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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1312

  • Chris Jordan - Midway : Message from the Gyre (2009)

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    LE FILM :

     

    Chris Jordan est un artiste engagé, qui vit à Seattle, dans l'État de Washington aux États-Unis. Il est surtout connu pour ses grandes œuvres qui cherchent à faire comprendre aux Américains les enjeux du consumérisme occidental et notamment américain, en passant par des représentations des grands nombres, qui ne sont pas compréhensibles par le cerveau humain lorsque présentés par les statistiques pures.

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    Jordan est né de parents artistes. Il a fait une école de droit « pour toutes sortes de mauvaises raisons » et a travaillé dix ans dans le domaine du droit, tout en dépensant tout son temps libre et son argent pour faire de la photographie. Après ces dix ans, il devient artiste photographe à plein temps. Beaucoup de ses œuvres d'artistes sont créées à partir de photographies et d'accumulations, avec une dimension presque fractale, une dimension en cachant une autre, qu'on découvre en détaillant l'œuvre et en s'en approchant. Un thème fréquent est celui des déchets, qui est apparu fortuitement après qu'il a visité un chantier industriel.

     

    A visiter absolument : http://www.chrisjordan.com/gallery/rtn/#unsinkable

     

  • Chris Dessaigne

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    Photographe français, vit à Perpignan.

    http://www.midnight-artwork.com/

     

    LA CAGE D'ESCALIER 

     

    Spectre fantôme

    et l'enfance réfugiée

    dans un grenier vide

     

    quelque chose d'intangible

    qui a noué à jamais

    les possibles

     

    un souffle à peine

    imperceptible

    fait bouger les rideaux

     

    la peur transparente

    sang  et eau

    rêve atone

     

    mémoire éblouie

    la cage

    d'escalier

     

    Cathy Garcia, 20 février 2013

     

     

     

     

     

  • Charles Job - Burning Leaves, Kensington Garden - 1924

    Charles Job'Burning Leaves, Kensington Garden 1924.png

    Brûler tout brûler

    les souvenirs comme les feuilles

    les amants et les fêtes

     

    brûler tout brûler

    à l'automne qui exige

    sagesse et humilité

     

    et danser avec le vent

    autour des petits volcans

    souffler souffler

     

    se faire fantôme

    et partir en fumée

    brûler tout brûler

     

    qu'il ne reste que charbon d'âme

    assez pour se grimer la face

    et s'en retourner jouer

    dans les limbes de l'enfance.

     

     

    Cathy Garcia, le 23 février 2013

     

  • Cédric Delsaux

    De la série "NOUS RESTERONS SUR TERRE"

     

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    Tchernobyl, coeur du réacteur nucléaire, 2007

     

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    Tchernobyl, Salle d'attente, Pripiat, Ukraine 2007

     

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    Tchernobyl, La fête foraine, Pripiat, Ukraine 2007

     

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    Tchernobyl, La Bibliothèque, Pripiat, Ukraine 2007

     

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    Tchernobyl, Salle de classe, Pripiat, Ukraine 2007

     

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    Tchernobyl, Salle des fêtes, Pripiat, Ukraine 2007

     

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    Poissons de contrebande, Ukraine, 2007

     

     

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    Usine de poulets, Ukraine, 2007

     

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    Usine recyclage, Belgique, 2008

     

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    Décharge de pneus, France 2008

     

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    Décharge de pneus, France 2008

     

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    Serre de tomates, Pays-Bas, 2008

     

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    Ski, Dubaï, 2008

     

     

    De la série "THE DARK LENS"

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    AT-AT in fog, Dubai, 2009

    cedric-delsaux-thedarklens-The Robbery, Dubai, 2009.jpg

    The Robbery, Dubai, 2009

     

     

    Cédric Delsaux, photographe de 38 ans, vit et travaille à Paris.

