Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Eduardo Galeano

     

    Le précaire équilibre du monde, qui roule au bord de l'abîme, dépend de la perpétuation de l'injustice. La misère du plus grand nombre est nécessaire pour que le gaspillage de quelques-uns soit possible. Pour que quelques-uns consomment davantage, beaucoup doivent continuer de consommer moins. Et pour que chacun reste à sa place, le système multiplie les armes de guerre. Incapable de combattre la pauvreté, il combat les pauvres ; et la culture dominante, culture militarisée, bénit la violence du pouvoir.

     

     

     

     

  • Aujourd'hui est habitable lu par JL Millet

     

     

    "entre cimes & cimetières", tout tes "axes élastiques" en action pour activer la roulette qui vrille nos "dents de solitudes" dispersées aux confins "de la cuve du crâne" , afin d'en extirper toutes sources de "bouffées de mensonges", de vomissures "d'éclatement du démiurge" et nous rendre  libre d'un "orgasme de tonnerre", "foudre de joie" , dans un "aujourd'hui [enfin] habitable"

    Bref, ça l'fait !!!

     

     

  • Aujourd’hui est habitable lu par Maëlle Levacher pour le litteraire.com

     

    Aux prises avec l’insaisissable

    Le der­nier opus de Cathy Gar­cia Cana­lès peut se lire de diverses façons. Emporté par ses images et pro­phé­ties, on glis­sera dans le cou­rant de cet éner­gique « jus de poème » (p. 25) teinté d’une menace, d’une urgence indé­fi­nies. Ou bien, atten­tif aux clés de lec­ture qui pour­raient éclai­rer l’intention pre­mière de la poé­tesse, on lira peut-être le jour­nal d’une mala­die, d’un affron­te­ment au « temps de mort » (p. 18), d’une sub­ver­sion de tous les déter­mi­nismes – ceux du corps, ceux du temps – opé­rée par la parole poé­tique grâce à laquelle « la crue du vivre défer­lera » (p. 29).
    L’être dont on entend ici la voix explore des mondes de sen­sa­tions et fusionne avec ce qui l’environne : l’annonce « nous irons allu­mer / un feu de souches vei­nées / dans le taillis des rides » (p. 13) super­pose les veines du bois et les plis de la peau, en même temps que le passé et l’avenir. Tous les poèmes du recueil disent l’ambivalence des choses (ce der­nier oiseau, « il chante / il fiente / fluide et serein », p. 34), l’articulation des valeurs oppo­sées et des per­cep­tions contras­tées (« la caresse des fumées / la rosée des brous­sailles / et le poivre des den­telles », p. 17), et entre les strophes se joue l’alternance per­pé­tuelle du bon et du mauvais.

    C’est dans ce mou­ve­ment, dans ces oscil­la­tions que se déploie la réin­ven­tion de la légè­reté, de la liberté, de l’affirmation de soi comme sujet sen­tant, vivant avec une volon­taire inten­sité. Au cours de l’épreuve, « dans la cuve du crâne on entend / l’étrange res­sac de l’acide / l’esprit cata­racte éclate les cou­tures / tan­dis que dévalent par maints ori­fices / les pen­sées mornes en ruis­seaux de plumes » (p. 25), et la matière poé­tique est tout humeurs, fluides : sang, salive, larmes, venin…
    On ne sait si l’invitation qui clôt le recueil s’adresse au lec­teur, lui pro­po­sant de vivre à son tour dans sa chair cette odys­sée de dou­leurs et de luttes – pro­vo­ca­tion para­doxale en ce qu’elle est aussi une conso­la­tion –, ou si elle est adres­sée à l’instance poé­tique par sa propre voix concluant elle-même à sa puis­sance vitale, ici attestée.

