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LA SOURCE ORIGINELLE - Page 40

  • Géants d'Angleterre

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    Sur les pentes verdoyantes des collines crayeuses du Sud de l’Angleterre, une cinquantaine de sculptures ont été réalisées à même le sol. L’œuvre la plus impressionnante est le Grand Homme de Wilmington, dans l’East Sussex. Sculpté dans le flanc d’une colline, ce colosse mesure plus de 7 mètres de haut, et a des épaules de près de 15 mètres de large. Ses jambes sont longues d’une trentaine de mètres. Le Grand Homme de Wilmington, mystérieux gardien de la South Downs, a dérouté les archéologues et les historiens des centaines d’années. L’absence de preuves historiques laisse encore beaucoup de théories au sujet de sa riche histoire. Beaucoup de gens sont convaincus qu’il est préhistorique, d’autres pensent qu’il est l’œuvre d’un moine artistique du Prieuré proximité entre le 11ème et 15ème siècle.

      

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    Un autre géant, celui-là complètement nu et brandissant une énorme massue, domine de ses 55 mètres le village de Cerne Abbas, dans le Dorset. Son histoire ne peut pas être retracée plus loin que la fin du 17ème siècle, rendant une origine celte, romaine ou même du début des périodes médiévales, difficile à prouver. Au-dessus et à droite de la tête du géant est un terrassement connu sous le nom " Trendle ", ou " poêle à frire " . Des écrits médiévaux se réfèrent à cet endroit comme " Trendle Hill" , mais ne font aucune mention du géant, conduisant à la conclusion qu'il a été probablement sculpté il y a environ 400 ans.

  • Wandjinas - Australie

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    Ce style pictural spécifique du Kimberley, au Nord-Ouest de l'Australie, représentant des êtres mythologiques impliqués dans la création du monde, est appelé Wandjina. Les Wandjina sont selon les aborigènes de cette région des êtres ancestraux qui sortirent de la mer qui ont peint sur des murs de cavernes leur propre image durant le Temps du rêve. Ils ressemblent à des humains, mais sans bouche. Les légendes autour de ces personnages précisent qu'ils ont causé un grand déluge qui dévasta les terres et décima la race humaine. Déçu par le comportement corrompus des humains, les Wandjina ouvrèrent leur bouches et relâchèrent des torrents d'eaux. Les marques blanches qui couvrent leurs corps représentant la pluie. Leurs fantômes existent encore dans les mares. Après ce déluge, les Wandjina asséchèrent différentes parties du "pays" et créèrent de nouveaux humains et les aidèrent à mettre en place une nouvelle société. Pour empêcher de nouveaux déluges, les Wandjina gardèrent leurs bouches fermées. Par la suite leur bouches disparurent complètement (d'où les peintures représentées sans bouche)Ils sont associés à l'eau, à la pluie, à la fécondité et aux enfants esprits. Walaganda, l'un des Wandjina, devint la Voie lactée. Les Wandjinas auraient été engendrés par Ungund (le serpent d'arc en ciel) pour continuer la création du monde qu'il avait initié pendant le temps du rêve; ils sont décrits comme des êtres surhumains (hommes ou femmes) dont le séjour est souterrain et qui possèdent le pouvoir de donner la vie, pouvoir lié à l'eau. La racine Win/Wan/Wun, très répandue en Tasmanie et en Australie, signifie eau, Wandjinas se traduit donc littéralement par « proche de l'eau ». Il n'est pas recommandé de les peindre sans en avoir l'autorisation.Suivant le protocole culturel, seuls quelques artistes autochtones ont le droit de représenter Wandjina, et seulement après des années d'initiations et de cérémonies.


    Les premières ont été peintes par les WORORAN il y a 20 000 ans.

  • Innu Mushuau - (c)Katie Rich

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    Il y a seulement 50 ans, les Innu étaient encore des chasseurs-cueilleurs semi-nomades.

    Durant l’hiver subarctique, lorsque les cours d’eau du Nitassinan (leur terre natale) gelaient, les Innu se déplaçaient dans l’intérieur du pays sur des raquettes à neige à la recherche de caribous. Durant les mois d’été, lorsque la glace fondait, ils naviguaient dans des canoës fabriqués en bois de bouleau jusqu’à la côte Atlantique.

