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LA SOURCE ORIGINELLE - Page 39

  • Bol avec incantation à Lilith - Culture araméenne

     

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    Griffin Gallery Ancient Art

     

    Les « bols à incantation », également appelés « pièges à démons », sont une forme de protection magique ancienne. Ils étaient enterrés à l’envers (fond vers le haut), dans le coin des habitations ou sous le seuil, et étaient censés protéger la maison et ses habitants des démons et des esprits malfaisants, qui – c’est bien connu – émergent des profondeurs de la terre par les fissures du sol. Les démons étaient attirés et aspirés par la spirale jusqu’au fond où ils se trouvaient piégés… La plupart des bols connus (plusieurs milliers) viennent de l’empire Sassanide, incluant principalement l’actuel Iran et l’Iraq, et des parties de la Jordanie, du Liban, de la Syrie et de la Turquie. On en a trouvé jusqu’en Egypte et en Ouzbekistan. Ils ont été produits pour l’essentiel du 5ème au 7ème siècle, soit de la Mésopotamie tardive à la fin de l’ère Sassanide, voire au début de la période Islamique. Ces bols portent généralement une inscription en spirale commençant du bord en descendant jusqu’au fond (plus rarement en cercles concentriques). Une représentation ou un symbole du démon (Lilith) figure souvent tout au fond. L’inscription est le plus souvent rédigée en langue araméenne, mandaïque ou en hébreu. Elle contient fréquemment des indications nominatives des personnes à protéger, ainsi que extraits bibliques intéressants, car parfois inconnus des textes classiques tels que les manuscrits de la Mer Morte. Certains pensent qu’elles étaient rédigées par des lettrés hébreux, pour des clients de tout l’empire.

     

     

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    Griffin Gallery Ancient Art

     

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    Musée Champollion - Figeac

     

     

    Un exemple de traduction d’un bol comportant 9 lignes de texte en spirale, en écriture araméenne judéo babylonienne, destiné à protéger la maison de Babai, fils de Batqina :

    Moi, Babai, fils de Batqina, je me tiens sur une grande montagne. Sur une grande montagne de pierre, j'attache des mots magiques. Je sors et je vole à votre rencontre, au dessus des ruines du village, des fossés du champ et au dessus des chemins des humains. La guérison que j’appelle (…)et la protection que j’apporte ainsi. J’ai dans la main un couteau qui existe de la terre au ciel, qui m'a été donné par la mère de tous les grands démons, des diables, des esprits, des satans, des idoles et de Lilith. Par lui ils ont été blessés et leur sang s’écoule vers les fleuves profonds. Parce que (…) j'ai tué, je vous ai arrêtés et je vous ai frappé ainsi, le couteau dans votre coeur. Au nom de SL SL SL SL SL SL SL, par ces sept mots, les cieux et la terre sont liés. Par eux est scellée et scellée encore la maison de Babai, fils de Batqina. Au nom du mystère supérieur, du mystère moyen, du mystère inférieur, par la présence divine supérieure, par la présence divine moyenne, par la présence divine inférieure, par le mystère de la mère et de sa fille, par le mystère d'une mariée et de sa belle-mère, par les feux du soleil et de la lune, par l'image du sceau de l'anneau de Solomon le roi, fils de David.

     

     

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    British Museum

     

     

     

  • Trois chevaux blancs d'Angleterre

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     Cheval Blanc d'Uffington. Gravée dans la craie d’une colline de la province de l’Oxfordshire, à l’ouest de Londres, la silhouette d’un cheval d’une longueur de 111 m se détache en contrebas des ruines du château d’Uffington. Sa similitude avec le dessin ornant d’antiques pièces de monnaie suggère qu’elle ait été réalisée par les Celtes de l’âge du fer, aux environs de l’an 100 av. J.-C.

