Daemonia Nymphe - Politeia of the unnamed - from performance "Psychostasia" 2013
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Tiens, je te donne mon silence.
Une pousse de rien, immense dans le verbe taire.
Une petite marguerite que l’on piétine.
Une fleur un peu
Une fleur beaucoup
Une fleur contre la tempe.
c’est le déluge rouge
charrieur de sorts
immondes poupées molles
pendues, ventrues, barbues
aux fenêtres désertes
in Avec l’hiver
"Tous ces politiciens menteurs qui se forgent un pouvoir sur le déséquilibre humain, jusqu'à devenir des assassins de l'ordre, ces religieux faux prophètes qui n'ont rien dans la tête et qui se croient plus grands que Dieu et Dieu lui-même qui se croit grand. Pourquoi faut-il souffrir et pourquoi faire souffrir ? Au royaume des hommes devenus masochistes, cette tendresse errante sans frontière, sans papiers, dérange l'ordre établi. Nous sommes tous des errants. Il n'y a pas d'élus. Les races ne sont que les vêtements du corps, la pensée mise en tendresse est de toutes les couleurs, elle ne se soumet pas à la connerie universelle, au troupeau. La pensée est poésie, elle voyage sans drapeau, sans pays. Elle solitude l'homme pour le rendre à lui-même. Elle n'est pas un numéro ni un compte en banque, elle ne s'agenouille pas devant le pouvoir de l'argent, elle déteste les puissants, elle sait que toute action qui conduit à la destruction de l'autre est une infamie Elle est émigrante, cela fait cent mille ans qu'elle émigre, qu'elle dépasse tout horizon, elle ne sert à rien d'autre qu'à nous faire rencontrer. Nous sommes la pensée. Ce petit livre, si tu le gardes, mets-le dans ta poche, lis-le de temps en temps, cela te rapprochera de moi, je n'ai ni tort ni raison, je cherche sans savoir quoi chercher. Sache que mes chansons sont des petites chansons qui ne servent à rien, mais si elles peuvent t'aider, je suis le plus heureux des hommes. Je ne suis qu'un porteur de chansons, un griot de l'espoir, inutile en tout, mon indépendance pour vérité. Je suis un chat de gouttière."
Jean-Marc Le Bihan
C’est un vide en perpétuels évitements, des coups d’œil déparés, exigus,
des caps toujours tenus, hypnotiques
Les rêves rebroussent chemin, étouffés sous les pas heurtés de la ville ;
les rêves éventrés gisent sur les pavés standards
in A travers l’écran (Traction Brabant n°40)
quand au fond des choses il n'y a plus de fond, mais simplement rien
derrière l'ombre, la nuit et la douleur
& être le survivant d'une lumière qui n'est plus de ce monde
qui marche dans le vent meurt dans la tempête
écrasé dehors anéanti dedans et recroquevillement dans la valve de cet écroulement & disparaître dans le miroir noir de l'éclipse de ce monde
& le risible lèche sa plaie
chaque signe n'est qu'une fente d'encre entrée dans le néant de la conscience afin de la maintenir béante comme un trou
& un dernier moignon de conscience va céder
in Notes et Fragments
Le manque se croit-il désir ?
in Promesse achevée à bras nus
Dans le noir encrier
Où l’espoir va puiser,
Le cœur d’une bougie
Vacille dans la nuit.
cg in Pandémonium I (Clapàs 2001)