Joyeuse Samain !
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Abel Bonnard
Aimer un être, cela n’est pas seulement brûler de le posséder, c’est souhaiter qu’il s’épanouisse. Il n’est pas de moment plus sacré, plus suave, que celui où l’avidité qui nous jetait vers lui est suspendue par l’intérêt que nous lui portons, où nous ne pensons plus à le saisir parce que nous sommes ravis de le contempler, et où le besoin de l’avoir disparaît dans l’émotion de le voir vivre.
in Savoir aimer
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Bogdan Panait
Voilà que j’ai foi en ce pont sur l’abîme…
cg in Journal 2009
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Ann George - Solomnly answering the sea
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Jean-Louis Bernard
sans défricher
la région du cœur
l’œil est perdu jusqu’au pubis
en un lieu désolé
à terme le sang les larmes
s’en retirent c’est la mer
in Au juste amont du songe
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Joel Meyerowitz - Bay Sky, Lifting Storm - 1993
Je me cherche et je vais toujours plus loin,
parce que « je » tel l’horizon, s’éloigne à mesure que j’approche.
cg in Journal 2005
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Keith Carey
Ce qui s’écrit sur ce que j’écris n’est pas moi et ainsi à mon tour je deviens personnage.
Passe-passe, il y a toujours un magicien quelque part planqué au fond d’une armoire.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
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Kiyo Murakami
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Emmelle Prophète
L’amour de ce côté
Est une ancienne histoire
Ce qui nous lie encore
C’est un hasard
Inqualifiable
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Courtney Brooke
Ici est le pays sauvage, le pays solitude.
On s’y sent parfois plus près du cœur.
Ici est le pays caillasse, la terre rare et pauvre n’y retient pas la pluie. Le soleil y polit ses os, le sang se calcifie, le cœur ralentit, la parole s’épuise. Le regard se creuse pour accueillir ce que les mains ne savent retenir.
Ici pourtant en ce sobre écrin le ver encore luisant voit fleurir l’orchidée rare. Au pied des chênes, des diamants noirs dorment en rond, se dressent soudain, mégalithes plus anciennes que la mémoire. Dans les souches les murets vivent des créatures cachées, peut-être des gnomes ou bien des fées, des êtres de sève et de lune.
cg in Chroniques du hamac, 2008
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Auteur inconnu
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Artiste...
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Auteur inconnu - Bison
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Maurice Couquiaud
J’ai fait courir les parois d’une caverne
à la poursuite des âmes et des troupeaux.
L’imaginaire participait à la danse des flammes
Pour y trouver les couleurs privées de mots,
arracher du foyer les brûlures de la faim.
in Dit de la conscience en chemin
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Stefan Karpiniec - Mont Wellington
