Pepi Merisio - Italie
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Le printemps est inexorable.
Un seul mot, usé, mais qui brille
comme une vieille pièce de monnaie :
merci !
Tiens-toi à distance de celui qui n’aime pas le pain,
les animaux ou la voix d’un enfant…
Phrases qui sentent le fumier, la pomme mûre, le vieil automne, ce que tu aimes depuis l’enfance, sans mesure, peut-être bien jusqu’à l’arrêt du cœur.
Ou si c’est avec ces mots de campagnard que tu cherches à effacer le lotissement sous ta fenêtre ? À corriger comme un poème le paysage d’ici, toits en trop, et le béton, et les clôtures arrogantes ?
in Et si nous revenions sans vieillir ?
L'ARBRE AU FOND DE LA RIVIÈRE
La forme d'un poisson se pose
sur la branche la plus lointaine
et tremblante d'un reflet
Passe l'ombre d'un homme
un instant retenue
par de vagues remous
d'écorces
de racines
( C'est ainsi
les hommes sont mortels
Ils meurent
on dit qu'ils passent )
Et puis s'en vient l'apparence d'un chien
désœuvré cherchant dans son propre rêve
un coin de nuit pour dormir
Alors l'oiseau
très haut dans le ciel
désert jusqu'à l'absence
étant seul à voir cela
se prend à douter de ses ailes
et tombe .
in Vivre nous tente
Le poids sur ma poitrine s'alourdit
et passe la procession de larmes dans le ciel en pluie.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je m’assied et j’écris. Je me couche et j’écris. Tout me sert d’écritoire : une table, un divan, un lit, les marches d’un escalier, les murs de plexiglas d’un abribus, le dos moite de mon amante. Parfois, j’écris même en marchant. Le monde reste ainsi hors de ma vue et je me sens hors de sa portée, inatteignable.