Jon Yeston
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Cette réalité tangible, visible, audible, dans laquelle nous évoluons sinon verticalement, au moins horizontalement, au gré de nos pensées et de nos perceptions. Réalité qui nous conforte dans cette idée du moi, dur comme fer qu’il existe, chacun en est la preuve pour soi…et pourtant nous sommes bien ennuyés quand il faut le définir ce moi. Pour masquer notre ignorance, nous nous construisons une personnalité à l’aide de goûts, de préférences, d’aversions, de projets, d’ambitions. Nous nous approprions certains sentiments, émotions plus que d’autres et nous en faisons ce que nous appelons notre caractère et nous sommes rarement d’accord avec la description qu’en font les autres. C’est normal, personne ne nous connaît vraiment (et pour cause qui pourrait connaître ce qui n’existe pas parce que sans cesse changeant…) alors nous nous drapons d’un sentiment de solitude que nous attachons avec une ceinture d’apitoiement sur soi. Qu’on y réfléchisse un peu trop et survient l’angoisse, l’ego qui se sent menacé d’inexistence.
Nous voudrions être comme ci ou comme ça, mais hélas les miroirs sont parfois cruels, alors nous nous trouvons des raisons pour continuer à consolider le mythe d’une façon de plus en plus complexe, afin qu’il ne puisse pas être réduit au néant. Vu sous cet angle là, c’est épuisant de vivre !
cg in Journal 1999
La monstera deliciosa, plante d’intérieur qui me suit depuis tant d’années pour consoler mes nostalgies brésiliennes, renaît de ses tiges rasées… On l’appelle aussi l’ananas du pauvre.
cg in Jardin du causse, 2004
Ed. de l'Atlantique 2011)
...chercheuse d’absolu a du mal avec le côté pratique des choses. Le côté terre à terre. Je manque de terre et de feu, on le sait bien. Je navigue dans les eaux et dans les airs, un univers de bulles. Plénitude ou illusion, un poisson volant. Et le plus fou, c’est que j’en ai vu des poissons volants, des immenses et j’en ai même promené quelques-uns...
cg in Journal 2006
Foudre et tonnerre !
à chaque éclair le monde guérit
Le coucou clame son forfait et les oiseaux plus convenables achèvent la construction des derniers nids. Un chien aboie comme il se doit. Ça pépie, ça ricane, ça siffle et bourdonne. Le grand jardin qui m’entoure ne cesse de m’extasier. J’ai décidé de faire de mon quotidien, un sanctuaire.
cg in A la loupe
Millimètre par millimètre
L’ombre lente des arbres
Dévore l’ennui
Reste t-il un ongle gelé dans la nuit qui tremble sur ton sein
Une trace, une lueur, une tendresse gravée
comme un fer rouge sur la peau
tes mots adoucissent mes hanches
et la déchirure du vent
comment vivre enfin
Un homme, la nature. Avec ça je suis heureuse à condition que… Toujours les conditions ! Que tout soit en parfaite harmonie y compris mes accès de folie, de sauvagerie. La nature aussi à ses orages, ses tornades…
Cg, sur la route pour Santa Maria de Feira, Portugal, juin 2000
in Calepins voyageurs et après ?