Feggari Xouw
J’ai perdu pied, je me suis oubliée sur un pas de porte,
à l’aube d’une journée pleine de promesses merveilleuses…
in Journal 1998
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J’ai perdu pied, je me suis oubliée sur un pas de porte,
à l’aube d’une journée pleine de promesses merveilleuses…
in Journal 1998
De ces dissolutions parfois extrêmes,
j’ai obtenu d’étranges pouvoirs :
je vois clair dans vos nuits ;
de la boue, je sais tirer
des ailes de lumière.
Moi qui n'ai pas pouvoir de nuire,
j'apaise ; chouette effraie
d'un battement d'ailes, j'apaise ;
d'onguent de fange barattée,
dame blanche, j'apaise.
in Le Tarot de Saint-Cirque
Lune pleine
rayée de forêt
nous entends-tu hurler ?
in en cours
Tant d'étoiles dans les cieux
tant d’étoiles dans tes yeux
ô toi vagabonde de l'hiver
ombre parmi les ombres
mes mains sont glacées
mon cœur est de braise
biche louve chouette
ô sœur des forêts
qui m'enchantent
in en cours
sauver ce qu’il reste
de beauté de bonté
de douceur de générosité
de rire de poésie
dégager la douleur
la rage le bruit
la rancœur qui vomit
son déluge de cris
le ressentiment
qui se ment qui se ment
semer à main nues
du jamais vu
des pensées neuves
oser s’inventer
ne plus ressasser
le même refrain
sans changer de couplet
et si la chanson fait mal
changer la chanson
se taire même jusqu’à
trouver le bon rythme
les pulsations tranquilles
d’un cœur en paix
l’aube
baume
la lumière
la joie qui se lève
le cœur qui se fend
la sève
danse des libellules
libre
tu es libre
avec tout ce qui danse
tout ce qui tourne
tout ce qui s’élève
libre
libre
respire
tu es vivante
in Chaos limbes et lumière
Partir et marcher vers la lumière
dans ce corps qui tremble encore
d'avoir essuyé tant de rage
partir le cœur délivré
l'esprit délié
l'âme en paix
in Partie pour rester
Quand le rêve a tourné vinaigre, partir.
in Partie pour rester
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Je suis femme
Unique Multiple
Je suis la Grande Saline.
in Salines
Avec outrance, avec sagesse, avec puissance, avec lenteur, avec autant de subtilité que d’intensité, avec du rire et de la poésie, avec de l’audace et du tournis parce qu’Éros versus Thanatos, là, ça ne rigole plus.
C’est un âge où on se dit que si à vingt ans on avait su tout ce qu’on savait maintenant… Et on préfère ne rien s’en dire.
C’est un âge où soudain on n’a plus envie d’attendre, plus envie d’être fidèle à son malheur. Un âge de volcan qui n’a pas dit son dernier mot.
in Ourse (bi)polaire
sous les rondeurs de la lune
lèvres dégrafées
sur la pierre vive
de nos chevauchées
je suis ton île éblouie
tu es le vent qui lèche mon âme
in Des volcans sur la lune
Cette exigence, love or lust, création ou destruction, même feu, même énergie, dirigée vers le haut : joie de la communion, dirigée vers le bas : abysse de la solitude spirituelle, énergie qui se régénère ou qui s’épuise, sublimation, calcination, caducée guérisseur de l’esprit qui s’élève et s’illumine ou pauvre serpent rétracté dans la chair qui se dessèche et dépérit.
in Partie pour rester
Satan nous caresse la tête et se branle dans notre dos
in Journal 2001
Ce n’est pas ce que je veux vivre, le semblant, le non-dit, les ficelles grosses comme le poing qui gouvernent les pantins que nous sommes. Ce n’est pas ce que je veux vivre, le mutisme assourdissant et le sexe comme une vilaine échappée, une cicatrice qui démange sur le visage de la beauté. Un incendie qui nous laisse en cendres, en charbon d’âme.
Il n’y aura pas de miracle, le manque creuse.
cg in Celle qui manque
Un fil
douce respiration
à l’unisson
berce ma fatigue
antique profonde
mortel enchantement
forêt de signes obscurs
racines et ruisseaux de sang
rite ancestral
filet de vie
s’effilochant
solide encore pourtant
les nœuds ligotent
l’enfant
fil
frottement
aspérité
soi-disant amour
moelle nue
cœur dégainé
fils de vies
enchevêtrés
fil à couper
la chair
de fille
en mère
rouge bobine
cinéma intime
berce ma fatigue
antique profonde
in Mon collier de sel