Potager de septembre
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Ciboule de Chine
Monarde citron
Sauge sclarée
Tulsi
La chance d'avoir un magnifique
grand cornouiller !
Cornouilles
Cornouilles !
Délicieuses cornouilles
dont le nom me fait l'effet
d'un conte de fée
ces fruits symbolisent pour moi
mon enracinement en terre lotoise
cet arbre magnifique
mimosa du causse en février
n'est que bienfaits !
Petit calament
encore une sauvageonne guérisseuse
ta saveur est un mélange
de menthe et d'origan
parfaite en infusion du matin
pour remettre les rêves en place
tu apaises crampes des lunes
et maux de tête
toux et spasmes
digestive et aromatique
bienvenue en cuisine
sauces, soupes, salades
et pourquoi pas desserts ?
Si humble la verveine des champs
herbe sacrée, herbe aux sorcières
herbe à tous les maux, guérit-tout
herbe de la merveille
toi qui confiais aux druides
les secret de l'eau lustrale
des onguents, philtres d'amour
toi veine de Vénus
médicinale exceptionnelle
qui soulage, protège
calme et apaise
qui adoucit et cicatrise
le corps et l'esprit
si modeste
on te marche dessus
sans connaître
l'étendue de tes bienfaits
Nous avons besoin de fleurs
de beauté de couleurs
de fragilité d’odeurs
autre que celle de mort
nous avons besoin de fleurs
douces fées qui dansent
au vent à la lumière
qui apaisent et nourrissent
les âmes et les abeilles
nous avons besoin de fleurs
La tige de cet églantier
autant herbe à la vierge
que ronce des sorcières
sous le poids de ses fruits
forme une arche parfaite
nul doute que les fées
y passent et repassent
pour recueillir bienfaits
et protection
et se garder des taquins
qui glisseraient gratte-cul
sous leurs jupons
Rare article en français qui évoque cette psychiatre et universitaire anglaise donc il date (traduction d'un entretien donné à un magazine américain en 2016) et j'ai lu un autre entretien, tout récent celui-là, dans Principes de santé, suis hélas peu étonnée que dans un pays où on prescrit des molécules comme des bonbons sans aucun autre soutien, il n'y ait pas plus d'articles au sujet de ses livres dont aucun à ce jour n'est traduit en français....
"Joanna Moncrieff est Maître de Conférence à l’University College London, et exerce également en tant que psychiatre. Ses travaux portent notamment sur l’histoire, la philosophie et la politique de la psychiatrie et de la santé mentale.
En 2016, le magazine Américain Psychology Today publiait un entretien destiné à faire le point sur ses recherches.
Votre premier livre s’intitulait « The Myth of the Chemical Cure ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ses principaux points ou ses conclusions ?
JM : On suppose que les médicaments prescrits pour les problèmes de santé mentale agissent en ciblant et en inversant un déséquilibre chimique sous-jacent (ou une autre anomalie du cerveau). Ce que je voulais dire aux gens dans ce livre, c’est qu’il n’y a aucune preuve que ce soit le cas, et qu’il existe une autre façon de comprendre l’action des médicaments.
J’ai appelé ces deux idées le modèle d’action des médicaments « centré sur la maladie » et « centré sur les médicaments ». Le modèle centré sur la maladie c’est l’idée que les médicaments ciblent et réparent une maladie ou une anomalie sous-jacente ; le modèle centré sur le médicament c’est l’idée que les médicaments exercent des effets psychoactifs chez tout le monde, qu’ils aient ou non un diagnostic psychiatrique. Ces effets peuvent interagir avec les symptômes de détresse mentale. Par exemple, les médicaments antipsychotiques atténuent les processus de pensée et les émotions parce qu’ils ont un effet inhibiteur généralisé sur l’ensemble du système nerveux. C’est ce qui semble réduire les symptômes psychotiques, et non le fait de réparer des déséquilibres chimiques sous-jacents.
Dans ce livre, je me penche sur l’histoire du modèle d’action des médicaments axé sur la maladie et sur la manière dont son développement a été guidé par les intérêts de la profession psychiatrique, de l’industrie pharmaceutique et de l’État. Je démontre l’absence de preuves de ce modèle pour chaque grande classe de médicaments psychiatriques, y compris les antipsychotiques, les antidépresseurs, les « stabilisateurs d’humeur » et les stimulants. Je précise la nature des effets psychotropes de ces différents médicaments et les implications pour leur utilisation dans la pratique clinique.
Un autre de vos livres s’appelle « The bitterest pills: the troubling story of antipsychotic drugs ». En quoi ce livre diffère-t-il du précédent, et quels en sont les principaux points que vous aimeriez faire connaître aux gens ?
