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* MES LIVRES - Page 10

  • Les mots allumettes, lu par JL Millet

    Texte aride, très court racontant un rêve-vie cauchemar.

    J’ai été projeté dans une arène, dans « l’enclos en soi de ce qui se tait. Ce qui est noir dans l’obscurité, si rouge dans le sang »

    Mais arène austère, crétoise, lieu de naissance du Père Zeus-Taureau, taureau Minotaure, mais la Fille est beaucoup plus cheval de picador aux yeux bandés « ‘’serti’’ dans (le) jardin amer » de cette arène aveuglée « labyrinthe affamé d’humanité »

    D’où cette absolue nécessité  de gratter des mots allumettes car « ce qui transpire des murs, c’est le goût de l’ombre » et puis il faut tenter encore et encore d’apercevoir les fentes de la palanquère «  vestiges des rites », « déloyale consolation (de cet) l’horizonescale » « tout brûler et repartir, de déchirure en déchirure » pour retrouver « le cercle de la cohérence oubliée »

    Faire en sorte que par l’un de ces «  chas d’aiguille, tout un univers se faufile » afin de retrouver « l’air qui sépare le mot de la mort » «  d’une fusillée au crache-lueur »

    Et puis ne retenir qu’un mot un seul, « celui qui brise l’encerclement, dégage une spirale et (l’)élève jusqu’au ciel »

    Mais «  chaque solution n’est toujours qu’une étape. » car « peut-il y avoir une fin à nos servages gigognes ? » 

    Alors vite, encore  « des mots. Des mots fous. Des mots amulettes. »

     

    JL Millet, avril 2012

  • Vient de paraître : Les Mots Allumettes

     

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    Cathy Garcia – poésie, 52 p.

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    avec des illustrations originales de l'auteur

     

     

    EXTRAITS :

     

    Survivre, hanches fendues de foudre, gorge dépouillée.

    Je marche, froisse un fantôme. Les oiseaux

    du jour fondent en l’air. Je plie les genoux,

    ramasse mes entrailles de verre. Un peu de sel, un

    peu de chair. Je ramasse et enjambe

    l’éblouissement.

     

    Avale-moi, dis-je au bois. Écorce-moi, dis-je à

    l’homme, lentement comme un coma.

    Terre et copeaux. Ma langue éboulée au creux du

    refuge.

    Je suis morcelée. Là mon coeur, là un poumon.

    Là mon âme et des frontières entre chaque terrier.

     

     

     

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    Piqûre du vivre. Miel rauque du secret. Nudité

    inhabitable.

    Se sertir dans un jardin amer. Ciseler le semblant,

    en élucider les ramifications.

    J’épouse le cercle de la cohérence oubliée.

     

    Buisson des cuisses où croassent les crapauds.

    Rumeur des langues qui lapent les pierres.

    Bouillon noir des reins vrillés de trouille. La vie et

    son implacable sentence de mort.

    La brume se faufile dans la fissure, embaume

    l’esprit de visions funestes. Ce qui transpire des

    murs, c’est le goût de l’ombre. Il ébouriffe et déshabille

    le sang.

     

     

     

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    12 .

    Rendez-vous sur www.cardere.fr

  • RAPPEL : Les mots allumettes en souscription chez Cardère Ed.

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    Cathy Garcia – poésie, 52 p.

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    avec des illustrations originales de l'auteur

     

     

    EXTRAITS :

     

    Survivre, hanches fendues de foudre, gorge dépouillée.

    Je marche, froisse un fantôme. Les oiseaux

    du jour fondent en l’air. Je plie les genoux,

    ramasse mes entrailles de verre. Un peu de sel, un

    peu de chair. Je ramasse et enjambe

    l’éblouissement.

     

    Avale-moi, dis-je au bois. Écorce-moi, dis-je à

    l’homme, lentement comme un coma.

    Terre et copeaux. Ma langue éboulée au creux du

    refuge.

    Je suis morcelée. Là mon coeur, là un poumon.

    Là mon âme et des frontières entre chaque terrier.

     

     

     

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    Piqûre du vivre. Miel rauque du secret. Nudité

    inhabitable.

