Kurt Hutton
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Pour le goûter d'un dimanche pluvieux et le petit-déjeuner de lundi
200 gr de farine d'épeautre demi-complète et une pincée de bicarbonate de soude, 100 ml de lait de riz, 3 cuillères à s. d'huile de tournesol, 2 œufs, noix de coco râpé, un demi pot de confiture de figues, 1 pincée de sel.
Battre les œufs avec trois grosses cuillères de confiture, rajouter la pincée de sel, le lait, l'huile en mélangeant sans arrêt, puis la noix de coco râpée, quantité à adapter à vôtre goût, continuer à mélanger puis rajouter petit à petit la farine + bicarbonate, toujours en mélangeant, à moitié de la farine rajouter de la confiture de figues, puis rajouter peu à peu le restant de farine. A la fin, rajouter le reste de confiture sans trop mélanger. Au four, 20-25 mn dans un moule beurré. Surveillez la cuisson, le gâteau doit rester moelleux.
Le goût est fameux, même si le look l'est moins, l'épeautre demi-complète lève moins à la cuisson que la farine de blé blanche, mais nous aimons sa saveur à la fois fine et rustique.
La bonne surprise du jour quand je tombe par hasard ce matin, sur cette note de lecture de Maryline Bertoncini, publié sur la Cause littéraire en aout 2015, à propos de Trans(e)fusées paru en 2014 chez Gros textes !!
Trans(e)fusée, 30 essais de décollage du réel, Cathy Garcia
40 page, 9 €
Surréaliste ? Dada même, tant l’auteur se joue des codes de la bien-disante bienséance, dans ces poèmes et images en liberté, qui ne sont pas tant dénués de sens qu’ils ne secouent les clichés et tics du langage, pour en faire sourdre un sens autre, ordinairement inaccessible sous les couches policées du discours ou du jargon fleuri d’une certaine littérature – Langue embrouillée de poètes. Ici Une guêpe allumée dessine des jarretelles sur les pattes d’une musaraigne. Les laitues sont aux champs, les biches aux abois. Les murmures pourrissent sur des chemins d’épines.
Entre hypallage et contre-emploi des images, on a une idée de l’imagerie bouffonne qui accompagne le lecteur, partagé entre le rire et le plaisir de découvrir les contraintes d’écriture qui président aux poèmes – à-peu-près, logorallye… – on pense à Oulipo, à Prévert, à Raymond Roussel aussi, évidemment, dans ces textes qui ne se prennent pas le chou, ainsi que nous le précise l’auteur à sa façon dans le poème liminaire, fort justement intitulé D’Asile à Zoo : C’est en toute quiétude que je ne fais nulle rature à ce texte savant. / J’étais déjà têtue dans l’utérus, malle à la dextre, à espérer n’importe quel joueur de yo-yo ou de balafon qui m’emporterait au Zaïre ou au plafond.
Extravagantes, ces jongleries nous promettent « trente essais de décollage du réel » – et nous promènent dans un cirque de mots, par-delà le cercle rugueux du réel, entre rêverie fantaisiste et réalités hétéroclites, où jongle la peau-était-ce ? (titre d’un poème) – amenant le lecteur à se demander si ce recueil – par ailleurs mine d’idées pour l’animation d’ateliers d’écriture – n’est pas aussi l’envers d’un art poétique – art peau-éthique en liberté – selon des termes proches de ceux utilisés par Cathy Garcia – par ailleurs rédactrice de la revue Nouveaux Délits – comme slogan de son blog : Une quête d’éthique plutôt qu’une étiquette.
Marilyne Bertoncini
http://www.lacauselitteraire.fr/transefusee-cathy-garcia
La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui,
pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes,
des prisons, des églises, des bordels.
L’arbre est resté dans la porte qui claque,
je répète : l’arbre est resté dans la porte qui claque.
La joue du ciel a rougi sous la gifle.
In ici L’ombre (Journal de résistance)
L’automne s’étire, en douceur, en langueur, plaisir des couleurs qui éclatent, s’approfondissent. Un tableau de maître et maîtresse saison, toute en fruits gorgés de sucre.
cg in A la loupe