Georges Victor-Hugo (1868-1925)
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Trêve de noël
trinquer à la paix
vin et schnapps
à l’amitié
à l’absurdité
au courage obligé
au retour
à l’oubli
gueules cassées
de ce qui ne pourra jamais
cicatriser
la honte le dégoût
d’être tombé au plus bas
de l’humanité
et pour qui ?
et pour quoi ?
de chaque côté sectionnés
par une ligne mouvante
ligne mortelle
héros meurtriers
patriotes assassins
du frère épuisé
qui s’est endormi
en faisant le guet
La machine de guerre
hachoir fou
recrache ce qu’elle ne peut
avaler
ossements pierres
justice et vérité
les cœurs qui battent
ba boum ba boum
pour la liberté.
cg in La grande boucherie
Statues guerrières
Au coucher flamboyant
Brandissant meurtrières
Vos étendards sanglants
Vous qui vous tenez
Hautes, droites
Immobiles et féroces
Tandis que sonne le glas
Que l'on recouvre la fosse
Splendides épouvantails
Sur vos socles maudits
Statues gorgées
De tant de sang répandu
Foutez donc la paix
Aux soldats inconnus.
cg, in Guerres et autre gâchis, Nouveaux Délits éd. 2014
illustration originale de JL Millet
ces cargaisons de rêves
éventrés sous nos paupières
où nagent des visions
poissons essoufflés
tambours de sang de sel
nous traverserons
cg in Aujourd'hui est habitable
Liqueur sombre
Des maux secrets
Flacons de nuits
Dont l’âme se soûle
En grande océane
cg in Mystica perdita, à tire d"ailes 2009
"Lorsque deux êtres se rencontrent
Chacun apporte à l'autre un peu de ce qu'il est
Ainsi nous apprenons, nous nous construisons, et nous évoluons
Je t'apporte ce en quoi je suis différent
Donne-moi un peu de ce que tu es
Dans la paix et la tolérance
Car de tout ce que tu m'imposeras
Je ne retiendrais que ta violence et ton arrogance
On ne peut exiger de l'autre
Qu'il accepte ce qu'on lui offre
En recevant ce que donne l'autre
On l'ouvre à ce que l'on pourrait lui apporter"
Parfois, j’ai des orgasmes de nature, qui m’ouvrent le cœur en deux comme une graine mûre. Je suis l’arbre, la mésange, la grenouille, le nuage, la pluie, l’orage, je pourrais dévaster un bureau de pôle emploi, en faire une jungle pleine de feuilles, de cris et de fouillis odorant. Où est la case poète ? S’il n’y a plus de place pour les arbres, les plantes, les oiseaux, les animaux, il n’y en a pas non plus pour les enfants, les mystiques et les poètes, tout ça c’est la même chose, tout ça est connecté directement à la source, la source vitale, la source de toute chose. Pur ressenti, pure perception, en résonance avec le monde des formes mais totale inadéquation avec celui des normes et des apparences. Il n’y a pas de mystère, tout est mystère et la normalité est une affreuse invention, réduction, supercherie.
cg in Le livre des sensations