Atelier Collage & écriture du 22 juin
C.
regard_ masque_ cafard_ moucheté _voir
Je voudrais voir ce que les autres ne regardent plus. Comprendre leurs regards derrière leurs masques. Pénétrer leur cerveau, épouvanter leur cafard. Tout cela à fleuret moucheté bien sûr !
C.
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Petits papillons mouchetés de taches qui subliment les regards. On dirait des masques ou se cachent des instants de vie, curieux, intéressés, interrogatifs, tristes, joyeux, globuleux ; quelques cafards se sont-ils glissés... pour voir en douce ?
J.
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Le carcan la broie. Par instant, elle souffle et la douceur d’une biche la touche, le museau humide l’apaise. Mais les tâches mouchetées reviennent si vite devant ses yeux. La douleur lancinante lui offre des regards qu’elle ne se connaissait pas. Elle en fait une force, elle peut voir d’autres mondes au-delà du cafard. Frida derrière son masque de souffrance ne triche pas. Elle sait que l’ombre l’engloutira.
L.
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Le masque et la plume. Jeux de miroirs... Cacher mon regard derrière des lunettes, et mon cafard sous un nez de clown. Dissimuler mes pensées sous le masque orange moucheté de gris semblable à ces milliers d'oiseaux qui migrent vers le soleil, vers le pays des kangourous. Je vais les suivre, voir d’autres contrées où j’oublierai le regard des autres, où j’oserai affirmer ma vérité.
O.
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Que de regards qui cherchent à voir, à trouer le cafard. Acteurs ou spectateurs du grand cirque de la vie ? L’ombre du clown est bien plus grande que lui, derrière le rire, la peur du noir. Est-ce la pluie ou les larmes qui coulent des yeux des femmes ? L’ombre de la folie des hommes est bien plus grande qu’elles. Cauchemar ? Laisser les idées sombres s’envoler comme des oiseaux sur le moucheté du ciel.
C (moi)
L.
racine_ paisible_ précipice_ équilibre_ transmission
Faut peindre la vie, palette de couleurs retouchant ses équilibres, atténuant les précipices de cette route « huile », « eau », « pastel » pour la rendre paisible. Au bout du chemin, une pure transmission de nos racines pour accomplir l’Œuvre.
C.
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Le précipice bleu est proche mais l’enfant confiant est paisible. Cet équilibre de génération permet les transmissions, l’on se souvient de ses racines, on se souvient des mains aimantes qui soutiennent et accompagnent. La vie se régénère, le souffle du passé ravive le futur.
J.
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L’enfant se balance de bonheur au-dessus du précipice. Il ne sait pas encore. Il confie sa vie aux mains paisibles et au souffle des endormis. Pourquoi savoir si l’arbre à des racines ? Des femmes chuchotent près de lui. Que disent-elles ? Peu importe, le bruissement de la vie suffit. Le sourire et le plaisir inondent son univers. Il n’a que faire de la transmission, de la généalogie. Seul compte la solidité de la branche. Il est le centre, l’équilibre.
L.
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On pourrait croire à une scène paisible d’un film qui serait tourné à la montagne ; un après-midi où sieste et balançoire seraient au programme. Les grands-parents dormiraient tranquilles, heureux de cette journée en famille au pays de leurs racines, et de la félicité qu’ils ressentent… mais à bien y regarder, l'arbre qui supporte la balançoire semble en équilibre instable au-dessus d’un précipice et les mains qui poussent l'enfant, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort, pourraient bien décider d'un tout autre destin…L’enfant, le sourire aux anges… Tu ne dis rien… transmission de pensée ?
O.
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À la racine paisible de l’équilibre, les mains de la transmission projettent l’enfant vers de futures cimes. Mémoires, rêves et sommeil, un passage à fleur de précipice, le regard confiant : nul ne meurt, chacun poursuit le tissage de l’élan premier. Désir de continuité, passé, présent, futur. Ligne d’horizon où nous marchons tendus vers la prochaine existence. Fil d’éternité, il n’y a rien à faire, tout est déjà tissé. Juste se laisser pousser et jouir de la joie, vertige du balancement, inspiration, expiration. Nul ne meurt, juste un passage, une transmission.
C (moi)
O.
antipode _ fauve _ insolite _ ambré _ voile
« Avec mes huitres, servez-moi une bière ambrée, s’il vous plait ! Votre taverne, elle sent un peu le fauve… ? Peu importe, j’aime son côté insolite aux antipodes d’autres endroits. Ici, je mets les voiles. Le futur vent m’emportera. »
C.
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Ambiance insolite, fauve et ambrée ; le souffle du sable chaud, dore et saupoudre toutes les surfaces. Le soleil brule la peau de la jeune femme, les bêtes souffrent et rejoignent l’ombre de l’oasis.
Les voiles tendues ne bougent pas, toutes vies est suspendues, en attente...
Un citron et de l’eau pour assouvir notre soif sont nécessaires !!!! Attendons la fin de la journée, la nuit calme, un brin de fraicheur qui apaise.
J.
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Mettre les voiles aux antipodes, découvrir des contrées chaudes et ambrées, courir avec les grands fauves. La porte est là, il suffit de la pousser pour rejoindre les peuples du soleil, chevaucher le dos du désert. Mais la captive rêve, coincée entre le lavabo et le piano insolite dans ce lieu. Le prochain client ne va pas tarder à arriver…
L.
