Mark Eliyahu - Journey
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Elle va finir pas ressembler à un phare planté sur le roc d’une côte sauvage,
et les bateaux qui viendront seront de plus en plus nombreux.
cg in le baume, le pire et l'a quintessence
J’ai fait vœu alors d’être l’un de ces cœurs en bandoulière,
qui n'ont cesse de chercher le livre des lumières.
cg in Oniromancie
La pauvreté n'est pas exempte de dignité, c’est la misère qui est inacceptable. Des hommes, des femmes, des enfants mutilés, il y en a beaucoup, les mines... De fabrication française peut-être ? Ces gens là mendient dans les rues. Que pourraient-ils faire d'autre, dans cette société encore essentiellement rurale, où les membres et la sueur sont les outils de la survie ?
Donner ! Donner car « tout ce qui n'est pas donné est perdu » mais plus je donne et plus il y en a à qui donner, de quoi en avoir le vertige. Je n’ai pas la prétention de sauver le monde, je n'ai pas de mauvaise conscience à mettre en paix, simplement un peu d’amour et la chance d’être née du bon côté.
cg, Phnom Penh, Cambodge, mai 1999
in Calepins voyageurs et après ?
Je rends grâce à cette terre d’exagérer à tel point la part du ciel.
in Patagonie
Le ciel s’est couvert d'hématomes, fait passer des faisceaux de paille au travers d’échancrures nacrées. Des ascenseurs pour les anges ?
cg in Calepins voyageurs et après ?
Signes séculaires. Argile craquelée, peau, pigments.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
j'attends la nuit
la livraison de quelques plans d'évasion
de quelques masques
de quelques raccourcis vers le maquis
de quelques frasques
les premiers soins du crépuscule
les longs brouillards de la cité dortoir
j'attends la nuit
au fond de ma cellule familiale
rien de spécial
rien d'anormal
à part le néant
à part l'ennui
et les liens du sang qui font mal
et les murmures de la muraille
et le bruit de fond des non-dits
j'attends la nuit
et la tension qui va avec
la tension que rien ne réduit
ni le feu des télévision
ni le feu des conflits
j'attends la nuit
dont sont faits les jours fériés
les faits divers les contes de fées
les êtres humains en fil de fer
les paradis et les enfers
les plus pourris
les plus parfaits
j'attends la nuit
et je grouille et je macère et je bataille
et je ressasse dans la graisse et le ressac
et je fourmille et je fermente et je ferraille
et je rouille dans la brique et la barbaque
j'attends la nuit
(2010)
L'amour est le but et le chemin, l'amour qui croît dans nos racines nous permet de porter la fleur toujours plus haut. L'amour terrestre conduit à l'amour cosmique.
Quand ce dernier nous a touchés, il n'est plus possible de détourner la tête, nous ne pouvons que regarder la vie bien en face, sans peur, sans mépris et sans orgueil. Ceux qui sont touchés, portent la joie en eux, et souffrent plus pour les autres que pour eux-mêmes. Ils sont plein de compassion pour tous ceux dont les boutons de fleurs se recroquevillent, se flétrissent et disparaissent. Ceux qui ne savent puiser dans leurs racines autre chose que des épines, toujours plus d'épines...
cg in Journal 1996
Extrait d'un texte de Léon Maunoury publié dans le numéro de janvier 2014.