Giovanni Francesco Rustici - La Pénitente
la pensée pénitentielle
condamne encore
et encore
enchaîne les mains
entrave l’espoir
in Ombromanie
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la pensée pénitentielle
condamne encore
et encore
enchaîne les mains
entrave l’espoir
in Ombromanie
Salamandres écrasées
Poucets bâillonnés
Sur le cœur
Silence épinglé
in Au fond du tiroir
Il y a ces trainées dans la mémoire
quand on passe le doigt sur le rugueux
des taches de rouilles
autour de la plaie
où vive encore la lave menace
de tout engloutir
il y a ces atomes de poussière
qui s'entrechoquent dans le sang
et puis soudain le temps dérape
un tête à queue sur le bitume
et le réel de nouveau
éclaté contre le mur du sens
in en cours
mais dieu oui, je t’aime !
alors comment
émousser les pointes
échapper aux bûchers
qui la nuit se dressent
sifflent serpents fourches
foudre de langues
et la mienne cousue vive
à mon sexe
oui je t’aime
mais puisque la chute
toujours n’est que chute
alors qu’on me rende mes ailes
pureté innocence
ne sont pas humaines
in Mon collier de sel
perspectives en vagues
déroulées
de vals en cimes
de sommets en ravines
ride on ride on
aventure solitaire
blanches crêtes
noires abysses
la quête intérieure
est sans fin
in en cours
La lune pleine est tombée
dans les bras de l'arbre
aux souhaits
in en cours
Tu pleures ange déchu
la colère la rage
d'être tombé
des cieux
pour avoir trop désiré
la lumière
in en cours
un craquement
dans le cœur
imprévu troublant
et puis soudain
bouleversant
la débâcle !
la grande fonte des glaces
entamée
sans prévenir
la joie d’entendre
mon cœur battre à nouveau
comme un jeune oiseau
l’exaltation d’un printemps
d’automne un peu fou
sous le signe intense
de la poésie
je commence à voir des signes
à croire en la magie
mais la peur a pris le dessus
mon cœur tremblant
mis à nu
regrette déjà
son berceau de glace
l’espoir est un poison
qu’il craint plus que tout
in Des volcans sur la lune
Lune géante pulvérisée
par les forces de marée
du vieux Saturne
poussières et glace
tant de lacunes
disque rayé
de mes émotions
in en cours
Solstice, afflux d’émotions, compression, chercher la pause, la rive et ce n’est pas encore le moment. Toujours la gorge qui accroche, trop dit, pas assez dit ? La fatigue mêlée d’agitation, ça sent l’auto combustion, bouffées de chaleur qui ne sont pas des bouffées de fièvre, mais comme si le corps chercher à brûler ce qui reste de cette année chaotique, épuisante, parfois enivrante et délicieuse, mais terrifiante aussi. Chutes vertigineuses et forces souterraines qui affluent, l’instinct qui flaire les pistes, s’aiguise à sentir le danger sans paniquer. Solstice et confusion, mais la lumière revient, le soleil perce la chair dure des ténèbres, la croûte froide des peurs qui tétanisent. Syndrome du terrier.
La période est tellement étrange, douloureuse, que le langage devient codé et la raison erratique.
in Journal du passage,
in Faits d'hiver, Jacques Flament éd. 2002
Tiens, j’avais oublié l’araignée, je ne sais toujours pas où elle est passée, peut-être dissoute dans l’éther après avoir délivré sa leçon, la leçon de l’araignée, mais je ne suis pas bien sûr de l’avoir vraiment intégrée. Elle est dure la leçon de l’araignée : transformer la peur en amour, ça passe par la tolérance, forcément. La tolérance est le chemin entre la peur et l’amour, de la tolérance naît l’amour, car c’est avant tout à soi-même que l’on accorde le droit de vivre et alors on cesse de vouloir à tout prix défendre, mériter, quémander, voire prendre de force, quelque chose qui nous a déjà été donné, dont nous n’avons que le devoir de jouir, de profiter pleinement, dans l’idée d’en faire profiter, peut-être jusqu’à la septième génération qui suivra, et pas seulement dans le cercle étroit de sa propre famille, sa propre tribu, sa propre nation… Peuple rouge, le regard tourné vers l’intérieur voit ce sang commun à tous les êtres, pas seulement humains mais les animaux aussi, les poissons... Et puis il y a ce peuple vert, au sang transparent ou blanc comme lait, ce peuple vert qui nous fait la décence de ne pas hurler quand nous l’arrachons, l’abattons, le mangeons. Peuple qui s’offre en fleurs, en feuilles, en fruits et en racines. Juste prendre soin de la graine, respecter, remercier aussi peut-être, si c’est possible, si ça ne fait pas trop grimacer l’ego. L’ego qui étouffe un rire, paré de ses plus belles parures : peuple vert, quelle connerie ! L’arrogance, le prix de l’arrogance, c’est le titre d’un journal je crois au sujet de… mais, c’est ça ! Nous payons le prix de l’arrogance, et encore, moi je ne paye pas grand-chose. Je peux me permettre ce luxe d’écrire sur un cahier, bien installée sous la couette (et l’araignée, elle est où ?).
in Journal 2001
le temps galope à roussir
d’un souffle d‘automne
un balai pour l’hiver
des mains invisibles
gravent les écorces
le vent peigne les ramures
et dans les fentes de la nuit
on entend déjà chuchoter
les germinations futures.
in Je l'aime nature
BLACK CAT
Black cat sits on the window
Watching white butterflies
Black cat goes out at night
'Cause he knows it's alright
Oh, sexy pussy...
Naughty, naughty
He's like a soft panthera
Dressed in black leather
Black cat scratches the walls
Stays away from the dogs
Oh, sexy pussy...
Lucky, lucky
Black cat with burning eyes
Chases love until the sun rises
Black cat, my mystery soul
See, the moon is nearly full
1995
in Some old songs of mine, folks !
Raccommoder la feuille
broderie de fée
une lune pleine
pour relancer la sève
dans un corps trahi
feuille morte
ou juste endormie ?
in en cours
celui qui reste prisonnier de l'enfance
ne perçoit que sa propre douleur
des roses
il ne sent que les épines
geôlier de lui-même
il demeure aveugle
aux opportunités
de s'inventer autre
piégé dans sa mélancolie égotique
le vieil enfant ne veut pas grandir
in en cours