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MON CINÉMA - Page 12

  • Le Silence des Autres, documentaire d'Almudena Carracedo et Robert Bahar (2019)

     

     

    1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes. Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébés, torture) sont alors passées sous silence. Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10.000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables.

     

     

     

     

  • Un lien qui nous élève, documentaire d'Oliver Dickinson (2019)

     

     


    Dès 1850, la loi Grammont punissait les mauvais traitements à nos compagnons sans mots. Mais, à ce jour, le paysage de l’élevage français a surtout pris la forme de porcheries-usines, de stabulations surpeuplées, de fermes industrielles robotisées... Heureusement, Laure, Nicolas, Annabelle et leurs collègues éleveurs choisissent une autre voie pour offrir une existence plus digne à leurs animaux, du début à la fin. Et leurs efforts sont récompensés par le lien qu’ils tissent avec leurs bêtes.
    Un lien qui nous élève tous.

     

     

     

     

  • Tus padres volveran, documentaire de Pablo Martínez Pessi (Uruguay, 2015)

     

    1983: cent cinquante-quatre enfants vivant en Europe sont installés dans un vol charter pour l’Uruguay, sous l’impulsion du gouvernement espagnol. Tous fils et filles d’exilés politiques toujours indésirables, ils sont envoyés par leurs parents, afin qu’ils puissent découvrir leur pays natal, rencontrer leur famille et appréhender leur culture d’origine. Ce documentaire revient sur cette page d’histoire au travers de six des passagers de ce vol. Adultes, chacun d’eux garde en mémoire ce moment clé de leur vie. Un film émouvant sur l’exil, le déracinement et la quête d’identité.

     

     

  • La noche de 12 años d'Álvaro Brechner (2018)

    Inspiré de l'ouvrage Memorias del calabozo de Mauricio Rosencof et Eleuterio Fernández Huidobro, qui, avec José “Pepe” Múgica, ont parcouru à partir de 1973, pendant les douze ans dont parle le titre du film, plus de quarante des geôles mobilisées pendant la terrible dictature militaire qui règna sur l'Uruguay. Secrètement emprisonnés, jetés dans de petites cellules, on leur interdit de parler, de voir, de manger ou de dormir. Au fur et à mesure que leurs corps et leurs esprits sont poussés aux limites du supportable, les trois otages mènent une lutte existentielle pour échapper à une terrible réalité qui les condamne à la folie. Le film raconte ces 12 années d'emprisonnement vécues par ces figures les plus célèbres de l'Uruguay contemporaine - dont son ancien président José "Pepe" Mujica.

     

     

     

    Un film terrible, sobre et absolument magnifique. Dignité, voilà le mot qui nous reste sur la langue avec le sel des larmes.

     

     

     

     

    "L'Uruguay

    Les grèves ouvrières, et surtout les manifestations étudiantes, ont marqué les années 67 et 68. En 1967, l’inflation atteignait 135% et la CNT14appelait à résister, à travers d’importantes manifestations. Le1er mai, la répression exercée par la Guardiametropolitana15fut d’une grande violence. Dès lors, les grèves générales se succèdent. Dans ce petit pays, jadis appelé « la Suisse de l’Amérique latine » en raison de son exemplaire démocratie et de son niveau de vie élevé, apparaît une politique économique dictée par le Fond monétaire international. Elle est menée par Pacheco Areco, qui s’est retrouvé à la présidence par hasard, après la mort de Óscar Gestido, dont il était le vice-président.Monte donc sur scène, Pacheco Areco…

    Confronté à la résistance des mouvements sociaux, Pacheco Areco considère « que c’est une révolution en herbe »face à laquelle, « l’Etat doit agir ». S’installe alors un modèle économique qui exige de la répression et désormais l’Uruguay s’insère dans ce qui est le cadre général en l’Amérique Latine. Le 13 juin 1968, Pacheco Areco instaure les Medidas Prontas de Seguridad 16,avec tout ce qu’elles impliquent : violation des droits et garanties individuelles, attaques contre la liberté de la presse, interdiction de tout rassemblement de plus de trois personnes, gel des salaires, suppression du droit de grève. Plus grave encore, ces mesures présentées comme ponctuelles, deviennent un véritable état d’exception. Et la répression gronde.

