John Steinbeck
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Quand
Le soleil montre
Les dents de sa tête
De mort
Quand
Les morts montrent
Les dents
Debout dans la ville
Quand
On plante des fleurs
Au bord des fenêtres
Tellement
Tout est gris
Et sourds les voisins
Que la fiente
De pigeon fait un fond
De teint
Aux carreaux des jours
Quand
Le ciel n’a plus de pneu
De rechange
Que les nuages
Roulent sur des essieux
Rouillés
Et qu’on rechape
Les vieux dessins creux
Des constellations
C’est qu’un poème passe
Comme on dit
D’un ange
Durant une conversation
in Te Spectem
Le figuier s’est dépouillé :
Ses branches nues
Laissent ici et là
Quelques fruits ahuris.
Je sais la force des mots, la force des mots tocsin.
Pas de ceux-là qui savent ravir les foules.
Des autres, qui de terre feraient sortir les morts,
Et les cercueils défilent d’un pas de chêne sonore.
Souvent, ni lus, ni imprimés, les mots tombent au panier,
Mais ils en sortent et ils galopent le mors aux dents,
Tonnant pendant des siècles et les trains viennent en rampant,
Lécher leurs mains calleuses.
Je sais la force des mots. Moins que rien.
Moins que des pétales sous le talon d’une danse.
Et l’homme pourtant, de toute son âme, des lèvres, de la carcasse…
La sève ruisselle. Son chant écorce l’univers
et la nuit frissonne en songeant au festin.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
mais combien de fois ai-je oublié mon nom
combien de fois me suis-je oublié parmi vous
je suis parfois si loin de tout
un vagabond enjambant son humanité
in Sang & Broussailles
Les morts éclaboussent les ruines.
J’apprends les songes et les cailloux.
in Sang & Broussailles
L’incendie de créer n’appartient qu’à ceux qu’un désert peut nourrir
in Architecture nuit