L'Arpeggiata - Tarantella Napoletana, Tono Hypodorico d'Athanasius Kircher (1602-1680)
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Me voilà ravie de présenter
le quatrième Délit buissonnier de la revue Nouveaux Délits !
alors...
plutôt que d'écouter couiner les ambitieux,
que la crise épidéconomique,
— hélas vécue comme une épreuve
par nous, véritables mortels —
stimule et extasie,
j'ai ce jour d'huis préféré
profiter de l'arrêt cardiaque du monde
et de la suspension de son souffle,
pour lire, bercé anesthésié
par cette nouvelle musique de danse macabre,
quelques poèmes de Nuno Judice ;
puis tout en sirotant un citron chaud
édulcoré au miel de sapin,
ce jour d'huis préféré,
tandis que tournoyaient dans le ciel gris doux
dépourvu d'effets dramatiques
quelques corbeaux émoustillés,
voir merles et pies, brindilles au bec,
préparer leur nid,
sans se soucier de notre mort,
parmi des explosions de pâquerettes
et l'éclosion de trois tulipes.
*
Poèmes de Lionel Mazari
écrits sous confinement
entre le 17 Mars et le 19 avril 2020
Illustrations en couverture : Morgane Plumelle
*
tirage numéroté
40 pages agrafées
imprimées sur papier calcaire 100 g
couverture calcaire 250 g
100 % recyclé
Dépôt légal : juillet 2020 - ISSN : 2556-0026
10 €
+2 € de port
à commander à :
Association Nouveaux Délits
nouveauxdelits@orange.fr
La liberté n’est pas la possibilité de faire n’importe quoi, d’oppresser, de réduire en esclavage. Rendre dépendant qui que ce soit, ce n’est pas nous rendre libre : c’est nous rendre exploiteur, et, donc, sortir de la condition libre qui est celle de l’humanité, pour entrer dans une autre sphère, celle du pouvoir. À l’inverse, échanger avec des êtres libres, travailler, jouer ou cultiver un champ, tisser des liens d’amitié ou d’amour avec des personnes libres, sans la moindre contrainte, est la plus intense réalisation de soi. Lorsque nous éprouvons que nous sommes semblables les uns les autres, que, toutes et tous, nous sommes libres, alors, notre association n’en est que plus forte, plus enthousiasmante.
in L'anarchie ou le chaos
" Le pays d’où je viens n’a jamais existé
Un vieil enfant de sable y pousse vers le large
Un bateau en ciment qui ne partira jamais"
et bien le voilà parti, libre pour de bon, bon vent et bon voyage à toi poète !
Maison de la Fourdonne, St Cirq-Lapopie, 2008
Le somnambule
Je garde sous la peau mon costume de mort
avec à l'intérieur le long poignard de l'aube
ma voix se couvre mon ombre et moi nous sommes seuls
et je laisse sur l'eau des blessures insensées
Je suis à bout de peau je fais des métiers d'absence
je descends dans le corps des oiseaux somnambules
j'éteins les ombres blanches sur le miroir des morts
et la couleur du monde s'est perdue en chemin
Je vois le ciel pendu à des crochets de plomb
je vois des marées mortes dans le sang blanc des algues
et sur les seuils de pierre des bracelets d'oiseaux
Dans un désert de peau je guette un enfant fou
je vois dans les bûchers des émeutes de miroirs
et le même visage à toutes les fenêtres....
Tristan Cabral, 1982
In "faire-part" n°1er trimestre 1982
2008
*
Poète libertaire, brûlant et brûlé, poète visionnaire, en témoigne cette vidéo
tournée lors du Printemps des poètes à Toulon, en 2008
On entendait mugir la terre dans sa belle nage dans le vide,
dans le fluide du vide, dans la grande béance noire.
in Au pays des poules aux œufs d’or