    Le mouvement ouvrier, mais plus encore étudiant, sort dans la rue. Ils se rebellent, protestent, exigent. La Coordinadora de estudiantes desecundaria17est la première organisation étudiante à manifester : pour réclamer une augmentation de 40% des chèques-études. Ce sera ensuite le tour de la Federación de estudiantes universitaros, la paradigmatique et combative FEUU18.Le 14 août 1968, meurt Liber Arce, étudiant vétérinaire et membre du Parti communiste uruguayen, tué par la police. Son enterrement rassemble une foule immense. Tous les secteurs de la gauche uruguayenne étaient dans la rue, ainsi que l’archevêque de Montevideo, et quelques membres, pas nombreux, des partis politiques. Peu de temps après, deux autres étudiant.es, Susana Pintos et Hugode los Santos, proches du mouvement libertaire, meurent à l’hôpital universitaire, des suites de blessures par balles. Un autre grand enterrement, une autre grande répression. « La violence engendre la violence »titrera l’éditorial de Carlos Quijano dans « Marcha »,hebdomadaire indépendant de gauche, lu et connu par pratiquement toute la gauche latino-américaine. « Marcha »sera suspendu et ensuite définitivement fermé.

     La guérilla urbaine menée par le MLN Tupamaros19avait les faveurs de la population, au regard de ses actions à la Robin des Bois. Le mouvement enlève Pereira Reverbel20.C’est le premier enlèvement politique dans l’histoire de l’Uruguay. Commence alors, une période de luttes et combats dans les rues. Les actions de cette guérilla urbaine répondent à une situation chaotique et à des mesures de plus en plus autoritaires et antidémocratiques qui aboutiront ensuite au coup d’état civilo-militaire de juin 197321.

    La gauche traditionnelle est dépassée par les événements ; ce sont les jeunes, les étudiant.es, les mouvements sociaux et syndicaux qui poussent à remettre en question les racines mêmes du système. Et ils le font à travers des actions innovatrices, de l’imagination et la contestation du pouvoir."

     

    14 La Convencion nacional de trabajadores, créée en 1964, sera interdite après le coup d’État du 27 juin 1973. En avril 1965, elle organisa une grève importante, suivie, en août, du Congrès du Peuple. Celui-ci réunissait des représentant.es des organisations syndicales, estudiantines, coopératives, de retraité.es, des petits producteurs, de l’éducation et de la culture, etc. ; il formula un « Programme de solutions à la crise », proposant d’importantes réformes (agraire, afin de mettre fin à la sous-production latifundiaire, mais aussi pour le commerce extérieur, l’industrie, la banque, l’éducation, etc.) et réclamant plus de libertés syndicales.

    15 Corps de la police d’Uruguay dédié à la répression.

    16 Ce sont des mesures d’exception, prévues dans la Constitution, qui permettent au pouvoir exécutif de suspendre certaines garanties constitutionnelles.

    17 Coordination des étudiants du secondaire.

    18 La fédération étudiante a joué un rôle important durant les années 60 et dans l’opposition à la dictature militaire entre 1973 et 1985 (période durant laquelle elle fut interdite).

    19 Le Mouvement de Libération Nationale – Tupamaros, créé au début des années 60, mena une lutte armée et grossit au fur et à mesure d’actions spectaculaires et populaires. Nourri idéologiquement par les révolutions chinoise, algérienne et cubaine, le MLN-Tupamaros représente une voie révolutionnaire spécifique à l’Uruguay. Il sera anéanti militairement en 1972.

    20 Ulysses Pereira Reverbel (1917-2001) était le président de l’entreprise d’Etat UTE (électricité). Soutien très actif d’Areco, il réprima durement une grève, faisant appel aux militaires. Le MLN-T l’enlèvera de nouveau en 1971.​

    21 Le coup d’état a eu lieu le 27 juin 1973 ; la dictature ne prendra fin qu’en 1985.

     

    Source : 

    http://www.lesutopiques.org/uruguay-histoire-du-futur-1968-hier-et-aujourdhui/#sdfootnote11sym

     

     

     

     

  • Puis respirer normalement d'Ísold Uggadóttir (2018)

    bande annonce en VO uniquement, mais très beau film islandais, simple et sensible

     

      "La rencontre avec une mère célibataire en proie à ses démons qui travaille à la douane et une réfugiée originaire de Guinée-Bissau qui souhaite s'envoler pour Toronto avec un faux passeport. Toutes les deux partagent le même désir de recommencer une nouvelle vie."