    Se sertir dans un jardin amer. Ciseler le semblant,

    en élucider les ramifications.

    J’épouse le cercle de la cohérence oubliée.

     

    Buisson des cuisses où croassent les crapauds.

    Rumeur des langues qui lapent les pierres.

    Bouillon noir des reins vrillés de trouille. La vie et

    son implacable sentence de mort.

    La brume se faufile dans la fissure, embaume

    l’esprit de visions funestes. Ce qui transpire des

    murs, c’est le goût de l’ombre. Il ébouriffe et déshabille

    le sang.

     

     

     

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    Nous vous proposons d’acquérir ce recueil en souscription, à 10 au lieu de 12 jusqu’à sa date de parution, le 30 mars 2012.

    Nous comptons sur votre désir de lire, sur votre avis, et sur le bouche à oreille, seules vraies et justes bases de la notoriété d’un écrivain et de la qualité littéraire d’une maison d’édition.

    Rendez-vous sur www.cardere.fr

    Bulletin de souscription ci-joint : souscription allumettes.pdf

  • Les mots allumettes, Cathy Garcia : appel à souscription !

    à paraître chez Cardère en mars 2012 (poésie, 52 pages)

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     Prix public : 12

     

    Illustrations originales de l'auteur

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    EXTRAITS :

     

     

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    Survivre, hanches fendues de foudre, gorge dépouillée.

    Je marche, froisse un fantôme. Les oiseaux  du jour fondent en l’air. Je plie les genoux,

    ramasse mes entrailles de verre. Un peu de sel, un peu de chair. Je ramasse et enjambe

    l’éblouissement.

     

     

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    Avale-moi, dis-je au bois. Écorce-moi, dis-je à l’homme, lentement comme un coma.

    Terre et copeaux. Ma langue éboulée au creux du refuge.

    Je suis morcelée. Là mon coeur, là un poumon.

    Là mon âme et des frontières entre chaque terrier.

     

     

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     Piqûre du vivre. Miel rauque du secret. Nudité inhabitable.

     Se sertir dans un jardin amer. Ciseler le semblant, en élucider les ramifications.

     

    J’épouse le cercle de la cohérence oubliée.

     

     

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    Buisson des cuisses où croassent les crapauds.

    Rumeur des langues qui lapent les pierres.

     

    Bouillon noir des reins vrillés de trouille. La vie et son implacable sentence de mort.

     

    La brume se faufile dans la fissure, embaume l’esprit de visions funestes. Ce qui transpire des

    murs, c’est le goût de l’ombre. Il ébouriffe et déshabille le sang.

     

     

    ***

     

    Nous vous proposons d’acquérir ce recueil en souscription, au prix de 10 jusqu’à sa date de parution, le 30 mars 2012.

     

    Nous comptons sur votre désir de lire, sur votre avis, et sur le bouche à oreille, seules vraies et justes bases de la notoriété d’un écrivain et de la qualité littéraire d’une maison d’édition.

     

    Rendez-vous sur www.cardere.fr

     

     

     

    Bulletin de souscription ci-joint : souscription allumettes.pdf

  • POESIE POSTALE : Qué wonderful monde !

     

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    Ed. Nouveaux Délits

    Coll. les Délits Vrais - N°1 - 2011

     

     

    Textes (2002-2009)

     

    Comment va le monde ?

    Sommes-nous ?

    Parcours poético-précaire

    Vous avez dit satire ?

     

    et illustrations (couleur)

     

    de Cathy Garcia

     

     

    Le festin.JPG

     

    Poésie postale timbrée "Nouveaux Délits"

     Un recueil de 12 pages, format A5

       Livré sous enveloppe transparente personnalisée.

     

     CCF23012012_0003small.jpg

     

    Papier et enveloppe recyclés.

     

    Tirage signé, numéroté et limité à 50

     

    10 €

     

     
     

    http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com

     

     

     

  • Microbe 69 et mon "Purgatoire du quotidien"

     

    Microbe 69.jpgLe 69e numéro du Microbe est prêt.

