Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Sandra Lillo

    Je suis à l'avant-dernier étage de
    l'échelle sociale

    Le dernier étant celui de ceux qui n'ont
    pas de maisons donc pas de lits

    Je touche les aides sociales

    J'aurais préféré un salaire mais les
    poètes ne peuvent s'empêcher de viser
    l'ailleurs

    et même de le visiter

    c'est pour ça qu'ils ont des toiles
    d'araignées dans les cheveux et qu'ils
    sont sourds parfois

    à table au milieu du repas

    Je vis dans une cité

    Quand je venais ici toute petite je rêvais
    d'y vivre

    Je trouvais qu'il y avait de bonnes
    cachettes dans la maison de ma tante
    mieux que celles de la cité dans laquelle
    je vivais

    même s'il y avait le placard dans lequel
    on se cachait avec Stéphane

    Une fois j'ai entendu ma mère dire
    qu'il fallait appeler la police tellement
    on avait bien disparu

    Heureusement la police n'est pas venue

    A cette époque on entendait souvent les
    adultes dire Il a été arrêté par la police ou
    Il est en prison au sujet des grands

    jusqu'à ce que le téléphone sonne en
    pleine nuit pour dire

    Fabrice est au commissariat

    La police était notre ennemie et je n'ai
    pas changé d'avis même si je garde dans
    un tiroir vide de ma mémoire un policier qui
    nous a aidé ou un regard d'homme qui a
    peur

    pour l'humanité

    on ne sait jamais

    En fait il y a de bonnes cachettes dans
    tout le quartier

    au point qu'il n'y a pas d'échos et si on
    regarde bien il y a pleins de coins roses

    c'est des restes du coucher de soleil
    en pleine journée

    Comme l'a dit le Président

    l'autre

    je suis une sans dents

    mais j'ai des yeux des oreilles et un
    cerveau

    et j'entends sourdre le cœur de partout

     

     

     

  • Anna Pronin

    Anna Pronin.jpg

     

    les mots arpentent la gorge

    comme chiens en cage

    quand les questions s’évaporent

    ils restent en rade

    les crocs affutés jusqu’au matin

    braises froides café amer

    au fond des tasses les langues rouillent

    et le temps fait ses passes

    la découpe des fenêtres

    la surface et les motifs de la nappe

    l’ombre du rideau

     

    cg, inédit

     

     

  • Vient de paraître : À la loupe, tout est rituel

     

    COUV.jpg

     

    À la loupe, tout est rituel vient clôturer une tétralogie commencée en 2005, composée de Jardin du causse, Chroniques du hamac et Calepins paisibles d’une pâtresse de poules, sorte de journaux poétiques où l’inspiration puise à l’environnement immédiat, à l’ordinaire des jours. La poésie peut-elle naître de cette source si infime ou bien s’y épuise-t-elle ? Aux lectrices et lecteurs d’en décider.

     

    cosmos.jpg

     

     

    « Il nous faut changer de cap, lâcher du lest, faire face aux vraies peurs masquées par les fausses, les peurs conformes, les peurs induites, celles qu’il est bon d’avoir même si on ne les a pas. Il nous faut embarquer vers l’inconnu, sans rives, sans repère. Ne rien projeter, ne rien regretter, s’ouvrir à l’espace infini de l’instant, desserrer les vis, libérer, par le souffle paisible, nos viscères, admettre que l’on ne sait rien de l’amour. »

     

     

    papupière.jpg

    Format A5, 52 pages agrafées

     

     

    moa.jpg

    Illustrations originales de l'auteur

     

     

    Édité et imprimé par elle-même
    sur papier 90gr calcaire
    couverture 250 gr calcaire
    100 % recyclé

     

    à réserver par mail à mc point gc arobase orange point fr

    12 € + 2 pour le port

    pour le règlement : chèque ou virement

     

    hamac.jpg

     

     

     

     

     

  • Georges Cathalo à propos de Nouveaux Délits n°66

    Georges Cathalo parle du n°66 sur le site de la revue Décharge, merci à lui !

     

    "À lire chaque nouvelle livraison de Nouveaux Délits, on se demande toujours comment Cathy Garcia s’y prend pour trouver des auteurs originaux et peu lus qui changent du ronron de bien des revues. Fidèle au découpage habituel de sa publication, elle fait se succéder des univers poétiques très différents au fil d’une dizaine de pages afin que le lecteur se fasse une idée précise de chaque auteur. Placé sous un édito de choc intitulé « Le miroir du virus », ces pages d’une brûlante actualité se gravent dans la mémoire. Sinon, que des découvertes, à commencer par Christophe Salus, poète autodidacte marginal dont le parcours rappelle fortement celui du sublime Thierry Metz. On rencontre ensuite Philippe Labaune avec de longs poèmes élégiaques. Les proses poétiques de Jean-Louis Millet permettent de belles rencontres comme celles de Nicolas Kutovitch dans une déambulation édifiante. L’invitation à cette entreprise de décontamination mentale se place sous le sceau de l’humour puisque le bulletin d’abonnement en fin d’ouvrage se livre « masqué et ganté comme il se doit »…"

     

    https://www.dechargelarevue.com/No6-Reves-cairns-et-noirs-delits.html