Marlène Tissot
J’emmerde les évidences
Les choses parlent d’elles-mêmes
les gens aussi
assez souvent
in j'emmerde
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J’emmerde les évidences
Les choses parlent d’elles-mêmes
les gens aussi
assez souvent
in j'emmerde
Cet espoir mortel et inexprimé qui vivait en chaque habitant du silo. Un espoir ridicule, fantastique. L’espoir que, peut-être pas pour soi, mais pour ses enfants, ou pour les enfants de ses enfants, la vie au-dehors redevienne un jour possible.
in Silo
J’ai besoin de quelque chose que je ne parviens pas à définir. J’en trouve quelques bribes dans des livres, dans la poésie, la musique, l’art, la nature… La face cachée de toute chose, de tout être mais c’est si subtil, si fragile que le simple fait de l’évoquer le fait disparaître.
cg in Journal 1996
Des mélopées d’iguanes, des ritournelles de dinosaures
pour ensevelir les étoiles dans le sanctuaire des prairies.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Ici errent de tous côtés des silhouettes sans sépulture. Ces formes qui ne peuvent trouver un lieu de repos ressemblent à des arbres en mouvement. Tantôt ce sont des arbres isolés, tantôt des pans de forêts.
in Le septième jour
L'absence pourrait bien, comme dans un univers à la Paul Auster, durer, durer et toute ma vie se bâtirait sur cette absence.
cg in Journal 1996
vertige en intraveineuse
un ciel griffonné de gouttières
la fureur des girouettes
sur le gris caillé des ardoises
les enfants portent
des ceintures de bouchons
à leurs poignet sont liés
des chants de grêle
Ils s’en vont palper
l’eau froide des forges
les lanternes et les ruines
à revendre sur les brocantes
à la saison des châtaignes
contre un morceau de savon
une aquarelle humide
cg in Aujourd'hui est habitable
Elle avait, en tout cas, nettement, les yeux gris.
Un gris de ciel d’automne à faire mourir d’amour un parapluie.
in Les mouettes d’Ostende
Ce trou dans lequel on tombe et dont on ne se relève pas. Le couvercle se referme. Les prêtres corbeaux, les ombres affamées, les fleurs puantes déjà fanées. J’avais peur de ces journées trop grises où il fallait aller au cimetière. J’avais peur des larmes de ma mère, peur de mon désert. Peur de la pluie quand elle engloutit.
in (c)Ourse bipolaire
Mort au petit matin
Nuit aux quatre lunes
avec un seul arbre,
une seule ombre,
un seul oiseau.
Je cherche sur mon corps
la chaleur de tes lèvres.
La source baise le vent
sans le toucher.
J’ai le Non que tu m’offris
dans la paume de ma main
comme un citron de cire
presque blanc.
Nuit aux quatre lunes
avec un seul arbre.
À la pointe d’une aiguille
tourne, tourne mon amour !
in Chansons de lune. Poésies 1921-1927