    Au sommaire :
    Illustrations de Gabrielle Pluet
    Textes de
    Stéphane Bernard
    Georges Cathalo
    Jean-Marc Couvé
    Hélène Dassavray
    Georges Elliautou
    Pascal Feyaerts
    Georges Friedenkraft
    Pascal Mageren
    David Marsac
    Murièle Modély
    Jany Pineau
    Alain Sagault
    Pierre SolettiMinicrobe 32 Garcia.jpg
    Didier Trumeau
    Jasmine Viguier

    Les abonnés le recevront dans quelques jours.

    Les abonnés « + » recevront également le 32e mi(ni)crobe signé Cathy Garcia : PURGATOIRE DU QUOTIDIEN.

    Les autres ne recevront rien. Pour tous renseignements, contactez Eric Dejaeger :

    http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2012/01/06/microbe-69.html

     


    "Je viens de recevoir ton mini, j'ai dévoré, aimé, et tout et tout, surtout la sensibilité qui en ressort, quand on lit on sent ton cœur battre, c’est rare, surtout reste telle que tu es, même si cela ne doit pas être facile dans ce monde-là, tu fais partie de ceux qui donnent de l’espoir, d’un simple mot."

    Fabrice Marzuolo



     

  • Merci à Christian Saint-Paul

    Dans sa nouvelle émission Les poètes sur Radio Occitania Christian Saint-Paul invite à lire le n° 40 de la revue de poésie vive NOUVEAUX DELITS   6 € abonnement 25 € chèque à adresser à Association Nouveaux Délits  Létou -  46330 St CIRQ-LAPOPIE http://larevuenouveauxdelits.hautefort.com . Ce numéro soigné comme toujours rend hommage : à Beb KABAHN (1974-2011) graphicultrice de stigmates, « écrivière en poésie et tellement plus encore » (selon l’expression affectueuse de Cathy Garcia) et à Yann ORVEILLON (1941-2011) poète et voleur de feu, au cœur océan. Les illustrations sont de Corinne Pluchard  http://corinne.pluchart.over-blog.com . Lecture de la fin de l’éditorial de Cathy GARCIA.

    Puis toujours de Cathy GARCIA lecture d’extraits de son recueil « le poulpe et la pulpe » avec des dessins de Jean-Louis MILLET paru aux éditions cardère 56 p 10 € commande possible sur : www.cardere.fr 

    Dernier poème du recueil :

    Me couper rituellement la langue pour ne plus qu’elle fourche.

    Semer des graines de sourire à chaud dans le fumier de mon cœur.

    Me laver des scories qui cherchent encore reconnaissance.

    Être creuse afin d’être usée et renouvelée sans fin.

                Comme une veine.

    Les éditions Cocagne 30 rue de la Banque 82000 Montauban www.cocagne-editions.org  ont entrepris de publier l’œuvre de Félix-Marcel CASTAN ; le dernier volume Occitanisme pédagogique 150 p (très beau livre) 30 € rassemble des textes de ce penseur hors norme sur l’humanisme qui découle de la posture culturelle comme un mode de vie à suivre ; et cela pour toutes les cultures, la culture occitane qui est celle de l’auteur comprise. De très belles pages qui font parfois référence à des évènements datés (les années du festival de Montauban par exemple) mais écrits avec une précision pédagogique qui les rendent intemporelles. Pour CASTAN « la littérature occitane peut tout dire au nom de tous, à la fois ceux qui sont de son pays et ceux qui n’en sont pas, au nom de toutes les provinces d’une nation qui veut ressusciter à la vie culturelle, au nom même des hommes qui partout cherchent les moyens les meilleurs d’habiter leur planète. »

    Puis le cap de l’émission est mis sur le Portugal, le sud précisément, l’Algarve bien connu de Saint-Paul qui y séjourna quelques étés chez son ami l’éditeur Carapato à Faro. Audition d’un morceau de MADREDEUS pour s’imprégner des accents de cette terre avant de poursuivre sur l’œuvre de Fernando CABRITA dont les éditions L’Harmattan dans leur collection « Poètes des cinq continents » ont fait paraître en édition bilingue portugais-français « Douze poèmes de Saudade » traduit et préfacé par François-Luis Blanc  65 p 10,50 €  http://www.librairieharmattan.com 

    Né à Olhao prés de Faro en 1954, Fernando CABRITA a collaboré à divers journaux et revues, au Portugal, en Suisse et au Mozambique, à travers des articles, des dessins, des photos et des textes. Il a publié à ce jour une vingtaine d’ouvrages, essentiellement de poésie et fût lauréat de nombreux prix.

