Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CATHY GARCIA-CANALES - Page 243

  • Deuxième avis de parution : Mon collier de sel

    couv scan.jpg

     

    Poèmes 1993-2010

     

     

     

    j’ai cassé mon collier de sel

    ne porte plus désormais

    que des colliers de ciel

     

    2020

     

    Mon collier de sel 5.jpg

     

    Format A5, 36 pages agrafées

    Illustrations originales de l'auteur

     

     

    Édité et imprimé par l'auteur
    sur papier 100 gr calcaire
    couverture 250 gr calcaire
    100 % recyclé

     

    tirage numéroté et signé

     

    à réserver par mail à mc point gc arobase orange point fr

    12 € + 2 € pour le port

     

     

     

  • Le Tarot de Saint Cirque : avis de parution imminente !

     

     

    Garcia Mazari.jpg


    "J'ai eu tous les vices ;
    ma vertu fut
    de n'en avoir cultivé aucun.
    C'est là la Tempérance
    qui me fait parler de moi
    au passé simple et tendre.
    De toutes mes expériences,
    je garde cette saveur particulière
    des vies franches et pleines
    qui laissent l’âme tranquille
    et le cœur en paix.
    D'abus en abus, je n'ai désabusé
    que l'ombre de moi-même ;
    qu'elle cuve à la cave ou boite au grenier,
    jour et nuit, je marche sans cette ombre-là.
    De ces dissolutions parfois extrêmes,
    j’ai obtenu d’étranges pouvoirs :
    je vois clair dans vos nuits ;
    de la boue, je sais tirer
    des ailes de lumière."

     

    Illustration en couverture de Cathy Garcia Canalès

     

    ISBN : 978-2-35082-457-4
    64 pages au format 14 x 20 cm,
    8 € (+ 3,50 € de forfait port quel que soit le nombre d’exemplaires commandés)
    Commande à
    Gros Textes
    Fontfourane
    05380 Châteauroux-les-Alpes
    (Chèques à l’ordre de Gros Textes)

     

     

     

     

  • Mes fous chez Voix Dissonantes

    extraction-de-la-pierre-de-folie-par-jerome-bosch

    texte cathy garcia  / jérôme bosch  L’excision de la pierre de folie  1494

     

     

    Il existe sur cette terre un peuple dont on ne parle jamais mais ils se reconnaissent entre eux ; ils s’aiment ou se haïssent mais surtout sans cesse, ils se renvoient la même question, la seule à leurs yeux qui mérite d’être posée. Ils cherchent, cherchent sans répit, sinon quelques plages de mensonges et certaines formes d’oubli. Cette question murmurée, implorée, chantée, hurlée, ils s’en frappent la tête. Ils s’en mettent le cœur à vif. Ils la boivent tel un vin rare, se saoulent et se régénèrent, la perdent pour mieux la retrouver jusqu’au bout des nuits blanches, des journées sans soleil. Ils la décortiquent, l’aspirent, la crachent et l’offrent parfois sans calcul comme un bouquet de fleurs à une âme de passage.

     

    Certains disent qu’ils sont fous. Et alors ?

     

    Il en faut des fous pour exorciser nos démons, pour donner corps à nos monstres et nous permettre de dormir en paix ! Il en faut des fous pour se mettre à nu et se poignarder avec tous nos pieux mensonges ! Il en faut des fous pour se lancer dans ce vide que nous n’affrontons pas même du regard. Il en faut des fous pour aller décrocher les étoiles qui brillent derrière nos paupières cousues.

     

     

    Il en faut des fous pour accoucher le monde !

     

    Fous ! Les fous battent la campagne et la breloque !

    Fous ! désaxés ! détraqués ! dérangés !

    Siphonnés, piqués, cinglés, timbrés, cintrés!

    Mabouls, marteaux ! Toqués, tapés ! Tordus, toc-toc,

    Cinoques, louftingues, dingues loufoques !

     

    Z’ont perdu la raison,

    La boule et la boussole,

    Une araignée au plafond,

    Mais qu’importe Monsieur,

    Les fous travaillent et pas qu’un peu

    Les fous travaillent du chapeau !

     

    Les fourres tout

    Les foutrement gais

    Les inspirés

    Chercheurs de vérité

    Fous téméraires

    Et foutu bordel !

     

    Les fous à lier

    Les fous de liberté

    Les fous d’amour

    Les fous de bonheur

    Les fous de joie

    Les fous de rire

    Les fous des bois

    Fous de toi

    Et fous au galop

    Les fous échappés du jeu de tarot

    Les fous en marche

    Sur l’échiquier

     

    Il y a aussi les foutez-moi la paix

    Les foutez-vous de ma gueule

    Et tous ces fous qui en veulent

    Il y a les vieux fous sans lendemain

    Les fous qui combattent les moulins

     

     

    Les fous parlent à leur chien

    Les fous respectent la terre

    Les fous donnent tout

    Les fous ne mentent pas

    Les fous flânent en chemin

    Nourrissent les oiseaux

    Les fous pleurent

    La mort d’une fleur

    Les fous se rient des frontières

    Les fous traversent les déserts

    Gravissent les montagnes

    Franchissent les mers

    À la nage ou à la rame

    Les fous disent paix et tolérance

    Brûlent leur carte d’identité

    Pour être sans-papier

    Refusent de s’alimenter

    Parce que d’autres sont affamés

    Les fous ne ferment jamais leur porte à clé

     