     

    Maëlle Leva­cher

    http://www.lelitteraire.com/?p=43437

     

     

     

  • Raúl Zurita + González y los Asistentes - Desiertos de Amor (2011)

     

    Raúl Zurita (1950) est un poète chilien de renommée internationale, invité dans de nombreux festivals et récitals poétiques au Chili comme à l’étranger. Ingénieur de formation – il a suivi des études d’Ingénierie Civile à l’Université Federico Santa María de Valparaíso -, lauréat du Prix National de Littérature au Chili en 2000, il a publié, entre autres, Purgatorio (1979), Anteparaíso (1982), Canto a su amor desaparecido(1985), La vida nueva (1994), Poemas militantes (2000), Sobre el amor, el sufrimiento y el nuevo milenio(essai, 2000), INRI (2003), Los países muertos (2006), In memoriam et Las ciudades de agua (2007), Zurita(2011) ainsi qu’un récit autobiographique, El día más blanco (1999, réédité en 2015) et la traduction d’Hamlet en espagnol (2014).Son incarcération et les tortures qu’il a subies dans le navire Maipo de la Marine chilienne au début de la dictature de Pinochet ainsi que le traumatisme de cette douloureuse période marquent de leur empreinte le discours lyrique de Zurita qui souvent métamorphose par la force de l’imagination et le pouvoir du langage cette cruelle réalité, comme le démontrent ces quelques vers de “Pastorale du Chili IX” (Anteparaíso) : “Qu’elle et moi nous nous aimions pour toujours / et que grâce à notre amour soient même/ aimées les pointes ferrées des bottes/qui nous avaient frappés”[1] ou de “Prison Stade du Chili” (Zurita) : “Lorsque nous entrâmes par le couloir des eaux ouvertes et / en nous traînant vîmes les casernes de planches traversées / entre les deux murs du Pacifique et au-dessus de lui les gradins / brisés du Stade du Chili blanchissant sous la neige comme/une gigantesque cordillère de bâtons emprisonnant l’horizon”[2].

     

    Lire la suite de cet article de Benoït Santini ici : http://www.espaces-latinos.org/raul-zurita

     

     

     

     

  • Jiddu Krishnamurti

     

    Tous ces gens qui savent d'avance ce qu'est la méditation doivent désapprendre pour pouvoir apprendre à nouveau. Vous voyez la différence ? Puisque vous ne savez pas ce qu'est la méditation, nous allons apprendre. Pour apprendre à connaître la méditation, voyez comment fonc­tionne votre esprit. Vous devez regarder, comme vous regardez un lézard qui passe sur un mur. Vous voyez ses quatre pattes, comment il colle au mur et, en regardant, vous voyez tous ses mouve­ments. Eh bien, de la même façon, observez votre propre pensée. Ne cherchez pas à la corri­ger, à la supprimer. Ne dites pas: « Tout ceci est trop difficile. » Simplement, regardez ; mainte­nant, tout de suite, ce matin.
    Pour commencer, restez assis, absolument tranquilles. Prenez une position confortable, croisez vos jambes, restez. assis, tout à fait immobiles. Fermez les yeux. Et voyez si vous pouvez essayer de les empêcher de bouger. Vous com­prenez? Vos yeux ont tendance à remuer. Gar­dez-les complètement immobiles, comme par jeu. Et puis, étant assis comme cela, très tran­quilles, découvrez ce que fait votre pensée; observez-la comme vous avez observé le lézard. Observez la pensée, sa façon de couler, une pensée suivant une autre, et ainsi vous commen­cez à apprendre, à observer.
    Observez vos pensées : comment une pensée succède à une autre et comment elle se dit : « Celle-ci est une bonne pensée, celle-là ne l'est pas. » De même quand vous vous couchez, quand vous vous promenez, observez votre pensée.
    Simplement, observez-la. Surtout, ne cherchez pas à la corriger, vous découvrirez alors ce qu'est le commencement de la méditation.., et le faisant, ­vous êtes prêts à apprendre. Et quand vous commencez à apprendre, cela n'a pas de fin.