    CABRITA dont c’est le premier recueil traduit en français, suscite l’émotion avec des mots simples, soulevant des ondes de plaisir chez l’auditeur. Lecture de larges extraits avec une pause pour écouter une saudade d’Amalia RODRIGUEZ.

    Un poète à découvrir !

     

    à écouter sur

    http://lespoetes.fr/emmission/emmission.html

     

     

     

  • AVIS DE PARUTION CHEZ CARDERE EDITEUR

     

     

    Le poulpe et la pulpe – Cathy Garcia

     


     

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    Extrait

    J’ai mordu, bafouillé comme d’autres se lovent et jouissent. J’ai camouflé ma soif dans une cargaison de vertige. Trouvé dans le caniveau, une pépite lustrale.

    Sur les crêtes frontalières, j’ai fait récolte de courbes sereines. Amulettes fertiles. Clarté rayonnante. Trouvé le noyau de la féminité caché dans les arbres.

    Des cavales et des transes, j’ai gardé l’authentique insolence de la pulpe. Ce tremblement des nuques, embuscade hypnotique. Méandre où se coule la joie inconditionnelle.

    Dans ma soif, j’ai la vision d’un oiseau ensorceleur posé sur la branche haute d’un cèdre.

     

     

    « Une poésie grave, précise et drôle à la fois, où je me laisse volontiers embarquer, surprendre souvent, dans un cheminement preste, parfois fébrile ou vertigineux, qui épouse des méandres très féminins d’émotions, de sentiments, de joies et de souffrances. » (Bruno Msika, éditeur)

     

    Poésie. Livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant naturel 80g. Illustré par des dessins de Jean-Louis Millet. Sept. 2011, prix public 10 euros, ISBN 978-2-914053-60-0 Cardère éditeur, Lirac (30) www.cardere.fr

     

  • Celle qui manque lu par Jean-Marc Couvé

     

    Celle qui manque, Asphodèle, 50 pages, 7 €, 2011.

     

    Cela peut sembler dérisoire, à l’aune des innombrables guerres et famines qui ravagent notre planète-grain-de-sable-dans-l’univers, mais, Cathy Garcia construit une œuvre – « je vais mot dire » – accroc-bath ! Ses écrits, dessins, peintures, photos… se soucient de l’infiniment grand autant que du (détail)… ce qui fait toute la différence. Et, contrairement à nombre de nos contemporains en littérature qui s’usent les yeux en d’incessants va et vient entre miroir et nombril, Cathy est de cette trempe de poètes qui mouillent la chemise, plongent les mains dans le cambouis jusqu’aux coudes, tiennent sites/blogs non exclusivement consacrés à leurs (petites) humeurs, mais ouverts au Monde, à ses insoutenables légèretés (cf. Kundera), comme à ses incommensurables lourdeurs.

       Celle qui manque étant – manque / et compense (où un Cyrulnik rabâche sa « résilience ») en re-créant de toutes pièces ce qui lui manque : beaucoup plus de liens et des solides, qu’on les nomme amour, fraternité ou intelligence non formatée. « Poète… Mineur d’un art mineur. » Là, poète qui ne panse « con », compense en composant elle-même ses recueils et revues (Nouveaux Délits = 40 numéros) sur ses propres presses. Et il en faut, courage et opiniâtreté, pour contrecarrer l’arrogance mâle, la guerrière vanité machiste ambiante ! En francophonie, aujourd’hui, nous pouvons les compter sur les doigts d’une seule main les femmes-orchestres telles Cathy Garcia : Arabo, Christien, Riera… Est-ce que j’oublie quelqu’une ? Celle qui manque est un petit recueil rageur [« L’amour parfois est si proche de la rage »], bien dans la manière garcienne. Il commence par le commencement, le nœud gordien, la source de tous les quiproquos qui entachent nos origines : « J’ai trop manqué d’amour ! »

