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LA SOURCE ORIGINELLE - Page 38

  • Georges Lacombe - Isis

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    " O Reine bénie des Cieux , que tu sois la Dame Cérés, source originelle de tout ce que porte la terre et qui, ayant retrouvé ta fille Proserpine , dans la grande joie qui te saisit alors, fit disparaître complètement et cesser la faim de ceux de l'ancien temps qui ne se nourrissaient que de glands. Toi qui fis labourer et semer le sol nu d'Eleusis jusque là stérile et donnas alors aux hommes une nourriture meilleure et plus douce; ou que tu sois la Vénus qui, au commencement du monde, fit s'accoupler le mâle et la femelle dans un amour naissant, permettant ainsi à l'espèce humaine de se propager éternellement, toi que l'on adore à présent dans les temples de l'île de Paphos; ou que tu sois la sœur du dieu Phoebus, toi qui as rendu service à tant de gens en les éclairant et en diminuant à l'aide de tes remèdes les souffrances dues au travail et que l'on adore aujourd'hui dans les lieux sacrés d'Ephèse; ou que l'on nomme Proserpine la Terrible en raison des hurlements mortels que tu pousses, toi dont la triple face a le pouvoir d'arrêter et de repousser l'irruption des Furies et des esprits qui apparaissent aux hommes et qui les retient enfermés dans les prisons de la terre, toi qui erres dans les bois et que l'on invoque de façons diverses, toi qui nourris toutes les semences du monde dans ta chaleur humide en leur accordant ta lumière que tu modifies selon tes voyages loin ou près du soleil; par autant de noms ou de manières ou de formes qu'il est permis de t'accorder, je te prie de mettre un terme à mon immense fatigue et à la misère, de ranimer mes espoirs disparus et de me délivrer de la mauvaise fortune qui m'a si longtemps poursuivi. Accorde-moi, s'il te plaît, la paix et le repos en mon adversité car j'en est enduré assez en de travaux et de dangers." "Quand j'eus terminé cette oraison, découvrant à la Déesse le sujet de mes plaintes, il arriva que je me rendormis sur le même lit. Mais, quelques instants plus tard, alors que mes yeux venaient de se fermer, m'apparut s'élevant de la mer, une divine et vénérable face que les dieux eux-même eussent adorée. Peu à peu j'eus la sensation de voir se matérialiser entièrement son corps. Il brillait, surgissait des eaux et tourné vers moi. Je vais donc essayer de décrire son divin aspect si la pauvreté de mon vocabulaire humain peut du moins me le permettre ou si le divin pouvoir me confère celui d'une éloquence assez riche pour l'exprimer. Ce qui frappait avant tout c'est que l'apparition avait une longue chevelure bouclée qui se répandait autour d'elle s'écartant pour tomber de part et d'autre de son divin corps. En guise de couronne elle portait sur la tête une quantité de guirlande fleurs qui s'entrelaçaient. Au milieu de son front était un petit cercle plat, une sorte de miroir ou plutôt de lune à cause de la lumière qu'il projetait. Des serpents qui semblaient se dresser hors de sillons de la terre la supportaient de chaque côté et des épis de blés jaillissaient au-dessus de lui. Ses vêtements étaient du plus beau lin nuancé de diverses couleurs, par endroits blanc et brillant, par endroits jaune comme la fleur du crocus, par endroits rouge rosé, par endroits flamboyant et (ce qui troublait ma vue et mon cerveau au point de les rendre douloureux) son manteau était absolument noir et obscur, avec des reflets d'un noir brillant. Elle le drapait autour d'elle, du dessous de son bras gauche jusqu'à son épaule droite à la façon d'un bouclier; Une partie en tombait, plissée d'une façon fort subtile, jusqu'au bas de sa robe où cela faisait une pointe bien dessinée. ça et là sur ses bords et sur toute sa surface des étoiles scintillaient. Au milieu d'elles la Lune en son plein brillait comme une flamme de feu. Une couronne ou une guirlande tressée et sans brisure, faite de toutes les fleurs et de tous les fruits, suivait complètement le bord de cette merveilleuse robe. Elle portait des choses vraiment très diverses car, dans sa main droite, elle avait un sistre de laiton, pièce de métal plate et incurvée à la manière d'une ceinture et garnie de quelques tringles qui la traversaient ça et là; et quand son bras faisait mouvoir ces tiges groupées par trois elles produisaient un son aigu et clair. Dans sa main gauche elle portait une coupe d'or en forme de barque sur l'anse de laquelle, bien en haut, là où c'est le plus visible, un aspic à la gorge largement étalée dressait la tête. Ses pieds parfumés étaient chaussés de sandales à lanières ornées de palmes de la victoire. C'est dans cet appareil que la divine vision exhalant le parfum des plaisantes épices de l'Arabie fertile, ne dédaigna pas de m'adresser de sa sainte voix les mots suivants: "Vois donc, Lucius, je suis venue; tes pleurs et tes prières m'ont incitée à te secourir. Je suis celle qui est la mère naturelle de toute chose, maîtresse et gouvernante de tous les éléments, origine des mondes, détentrice des pouvoirs divins, reine de tous les habitants des enfers, souveraine de ceux qui vivent dans le ciel, manifestation absolue, sous une forme unique, de tous les dieux et les déesses. Ma volonté dispose des planètes du ciel, de l'ensemble des vents des mers et du lugubre silence des enfers. Mon nom, ma divinité sont adorés à travers l'univers de mille façons, en mille coutumes et sous bien des noms. Écoute bien : les Phrygiens, premiers en date de tous les hommes, m'appellent la mère des dieux à Pessinos; les Athéniens qui ont surgi de leur propre sol, Minerve cecropienne; les Cypriotes que la mer encercle, Vénus paphiane; les Crétois qui portent des flèches, Diane dictynienne; les Siciliens qui parlent trois langues, Proserpine l'infernale; les Eleusiens, Cérès leur vieille déesse; certains Junon, d'autres Bellone, d'autres Hécate, d'autres Ramnusia, mais il y a surtout deux sortes de gens, les Ethiopiens qui habitent l'Orient et sont éclairés par les rayons matinaux du soleil et les Egyptiens qui sont excellents dans toutes sortes d'anciennes doctrines et ont coutume de m'adorer en d'exactes cérémonies, qui m'appellent par mon véritable nom Isis, la Reine. Me voici donc je suis venue et prends en pitié ton destin et tes tribulations. Ecoute, je suis ici pour te favoriser et t'aider; cesse tes pleurs et tes lamentations; chasse ta tristesse, car voici le jour salutaire ordonné par ma providence."