    Dans les années 1950 et 1960, le gouvernement canadien et l’Eglise catholique les ont sédentarisés de force. La plupart de leurs terres ont été confisquées; la chasse au caribou était strictement limitée.

    Tout un mode de vie a été déstabilisé; les conséquences humaines ont été désastreuses.

    Les femmes et les hommes qui avaient autrefois une vie active et indépendante, en harmonie avec le monde naturel, sont devenus sédentaires et profondément dépressifs.

    Les taux de diabète, d’alcoolisme et de suicide sont montés en flèche alors que leur estime de soi s’affaiblissait considérablement.

    Il y a plusieurs années, lorsqu’un Innu se rendait aux services sociaux et qu’on lui demandait ce qu’il faisait dans la vie, il répondait ‘chasseur’, explique Jean-Pierre Ashimi, un Innu. Aujourd’hui, il déclare être ‘sans emploi’.

    (...)

     

    L’étroite relation des Innu avec leur nutshimit est au cœur de leur identité.

    Ils possèdent une connaissance approfondie de la flore et de la faune : la sève dorée des épicéas est utilisée comme colle dans la construction des canoës, comme onguent pour les brûlures du soleil ou encore comme chewing-gum.

    La terre est votre vie, dit George Rich. Sans elle, vous n’êtes rien; tout ce qui est connecté à la terre symbolise ce que vous êtes en tant qu’être humain.

     

    Source : Survival International

     

  • Pazyryk, les momies tatouées

    Trois momies tatouées ont été extraites du permafrost de l'Altaï dans la seconde moitié du XXe siècle (« L'Homme de Pazyryk » dans les années 1940 et « La Dame d'Ukok » et « L'Homme d'Ukok » dans les années 1990) ; elles arborent des motifs zoomorphes exécutés dans un style curviligne. « L'Homme de Pazyryk » est tatoué sur l'ensemble des bras, le dos et la poitrine. « La Dame d'Ukok » et « L'Homme d'Ukok » portent aussi des tatouages d'un style proche de la momie de Pazyryk et qui représentent des animaux. Selon les estimations scientifiques, la datation de ces momies se situe entre le Ve et le IIe siècle av. J.-C.

     

     

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    L'homme d'Ukok

     

     

     

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     Tatouages sur le bras des guerriers

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    Tatouages trouvés sur les deux guerriers

     

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     Fragment d'un tapis de selle scythe (IVe av. J.-C.)

     

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  • Dame d'Ukok et Esprit des steppes


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    ESPRIT DES STEPPES

     

    La femme tatouée se dénude

    Sur l’obscurité trace des signes

    Les signes deviennent ombres

    Danse cornue des bois sculptés

     

    La femme tatouée

    Entonne un chant de gorge

    Dans les tombes gelées

    Un frémissement

    Parcourt le flanc

    Des vieux chevaux sacrifiés

     

    Les os se rappellent

    Sifflent, ululent

    Enlacent le chant

    Le vent glacé

    Cisaille la steppe

     

    Le sol tremble

    Pulse, bat

    Sang qui vient du cœur

    Sang qui y retourne

     

    Les ombres s’allongent

    Se distendent, se fondent

    Le sang freine son flux

    Peu à peu se fige

    Plus qu’un souffle      

    Un râle

     

    Femme tatouée,

    Peaux et parures

    S’évaporent tel un rêve

    Seuls demeure

    Un parfum d’herbe sèche

    De terre, de glace

    Et des pierres

     

    Des pierres de vent.

      

    Cg in Ailleurs simple (Ed. Nouveaux Délits, 2013)

     

     

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     Dame d'Ukok, datée entre le Vème et le IIème siècle av. J.C.,

    extraite du permafrost de l'Altaï.

     

    Décédée à 25 ans, elle n'a que ses deux bras tatoués, les tatouages indiquant à la fois l'âge et le statut. Six chevaux sellés et bridés, des ornements de bronze et d'or et un petit bidon de cannabis étaient enterrés avec elle. Était-elle une poète, une guérisseuse, une chamane ? Les experts sont divisés sur la question, moi je dirais les trois à la fois bien évidemment.