JM : Dans « The bitterest pills », je me penche sur l’histoire des médicaments antipsychotiques, depuis leur « découverte » et leur introduction en psychiatrie dans les années 1950 jusqu’à l’expansion massive de la prescription au cours des dix dernières années. Dans les années 1950, les antipsychotiques étaient considérés comme des tranquillisants d’un genre particulier, des médicaments qui agissent en inhibant et en limitant le système nerveux. Cette idée a toutefois été progressivement oubliée et remplacée par l’idée qu’il s’agit de traitements sophistiqués qui ciblent une maladie cérébrale sous-jacente. En d’autres termes, ils ont été compris selon le modèle d’action des médicaments axé sur la maladie, bien qu’il n’y ait jamais eu de preuves à l’appui.
Cette façon de comprendre les antipsychotiques a produit une vision édulcorée de leurs effets. Les preuves d’effets indésirables graves, notamment la dyskinésie tardive (une anomalie neurologique), le rétrécissement du cerveau et le diabète, ont été supprimées ou occultées. En revanche, les preuves de leurs avantages, notamment pour le traitement à long terme et l’intervention précoce, ont été surestimées. Le livre décrit également la récente épidémie de prescription d’antipsychotiques pour les troubles bipolaires et examine le rôle de l’industrie pharmaceutique dans cette expansion. Des inquiétudes sont soulevées quant au niveau des effets indésirables que ce mode de prescription est susceptible de produire à l’avenir.
Vous exercez en tant que psychiatre. Comment aimeriez-vous voir la psychiatrie évoluer ?
JM : Tout d’abord, je pense que la psychiatrie essaie de résoudre des problèmes pour lesquels elle n’est pas qualifiée. La misère causée par les problèmes sociaux, la pauvreté, le chômage, les relations difficiles et l’isolement social ne peuvent pas être aidés par un traitement médicamenteux comme les antidépresseurs. Les gouvernements nationaux et les communautés locales doivent s’attaquer à ces problèmes, et les gens doivent comprendre que ce ne sont pas des maladies, et que leurs problèmes ne seront pas effacés par les médicaments.
Pour les troubles mentaux plus graves comme la psychose, j’aimerais voir des institutions et des services qui offrent des alternatives au traitement médicamenteux, afin que les gens aient plus de choix. Le traitement médicamenteux peut être utile lorsqu’une personne est gravement malade, mais même dans ce cas, certaines personnes s’en remettront sans médicaments, si elles se trouvent dans un environnement favorable. Je suis toutefois particulièrement préoccupée par la prise de médicaments à long terme. J’aimerais que les gens aient la possibilité d’essayer de s’en passer, s’ils le souhaitent, avec le soutien des services de santé mentale, plutôt que de se sentir obligés de les prendre pour toujours.
Que pensez-vous du paradigme dominant actuel en santé mentale qui consiste à diagnostiquer et à traiter les troubles mentaux ?
JM : L’idée de diagnostic est trompeuse. Le DSM et le CIM sont des systèmes de classification, pas des systèmes de diagnostic. Ce sont des tentatives pour classer la myriade de « symptômes » ou de problèmes de santé mentale en catégories, basées sur notre expérience du type de schémas que les gens manifestent. Les classifications n’indiquent pas les causes des affections, elles ne sont qu’une façon d’organiser l’expérience et elles sont très subjectives. Les problèmes de santé mentale sont très individuels, il n’existe donc pas de méthode universellement valable ou utile pour les classer. Les catégories prédéterminées ne saisissent pas l’essence des problèmes d’un individu particulier, et vous disent rarement ce qui est utile.
Le problème de notre approche actuelle du traitement est qu’elle est présentée comme ciblant une maladie ou une anomalie cérébrale sous-jacente supposée. Elle est basée sur la présomption que les médicaments agissent selon le modèle d’action des médicaments axé sur la maladie. C’est pourquoi nous avons ignoré les propriétés psychoactives (altérant l’esprit) des médicaments que nous utilisons. Nous devrions avoir une meilleure connaissance de toutes les altérations que les médicaments produisent dans le corps et l’esprit. Les propriétés psychoactives de certaines drogues peuvent être utiles dans certaines situations, mais elles peuvent aussi être désagréables et handicapantes, et cela n’est pas assez largement reconnu.
Si l’un de vos proches était en détresse émotionnelle ou mentale, que lui suggéreriez-vous de faire ou d’essayer ?
JM : Cela dépend entièrement de la nature des problèmes. Je ne pense pas qu’il soit utile d’avoir une approche globale des problèmes de santé mentale, ni même des troubles ou des diagnostics individuels. Chaque personne ayant reçu un diagnostic de dépression aura un ensemble de problèmes différents, par exemple, et une histoire différente qui mènera à ces problèmes. Ce sont les problèmes propres à chaque personne, et non une étiquette de diagnostic, qui devraient déterminer le type d’aide qui sera utile. Cette aide peut comporter un soutien pratique pour faire face aux difficultés sociales et interpersonnelles, elle peut inclure une thérapie pour aider l’individu à identifier les origines de ses sentiments et à développer des stratégies pour mieux les gérer, et elle peut parfois inclure un traitement médicamenteux pour réduire l’intensité des pensées préoccupantes ou des sentiments de détresse."
