Rebecca Cairns
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les pissenlits
de temps à autre réveillent
les papillons de leurs rêves
nourrir les oiseaux
nourrir
son âme
cg in jardin du causse
nuit sans fin -
je songe à ce qui viendra
dans dix mille ans
Parce que la violence et l'horreur semblent sans fin.... il ne peut y avoir de MEILLEURS VOEUX que la paix et la justice pour toutes et tous !
Enfant soldat, Congo 2008
Congo - 2007
Tchétchénie, Grozny - 1996
Un homme hutu qui refusant de prendre part au génocide génocide avait été emprisonné dans le camp de concentration, affamé et mutilé à coups de machettes. Il a réussi à survivre après avoir été libéré et placé sous la garde de la Croix-Rouge - Rwanda, 1994.
Bosnie, 1993
Soudan, 1993
Victimes de l'agent orange - Vietnam
« J’ai été un témoin, et ces images sont mon témoignage. Les événements que j’ai enregistrés ne doivent pas être oubliés et ne doivent pas être répétés ».
James Nachtwey est né en 1948, à Syracuse, dans l’état de New-York. Il étudie l’Histoire de l’Art et les Sciences Politiques dans une prestigieuse université américaine. Puis, influencé par certaines images de la guerre du Vietnam et par le mouvement des droits civiques américains, il décide de faire carrière dans la photographie. Il sera d’abord assistant d’un rédacteur d’actualités chez NBC puis photographe local au Nouveau-Mexique. En 1980, il retourne à New-York pour devenir photographe indépendant. Il a en même temps travaillé pour l’agence Black Star, de 1980 à 1985, époque où il assistera à la guerre civile en Irlande du Nord. Ce reportage fut un tremplin pour sa carrière: « en 1981 je suis allé en Irlande du Nord, 10 prisonniers de l’IRA étaient en train de faire une grève de la faim jusqu’au bout pour protester contre les conditions de détention. La réaction dans la rue était une confrontation violente. J’ai vu que les fronts des guerres contemporaines n’avaient pas lieu sur des champs de bataille isolés, mais précisément là où les gens vivaient ». Depuis cet instant, il se consacre à des guerres, des conflits ainsi qu’à de graves problèmes sociaux. Le photographe réalise un véritable tour du monde de « l’Enfer » dans le but de documenter toutes les situations difficiles dans de nombreux pays comme la Thaïlande, la Cisjordanie, le Kosovo, le Rwanda, la Bosnie, ou encore l’Afghanistan. De 1986 à 2001, il est membre de la célèbre agence Magnum fondée par Robert Capa et Henri Cartier Bresson, qu’il quitte pour créer l’Agence VII, qu'il quitte également en août 2011.
du matin au soir
écoutant le bruit de mes pas
je marche
TOI MON AUTRE
*
Toi mon autre
Ma sœur mon frère
Mon étranger
*
Si semblable
Si différent(e)
Toi
Adoré(e)
Maudit (e)
Cherché(e)
Nié(e)
Toi
L’espéré(e)
*
Sans un passage
Entre toi et moi
Je ne peux vivre
*
Sans toi l’autre
Je ne peux exister
Sans vous autres
*
Vous autres
Qui me sortez de gré ou de force
De ma solitude de mon ignorance
De mon clan ma tribu mes préjugés
Ma présumée identité
*
Je ne peux vivre
Sans vos mains vos sourires vos musiques
Chaque objet que je touche
Porte votre empreinte
Vous autres, les autres
*
Contre vous souvent je me cogne
Et dans vos filets se prennent
Tous mes espoirs
Mes manques
Mes craintes
*
Mais sans vous comment saurais-je
L’amour le rire l’entraide
Un peu de cette précieuse chaleur humaine ?
*
De chacune de nos rencontres
J’apprends
Et avec toi
Et avec elle
Et avec lui
Avec elle
Avec lui
Avec eux
*
Diamant aux mille facettes
Lotus aux mille pétales
Trésor de nos différences
Nous devenons
Nous
*
Nos sourires
Nos mains
Autour d’un verre
D’un moment
Un silence
Un rêve
Une vie
Partagés
*
Nous toi moi eux
Autres et si pareils pourtant
Même chair
Même sang
Même cœur battant
Sur cette unique terre
Ensemble
cg, 2008
Janv. Fév. Mars 2014
« Dernier noël capitaliste » lançait le journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons, soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux naufrage et bonne bourre 2014 !?
Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre, d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.
Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux, pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant, qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même si les coutures craquent et patatrac !
Se dire que plus on prend de claques, plus le sang circule… et la vie va !
C.G.
Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes,
c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.
Nelson Mandela
(18 juillet 1918- 5 décembre 2013)
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/