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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1048

  • Vassili Grossman

     

    J'ai vu que ce n'était pas l'homme qui était impuissant dans sa lutte contre le mal, j'ai vu que c'était le mal qui était impuissant dans sa lutte contre l'homme. Le secret de l'immortalité de la bonté est dans son impuissance. Elle est invincible.

     

     

     

     

  • Charles Baudelaire

     

    Elle pleure, insensé, parce qu’elle a vécu !

     Et parce qu’elle vit ! Mais ce qu’elle déplore

    Surtout, ce qui la fait frémir jusqu’aux genoux

    C’est que demain, hélas !

    Il faudra vivre encore

    Demain, après-demain et toujours ! – comme nous ! 

     

     

     

  • Henri-François Guitard

     

    Tel que je suis j’attends encore et crois encore aux anges

     Je sais les moments où le bleu de la mort

    Se salit comme fange

    Quand même j’attends et pense que le vent

    Chante parfois à haute voix

    Avec de pauvres  plumes.

    Je rebâtis mon songe et puis

    Confondant mystification et magie

    En tordant le fer sans enclume

    J’ai oublié toutes les lois

    Pour me laisser à votre choix. 

     

     

  • Charles Baudelaire

     

    Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage
    Traversé ça et là par de brillants soleils
    Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage
    Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

     

     

  • Valérie Valère

     

    J’ai erré dans les rues, sans cesse et sans but, j’ai marché des jours entiers sur leurs pavés d’indifférence à la recherche de quelque chose de différent. Je me suis perdue dans cet immense labyrinthe sans même penser à demander mon chemin. Car je n’en ai pas et je n’en aurai jamais. 

     

  • Hideyuki Katagiri

    Hideyuki Katagiri.jpg

     

    Noir d’encre. Cette musique est un appel aux voyages, toujours le voyage, intérieur ou extérieur. Ma maladie, c’est de vouloir me sédentariser alors que mon âme reste nomade. Cette maladie je ne sais si elle est bénédiction ou malédiction. Pourquoi donc, toujours ces choix à faire ? Ces contraires qu’il faut départager ?

     

    cg in Journal 2001

     

     

     

     

     

  • Estelle Lemaître

     

    Les hasards qui faisaient surgir un lien impromptu, mais chargé de résonance, entre divers éléments avaient toujours exercé sur elle une emprise délicieuse. Ces rapprochements imprévisibles entre les multiples rives de son existence enchantaient son esprit, comme tout ce qui intensifiait sa vision du monde ou plutôt tout ce qui favorisait la fusion de son monde intérieur avec le monde extérieur. C’étaient enfin ses meilleurs moments: un fabuleux bouche-à-bouche. L’unité régnait à nouveau ici-bas. Elle était à la recherche de ces instants glorieux quand la place entière était cédée à la sidération. L’émotion qui naissait alors était porteuse d’une métamorphose. Cette idée la réjouissait. Se sentir transformée équivalait à une révélation. (…) Les coïncidences lui tournaient la tête, ouvraient ses yeux, ses lèvres, ses oreilles, lui procuraient la divine sensation de l'étonnement. Elle se laissait volontiers séduire par l’idée que d’autres réalités se dissimulaient derrière ces manifestations extérieures si elle était prête à les voir. La réalité était en cela comparable à une peinture à l’huile: toute en couches de pigments successives dont la superposition demeure invisible à l’œil nu. Les amoureux sont sensibles aux signes les plus infimes: elle était tout le temps amoureuse, donc très exercée à l’extra-lucidité et capable d’aller voir jusqu’à la couche la plus maigre pour découvrir le dessin originel. Faire cette descente, c’était en quelque sorte accéder aux causes premières et anticiper leurs effets.

     

    in Swiftitudes