    Les fous vivent dans les arbres

    Les fous sèment des jardins

    Les fous se couchent au sol

    Devant les tanks les bulldozers

    Il y a des fous qui aiment tellement les animaux qu’ils ne les mangent pas

    Il y a les fous qui balaient devant leurs pas

    pour ne pas écraser les fourmis

    Les fous parlent d’amour quand on leur fait la guerre

    Les fous pardonnent à leurs tortionnaires

    Les fous luttent, résistent, inventent

    Aiment et cultivent la différence

     

    Les fous vivent leurs idéaux

    Les fous crachent des poèmes

    Sur les façades des cités

    Les fous refusent télé, supermarchés

    Refusent d’être vaccinés, pucés

    S’entêtent à ne pas se résigner

     

    Les fous un jour partent

    Sans se retourner

    Les fous voyagent à pied

    À dos d’ânes, en roulottes

    Il y a des fous qui vont dans une grotte

    Méditer pendant des années

    Il y a des fous qui peuvent

    Se passer d’électricité

    Les fous font de leurs rêves une réalité

    Les fous s’aiment malgré tout

    Les fous refusent le garde à vous

    Les fous croient en la justice

    Et pensent pouvoir changer le monde

     

    Mais les fous craignent les fous

    Les fous vraiment malades

    Les fous nocifs, les fous dangereux

    Les foutez-les dehors

    Les fous qui veulent rester entre eux

    Les fous offensifs

    Führers et fous sanguinaires

    Des fous pervers

    Fous du violent

    Foudre de guerre

    Fous psychopathes

    Et fous de la gâchette

    Des fous furieux

    Des fous maniaques

    Des fous avides

    Des fouilles-merde

    Des fous stupides

    Fous des grandeurs

    Fous persécuteurs

    Fous délirants

    Fous paranoïaques

    Et fous de la matraque

    Des fous forcenés

    Fous d’odieux

    Des fous banquiers

    Fous scientifiques

    Fous fanatiques

    Des fous déguisés en flic

    Fous de fric de pouvoir

    Des fous politicards

    Fous qui veulent tout diriger

    Fous qui veulent tout acheter

    Y’a pas pire fous que ceux-là.

    Fous qui pensent qu’ils n’en sont pas

     

    Et qui proclament :

     

    Est fou celui qui ne pense pas comme nous…

    Est fou celui qui n’est pas comme nous…

     

    Et ils enferment, détruisent, asservissent et assassinent.

     

    Monde foutu par ceux-là ?

    Planète foutue par ces fous ci ?

     

    Plutôt fou-rire !

     

     cg, in Follement autre

     

     

    Source et merci à :

    http://voixdissonante.eklablog.com/dans-les-textes-les-fous-a203062156

     

     

     

  • Stéphane Mallarmé

     

    La mort a des égards envers ceux qu’elle traque :

    Elle enivre d’azur nos yeux, en les fermant,

    Puis passe un vieux frac noir et se coiffe d’un claque

    Et vient nous escroquer nos sous, courtoisement.

     

     

     

  • La mort

    Chacun d’entre nous a une relation unique, et souvent incommunicable, avec la mort. Pour les uns, c’est une réalité vécue au plus près, parfois des plus brutales et dont ils ne peuvent se défaire, Pour d’autres, c’est une abstraction qu’ils n’ont pas eu à côtoyer de près et ils font tout leur possible pour ne pas avoir à y penser et vivent comme si ça n’allait jamais arriver. Pour d’autres, plus rares, c’est une expérience vécue personnellement dans – ou plutôt hors de – leur propre corps et dont ils sont revenus, complètement transformés.

     

    Depuis le début de l’humanité, celle-ci à cherché des réponses à cette fin que l’on peut repousser, ignorer mais qui s’avère inéluctable même si certains continuent cette quête tout aussi ancienne peut-être d’immortalité. On sait bien qu’une certaine élite aujourd’hui pense qu’elle va y accéder grâce aux avancées technologiques, sans conscience de l’enfer que cela représenterait en réalité d’être enfermés pour toujours dans une si étroite enveloppe que le corps humain, même avec tout l'or du monde.

     

    La question cependant qui se pose, c’est que oui la mort est une fin, mais la fin de qui, la fin de quoi ? Est-ce vraiment une fin ou bien un passage, le début d’autre chose ? Où étions-nous avant de naître, où seront nous après ? Et chaque civilisation, société, chaque religion, d’innombrables chercheurs, philosophes, occultistes ou autre, mais aussi chaque individu pour lui-même et en lui-même, a cherché, cherche et cherchera encore et chacune, chacun de proposer ou imposer une ou des réponses qui demeurent de l’ordre de la croyance, de la foi, de l’intuition, mais qui restent à ce jour sans preuve, si ce n’est donc des témoignages de plus en plus nombreux, mais surtout de plus en plus sérieusement étudiés, venus de ceux qui seraient passés de l’ « autre côté ». Et personnellement, je pense que l’étude de ces « phénomènes » est une des avancées les plus intéressantes pour l’humanité aujourd’hui car changer notre regard sur la mort changera notre regard sur la vie et sur nous-mêmes.

     

    Car aussi difficile que soit toutes les épreuves liées à la mort : perdre ceux qui nous sont chers, voir des personnes mourir violemment, avoir à envisager sa propre mort ou bien être obsédée par elle, ce n’est pourtant pas la mort qui est le plus insupportable, mais c’est bien l’impossibilité de vivre véritablement. De trouver un sens autre que la réussite matérielle et la quête de pouvoir à notre existence sur ce plan terrestre.

     

    cathy garcia canalès, janvier 2020