Los silencios de Beatriz Seigner (2018)
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Du Paris de l’après-Charlie aux élections présidentielles, une traversée nocturne aux côtés de jeunes qui ne dorment pas : leurs rêves, leurs cauchemars, l’ivresse, la douceur, l’ennui, les larmes, la teuf, le taf, les terrasses, les vitrines, les pavés, les parents, le désir, l’avenir, l’amnésie, 2015, 2016, 2017 : l’époque.
Le réalisateur colombien Ciro Guerra (El abrazo de la Serpiente, 2015) signe avec Cristina Gallego une fresque épique racontant, chez les tribus indigènes wayúus, les origines des cartels de la drogue qui ont signifié la perte des valeurs morales dans cette société matriarcale – tandis que tout un pays basculait dans la tragédie de la violence. Le récit commence dans les années 1970 alors que Rapayet, pour réussir à payer la dot exorbitante exigée par la mère de Zaida, se lance dans le trafic de marijuana, l'herbe dont raffole la jeunesse des Etats-Unis. La richesse s’installe dans ce groupe ethnique oublié du développement de la Colombie, suscitant jalousie et guerres de clans.
Bon voyage et profonds hommages à une grande, grande d'âme !
1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes. Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébés, torture) sont alors passées sous silence. Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10.000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables.
Dès 1850, la loi Grammont punissait les mauvais traitements à nos compagnons sans mots. Mais, à ce jour, le paysage de l’élevage français a surtout pris la forme de porcheries-usines, de stabulations surpeuplées, de fermes industrielles robotisées... Heureusement, Laure, Nicolas, Annabelle et leurs collègues éleveurs choisissent une autre voie pour offrir une existence plus digne à leurs animaux, du début à la fin. Et leurs efforts sont récompensés par le lien qu’ils tissent avec leurs bêtes.
Un lien qui nous élève tous.