Art Inuit - Ours dansant - Collection Brousseau
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Charles (Charlie) Edenshaw, Tahayren de son nom haïda, chef haïda et maître-artiste (né en 1839 à Skidegate sur l’archipel Haida Gwaii en Colombie‑Britannique; décédé le 10 septembre 1920 à Masset sur l’archipel Haida Gwaii en Colombie‑Britannique).
L'obscurité est un lieu, la lumière est une route.
Le Laboratoire de l'Alchimiste
L'Hermaphrodite
Le chat est la sentinelle de l'invisible.
La panthère noire
Une rose lueur s'épand par les nuées ;
L'horizon se dentelle, à l'Est, d'un vif éclair ;
Et le collier nocturne, en perles dénouées,
S'égrène et tombe dans la mer.
Toute une part du ciel se vêt de molles flammes
Qu'il agrafe à son faîte étincelant et bleu.
Un pan traîne et rougit l'émeraude des lames
D'une pluie aux gouttes de feu.
Des bambous éveillés où le vent bat des ailes,
Des letchis au fruit pourpre et des cannelliers
Pétille la rosée en gerbes d'étincelles,
Montent des bruits frais, par milliers.
Et des monts et des bois, des fleurs, des hautes mousses,
Dans l'air tiède et subtil, brusquement dilaté,
S'épanouit un flot d'odeurs fortes et douces,
Plein de fièvre et de volupté.
Par les sentiers perdus au creux des forêts vierges
Où l'herbe épaisse fume au soleil du matin ;
Le long des cours d'eau vive encaissés dans leurs berges,
Sous de verts arceaux de rotin ;
La reine de Java, la noire chasseresse,
Avec l'aube, revient au gîte où ses petits
Parmi les os luisants miaulent de détresse,
Les uns sous les autres blottis.
Inquiète, les yeux aigus comme des flèches,
Elle ondule, épiant l'ombre des rameaux lourds.
Quelques taches de sang, éparses, toutes fraîches,
Mouillent sa robe de velours.
Elle traîne après elle un reste de sa chasse,
Un quartier du beau cerf qu'elle a mangé la nuit ;
Et sur la mousse en fleur une effroyable trace
Rouge, et chaude encore, la suit.
Autour, les papillons et les fauves abeilles
Effleurent à l'envi son dos souple du vol ;
Les feuillages joyeux, de leurs mille corbeilles ;
Sur ses pas parfument le sol.
Le python, du milieu d'un cactus écarlate,
Déroule son écaille, et, curieux témoin,
Par-dessus les buissons dressant sa tête plate,
La regarde passer de loin.
Sous la haute fougère elle glisse en silence,
Parmi les troncs moussus s'enfonce et disparaît.
Les bruits cessent, l'air brûle, et la lumière immense
Endort le ciel et la forêt.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)
Ma vie est une rue aux maisons closes
derrière les volets se passent des choses
Longues douleurs et métamorphose
Au risque d’étranges overdoses
cg in Les années chiennes
Comme les autres, poème extrait du recueil "Pandémonium II", paru en 2019 et présenté dans ce numéro d'octobre 2019. Lu par moi-même.