Vincent Verzat filme les mobilisations écologiques depuis 10 ans sur la chaîne YouTube Partager c'est Sympa (310k abonné·es). Partant d’un récit personnel et sensible, le film retrace son cheminement entre militantisme et naturalisme, sa recherche d’un équilibre entre combat et contemplation, traçant un chemin pour vivre dignement et affronter ce qui vient. Des luttes forestières du plateau des Millevaches à la tanière d’une famille de blaireaux, en passant par les méga bassines du Poitou, les cerfs du Vercors et l’autoroute A69, "Le VIVANT qui se défend" fait le lien entre les animaux sauvages et les luttes qui sont menées partout en France contre la destruction de leurs habitats. Le film trace un chemin pour vivre dignement et affronter ce qui vient.
Ahmed Muhanna, Adib Khalil, Jihad Alghoul,
Nabil Anani, Rawan Anani,
Wadeei Khaled
"Cet album numérique dédié à des artistes palestiniens – accessible aussi dans notre rubrique Créaphonie du numéro d’automne de Francopolis (3/2025) – se veut une contemplation muette, où les images parlent d’elles-mêmes, non accompagnées de poèmes ou autres littératures, sauf à l’occasion, des propres paroles des artistes. Leurs œuvres racontent, crient, rêvent, espèrent, enragent, apaisent, résistent. Elles surgissent puissantes, bouleversantes et d’une beauté éblouissante, comme seul le grand art le fait parfois, face à la mort, en lui opposant non seulement un miroir cru qui capte et renvoie à nos yeux l’horrible réalité de ses formes les plus atroces, mais aussi l’envers du miroir, qui reflète, à l’encontre de la mort, l’immense envol, irrépressible, indomptable, de l’Âme dans sa liberté créatrice absolue, portée par l’amour de l’humanité et le respect d’autrui. Elle triomphe de tous ceux qui s’imaginent l’anéantir sous les bombes, par la faim, par la tuerie de masse, par la destruction d’une
identité culturelle et d’une histoire.
Artistes de Gaza, par vos œuvres vous restaurez la foi dans l’Homme !"
Dana Shishmanian
12 septembre 2025
à voir ici : http://www.francopolis.net/livrefranco2/BiblioFranco-15-ArtPalestinien-2025-3.pdf
Zéphyrage. Éditions Nouveaux délits
(collection Délit buissonnier n° 8), juillet 2025 (56 p., 12 €)
"Ce recueil se lit en coup de vent… Il faut se laisser porter, goûter l’instant, les notations brèves sur des sujets en tout genre, telles des éclaboussures des vagues de la mer sur une plage balayée par le borée, mais aussi les touches suaves d’un zéphyr imaginaire qui apporterait la douceur et la paix sur des contrées dévastées… La voix de la poétesse assume un parler franc et n’hésite pas à interpeller le monde et ses puissants au pouvoir. L’écriture affiche une simplicité sans fard mais nulle naïveté, elle est plutôt mûre et acérée, avec une belle assurance en son pouvoir de trancher entre la haine et l’amour, le mensonge et la vérité, le fanatisme et la vie – tout en s’offrant à la propre réception de chaque lecteur. Citons quelques très belles volutes qui emportent toute notre adhésion :
Envie de crier
ça suffit ! Assez !
Fermez les vannes des chicanes
les tuyaux de la logorrhée
les jets de venin
les vindictes corrosives
vite vite rasons les gesticulations
les indignations les contaminants
les veules combines
ma page blanche n’absorbe plus (p. 19)
La poésie peut compter sur le vent
elle s’appuie sur la réalité
en réalité elle s’octroie le droit
de s’appuyer sur tout même sur toi
de chantonner se farder s’habiller d’images
à toi de la dénuder
de la laisser infuser à ton gré
de te l’approprier
comme le vent elle côtoie aussi bien
l’élégance que la gueusaille (p. 24)
Lassitude
je rêve d’offrir des poignées de poèmes
enveloppées de soie moirée
paresse caresse je rêve
que ces mots fondent sur la peau du monde (p. 27)
J’appartiens à la famille de ceux qui ont vu
voler l’albatros hurleur
ce voilier à l’envergure légendaire
ce voltigeur du ciel aux révérences de star
de ses dessous blancs frôle les rouleaux glauques
avant de s’élever jusqu’à l’épure (p. 47)
Faire le tour de l’Amour
épreuve infinie
la litanie des erreurs humaines
est tout aussi perpétuelle
Il n’est pas de vie banale
évidence anodine pas insipide
si l’amour déprime
l’amour propre sombre
remède simple
dans un jardin en repos estival
quand pas une brise ne bouscule les pétales
arrêtez-vous contempler
deux escargots énamourés (p. 53)
Par bonheur j’avais parmi les photos prises dans mon petit jardin sur la terrasse de l’appartement, immortalisé, l’instant unique de l’amour des escargots… et, comme en suivant le conseil de l’amie Guénane, j’en ai fait l’image-emblème de ce numéro : Faites l’amour, pas la guerre !"
Et tant d'autres auteurs, artistes, livres, revues à découvrir dans ce numéro d'automne : http://www.francopolis.net/
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