Elaine Alibrandi - The Tree of the Knowledge of Good and Evil - 2013
Merci au Musée Improbable
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Merci au Musée Improbable
Sous nos ailes tremblantes
Je serai ta chute
Résurgence dans l’immensité
Irrigue-moi
je serai ton sillon sauvage
Vertige-moi de fêlures, effluves
Goûte-moi fête-moi
Fouille-moi de ta marée montante
Bouscule-moi abreuve-moi
Accomplit-moi
Je veux tressaillir
Sous le subterfuge de tes doigts
cg, 2013
J'implore tous ceux qui m'aiment d'aimer ma solitude
La poésie ne travaille pas dans un champ clos, même si le langage est en lui-même un champ clos indéfini. Que sait-on de l'origine du langage ? Rien. La poésie est d'abord vécue dans une sorte de perception sans forme, silencieuse, mais illuminative. Ce n'est pas un savoir, c'est autre chose, c'est l'intuition donatrice originaire que l'espace de la poésie est infini , sans nom et sans fond, donc bien plus "fondamental" que n'importe quel niveau de réalité. Le paradoxe de la poésie c'est de faire allusion à la transparence de l'infini dans le fini avec-et-contre les mots de la tribu. Le champ de conscience de la poésie, c'est l'infiniment ouvert à l'intérieur de la langue comme un "trou" dans la langue.
On peut toujours dire que la poésie écrite est habitée par un certain imaginaire constitué par son langage métaphorique, mythique ou symbolique. Mais l'essentiel de la poésie, son miel le plus secret, n'est pas accessible dans l'oeuvre incarnée c'est-à-dire dans les sons, dans les images visuelles ou dans l'encre d'imprimerie sur le support du papier. L'essentiel de la poésie se vit en amont de l'imaginaire, du côté de la corne d'abondance de sa source d'inspiration. Source énigmatique dont on ne sait rien. Le paradigme de la transpoésie, c'est avant tout la nécessité de l'éveil de l'homme à ce qui le fonde, à ce qui le traverse et à ce qui le dépasse silencieusement.
En évoquant le miel le plus secret de la poésie, nous touchons ici un domaine où il n'y a rien à comprendre rationnellement, mais tout à vivre intuitivement. Le sentiment de l'Absolu ne se définira jamais. Il est vécu ou il n'est pas vécu. Tout rationnaliste ne verra là qu'illusion ou absurdité. Il n'est pire sourd, dit-on, que celui qui ne veut pas entendre. Mais la question est plus radicale : n'entend pas celui qui n'a pas le pouvoir d'entendre. Trop d'êtres humains sont hélas des huîtres scellées : jamais la lumière ne pénètre à l'intérieur.
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
The Casting of the Spell - 1947
Untitled 1942
Peintre franco-cubain, Wifredo Óscar de la Concepción Lam y Castilla, dit Wifredo Lam, est né à Sagua la Grande, le 8 décembre 1902 et mort à Paris le 11 septembre 1982.
Les chagrins sont des serviteurs obscurs, détestés, contre lesquels on lutte, sous l'empire de qui on tombe de plus en plus, des serviteurs atroces, impossibles à remplacer et qui par des voies souterraines nous mènent à la vérité et à la mort. Heureux ceux qui ont rencontré la première avant la seconde, et pour qui, si proches qu'elles doivent être l'une de l'autre, l'heure de la vérité a sonné avant l'heure de la mort.
in Le Temps retrouvé
Voici les clés de nos âmes
Les lames de neige
D’où jaillit lumineux
Un anneau fragile
cg in Aujourd'hui est habitable, 2014