Walter Maioli - Flûte étrusque
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L’aube originelle se fraye un chemin au travers les ténèbres contractées, elle en émerge enfin, écorchée, écarlate. La pluie se mêle à la lumière. Noces sanguines pour baigner la nouvelle-née. Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour !
cg in Calepins voyageurs et après ?
le pli de ses rêves échoués
au bout d’une jetée blanchie
profondeurs façonnées
de peau et d’âme
sous leurs draps de ciel
éclaboussés
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Eh Paol ! Tu m'entends ? Je parle par dessus l'océan
dans la langue muette. Paol, je parle sans, je viens de Brest
je parle la langue des français mais la tienne, je parle avec.
Je viens du quadrillage et de la ruine de guerre avant moi
je viens d'avant
et sans les mots de la terre et du vent de nos monts noirs
je parle à même la terre et le vent Je parle bouche sèche et fougères
même si je viens de Brest je parle par les ribins, Paol tu m'entends ?
J'aurais voulu ma langue pareille à mon pays, l'écorche sur les cailloux
le dur et la courbe le noir des corneilles noires du ciel-novembre
la nuit qui vient couvrir les lumières en feu sur la mer
et le chien qui court fou sur toutes les plages de Bretagne
J'aurais voulu ma langue pareille aux mousses sur la dune,
au caché dans le granit et qui s'entend doux
quand Youenn Gwernig chante, dans sa chemise
Mais j'ai la parole française taillée pour le cristal parole paternelle Paol
avec l'accent d'ici quand même qui pend à mon cou
la cloche des vaches quand elles rentrent à l'étable
les voitures du dimanche soir obligées de laisser passer les vaches
les vaches qui laissent leur bouse sur le chemin je suis l'enfant de ça
qui sent le pays sous la langue et sans
je suis l'enfant sans langue qui dit vent et vit an avel pour l'envolée
et qui ne trouve pas les mots pour dire la pluie et son gris
cette larme de morve et de crachins dans laquelle on s'aigrit
qui respire en nous qui sème des gens courbés dans les rues
pour traverser entres les gouttes mais on en sort mouillés pour sûr
puisque la pluie d'ici c'est du rideau
Tu vois Paol il me reste les brujun, les miettes pour les filles des villes
J'ai bien compris, tu sais, que la langue dans laquelle je suis née
ce n'était pas celle-là pour laquelle j'étais taillée
alors j'ai fait poète un peu pour me tirer par les oreilles
mais Paol tu m'entends ? La langue dans laquelle je marche
les bottes dans la terre et la main sur les talus,
jamais apprise et jamais oubliée
6 novembre 2012
Merci à jlmi et Au hasard des connivences
Les mots sont des perles qui parfois font de beaux colliers
cg in Philosovie
Bâtir sa vie sur des chimères…
Je n’ai aimé que le rêve, à la folie.
in (c)ourse bipolaire
Notre civilisation est un cloaque.
Et nous sommes au fond de ce cloaque comme autant de bêtes immondes en rut d’amour ou d’argent, d’orgueil, d’ambition ou de puissance, comme autant de démons imbéciles acharnés à se violer de l’âme au corps, à se dominer, à se contraindre, à se pressurer, à se dépecer dans une épouvantable sanie de pensées rongeantes, de théories truquées, de fausses sciences, de théologies sans ciel, de doctrines à double fond et de dogmes morts…
Comment s’évader de cette prison de boue ? Comme rompre nos chaînes, culbuter nos barrières et renverser notre fatalité ?...
A coups de compromis politiques ou de replâtrages d’idées ? A coup de codicilles d’articles subsidiaires et de clauses résolutoires ?
Le mal est trop profond.
Les remèdes extérieurs ont fait faillite. Ils sont comme autant d’emplâtres de papier mâchés sur des cancers à leur dernier degré. Tous les arbres de la forêt humaine sont malades et c’est la sève qu’il faut soigner.
Mais comment ? Comment ?
Les gens épouvantés
Fuient le mal qui est en eux
Quand vous en croisez un dans le désert
Il trouve encore moyen de détourner les yeux
Car son frère lui fait peur
Il a honte de son frère
Alors il se précipite en pleurant
Dans les bras du premier Colonel Papa venu
Qui lui jure la guerre
Qui lui promet torture et prison, oh
Pour celui qui a fait à son rejeton
L'affront d'un regard
L'affront d'un regard d'amour, yeah
Alertez les bébés!
Alertez les bébés!
Moi
Je veux plonger mon poing
Dans ta gueule ouverte
Et te l'enfoncer jusqu'au cœur
Jusqu'aux tripes
Et te les arracher
Et les brandir à la lumière du soleil
Oh, alertez, alertez
Alertez les bébés!
Alertez, alertez
Alertez les bébés!
Alertez les bébés!
J'ai vu un jour
Cent mille enfants, yeah, yeah
Serrer dans leur poing
L'étendard de l'amour révolté, oh yeah
Le vent dansait dans leurs cheveux
Et leur voix faisait trembler les murs de Babylone
Comment veux-tu que l'espoir capitule
Et qu'on retourne après ca
Jeter en pâture aux chacals et aux requins
Ce pur élan de vie, oh, oh
Jeter en pâture aux chacals et aux requins
Ce pur élan de vie
Ce cri de rage
Oh, alertez les bébés!
Alertez les bébés!
Alertez, alertez, alertez les bébés!
Les rapaces de la mort
Se sont châtré les ailes
Et ils traquent leurs petits
Dans les corridors des cités grises
Des sacs de mensonges
Et des matraques à la main
Ils font la chasse à l'identité
Eux qui ont égaré la leur
Dans les basses-fosses de paperasses, oh!
Eux qui ont égaré la leur
Dans leurs entrailles repues de viande assassinée
Oh, oh, oh, alertez les bébés!
Oh, alertez, oh, oh, les bébés, yeah
Alertez, alertez les bébés
Mais les rapaces de la mort se retournaient déjà
Ivres de massacres
Que nous avions pris le temps
D'alerter les bébés
Et de construire avec les bébés
Un mur de lumière
Qui fusille de clarté
Les yeux clos des morts-vivants
Des morts-vivants
Les yeux clos des morts-vivants, morts-vivants
Morts-vivants, morts-vivants
Morts-vivants, vivants, vivants, vivants, vivants
Oh, vivants, vivants, vivants
Alertez, alertez les bébés!
Les bébés!
Alertez, alertez
Alertez, alertez les bébés, yeah!