LesIvres Vivants - Cantate
Voix : Audrey Gambassi - Violon : Amélie Barbey - Guitare : Lionel Mazari
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Voix : Audrey Gambassi - Violon : Amélie Barbey - Guitare : Lionel Mazari
La mort a des égards envers ceux qu’elle traque :
Elle enivre d’azur nos yeux, en les fermant,
Puis passe un vieux frac noir et se coiffe d’un claque
Et vient nous escroquer nos sous, courtoisement.
Chacun d’entre nous a une relation unique, et souvent incommunicable, avec la mort. Pour les uns, c’est une réalité vécue au plus près, parfois des plus brutales et dont ils ne peuvent se défaire, Pour d’autres, c’est une abstraction qu’ils n’ont pas eu à côtoyer de près et ils font tout leur possible pour ne pas avoir à y penser et vivent comme si ça n’allait jamais arriver. Pour d’autres, plus rares, c’est une expérience vécue personnellement dans – ou plutôt hors de – leur propre corps et dont ils sont revenus, complètement transformés.
Depuis le début de l’humanité, celle-ci à cherché des réponses à cette fin que l’on peut repousser, ignorer mais qui s’avère inéluctable même si certains continuent cette quête tout aussi ancienne peut-être d’immortalité. On sait bien qu’une certaine élite aujourd’hui pense qu’elle va y accéder grâce aux avancées technologiques, sans conscience de l’enfer que cela représenterait en réalité d’être enfermés pour toujours dans une si étroite enveloppe que le corps humain, même avec tout l'or du monde.
La question cependant qui se pose, c’est que oui la mort est une fin, mais la fin de qui, la fin de quoi ? Est-ce vraiment une fin ou bien un passage, le début d’autre chose ? Où étions-nous avant de naître, où seront nous après ? Et chaque civilisation, société, chaque religion, d’innombrables chercheurs, philosophes, occultistes ou autre, mais aussi chaque individu pour lui-même et en lui-même, a cherché, cherche et cherchera encore et chacune, chacun de proposer ou imposer une ou des réponses qui demeurent de l’ordre de la croyance, de la foi, de l’intuition, mais qui restent à ce jour sans preuve, si ce n’est donc des témoignages de plus en plus nombreux, mais surtout de plus en plus sérieusement étudiés, venus de ceux qui seraient passés de l’ « autre côté ». Et personnellement, je pense que l’étude de ces « phénomènes » est une des avancées les plus intéressantes pour l’humanité aujourd’hui car changer notre regard sur la mort changera notre regard sur la vie et sur nous-mêmes.
Car aussi difficile que soit toutes les épreuves liées à la mort : perdre ceux qui nous sont chers, voir des personnes mourir violemment, avoir à envisager sa propre mort ou bien être obsédée par elle, ce n’est pourtant pas la mort qui est le plus insupportable, mais c’est bien l’impossibilité de vivre véritablement. De trouver un sens autre que la réussite matérielle et la quête de pouvoir à notre existence sur ce plan terrestre.
cathy garcia canalès, janvier 2020
La Fura des Baus est une compagnie de spectacle catalane née en 1979.
Un spectacle vu dans les années 90, un de ceux qui m'ont le plus marquée, le genre de spectacle cathartique où personnellement, je n'avais pas envie de rester seulement spectateur, c'était même un gros malaise d'être seulement spectateur, je connais des personnes qui sont sorties de la salle (totalement obscure où le public est immergé dans le spectacle), mais j'aurais absolument adoré jouer dedans, j'ai souvent cherché des vidéos sans trouver et là je vois qu'ils ont ressorti ce spectacle en 2018, je ne sais pas s'il a la même force et même violence que dans les années 90, peut-être bien.
Superbe, je ne l'avais pas encore vu, avec le Cabaret Tchekhov de la Cie Agit, des souvenirs d'une ancienne vie pour moi et un film fou et splendide, par la fille de François Fehner et sa femme, Marion Bouvarel, les fondateurs de l'Agit. Risqué de faire jouer entre autre à sa famille, le père, la mère, sa sœur et les enfants de cette dernière, quasiment leurs propre rôles, en oscillant entre fiction et souvenirs d'enfance, un pari risqué et réussi, avec cette énergie (un vrai shot !) qui me rappelle tant de choses !
"(...) là je suis quatre fois plus stressée que d’habitude, je suis stressée pour mes parents et pour ma sœur, car j’ai à cœur qu’ils soient tous heureux. C’est un peu absurde et non maîtrisable. Et puis la prise de risque est aussi artistique, car il y avait le risque d’être amenée à choisir entre mettre en péril nos relations et la beauté du film. En même temps, avec cette foi chevillée au corps qu’on allait arriver à naviguer entre ces deux pôles et que la vie n’allait pas se sacrifier sur l’autel du cinéma. La prise de risque, c’était aussi de dire qu’on allait parler des hommes et des femmes sans en cacher les faiblesses et les vulnérabilités."
Léa Fehner
« Sombre Déesse de l’hiver, Sage, Sorcière,
Ce soir, nous nous tenons au seuil de la Nouvelle Année Celtique,
L’instant où le temps n'existe plus
Et la Porte entre les mondes s’ouvre en grand.
Viens ! Viens ! Ô Seigneur de Vie et de Mort,
Garde la porte à travers laquelle passent nos chers disparus.
Ceux qui sont morts et ceux qui ne sont pas encore nés,
Ils sont un et semblables.
Bienvenue, bienvenue, bienvenue,
À ceux qui sont venus partager cet instant avec nous.
Il n’y a pas de mort, seulement un changement ! »
extrait d'une évocation dans le rituel de Samain