     

    Lucius in L'Âne d'Or d'Apulée (125-170)

    Apulée fut lui même initié aux mystères d'Eleusis, de Mithra et d'Isis

     

     

     

  • Dans le Bouddhisme...

    tout est bien structuré et répertorié.

    Correspondant aux 5 directions et aux 5 Sagesses,
    il y a les 5 poisons:

    1) Désir - attachement ( Ouest - couleur rouge )
    Antidote : méditation sur la dépendance

    2) Colère - haine ( Est - couleur bleue )
    Antidote : méditation sur l'amour-compassion

    3) Orgueil ( Sud - couleur jaune )
    Antidote : Donner de l'importance aux autres

    4) Jalousie ( Nord - couleur verte )
    Antidote : Se réjouir du bonheur des autres

    5) Ignorance ( Centre - couleur blanche )
    Antidote : méditation sur les 12 causes interdépendantes

    Ces cinq poisons entrainent une production de karma négatif.
    Le but des pratiques de méditation est de s'entrainer à gérer ces émotions perturbatrices.
    Un entrainement de l'esprit qui prend du temps, comme tout entrainement.
    Il faut cultiver les antidotes afin de neutraliser les poisons au moment où ils apparaissent, et mieux encore avant qu'ils n'apparaissent, car comme dans toute discipline, si l'on est pas entrainé, lorsque les émotions surgissent c'est trop tard.
    Ce ne sont pas les émotions en elles-mêmes qui entrainent le karma, mais bien leur emprise sur notre esprit !
     
     

  • Australie : l'aventure des premiers hommes, documentaire de Bentley Dean et Martin Butler (sur Arte)

    Il y a 50 000 ans, bien avant qu’Homo sapiens n'atteigne l'Amérique ou l'Europe, des hommes ont débarqué en Australie, se sont adaptés à ce rude continent et y ont prospéré, comme en témoignent sur place les traces d'œuvres d'art, de sculptures, d'ornements et de rites funéraires apparus avant l'époque de l'homme de Cro-Magnon. Cette civilisation, la plus ancienne au monde, n'a connu aucune interruption, de son origine jusqu'à la colonisation blanche, et s'étend sur une période dix fois plus longue que l'Égypte antique. Visitant les sites de la préhistoire dispersés dans tout le pays, et partant à la rencontre des populations indigènes et des archéologues, cette fresque en deux parties raconte pour la première fois cette étonnante histoire.

