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* ATELIERS ARTISTIK & LITTÉRAIRE - Page 3

  • Atelier Collage & écriture du 30 novembre 2022 - Cahors

     

     

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    V.

     

    Métro_lecture_image_nourriture_histoire

     

     

    *

    Voyage au long cours entre deux stations de métro. Aujourd’hui ta lecture t’emporte en Asie. Demain, ce sera une histoire de chevaliers du Moyen Âge. Et après-demain, un livre de recettes de cuisine. Ça te donnera faim toute cette nourriture. Tu saliveras sur une image de homard sans voir que quelqu’un d’autre voyage avec toi, un filet de bave coulant doucement de ses lèvres sur ton épaule.

     

    L.

     

     

    *

    Un étrange métro ,comme une image surannée à l’atmosphère douce et ambrée, où des siècles d'histoire se côtoient sous l'œil intrigué d’un primate. Dans le wagon, les civilisations se succèdent mais continuent de vivre côte à côte ; elles offrent de grands banquets et des assiettes de nourriture raffinée au guerrier de passage, sans souci pour ceux qui ont faim. Un homme impassible, perdu dans sa lecture, hors du temps, étranger, nous entraîne peut-être dans sa drôle d’ histoire…

    O.

     

     

    *

    Heure de pointe dans le métro, l’homme debout cravaté de rouge est absorbé dans la lecture de ses notes. Écrivain, il travaille sur son nouveau roman, le plus dense et il l’espère le plus abouti. Une histoire de voyages dans le temps et l’espace, de banquets et de conquêtes, d’oppresseurs et d’opprimés mais aussi d’une quête initiatique : celle d’une peintre qui cherche la paix. L’écrivain a décidé qu’il ne travaillerait que dans le métro, il y passe ses journées, assis, debout, seul ou compressé. Pour nourrir la grande diversité de ces personnages, le métro est devenu sa source d’inspiration et son livre d’images.

    C.

     

     

     

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    L.

     

    Coquetterie_spores_pigment_épicé_sourire

     

     

     

     

    *

    Les épices brûlent la langue et provoquent le sourire de la Miss, en plein exercice de coquetterie. Des spores de pigments s’envolent et viennent chatouiller le nez des habitants. Ces particules de produits illicites provoquent des crises de rires et d’envies de bacchanales. 

    J.

     

     

     

    *

    Elle a gagné ! Sourire éclatant de la victoire. Ne pas se laisser impressionner par le regard de l’ancêtre. Naître au monde comme les spores au printemps. Se laisser séduire par des palettes d’épices ou de pigments, pour un teint lumineux et une bouche gourmande. Jouer de sa coquetterie pour vaincre la morosité du quotidien et accueillir le jour nouveau.

    O.

     

     

    *

    Envoyée à bord d’une navette top luxe, elle s’est équipée d’un bel assortiment de spores, pigments et épices. Unique représentante de la Terre à cette toute première rencontre intergalactique, elle arbore son plus beau sourire et compte bien ramener les plus juteux contrats. La conquête de l’espace publicitaire vaut bien tous les excès de coquetterie et la chirurgie cyberesthétique étant désormais illimitée, pourquoi s’en priver ?

    C.

     

    *

    Spore ou sport ? il faut choisir. Pour moi, c’est sport ! Le monde va tellement vite. Je préfère – et de loin ! – piquer une bonne tête à la piscine. D’ailleurs, j’ai toujours rêvé d’être Esther Williams, mais avec un bonnet rose. Eh oui, j’ai cette coquetterie. Après, ce qui est génial, c’est la douche et le sèche-cheveux. Ensuite je dégaine ma boîte à maquillage et la touche finale : le rouge à lèvres. Tout doit être impeccable. Les dents, le sourire, le pigment de la peau. On veut tous réussir le selfie qui fera le tour de la planète. Ça met des épices dans la vie… ou du piment…ou peut être du poivre… ou bien… Mais c’est qui ce mec qui essaye de s’incruster sur la photo !?!

    L.

     

     

     

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    J.

     

    Œil_carnassier_fracture_avenir_désespérance

     

     

     

    *

    Les hommes marchent dans l’espoir d’un meilleur monde mais l’avenir s’annonce carnassier. Sous l’œil du grand manipulateur, la fracture est entamée, la désespérance instaurée. Le sauvage a repris ses droits.

    O.