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Aux antipodes de la vie qui m'était destinée, bien rangée entre piano et bouquets de fleurs, j’ai mis les voiles ! Rien n'est plus insolite pour moi que ce qui aurait dû être. Indisciplinée, j'ai choisi le terrain des grands fauves ; je galope à leurs côtés dans la savane ambrée sur un cheval qui n'est pas tout à fait cheval, mais tour à tour oiseau, lapin ou belette…Chut ! Ne dérangez pas le silence ! Non, je ne veux pas de vos huîtres et de vos citrons ! Laissez-moi poursuivre mon rêve…
O.
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À quoi rêve la jeune fille ? Vers quels antipodes son paisible sommeil met-il les voiles ? Dans sa bouche, le sel et la pointe acide du citron… Trouvera-t-elle la perle dans l’huître de son rêve ? Chaleur fauve de désirs insolites, centaure ambré mi cheval mi démon. Sous ses airs innocents, le sommeil de la jeune fille l’entraîne vers des passions de carnassier. Le filet de sang discret à ses lèvres va-t-il tacher son chemisier ?
C (moi)
J.
lance _urbain _ arc-en-ciel _ouverture_ archange
Ouverture sur le ciel, se mélangent feu et lumière. Le monde lance du bruit, humain-urbain, entends-tu ? Ouverture sur le ciel, se mélangent flamme et cendre donnant naissance à l’arc en ciel de l’archange.
C.
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Petite bulle bleue dans l’immensité de l’infini... Que vas-tu devenir ?
L’archange arc en ciel, projette sa lance dans le ciel pour créer une ouverture. Les hommes billes, aux regards fixes et vitreux, sont divisés, statiques. Il n’y a que DODO qui s’étonne, dans cet environnement urbain étriqué, sans fleurs, sans arbres, sans nature. J’ai peur !!
J.
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L’archange du Street Art a déployé ses ailes. Il traque de sa lance-pinceau les murs urbains, sur les traces de son alter ego qui signe ses tags North Pole. C’est à qui rivalisera de couleurs, d’arcs en ciel sur gratte-ciel. North Pole attend l’ouverture du bridge « Over trouble water » pour taguer les piles du pont. L’archange est sur ses talons…
L.
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Nouvel archange débarqué du pôle nord, je me suis vêtu des sept couleurs de l’arc-en-ciel pour remplir la mission dont je suis chargé : remettre de l'ordre dans les paysages urbains. Je pointe ma lance sur le monde déshumanisé des villes aussi grouillantes que bruyantes. Je dois créer une ouverture au cœur des nuages et de la couche d'ozone afin d’empêcher que l’homme, aujourd’hui fragmenté, ne finisse comme le dodo.
O.
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Matin quelque part dans le monde, à l’heure de l’ouverture des petites affaires. L’archange urbain brandit sa lance, agitation des petites fourmis des périphériques. Hémisphères tranchés, bouquets de méridiens et horaires acérés tirés de la pâte d’arc-en-ciel. Tout va-t-il bien ?
C (moi)
C.
théâtre _ vibrant_ songe_ minaret_ alchimique
Je suis la rousse mystérieuse plantée comme un décor de théâtre en manque de songes… Vibrants hommes-soldats, vibrants hommes de religion au pied des dômes et minarets. Vais-je retrouver mes sens, mes songes sous une alchimique douche de vie ?
C.
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Prestige et beauté de l’Andalousie et bien d’autres endroits merveilleux. Je vois le théâtre vibrant de mélange des Palais Mauresques ou Ottomans et Cathédrales Gigantesques. Les minarets, les dorures, les stèles sculptées, cette débauche de magnificence n’est pas un songe. Tout est vrai, merveilleux, presque alchimique … C’est une potion magique.
J.
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La femme au henné serait une sorcière, un démon, un dragon qu’il conviendrait d’enfermer dans une tour grillagée. Des hommes se battent pour elle, c’est de sa faute, pauvre Ève ! Par quel pouvoir alchimique en est-on arrivé là ? Est-ce un mauvais songe ? une tragédie de théâtre antique ? Du haut des minarets et des cathédrales l’appel vibrant à la prière résonne avant la bataille. Comme un cheval au galop, le destin est en marche. Les hommes vont se fracasser, laissant pourrir la femme au fonds de son puits de lumière.
L.
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Changement des décors du théâtre. A voir ceux-ci, j'imagine déjà les champs de bataille au pied du château qui se dresse, imposant et incontournable. Je crois entendre la musique vibrante de « Carmina Burana » qui accompagnerait l’arrivée des premiers chevaliers. Pierre a reconstitué un minaret dans ses moindres détails. Jean s’est occupé du puits de lumière. Le spectacle évoquera les Croisades d’Orient. Ce sera grandiose ! Assise au cœur de la scène, je m’imprègne de leurs talents alchimiques qui entraînent mon songe vers des pays des conquêtes.
O.
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Châteaux, minarets, croisades, théâtres antiques, galops d’épopée. Dans la caverne de l’inconscient collectif, veille le dragon sur son trésor ensorcelé. La vestale rousse fixe imperturbable ce qui n’a pas de clé. De l’athanor des profondeurs océaniques, eau et feu remontent en dauphin de lave. Songe vibrant, énigme alchimique… Il nous faut tirer du chaos la racine du sens de nos guerres intestines.
C (moi)