Pas son genre - Lucas Belvaux - 2014
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Chaque fleur attire sa mouche.
in Journal (1er octobre 1898)
Anne-Lise et Philippe Bugeau - Association les Cueille-Mémoire
sont ravis d'inviter le printemps et vous-mêmes
à leur nouvelle exposition à domicile du 9 au 11 mai :
Marie Thomas, peintre plasticienne
http://mariethomas.fr/
Rendez-vous donc le 9 mai vers 18H chez eux pour le vernissage. Et pour que ce moment soit le plus convivial et chaleureux possible, nous vous proposons d'apporter chacun un petit quelque chose à grignoter ou à siroter, selon vos envies.
et puis le 11 mai, à 16H le décrochage avec en prime, Fugitive, le dernier recueil de Cathy Garcia (paru chez Cardère éditeur en mars dernier), lu par Fred Camaret, accompagnée au piano par Dominique Charnay, en présence de l'auteur.
Entre les deux, l'expo sera visible
de 10H à 12H et de 14H à 19H.
N'hésitez pas à venir nombreux.
Adresse : Chemin de l'église 46260 Puyjourdes 05 65 11 65 74
Pour plus de facilités, pensez à vous garer près de l'église, comme d'habitude...
Pour plus d'infos : http://cueillememoire.canalblog.com/archives/2014/04/25/29735361.html
Tu viens juste d'avoir quatre-vingt-deux ans. Tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait plus de cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Récemment je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide dévorant que ne comble que ton corps serré contre le mien.
in Lettre à D.
Chacun fixe le seuil de ses ébahissements.
Les miens commencent dès l'animal.
Expliquez-moi le crapaud, je vous tiens quitte de l'homme.
in Carnet d'un biologiste
Source : http://www.geocities.jp/aniswater/dm6.html
SENS PRATIQUE
Il n’y a que la pratique
Et une infinité de voies
S’étirer comme
Racines et chat
cg in Petit livre des illuminations simples
Qui joue son âme au poker flatteur,
couchera sous les ponts de l’Amour.
in Disparates
L’élan suave oui, de l’amour
Cette vague confuse et malicieuse
Nous la laisserons parcourir les ravins
D’églantiers et de marguerites
Même si l’inquiétude grouille
Sous la rocaille
Puis nous fuguerons vers les friches
Les montagnes en fleurs
Avant que la cellule et l’effroi
Les mailles envers endroit
Les crochets du givre
Ne déchirent nos duvets
cg in Mordre le temps de mort, 2013
Ainsi, les malheurs des autres nous sont indifférents,
à moins qu'ils ne nous fassent plaisir.
in Journal (7 décembre 1894)
(c) inconnu
Les feuilles sous ses pas, crissent comme du verre. La croix du corbeau pèse lourd et un suaire de glace a figé toute sève. Le ciel est blanc jaunâtre, comme gros de neige. Les chênes fluets semblent bois mort. Tout en marchant, ses pensées ne cessent de revenir à lui. Elle l’avait laissé dans l’été d’un lit d’amour, brûlant de fièvre, enflé de désir, tout au bord de l’automne. Puis l’automne l’a consumé et elle ne sait plus où elle a jeté ses cendres. Maintenant elle marche et tout en elle n’est que silence et engelures. Lorsque le linceul de feuilles se perd sous le béton, elle peut encore entendre son crissement de verre. Elle marche dans une ville noire aux passants gris. Elle marche, laissant derrière elle des morceaux de mémoire que personne ne ramasse. Quand elle arrive devant le trou d’où s’échappe la chaleur souterraine, elle descend une à une les marches et disparait dans un souffle de rame.
(c) Brad Downey
On ne la vit jamais ressortir, d’aucuns trous de la ville. Certains disent qu’elle a rejoint le peuple des rats, d’autres qu’elle est devenue reine d’un tripot dans une station désaffectée. On dit tant de choses et puis on ne dit plus rien.
Le printemps est revenu, les lits d’amour ont fleuri, des petits corbeaux sont nés. La mort est enterrée, pour un temps qu’on voudrait croire éternel.
cg, 2012
- Ceci est la 4444ème note de ce blog -