     

     

    *

    Les hommes traînent leur désespérance saturée de monoxyde de carbone. À quoi rêvent-ils ? À l’avenir ? Au passé ? Les smileys ne sont plus qu’un lointain sourire. On ne sait même plus ce que cela signifie. Les bouches aujourd’hui sont carnassières. Les rares singes qui existent encore sont cuisinés avec quelques herbes rares. Pour les attraper il faut avoir l’œil et courir vite. Mais gare à la fracture, car alors c’est toi qui deviens le gibier.

    L.

     

     

    *

    L’homme n’est plus qu’un terne reflet de lui-même, bête carnassière qui dévore son avenir, triste animal encagé dans sa folie, la mort et la désespérance se répandent dans les villes, civilisation de la grande fracture du cœur.

    C.

     

    *

    2050 :  Le ciel est noir, baveux, poussiéreux. Des ombres carnassières de déplacent, furtives, irréelles. L’œil de l’avenir tente d’exister blafard... Nos animaux meurent en cages, de désespérance. Peut-on encore imaginer un avenir, la fracture est si grande et profonde. Dans le noir... Ils disent tout-bas, dans l’oreille, qu’il y aurait une ile, loin là-bas, toute  verte avec des arbres, de l’herbe si douce, des papillons, des oiseaux, de l’air parfumé, que l’on pourrait rester longtemps longtemps assis à respirer...

    J.

     

     

     

     

    Collage du 30 novembre 22.jpg

    O.

     

    Jambe_crochet_imagine_Andy_fesse

     

     

    *

    Nues, fesses fermes, jeunes et dodues... Andy imagine les jeunes femmes du bord de plage, heureuses. Ce soir, rendez-vous en jambes, en pleine jouissance. Pas de séance crochet que de la broderie…

    J.

     

     

    *

    Imagine Kafka à Woodstock… Baignant dans les paradis artificiels, sa migraine s’envole en volutes bleutées. Les fleurs du moindre mal, au loin, sont libres de leurs fesses et gestes. Alors il oublie le crochet qui lui vrille la tempe. Il oublie les tentacules. Il croise Marylin qui a largué Andy. « Ras le bol ! ». Lui, il poursuit sa route. Il va atteindre le rivage. Derrière les rochers, s’aiment Lizzard and Luc. Graeme fredonne assis à leurs côtés. Mais déjà ses jambes l’emportent vers les naïades. Maintenant il n’a plus peur de voyager. Elles l’entraînent dans les vagues pour jouer avec les dauphins farceurs.

    L.

     

     

    *

    Martine s’est endormie, le livre à la main et le rêve aussitôt l’a saisie, un rêve complètement dingue ! Elle y était agenouillée nue sur des rochers, prêtresse d’un culte matriarcal rendu à l’icône Marylin avec d’autres femmes, elles aussi dénudées puis soudain la voilà emportée dans un grand tourbillon de jambes et elle se retrouve dans le salon d’un certain Andy qui sous la forme d’un dauphin couleur flammes lui siffle l’air de la chanson de Lennon, Imagine… Tandis que sur le canapé grimpe un homard en bas résille, Andy dit : « j’en pince pour elle aussi ». Alors Martine se réveille ou croit se réveiller et assise sur son lit, auprès d’elle est un homme nu allongé sur le ventre. Sur les fesses rondes comme des oranges, le prénom tatoué de Marylin. En face, sur le mur, suspendue au crochet à la place de la reproduction de Warhol que Martine a trouvé hier dans un vide-greniers, il y a comme une peau de dauphin en latex fluo. Imagine…

    C.

     

     

     

    *

    Les images mordorées des personnages défilent le long des étapes de l’histoire du monde, par les fenêtres du Métro. Si on le décide, la nourriture de l’art peut-être présente sur les affiches de PUB des stations à l’arrêt. 

     

     

    *

    Imagine qu’Andy ait perdu la main. Marilyne, désenchantée, phagocytée par les démons, arbore une bouche méconnaissable. Le peintre s’est souvenu de ses jambes, de la courbe de ses fesses, mais pas de la bouche ! L’icône amère se noie sous des tentacules en dentelles et crochet. À l’autre bout du monde, les naïades voient rouge. Elles exhortent le dauphin, le dieu salvateur rutilant tout puissant, d’aider à rétablir le tableau de la star, fidèle à l’original.

    O.

     

     

     

     

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    C.