    "Ce photographe autodidacte est habité par l’ambition de transcender la banalité. En effet, tout son travail repose sur une réflexion constante autour de la dialectique banal/extra-ordinaire, fiction/réalité ou encore beau/laid. Chacune de ses images propose à nos imaginaires de se réapproprier ses notions en redéfinissant leurs limites. "

    http://www.cedricdelsaux.com/fr

  • Evelyn de Morgan - Clytie - 1898

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    Naître solaire

    fleur parmi les fleurs

    se tourner ouverte

    vers la lumière

     

    dans la brèche

    laisser couler le miel

    l'âme furète

    telle une abeille

     

    les seins blancs

    les cheveux

    le seront bientôt

    tout autant

     

    femme je suis

    éclosion de feu

    l'amour à la bouche

    floraison lourde

     

    sur mes hanches

    parfums poisons

    dans le creux secret

    la juste dose

     

    le jus et le pollen

    la sève et la soie

    un peu de salive

    sur les doigts

     

    Cathy Garcia, le 22 février 2013

     

     

     

     

     

  • Attention spectacle : Les Ombres sauvages

    Avec Emilie Cadiou Thomas Fiancette Timo Hateau.

    http://fr.myspace.com/lesombressauvages

     

    Pur moment de poésie, de délire d'enfance, de bruit, d'image, de chant, de cri, tout est permis, musique, ombres chinoises, tapage et grand n'importe quoi subtilement réglé, c'est la règle du Rêve, une véritable plongée, oui, dans l'enfant qui sommeille en chacun de nous, c'est beau, reposant, jubilatoire, inventif, fou et sacrément intelligent.

     

    Vu hier soir dans le cadre du Festival Itinérant de Babelgum (première étape : Solomiac du 12 au 19 février).

    http://www.babel-gum.org/

     

  • Loïe Fuller

    Article initialement paru sur : http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/01/22/le-corps-l-oeil-la-plume-loie-fuller-vue-par-cathy-garcia.html

     

    Je suis tombée un jour, par hasard et en arrêt, sur cette vidéo. Un vieux film muet des Frères Lumière (de 1896) que j'ai cru recolorié, où l'on voyait une danseuse agitant des voiles qui la faisait ressemblait à un papillon, une fleur, c'était beau, étonnant, décalé et le fait que le film soit muet et un peu abimé, renforçait encore cette captivante impression d'étrangeté. Ce que je ne savais pas, c'est qu'en en fait non seulement cette danse était avant-gardiste mais que la danseuse utilisait aussi de nouvelles technologies grâce à l’électricité. Le film, donc, n'était pas recolorié.   

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    ’Revêtue d’une longue chemise de soie blanche, elle improvise de grands mouvements pour interpréter une femme sous hypnose. Le public réagit alors spontanément en s’écriant « Un papillon !… Une orchidée !… ». C’est ainsi qu’elle créera sa première chorégraphie, la Danse serpentine, celle proposée sur la vidéo, au Park Theatre de Brooklyn, à New York, le 15 février 1892.’’

     

    Son succès ne fut pas éphémère, mais en tant que danseuse elle fut éclipsée en 1902 par Isadora Duncan, sa compatriote, qu’elle contribua à faire connaître en Europe. Malgré une longue et impressionnante carrière, elle fut pratiquement oubliée après sa mort à Paris le 1er janvier 1928.

     

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    Loïe Fuller par Toulouse-Lautrec

     

