Eugène Varlin
Tant qu'un homme pourra mourir de faim
à la porte d'un palais où tout regorge,
il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines.
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Tant qu'un homme pourra mourir de faim
à la porte d'un palais où tout regorge,
il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines.
une terre sur pilotis
avec du sang dans son parterre
terre ligotée
in Le pyromane adolescent suivi de Le sang visible du vitrier
Le volcan constricteur des chairs vibre de moissons ! Transgressions génitales, jougs intenses, sources de vif et d’extase. La béance nous fascine mais au-delà de l’érectile corail, l’infini déferle et renverse les destins, laissant ci et là des épaves poreuses. Un vomi de doigts pétrifiés. Un courant de vermine moribonde, de cordes à étancher.
Nous sommes las des haines. Liane primordiale, combien de brins ?
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)
Je veux partir sans malle pour le ciel
Mon dégoût m’étouffe car ma langue est pure
Je veux partir loin des femmes aux mains grasses
Qui caressent mes seins nus
Et qui crachent leur urine
Dans ma soupe
Je veux partir sans bruit dans la nuit
Je vais hiberner dans les brumes de l’oubli
Coiffée par un rat
Giflée par le vent
Essayant de croire aux mensonges de mon amant.
J’écrirai avec deux mains
Le jour que je me tairai.
J’avancerai les genoux raides
La poitrine pleine de seins
Malade de silence rentré.
Je crierai à plein ventre
Le jour que je mourrai
Pour ne pas me renverser quand tes mains me devineront
Nue dans la terre brûlante.
Je m’étranglerai à deux mains
Quand ton ombre me léchera
Écartelée dans ma tombe où brillent des champignons.
Je me prendrai à deux mains
Pour ne pas m’égoutter dans le silence de la grotte.
Pour ne pas être esclave de mon amour démesuré,
Et mon âme s’apaisera
Nue dans mon corps plaisant.
in le surréalisme, même 2, printemps 1957
le ciel est trop grand ici cela donne de la peur le soleil se perd le vent aussi brode des nuages j'ai un doute sur ma vie j'étais morte et encore vivante j'ai été toute refaite plusieurs fois on n'est pas assez protégé par les vitres
in La robe de mariée
On a besoin des cons pour ne pas se sentir idiots.
in Microbe 97
Tu veux mon ventre pour te nourrir
Tu veux mes cheveux pour te rassasier
Tu veux mes reins mes seins ma tête rasée
Tu veux que je meure lentement lentement
Que je murmure en mourant des mots d’enfant.
in Cris