    (...) « Cesser la lutte à contre-courant ! » Il en faudra, volonté mêlée d’abnégation, pour que le saumon-poète remonte le cours des lieux communs, arrachant à la résignation une vraie voracité vitale de vivre d’amour et de poésie. Au fil de ses 12 recueils, en 10 ans de publication, Cathy Garcia, que les épreuves ont fortifiée, rendue plus déterminée, mais aussi plus sereine (et non sœur haine !), semble savoir comme nul/le autre se jouer de, voire défier tous les obstacles : « Faire de sa vie un art d’aimer. » Oui. Tout un ART. Une œuvre à part, vous dis-je. Coûte que… goûte !

                                                                  Jean-Marc Couvé

  • Appel à souscription pour "Le poulpe et la pulpe" - Ed Cardère

     

    jusqu'au 15 septembre 2011


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    Voir  poulpe_offre souscription.pdf

     

    J’ai mordu, bafouillé comme d’autres se lovent et jouissent. J’ai camouflé ma soif dans une cargaison de vertige. Trouvé dans le caniveau, une pépite lustrale.
    Sur les crêtes frontalières, j’ai fait récolte de courbes sereines. Amulettes fertiles. Clarté rayonnante. Trouvé le noyau de la féminité caché dans les arbres.
    Des cavales et des transes, j’ai gardé l’authentique insolence de la pulpe. Ce tremblement des nuques, embuscade hypnotique. Méandre où se coule la joie inconditionnelle.
    Dans ma soif, j’ai la vision d’un oiseau ensorceleur posé sur la branche haute d’un cèdre.


    Poésie
    Livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant ivoire 80g
    Illustré par des dessins de Jean-Louis Millet
    sept. 2011
    ép. 6 mm, pds 85 g
    prix public 10 euros
    ISBN 978-2-914053-60-0

     

     

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    PS : pour celles et ceux qui connaissent, cet ouvrage est déjà sorti en 2009 chez feue les Ed. Dlc sous le titre de Trans(e)création, mais sans les illustrations de JL Millet.
  • Jardin du Causse lu par Christian Degoutte

    Il est grand temps que je vous dise tout le plaisir que j’ai pris à la lecture de votre Jardin du Causse. Surtout que ça fait déjà un joli moment que je l’ai lu, même si j’ai mis bien du temps à le commander ! Mais je pense que vous êtes comme moi : on croule sous les sollicitations, donc on (je) a besoin de laisser mûrir les choses - donner du temps au désir, si je peux oser cette formule, donner du temps au désir dans cette époque où la satisfaction de tout doit être immédiate (oui : doit, la satisfaction immédiate est devenue un droit ! -j’ironise). La jouissance d’aujourd’hui, on dirait, est un peu comme les avions qui tracent dans le ciel de votre jardin…

    En plus cette attente allait bien à votre ouvrage, puisque la patience, les aléas, les bontés du temps en sont le moteur unique. Ajoutons-y les mains de la jardinière, et le beau désordre créé par l’enfant. Que serait la vie des « grands » si les enfants n’y venaient pas semer le désordre ? Les graines de demain, quoi !

    Votre livre est bien comme les jardiniers sont, qui vous prennent le bras pour faire le tour de leur modeste pays (modeste, c‘est les jardiniers qui le disent), nommant au passage chaque plante (par petites touches, comme votre écriture, sans rien qui pèse ou qui pose comme dit le poète) donnant des nouvelles de telle ou telle pousse ; un peu comme on le fait d’un enfant : il a bien grandi depuis la dernière fois. Il manque d’eau. Les inquiétudes qu’ils ont par rapport à l’école du ciel, etc. Nommant donc, et vous confiant (sans vous regarder vraiment, en se penchant sur des pivoines par ex.) quelque préoccupation intime, quelque souci qui les travaille continuellement.

    Oui vraiment j’ai pris bien du plaisir dans votre jardin. J’y serais bien resté plus longtemps…

    Christian Degoutte