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  • Pawel Kuczynski

    Pawel Kuczynski Merry Christmas 9_n.jpg

     

    JOYEUX NOËL

     

    MERRY CHRISTMAS

    ΚΑΛΆ ΧΡΙΣΤΟΎΓΕΝΝΑ

    FELIZ NATAL

    FELIZ NAVIDAD

    BUON NATALE

    FROHE WEIHNACHTEN

    WESOŁYCH ŚWIĄT BOŻEGO NARODZENIA

    HYVÄÄ JOULUA

    GOD JUL

    GLEÐILEG JÓL

    UN CRĂCIUN FERICIT

    С РОЖДЕСТВОМ ХРИСТОВЫМ

    'IA 'OA'OA E TEIE NOERA

     

    etc. etc. etc.

     

    GOJAN KRISTNASKON

     

  • André Laude

    Incurable maladie sa peau me protège
    quand je voyage dans les pays froids
    Moi le commerçant en verroterie, en menus
    rubans et joujous
    je l'évoque dans la langue de Nerval et
    de Raimon de Kazantzakis et de Homère
    et de tous ceux qui depuis la nuit des temps
    élèvent –- O furieuses barricades – la parole d'amour
    contre les galops de la foudre noire
    les guérillas du malheur

     

    in 19 lettres brèves à Nora Nord

     

     

  • Anna Gréki

    MENAA DES AURÈS (1958 - Prison civile de Barberousse, Alger)

    Même en hiver le jour n'était qu'un verger doux
    Quand le col du Guerza s'engorgeait sous la neige
    Les grenades n'étaient alors que des fruits - seule
    Leur peau de cuir saignait sous les gourmandises
    On se cachait dans le maquis crépu pour rire
    Seulement. Les fusils ne fouillaient que gibier.
    Et si la montagne granitique sautait
    A la dynamite, c'était l'instituteur
    Mon père creusant la route à sa Citroèn.
    Aucune des maisons n'avait besoin de portes
    Puisque les visages s'ouvraient dans les visages.
    Et les voisins épars, simplement voisinaient.
    La nuit n'existait pas puisque l'on y dormait.


    C'était dans les Aurés
    A Menaâ
    Commune mixte Arris
    Comme on dit dans la presse
    Mon enfance et les délices


    Naquirent là
    A Menaâ - commune mixte Arris
    Et mes passions après vingt ans
    Sont les fruits de leurs prédilections
    Du temps où les oiseaux tombés des nids
    Tombaient aussi des mains de Nedjaï
    Jusqu'au fond de mes yeux chaouias


    Frileux comme un iris
    Mon ami Nedjaï
    Nu sous sa gandoura bleue
    Courait dans le soir en camaïeu
    Glissant sur les scorpions gris
    De l'Oued El Abdi
    Derrière les chacals brillants
    Qui rient le cou ouvert.
    Et dressé en angle aigu, lisse
    Au haut de ses échasses
    Il lançait pour voir clair
    Jusqu'à la fin de l'espace
    La lune au tire-boulettes.


    Maintenant c'est la guerre aussi dans mon douar
    Il a replié ses kilomètres de joie
    Comme les ailes au dessus gris d'un papi1lon
    Polymorphe et couve sous des gourbis zingueux
    Tous les bonheurs en germe qui n'existent plus


    Dehors -- pas plus que les vergers dont les soieries
    sucrées rendaient le vent plus mielleux qu'une abeille
    Pas plus que le bruit des pieds nus de Nedjaï
    Sur les racines de mon enfance enfouies
    Sous des sédiments de peur, de haine, de sang
    Car c'est du sang qui bat dans l'Oued El Abdi
    Et roule les scorpions gras comme des blessures
    Qui seules survivraient des corps martyrisés.


    C'est la guerre
    Le ciel mousseux d'hélicoptères
    Saute à la dynamite
    La terre chaude jaillit et glisse
    En coulée de miel
    Le long des éclats de faïence bleue
    Du ciel blanc
    Les bruits d'hélices
    Ont remplacé les bruits d'abeille


    Les Aurés frémissent
    Sous la caresse
    Des postes émetteurs clandestins
    Le souffle de la liberté
    Se propageant par ondes électriques
    Vibre comme le pelage orageux d'un fauve
    Ivre d'un oxygène soudain
    Et trouve le chemin de toutes les poitrines


    Les bruits disparaissent
    Dans la tiédeur de l'atmosphère et dans le temps
    C'est la guerre muette
    Derrière les portes de Batna
    J'assiste sur l'écran de mon enfance
    A un combat silencieux
    Sur des images au ralenti


    A la lumière de mon âge je l'avoue
    Tout ce qui me touche en ce monde jusqu'à l'âme
    Sort d'un massif peint en rose et blanc sur les cartes
    Des livres de géographie du cours moyen
    Et lui ressemble par je ne sais quelle joie liquide
    Où toute mon enfance aurait déteint.
    Tout ce que j`aime et ce que je fais à présent
    A des racines là-bas
    Au-delà du col du Guerza à Menaâ
    Où mon premier ami je sais qu'il m'attendra
    Puisqu'il a grandi dans la chair de mon coeur. Si
    Le monde qui m'entoure a vieilli de vingt ans
    Il garde dans sa peau mes amours chaouias.

     

     

     

     

  • André Laude


     Son sang scintille sur mes lèvres

    Enterrez-moi dans son souffle car je crois que je suis mort

    Enterrez-moi dans sa voix d'aurore boréale

    car je crois que j'ai été fusillé au lever du jour

    dans un pays de loques et de douleurs fulgurantes

    Enterrez-moi au creux de ses paumes

    pour qu'au plus noir du sommeil je touche cette femme

    Equateur d'Amour.

     

    in 19 lettres brèves à Nora Nord

     

     

     

  • Trine Sondergaard

    Trine Sondergaard -Interior8_n.jpg

     

     

    Viendra le jour où je n'aurai plus besoin de tout ça, plus de paravents ! J'ouvrirai grand les fenêtres pour laisser pénétrer le soleil, la musique assez forte pour que les voisins de la terre entière l'entendent !

    Que mon ange ne me lâche plus, qu'il devienne coursier plus rapide que l'éclair, nous avons des choses à faire ! Au diable l'hôpital et le temps qui passe, j'ai tout le temps qu'il faut !

    cg in Journal 1996