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CATHY GARCIA-CANALES - Page 703

  • Salvador Mariman

     

    A la tierra de los sueños.

     

    Llenas de dolor esta noche mis palabras,

    madre

    en mi largo caminar la vida no ha sido fácil y

    hoy siento que me voy.

    ¡Tengo miedo a dejarte!

    por favor te pido me permitas entrar en tu vientre y

    descansar por siempre en el Konünwenu,

    desde ahí podré mirarte mientras me embarco

    a la tierra de los sueños.

     

     

      

    Pour la terre des rêves.

     

    Pleines de douleur cette nuit mes mots,

    mère

    durant mon long parcours la vie ne fût pas facile et

    aujourd’hui je sens que je m’en vais.

    J’ai peur de te laisser !

    S’il te plaît je te demande la permission d’entrer dans ton ventre et

    me reposer à tout jamais dans le Konünwenu,

    de là je pourrais te regarder pendant que je m’embarque

    pour la terre des rêves.

     

     

    (traduction de José Antonio Benitez Torres - Québec,  pour Nouveaux délits n°29 - juillet 2008)

     

     

     

  • Elicura Chihuailaf Nahuelpan, poète mapuche (Chili)

    JUAN CARLOS CARRILAF,koli makuñ016.jpg

    (c)Juan Carlos Carrilaf

     

     

    Ini rume ñamvm noel chillafe
     
    Feyti vlkantun che mu rume kvmelay, pigeken
    Ka fey ti mawizantu ayiwigvn .ti pu aliwen
    ñi kallfv folil mu egvn
    ka ñi chagvll negvmi ti kvrvf
    chalilerpuy vñvm egu ti Pvnon Choyke
    Feyti vlkantun alvkonchi wirarvn
    feyti pu lalu
    kiñe pin ti tapvl rimv mew
    feyti weñagkvn feyti wecheche
    ñi petu zugu ñi kewvn
    welu ñami ñi pvllv
    Feyti vlkantun, ti vlkantun fey
    kiñe pewma feyti afvl chi mapu
    tami ge ka iñche ñi ge, vlcha
    allkvfe piwke, ka feychi  vl zugulvn
    Ka zoy pilayan, ini rume penolu
    ti llafe ini rume ñamvn nolu
    Kas vlkantun fey ñi vl tañi pu Kuyfikeche
    pukem antv mu vy lu ka chonglu
    feyta chi kisu zwam weñagkvn
     

      

     

     

    La clef que personne n'a perdue
    La poésie ne sert à rien, me dit-on.
    Et dans le bois les arbres se caressent
    avec leurs racines bleues et agitent leurs branches
    dans l'air, saluant avec les oiseaux la Croix du Sud.
    La poésie est le profond murmure des assassinés,
    la rumeur des feuilles en automne, la tristesse
    envers le garçon qui conserve la langue
    mais qui a perdu l'âme
    La poésie, la poésie est un geste, le paysage,
    tes yeux et mes yeux,  jeune fille, les oreilles, le coeur
    la musique elle-même. Et je n'en dis pas plus, car
    personne ne trouvera la clef que personne n'a perdue.
    Et la poésie est le chant de mes ancêtres
    le jour d'hiver qui brûle et éteint cette mélancolie si personnelle.

     

     

      


    La llave que nadie ha perdido 
    La poesía no sirve para nada, me dicen
    Y en el bosque los arboles se acarician
    con sus raíces azules y agitan sus ramas
    al aire, saludando con pájaros  la Cruz del Sur
    La poesía es el hondo susurro de los asesinados
    el rumor de hojas  en el otoño, la tristeza
    por el muchacho que conserva la lengua
    pero ha perdido el alma
    La poesía, la poesía, es un gesto, el paisaje
    tus ojos y mis ojos muchacha, oídos corazón
    la misma música. Y no digo más, porque
    nadie encontrará la llave que nadie ha perdido.
    Y poesía es el canto de mis antepasados
    el día de invierno que arde y apaga esta melancolía tan personal.

     

     

     

     

    On peut entendre ici une lecture en mapudungún, la langue mapuche (traduite en français également) d'Elicura Chihuailaf Nahuelpan :

    http://www.cipmarseille.com/pop_audio.php?id=752

     

     

     

     

  • Ana Mendieta - Blood and Feather

    Ana Mendieta-Blood-and-Feathe-005.jpg

     

    Ma quête est avant tout d'ordre spirituel, mais de par ma chair et mon sang, j'aime aussi la vie dans ce qu'elle a de plus terrestre. J'aspire à me rapprocher du vivant, à être davantage à l'écoute de mon corps, danser, respirer, bouger, penser librement ! Je ne peux pas aller contre cette évidence, mon âme est sauvage.

     

    cg in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

     

  • Medoruma Shun

     

    L’âme de Kôtarô était assise à la même place dans la même attitude. Le soleil s’était radouci et la couleur de la mer était enveloppée d’une lumière pâle, une lune blanche flottait auprès des gros nuages mafflus qui grimpaient à l’horizon. 

     

    in L’âme de Kôtarô contemplait la mer

     

     

  • Gabriel Henry

     

    L’autopsie révèlera dans la gorge de chacun, un arbre de sa terre, calciné. Les bras le long du corps, face au miroir, je cherche si nous avons dans le ventre des usines aveuglées de suie, je demande si c’était notre souffle de dormeurs sur les départs de feu.

     

    in Microbe n°97

     

     

  • Gabriel Henry

     

    Le bruit de l’arbre qu’on abat est absent de la mer.

    Elle a enfoui leurs cris, je ne sais rien d’eux. Ils sont calmes, ils ne pèsent pas sur nos nuits. L’époque les a pétris en oiseaux, pris dans la sève stérile du silence.

     

    Microbe n°97