CATHY GARCIA-CANALES - Page 170
-
ILS CASSENT LE MONDEIls cassent le mondeEn petits morceauxIls cassent le mondeA coups de marteauMais ça m'est égalça m'est bien égalIl en reste assez pour moiIl en reste assezIl suffit que j'aimeUne plume bleueUn chemin de sableUn oiseau peureuxIl suffit que j'aimeUn brin d'herbe minceUne goutte de roséeUn grillon des boisIls peuvent casser le mondeEn petits morceauxIl en reste assez pour moiIl en reste assezJ'aurai toujours un peu d'airUn petit filet de vieDans l'oeil un peu de lumièreEt le vent dans les ortiesEt même, et mêmeS'ils me mettent en prisonIl en reste assez pour moiIl en reste assezIl suffit que j'aimeCette pierre corrodéeCes crochets de ferOù s'attarde un peu de sangJe l'aime, je l'aimeLa planche usée de mon litLa paillasse et le châlitLa poussière de soleilJ'aime le judas qui s'ouvreLes hommes qui sont entrésQui s'avancent, qui m'emmènentRetrouver la vie du mondeEt retrouver la couleurJ'aime ces deux longs montantsCe couteau triangulaireCes messieurs vêtus de noirC'est ma fête et j'en suis fierJe l'aime, je l'aimeCe panier rempli de sonOù je vais poser ma têteOh, je l'aime pour de bonIl suffit que j'aimeUn petit brin d'herbe bleueUne goutte de roséeUn amour d'oiseau peureuxIls cassent le mondeAvec leurs marteaux pesantsIl en reste assez pour moiIl en reste assez, mon cœur.In "Je voudrais pas crever " Jean-Jacques Pauvert - 1962
-
Alexandre Soljenitsyne
-
Les inflitrés par Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre
C’est l’histoire d’un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l’intérieur, a changé la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l’État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics… : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manœuvre dans tous les ministères. On les retrouve même au cœur de nos services de renseignement.
L’histoire de cette infiltration n’a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s’agit en rien d’une conspiration. L’État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s’effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.-208 pages - Parution le 17 février 2022https://allary-editions.fr/products/matthieu-aron-et-caroline-michel-aguirre-les-infiltres
"Pour l’année 2019, soit avant la crise sanitaire, l’Etat se serait acquitté de près de 800 millions d’euros auprès de ces entreprises, selon la Fédération européenne des associations en conseil en organisation. Mais dans leur livre-enquête les Infiltrés : comment les cabinets de conseils prennent le pouvoir dans l’Etat (Allary Editions), publié jeudi, les journalistes Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre estiment plutôt que le gouvernement a déboursé entre 1,5 milliard et 3 milliards d’euros par an. Un «suicide assisté de l’Etat», décrivent-ils."
-
Victor Hugo
-
Marinalva - Tarde Nordestina
-
David Alan Harvey - Brésil
-
7 prisonniers d'Alexandre Moratto (2021)
-
Antigone Kourakou - Série The shadow of things
-
Mahmoud Tabrizi-Zadeh - Le fantôme ·
-
Imad Abu Shtayyah
-
Mahmoud Darwish
La guerre finira et les dirigeants se serreront la main.Mais il restera cette mère épuisée qui désire revoir son filsEt cette femme qui attend son mari bien aiméEt ces enfants qui cherchent leur père héros.Je ne sais pas qui a vendu la patrie, mais j'ai vu qui en a payé le prix -
Zehra Doğan - prison de Diyarbakır - Efrin (Afrin) - 26 février 2018
Stylo à bille, café, javel, jus de cynorrhodon, sur le tissu d’une jupe
-
Soline Mohamed Abaza سولين محمد أباظه , poétesse syrienne expatriée
J'ai tu mon chagrin dans mon pays nouveau
Et j'ai essayé de continuer
Mais les pierres de notre maison là-bas
Me font trébucher
Et je les trouve criblées de nostalgie
Traduit de l'arabe par Atlas Hader
-
David Croitor
-
Pier Paolo Pasolini
Je suis un homme ancien, qui a lu les classiques, qui a récolté les raisins dans la vigne, qui a contemplé le lever ou la chute du soleil sur les champs. (...) Je ne sais donc pas quoi en faire d'un monde créé, par la violence, par la nécessité de la production et de la consommation. Je déteste tout de lui : la précipitation, le bruit, la vulgarité, l'arrivée. (...) Je suis un homme qui préfère perdre plutôt que de gagner par des manières déloyales et impitoyables. Et la beauté c'est que j'ai l'effronterie de défendre cette culpabilité, de la considérer comme une vertu.