Un nouveau fantôme est né qui dialoguera avec moi dans l'exil fracassant de mes nuits.
inédit, Montevideo, 3 mars 2000, traduit de l'espagnol par Pierre de Place
N’importe quel imbécile peut fermer l’œil,
mais qui sait ce que voit l’autruche sous le sable.
LUCIOLE
tu es
beau
de cette beauté brute
encore un peu gauche
bougonne
farouche
tes pommettes tes yeux
me parlent d’un ailleurs
que j’ai déjà connu
comment pourquoi
résister
tendre esquisse de vol
les gestes en équilibre
étonnés d’eux-mêmes
comment pourquoi
oublier
cette lumière
au dedans
au-dehors
le vent qui berce
sur nos têtes
les arbres en partance
imaginaire
le parfum du bois
le grognement de la chienne
et la nuit soûle
d’étoiles
qui se roule à terre
comment pourquoi
s’arracher des lèvres
ce goût d’effraction ?
tu es
vois-tu
de ceux qui me voient
comme je me rêve
l’illusion
est si belle
vaut bien la blessure
que tu ne manqueras pas
de me faire
cg in Salines, 2007
(Eskhatiaï, Ed. de l'Atlantique 2010)