Lévon Minassian & Armand Amar - Hovern'engan
avec des photos d'Ara Güler, photojournaliste arménien né en 1928 à Beyoğlu, Istanbul et surnommé "l'œil d'Istanbul" :
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avec des photos d'Ara Güler, photojournaliste arménien né en 1928 à Beyoğlu, Istanbul et surnommé "l'œil d'Istanbul" :
Motivée par une lectrice enthousiaste qui voulait vraiment avoir ce livre qui n'existe plus, je me suis décidée à reprendre "Celle qui manque" (qui avait été publié chez Asphodèle en 2011) à tire d'ailes, mon tout fait maison et le voici donc dans sa version 2019
Format 14 x 16 cm
48 pages
imprimé sur papier 90gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
photo en couv. de l'auteur
12 euros (+2 pour le port)
Aujourd'hui, cette extinction de masse fait la Une des médias alors qu'ils ignorent l'information depuis des décennies et il y a de forte chance que d'ici quelques semaines, on sera passé à autre chose.
Les politiques n'en parlent pas, les professeurs très peu et les médias rarement et pourtant il s'agit de la plus grande menace qui pèse sur la survie de l'Humanité. La diminution de la biodiversité est synonyme de la diminution de l'Humanité. Nous ne survivrons pas sur cette planète sans abeilles, sans arbres, sans baleines, sans escargots, sans poissons, sans vers de terre et sans bactéries.
J'en suis venu à la conclusion que l'Humanité s'en fout complètement. Il me semble clair que nous en sommes en train de faire l'expérience d'une folie écologique collective.
Depuis 1950, plus de 40% du phytoplancton a disparu et ce phytoplancton produit plus de la moitié de l'oxygène que nous respirons. Si le phytoplancton disparaît des écosystèmes océaniques, l'Humanité disparaît !
La "Grande Faucheuse" est en chemin. On l'appelle l'Anthropocène ou la 6ème grande extinction et la majeure partie de l'Humanité est trop stupide pour se rendre compte de ce qui est en train de se jouer.
Notre espèce est droguée au pétrole, à la consommation, au travail, au divertissement et aux fantasmes délirants.
Regardons-nous en face. Partout dans le monde, nous détruisons les écosystèmes, nous assassinons des milliards d'êtres sensibles, nous nous bombardons et nous tuons les uns les autres pour des idéologies, des ressources et des territoires. Nous massacrons des animaux pour le plaisir, nous gaspillons notre temps dans des jeux politiques absurdes, nous déversons nos excréments, nos produits chimiques, nos drogues et des radiations dans les réserves mondiales d'eau potable.
Nous sommes une espèce qui crache du poison partout où nous allons. Nous vomissons la mort et la destruction en érodant les systèmes immunitaires d'innombrables écosystèmes. Nous nous comportons comme un virus insidieux et si nous ne changeons pas, la Nature voudra éradiquer cette espèce qui viole sans retenue les lois naturelles de l'écologie.
Depuis des décennies j'ai été témoin du déclin constant de la biodiversité, un déclin qui s’accélère à mesure que nous nous habituons à cet effondrement - simplement en l'acceptant et en l'oubliant.
En ce moment même des dizaines de bénévoles de Sea Shepherd travaillent de longues heures dans des conditions dangereuses pour confisquer les filets illégaux de la réserve des vaquitas (marsoin du pacifique). Nous n'avons pas l'intention de regarder les vaquitas disparaître et rejoindre la longue liste des espèces disparues.
Nous avons aussi des bénévoles qui traquent les braconniers en Afrique de l'Ouest et de l'Est, nous exposons les massacres des baleines en Islande, des dauphins en France, aux îles Féroé et à Taiji. Nous avons passé des années à combattre les baleiniers du Japon, de la Norvège et de l'Islande. Nous protégeons les tortues marines à Mayotte, au Costa Rica et au Nicaragua. Nous avons empêché les forages de BP dans la Grande Baie australienne. Et nous menons encore beaucoup d'autres actions.
Pourtant tous les ans nous avons du mal à réunir les fonds nécessaires pour mener nos opérations, dans un monde où des milliards sont dépensés pour le divertissement, le sport et l'art. Nous agissons en dépit de tous les obstacles, nous faisons ce qui s'impose face à une opposition écrasante, l'apathie collective et le manque de moyens.
En tant qu'écologistes, nous n'avons pas d'autres choix que de gagner du temps pour les espèces menacées jusqu'à ce que l'humanité revienne à la raison ou que nous soyons victimes de notre propre stupidité écologique.
Si nous voulons survivre, la biodiversité doit survivre et pour cela nous devons cesser de laisser piller les mers par des millions de navires de pêche industrielle, nous devons mettre un terme à la folie de la chasse, nous devons stopper le massacre annuel de 60 milliards d'animaux d'élevage, une industrie qui contribue plus au changement climatique que celle des transports. Nous devons éradiquer l'utilisation des herbicides, des pesticides et des fongicides. Nous devons stopper la destruction des habitats naturels.
Nous devons nous rebeller contre l'extinction. La rebellion contre l'extinction est une guerre pour nous protéger de nous-mêmes. C'est une lutte pour protéger la diversité de la vie de l'Humanité.
Comme je le dis depuis des années, si les Océans meurent, nous mourrons tous !
Prenez-en conscience, impliquez-vous, soyez actif, faites partie de la solution, battez vous pour assurer la survie du Vivant sur cette planète.
PW
Ce soir, dans la forêt qui encercle ce village au nord du Brésil, le calme règne.
Ihjãc, un jeune indigène de la tribu Krahô marche dans l’obscurité, il entend le chant de son père disparu qui l’appelle. Il est temps pour lui d’organiser la fête funéraire qui doit libérer son esprit et mettre fin au deuil. Habité par le pouvoir de communiquer avec les morts, Ihjãc refuse son devenir chaman. Tentant d’échapper à son destin, il s’enfuit vers la ville et se confronte alors à une autre réalité : celle d’un indigène dans le Brésil d’aujourd’hui.
Casting : Henrique Ihjãc Krahô, Raene Kôtô Krahô
Et les habitants du village de Pedra Branca - Territoire Indigène de Krahô
Date de sortie : Le 8 mai 2019 au cinéma