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Ini rume ñamvm noel chillafe Feyti vlkantun che mu rume kvmelay, pigeken Ka fey ti mawizantu ayiwigvn .ti pu aliwen ñi kallfv folil mu egvn ka ñi chagvll negvmi ti kvrvf chalilerpuy vñvm egu ti Pvnon Choyke Feyti vlkantun alvkonchi wirarvn feyti pu lalu kiñe pin ti tapvl rimv mew feyti weñagkvn feyti wecheche ñi petu zugu ñi kewvn welu ñami ñi pvllv Feyti vlkantun, ti vlkantun fey kiñe pewma feyti afvl chi mapu tami ge ka iñche ñi ge, vlcha allkvfe piwke, ka feychi vl zugulvn Ka zoy pilayan, ini rume penolu ti llafe ini rume ñamvn nolu Kas vlkantun fey ñi vl tañi pu Kuyfikeche pukem antv mu vy lu ka chonglu feyta chi kisu zwam weñagkvn
La clef que personne n'a perdue La poésie ne sert à rien, me dit-on. Et dans le bois les arbres se caressent avec leurs racines bleues et agitent leurs branches dans l'air, saluant avec les oiseaux la Croix du Sud. La poésie est le profond murmure des assassinés, la rumeur des feuilles en automne, la tristesse envers le garçon qui conserve la langue mais qui a perdu l'âme La poésie, la poésie est un geste, le paysage, tes yeux et mes yeux, jeune fille, les oreilles, le coeur la musique elle-même. Et je n'en dis pas plus, car personne ne trouvera la clef que personne n'a perdue. Et la poésie est le chant de mes ancêtres le jour d'hiver qui brûle et éteint cette mélancolie si personnelle.
La llave que nadie ha perdido La poesía no sirve para nada, me dicen Y en el bosque los arboles se acarician con sus raíces azules y agitan sus ramas al aire, saludando con pájaros la Cruz del Sur La poesía es el hondo susurro de los asesinados el rumor de hojas en el otoño, la tristeza por el muchacho que conserva la lengua pero ha perdido el alma La poesía, la poesía, es un gesto, el paisaje tus ojos y mis ojos muchacha, oídos corazón la misma música. Y no digo más, porque nadie encontrará la llave que nadie ha perdido. Y poesía es el canto de mis antepasados el día de invierno que arde y apaga esta melancolía tan personal.
On peut entendre ici une lecture en mapudungún, la langue mapuche (traduite en français également) d'Elicura Chihuailaf Nahuelpan :
Ma quête est avant tout d'ordre spirituel, mais de par ma chair et mon sang, j'aime aussi la vie dans ce qu'elle a de plus terrestre. J'aspire à me rapprocher du vivant, à être davantage à l'écoute de mon corps, danser, respirer, bouger, penser librement ! Je ne peux pas aller contre cette évidence, mon âme est sauvage.
L’âme de Kôtarô était assise à la même place dans la même attitude. Le soleil s’était radouci et la couleur de la mer était enveloppée d’une lumière pâle, une lune blanche flottait auprès des gros nuages mafflus qui grimpaient à l’horizon.
L’autopsie révèlera dans la gorge de chacun, un arbre de sa terre, calciné. Les bras le long du corps, face au miroir, je cherche si nous avons dans le ventre des usines aveuglées de suie, je demande si c’était notre souffle de dormeurs sur les départs de feu.
Le bruit de l’arbre qu’on abat est absent de la mer.
Elle a enfoui leurs cris, je ne sais rien d’eux. Ils sont calmes, ils ne pèsent pas sur nos nuits. L’époque les a pétris en oiseaux, pris dans la sève stérile du silence.