     

    Baiser_jeu_luxuriante_biche_forain

     

     

    *

    Aujourd’hui, j’ai décidé d’aller jouer ... Casino, black jack, fête foraine ... Tout est possible, j’aime la luxuriance des couleurs, des sons, du bruit, de la musique, ... Ce soir peut-être aurai-je gagné le baiser de la biche.

    J.

     

     

    *

    Tentation de fête foraine. Dans chaque stand, on cherche le jeu. Comme dans la vie. Si on pouvait, on ne ferait que jouer, comme les enfants nus et innocents. Mais non ! après le premier baiser, les ballons éclatent. Ce n’étaient que des baudruches. Les pommes d’amour et les mots doux « ma biche » mon « bichon », c’est fini… La luxuriance des premiers instants est recouverte par le masque de la réalité figée.

    L.

     

     

     

    *

    Qui vivra verra. D’un forain de passage, la belle est éprise. Explosion de désirs. Luxuriance au jardin d’Éden et éclosion d’Éros au cœur des passiflores, célébré par un premier baiser sous les épines du Christ. A-t-elle perdu le Nord ? On joue parfois l’amour à la roulette ou au poker, des jeux dangereux où parfois « qui perd, gagne » ! Elle joue car elle sait que plus jamais, elle n’endossera le rôle de la biche apeurée !

    O.

     

     

     

    *

    L’amour ici est un jeu de fête foraine, venez donc, entrez donc, choisissez votre masque, nourriture à foison pour joli petit nombril qui galope, tir au baiser passion, frisson de biches luxuriantes. L’amour est une main de strippoker, tantôt gagnante, tantôt perdante. Du bruit, des couleurs, de la fureur, vertige des chutes ascensionnelles, la boussole s’affole. Quand vous en aurez assez, rejoignez-moi dans l’espace des solitudes mauves. C’est là que l’amour se repose et trouve la paix.

    C.

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture à Oloron Ste Marie - 12 novembre 2022

     

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    Da.

     

    Pleur_jacasser_écrire_croquer_déplacer_origine_refouler_

    mystère_mémoire_abîme_scruter

     

     

     

    *

    Mystères, mémoires enfouies, abîmes, je te scrute, par-delà, les origines. Ne crois pas jacasser, écrit plutôt. Tu peux te déplacer dans tous les sens, tes peurs n’y feront rien. Mais croque croque !

     

    M.

     

     

    *

     

    Mémoire des origines, en croquer le mystère, scruter l’abîme pour refouler les pleurs, les refouler ou les écrire, sans jacasser.

    B.

     

     

     

    *

    Écris quelque chose sur l’origine sans refouler, sans jacasser. 
    Regarde avec tes yeux noirs. 
    Scrute l’abîme du passé.
    Sans pleurs, sans te déplacer en croquant dans ton histoire, quels sont les mots qui te reviennent :  Mystère ? Mémoire ?

     

    S.

     

     

     

    *

    Ta mémoire refoule le mystère de tes origines.

    Se faisant,

    elle croque tes ailes plombées par l'abîme.

     

    Pour scruter tes pleurs,

    écris au lieu de jacasser !

    Là, tu déplaceras ta nuit vers la lumière.

     

    O.

     

     

    *

    Dans les abîmes de ma mémoire, je scrute les origines, le mystère…
    Je vous entends jacasser, vous mes aïeux et tombe en pleurs.
    C’est décidé, je vais croquer vos Vies, écrire tous vos refoulés, déplacer les souffrances de l’ici-bas vers l’au-delà.
    Je vous donne rendez-vous en mon cœur.

    D.

     

     

    *

    À l’origine la mémoire était noire. Elle était comme un mystère minéral sans yeux. Elle avait la forme d’un abîme, quelle forme alors ? 

    L’homme sans yeux scrutait, il se déplaçait sans rien voir dans cet abîme de mémoire noire, il refoulait son envie de se déplacer ne sachant où ses pas le mèneraient. Puis il entendit des sons étrangers, un oiseau s’était mis à jacasser, un autre à croquer des pickles. L’homme n’en pouvait plus, il ne retint pas ses pleurs et soudain 

    Ô merveille 

    La mémoire s’illumina et il découvrit, dans cet abîme de mémoire noire, des signes noirs sur fond blanc miracle. Il se mit à écrire et la mémoire devint lumière, ses yeux s’illuminèrent. 

     

    Man

     

     

     

    *

    « Arrête de jacasser » lui lança-t-elle.

    Ses yeux noirs crachaient des éclairs.

    Je vois le masque des pleurs s’approcher.