    « C’est alors que retentit un rire étrange, crépitant, condensé : celui de la Fée Electricité. Autant que la morphine dans les boudoirs de 1900, elle triomphe à l’Exposition ; elle naît du ciel, comme les vrais rois. Le public rit des mots « danger de mort » écrits sur les pylônes. Il sait qu’elle guérit tout, l’Electricité, même les névroses à la mode. Elle est le progrès, la poésie des humbles et des riches ; elle prodigue l’illumination ; elle est le grand Signal : elle écrase aussitôt née l’acétylène. A l’Exposition on la jette par les fenêtres. Les femmes sont des fleurs à ampoules. Les fleurs à ampoules sont des femmes. C’est l’électricité qui permet à ces espaliers de feu de grimper le long de la porte monumentale. Le gaz abdique. Les ministères de la rive gauche eux mêmes ont l’air de Loie Fuller. La nuit, des phares balaient le Champ de Mars, le château d’eau ruisselle de couleurs cyclamen ; ce ne sont que retombées vertes, jets orchidée, nénuphars de flammes, orchestrations du feu liquide, débauches de volts et d’ampères. La Seine est violette, gorge de pigeon, sang de boeuf. L’Electricité on l’accumule, on la condense, on la transforme, on la met en bouteilles, on la tend en fils, on l’enroule en bobines, puis on la décharge dans l’eau, sur les fontaines, on l’émancipe sur les toits, on la déchaîne dans les arbres ; c’est le fléau, la religion de 1900. » Paul Morand

     

    En guise de clin d'oeil pour finir je voudrais mettre en parallèle ou plutôt en connivence donc, une photo qui n'a rien à voir. Une photo de Tamaki Obuchi, un japonais né en 1956, qui m'a évoqué aussitôt cette danseuse.

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    Comme quoi les femmes et les fleurs...

  • Ernst Fuchs - Deadly Vows

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    ATTACHES

    campée sur les cuisses
    les hanches larges
    larges les aréoles
    des seins fruits

    campée sillonnée
    carte au trésor
    topographie du vivre
    pour égarer la mort

    torsion de la taille
    bouche amoureuse
    étirée comme chatte
    à la renverse
    hors d'atteinte

    amphore sacrée
    souple
    comme un serpent
    nul ne pourrait
    te briser

    lignes du destin
    lacérations ligatures
    se croisent
    sous les ratures
    le plaisir demeure
    hors-norme

     

    Cathy Garcia, le 23 février 2013

     

     

     

  • Bruce Davidson

     

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    Jimmy Armstrong, "The Dwarf", 1958

     

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    New York, Brooklyn, 1962

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    Welsh miners series, 1965

     

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    bruce Davidson_portrait.jpgNé à Oak Park, Illinois, en 1933. Ses premières photos, Bruce Davidson les fait à l’âge de dix ans et explore très jeune les rues d’Oak Park avec son appareil, en quête d'instants à immortaliser. A 16 ans, il gagne le premier prix du Kodak National High School Competition. Il fait ensuite ses études à Yale et est envoyé à Paris lors de son service militaire, où il rencontre Henri Cartier-Bresson, l’un des fondateurs de l’agence Magnum Photo dans laquelle Bruce Davidson travaillera à la fin de son service. De 1958 à 1961, il crée plusieurs de ses oeuvres photographiques comme ‘The Dwarf’, ‘Brooklyn Gang’ et ‘Freedom Rides’. Il a aussi toute une série prise en Grande -retagne (Pays de Galles, Ecosse). En 1962, il accompagne le mouvement pour les droits civiques dans le sud des Etats-Unis et passe ensuite deux ans à capturer des images de l’East Harlem que les presses universitaires de Harvard publient en 1970 sous le titre ‘East 100th Street’. Ce livre est alors considéré comme une des plus grandes références photographiques et s’accompagne d’une exposition au musée d’Art moderne de New York. Grand explorateur urbain, il s’attaque au métro new-yorkais avec ‘Subway’, qui sera publié en 1986 puis quitte le monde souterrain pour le grand air avec ‘Central Park’, qui sera publié en 1995. Entre publications et expositions, Bruce Davidson manie aussi la caméra et réalise deux courts métrages : ‘Living off the Land’ et ‘Isaac Singer’s Nightmare and Mrs. Pupko’s Beard’, tous les deux primés. Avec ses portraits de gens et de situations ordinaires et l’authenticité portée par son noir et blanc, c’est toute une part des Etats-Unis que Bruce Davidson donne à voir.