     

     

     

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    Le cheval blanc de Westbury est situé au pied de la butte de Bratton Castle. A droite de sa tête, se trouve un petit enclos carré, qui date de l'âge du fer (c'est ce qui permet de penser que la sculpture initiale date de la même époque) , où se déroulaient les fêtes traditionnelles du 1er mai. C'est le plus vieux des chevaux blancs sculptés sur les collines du Wiltshire.  Il a été reconstitué en 1778, une action qui a sans doute effacé la sculpture initiale qui occupait la même pente. Une gravure datant des environs de 1760 laisse apparaître un cheval allant dans la direction opposée, plus petit que le cheval actuel.

     

     

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     Le cheval blanc de Folkestone, a été achevé en 2003.

     

     

     

     

  • Géants d'Angleterre

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    Sur les pentes verdoyantes des collines crayeuses du Sud de l’Angleterre, une cinquantaine de sculptures ont été réalisées à même le sol. L’œuvre la plus impressionnante est le Grand Homme de Wilmington, dans l’East Sussex. Sculpté dans le flanc d’une colline, ce colosse mesure plus de 7 mètres de haut, et a des épaules de près de 15 mètres de large. Ses jambes sont longues d’une trentaine de mètres. Le Grand Homme de Wilmington, mystérieux gardien de la South Downs, a dérouté les archéologues et les historiens des centaines d’années. L’absence de preuves historiques laisse encore beaucoup de théories au sujet de sa riche histoire. Beaucoup de gens sont convaincus qu’il est préhistorique, d’autres pensent qu’il est l’œuvre d’un moine artistique du Prieuré proximité entre le 11ème et 15ème siècle.

      

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    Un autre géant, celui-là complètement nu et brandissant une énorme massue, domine de ses 55 mètres le village de Cerne Abbas, dans le Dorset. Son histoire ne peut pas être retracée plus loin que la fin du 17ème siècle, rendant une origine celte, romaine ou même du début des périodes médiévales, difficile à prouver. Au-dessus et à droite de la tête du géant est un terrassement connu sous le nom " Trendle ", ou " poêle à frire " . Des écrits médiévaux se réfèrent à cet endroit comme " Trendle Hill" , mais ne font aucune mention du géant, conduisant à la conclusion qu'il a été probablement sculpté il y a environ 400 ans.

  • Wandjinas - Australie

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    Ce style pictural spécifique du Kimberley, au Nord-Ouest de l'Australie, représentant des êtres mythologiques impliqués dans la création du monde, est appelé Wandjina. Les Wandjina sont selon les aborigènes de cette région des êtres ancestraux qui sortirent de la mer qui ont peint sur des murs de cavernes leur propre image durant le Temps du rêve. Ils ressemblent à des humains, mais sans bouche. Les légendes autour de ces personnages précisent qu'ils ont causé un grand déluge qui dévasta les terres et décima la race humaine. Déçu par le comportement corrompus des humains, les Wandjina ouvrèrent leur bouches et relâchèrent des torrents d'eaux. Les marques blanches qui couvrent leurs corps représentant la pluie. Leurs fantômes existent encore dans les mares. Après ce déluge, les Wandjina asséchèrent différentes parties du "pays" et créèrent de nouveaux humains et les aidèrent à mettre en place une nouvelle société. Pour empêcher de nouveaux déluges, les Wandjina gardèrent leurs bouches fermées. Par la suite leur bouches disparurent complètement (d'où les peintures représentées sans bouche)Ils sont associés à l'eau, à la pluie, à la fécondité et aux enfants esprits. Walaganda, l'un des Wandjina, devint la Voie lactée. Les Wandjinas auraient été engendrés par Ungund (le serpent d'arc en ciel) pour continuer la création du monde qu'il avait initié pendant le temps du rêve; ils sont décrits comme des êtres surhumains (hommes ou femmes) dont le séjour est souterrain et qui possèdent le pouvoir de donner la vie, pouvoir lié à l'eau. La racine Win/Wan/Wun, très répandue en Tasmanie et en Australie, signifie eau, Wandjinas se traduit donc littéralement par « proche de l'eau ». Il n'est pas recommandé de les peindre sans en avoir l'autorisation.Suivant le protocole culturel, seuls quelques artistes autochtones ont le droit de représenter Wandjina, et seulement après des années d'initiations et de cérémonies.


    Les premières ont été peintes par les WORORAN il y a 20 000 ans.