    1. Les grands nomades

    En 60 000 avant notre ère, à l'issue de la première traversée d'un océan, un groupe obstiné d'Homo sapiens aborde Sahul, ou la Grande Australie, une terre vierge dont la faune, la flore, les déserts et les glaciers paraissent étranges. Les voies commerciales sillonnent bientôt le continent et les innovations artistiques et techniques se répandent. Durant les 20 000 premières années, les premiers Australiens côtoient de féroces et grands animaux, tel le lion marsupial. Ces espèces ont disparu au moment où un important changement climatique, lié à la dernière glaciation, s'est produit

     

     

     

    2. Les grandes inondations

    Il y a 15 000 ans, l'eau issue de la fonte des calottes glaciaires du pôle a recouvert 15 % du continent australien. La Nouvelle-Guinée et la Tasmanie ont alors été coupées de l'actuelle Australie. Cet isolement a causé de profondes répercussions sur le régime alimentaire, la langue et les techniques des Tasmans. Lorsque l'île est à nouveau rattachée au continent, la démographie explose et un système d'aquaculture élaboré voit le jour…

     

     

  • Suren Manvelyan - Lucifer

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    Sais-tu ce que signifie le mot dieu, car dieu est un mot ? Le lumineux.

    Lucifer ? Le porteur de lumière. Lugh, le dieu celte, poète et guerrier, musicien, magicien, expert dans tous les métiers (omniscient donc), son nom signifie lumière...

     

    cg in Universelle

  • La main de Dieu

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    Photo Nasa
     
     
    Surnommée la "main de Dieu ", cet objet est appelé "pulsar wind nebula". Il est alimenté par les restes du noyau dense d'une étoile qui a explosé dans une explosion de supernova. Le cadavre stellaire, appelé PSR B1509 - 58, ou B1509 pour faire court, est un pulsar.
  • Bol avec incantation à Lilith - Culture araméenne

     

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    Griffin Gallery Ancient Art

     

    Les « bols à incantation », également appelés « pièges à démons », sont une forme de protection magique ancienne. Ils étaient enterrés à l’envers (fond vers le haut), dans le coin des habitations ou sous le seuil, et étaient censés protéger la maison et ses habitants des démons et des esprits malfaisants, qui – c’est bien connu – émergent des profondeurs de la terre par les fissures du sol. Les démons étaient attirés et aspirés par la spirale jusqu’au fond où ils se trouvaient piégés… La plupart des bols connus (plusieurs milliers) viennent de l’empire Sassanide, incluant principalement l’actuel Iran et l’Iraq, et des parties de la Jordanie, du Liban, de la Syrie et de la Turquie. On en a trouvé jusqu’en Egypte et en Ouzbekistan. Ils ont été produits pour l’essentiel du 5ème au 7ème siècle, soit de la Mésopotamie tardive à la fin de l’ère Sassanide, voire au début de la période Islamique. Ces bols portent généralement une inscription en spirale commençant du bord en descendant jusqu’au fond (plus rarement en cercles concentriques). Une représentation ou un symbole du démon (Lilith) figure souvent tout au fond. L’inscription est le plus souvent rédigée en langue araméenne, mandaïque ou en hébreu. Elle contient fréquemment des indications nominatives des personnes à protéger, ainsi que extraits bibliques intéressants, car parfois inconnus des textes classiques tels que les manuscrits de la Mer Morte. Certains pensent qu’elles étaient rédigées par des lettrés hébreux, pour des clients de tout l’empire.

     

     

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    Griffin Gallery Ancient Art

     

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    Musée Champollion - Figeac

     

     

    Un exemple de traduction d’un bol comportant 9 lignes de texte en spirale, en écriture araméenne judéo babylonienne, destiné à protéger la maison de Babai, fils de Batqina :

    Moi, Babai, fils de Batqina, je me tiens sur une grande montagne. Sur une grande montagne de pierre, j'attache des mots magiques. Je sors et je vole à votre rencontre, au dessus des ruines du village, des fossés du champ et au dessus des chemins des humains. La guérison que j’appelle (…)et la protection que j’apporte ainsi. J’ai dans la main un couteau qui existe de la terre au ciel, qui m'a été donné par la mère de tous les grands démons, des diables, des esprits, des satans, des idoles et de Lilith. Par lui ils ont été blessés et leur sang s’écoule vers les fleuves profonds. Parce que (…) j'ai tué, je vous ai arrêtés et je vous ai frappé ainsi, le couteau dans votre coeur. Au nom de SL SL SL SL SL SL SL, par ces sept mots, les cieux et la terre sont liés. Par eux est scellée et scellée encore la maison de Babai, fils de Batqina. Au nom du mystère supérieur, du mystère moyen, du mystère inférieur, par la présence divine supérieure, par la présence divine moyenne, par la présence divine inférieure, par le mystère de la mère et de sa fille, par le mystère d'une mariée et de sa belle-mère, par les feux du soleil et de la lune, par l'image du sceau de l'anneau de Solomon le roi, fils de David.

     

     

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    British Museum