    Je sens la vague se déplacer, grimper du plus profond de mes abîmes.

    J’aimerais être loin de tout.

    « Non, je ne pleure pas, non, je ne pleure pas » … et je me met à croquer mes lèvres pour refouler le ressac qui cogne dur ma poitrine.

    Elle s’en va, la tempête avec elle.

    J’ai beau la scruter quitter mon horizon, de mémoire, elle restera un mystère météorologique.

    Jamais je ne pourrais écrire les prévisions climatiques lorsque nous nous abordons, je n’en connais pas les origines.

     

    P.

     

     

     

    *

    Dans le fracas des origines,

    Écrire, pour sauter dans l'abîme,

    Et rendez-vous loin de tout !

    Ne pas refouler ses pleurs,

    Croquer le mystère.

    Ça ne sert à rien de jacasser,

    Il faut juste un peu déplacer sa mémoire.

     

    G.

     

     

     

    *

    La mémoire scrute l'abîme

    et refoule le mystère,

    elle scrute l'origine et l'enfer !

    Pour écrire et jacasser elle s'anime,

    mais croquer la vie,

    et déglacer son cœur

    elle ne sait, elle a peur !

    Sans rendez-vous

    et loin de tout,

    se déplacer elle ne pourra,

    ni ses pleurs ne sèchera...

     

    JL

     

     

    *

    Rendez-vous loin de tout ! Nous irons y chercher des galets déplacés par le temps et scruter les origines au fond de l’abîme, nous irons écouter jacasser les oiseaux de la mémoire et refoulerons nos pleurs à marée haute et quand nous aurons amassé assez de mystère, nous reviendrons sur la plage blanche pour y écrire une suite débarrassée des peurs qui voudraient nous croquer.

     

    C.

     

     

    *

    Elle ne jacasse pas.

    Elle croque le mystère des abîmes en pleurs

    elle scrute l'horizon

    les ténèbres des origines

     

    Elle déplace les mots

    et s'insurge dans le désordre des chemins

     

    La mémoire est à nue

    reflue et refoule

     

    Écrire est un défi.

     

    Da.

     

     

     

     

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    0.

     

    Visage_pouvoir_voyage_soin_pulsation_caché_multitude_

    ébouriffé_détournement_renverser_yeux

     

     

     

    *

    Une multitude de visages surgirent sans détournement. Les yeux se renversèrent sous la force des pulsations renouvelées par le soin. Pas moyen de cacher ce pouvoir totalement ébouriffé par ce voyage hors du commun.

     

    M.

     

     

     

    *

    La multitude des visages, ébouriffés ou pas, c’est autant de pulsations, de détournements, qui ne se cachent pas mais nous renversent. Et ainsi par nos yeux, le voyage peut devenir soin.

     

    B.

     

     

     

    *

    Non sans humour, il nous contait la multitude de voyages qu’il avait fait, les yeux ébouriffés nous écoutions avec soin ses histoires sous le pouvoir de son visage et la pulsation de sa voix. Parfois, accompagnant le geste à la parole, il renversait la table, se cachait derrière usant de tous les détournements pour nous impressionner.

     

    S.

     

     

     

    *

    Multitude d’yeux

    Croisés durant ce voyage.

    J’aurais voulu prendre soin

    De toi, qui avait caché le visage dans tes mains

    Et de toi

    Et de toi

    Et encore de toi.

    Détournement de moi

    Qui se croit moins ébouriffée que toi !

    Je te revois, tête renversée en arrière

    Riant à gorge déployée

    De constater que je crois

    Avoir le pouvoir

    De maîtriser mon destin !

    Tu avais raison.

    J’ai vu la mort

    Et pour la première fois

    J’ai vu ce qu’était la pulsation de la Vie !

     

    D.

     

     

    *

    Des yeux. Des multitudes d’yeux ébouriffés qui me transpercent. Quel est donc ce pouvoir ?
    Au milieu du visage, ces deux billes nous invitent au voyage. J’aimerais parfois me cacher, renverser toutes ces couches. Je dois prendre soin de moi, écouter ma pulsation sans détournement.

     

    P.

     

     

    *

    (à lire au rythme des claves ou d’un petit tambourin… ou/et debout en marquant la pulsation
    avec les pieds)


    Toum Tak ton visage
    Toum Tak tes yeux
    Renverser les mots
    Ton voyage Tak Toum
    Ton pouvoir Tak Toum
    C’est ça la pulsation
    Pour faire une chanson
    Toum Toum multitude
    Tsoin Tsoin c’est le soin
    Cacher coucou
    Coucou cacher
    On est tout ébouriffé
    Au détournement tu mens,
    Mens-tu au détour maman ?

    Man

     

     

     

    *

    Devant la multitude des visages ébouriffés, prenons le soin de nous cacher dans le maquis du voyage. Le souffle du chamane donne la pulsation. Face au pouvoir des yeux, le détournement est impossible … renverser les rancœurs pour faire chanter les cœurs !

     

    G.

     

     

    *

    Au cœur du voyage

    pouvoir des visages,

    multitude ébouriffée,

    sans soin ou bien coiffés !

    Détournements et pulsations,

    sans haine ni passion,

    se cachent les yeux,

    renversent les cœurs

    encore jeunes et déjà si vieux,

    dévisagent la peur,

    détournent les yeux...

    JL

     

     

    *

    Ils chantaient.

    Une ample pulsation renversait leurs yeux aux étranges pouvoirs.

    Leurs visages venaient de ces pays cachés, ébouriffés de légendes, de mystères et de soins hypnotiques.

    Ils chantaient.

    Tout au long du voyage.

    Ils chantaient.

    Et cette multitude de sons et de vibrations mettait un baume ocre au détournement de nos vies.

    Da.

     

     

    *

    La maison du chef est au centre de la vie de tous et tous les chefs sont sympas. Tous sont sympas parce qu’il n’y a plus de chefs et la maison du chef est la maison de tous. La multitude a renversé le pouvoir et le cœur, la fête et le rire sont revenus au centre, chaque visage irradie de joie ébouriffée. Nul n’a besoin de cacher sa pulsation de vie aux yeux d’autrui, chaque rencontre est un voyage dans le soin à l’autre et il n’y a plus de détournement de quoi que soit puisqu’il n’y a plus rien à détourner.

    Il y aurait dit-on des chefs pas sympas qui auraient pris le maquis pour comploter la mort et le désert mais ce n’est qu’une légende urbaine pour faire peur aux enfants et c’est raté, les enfants n’y croient plus. La vie est belle !

     

    C.

     

     

    *

    La multitude ébouriffée

    cache ton pouvoir de soin

    à tes propres yeux.

     

    Une pulsation dans le cœur

    te pousse

    à renverser ce détournement.

     

    Voilà le voyage vers ton vrai visage.

     

    O.

     

     

     

     

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    D.

     

    Ocre_vagabondage_fertilité_semence_rêve_estival_

    moissons_bestiaire_envie_lignée_labeur

     

     

     

    *

    En ce temps estival, ou l’ocre avait tout gagné, le laboureur avait déjà jeté ses semences. L’envie de vagabondage était éteinte par l’ampleur du labeur. Comme les gens de sa lignée, il œuvrait pour la fertilité du champ et la moisson future. Le bestiaire de ses rêves attendrait pour la sieste dans les blés coupés.

     

    M.

     

     

     

    *

    Fruit du labeur de lignées de paysans et grâce à la fertilité des semences, voici que s’annonce l’ocre moisson estivale. Envie de vagabondage ? non, il n’est plus possible qu’en rêvant, sous l’œil attendri d’un bestiaire protecteur.

     

    B.

     

     

     

    *

    Prenez un rêve bien ficelé. Un de ces rêves dans l’ocre estival, propice aux vagabondages qui font envie dans la lignée des bestiaires du Moyen Âge. Et bien avec un peu de labeur, de semence et de fertilité vous en ferez une moisson d’abondance et de jubilité.

    S.

     

     

     

    *

    ils rêvent

    comme tous les enfants

    femme et homme

    sont en vagabondage

    sur les moissons ocres

     

    le labeur des semences est achevé

    Dame Fertilité guette l'heure estivale

    la lignée des sirènes

    répond aux envies de la Terre

     

    dans son bestiaire

    l'animal rit

     

    O.

     

     

    *

    Je fais souvent ce rêve inspirant...

    Le labeur des semences a laissé place au vagabondage et à la fertilité, le temps des moissons a laissé place aux envies. Je vogue et glisse sur la lignée de mon bestiaire intime …

    Songe ocre d'une nuit d'été.

     

    G.

     

     

     

    *

    Je rêve en ocre, le vagabondage de la semence conduit à la fertilité et les semeurs endormis dans la chaleur estivale n’ont que faire de ce labeur de moisson. Ils sont en vie, paisibles, allongés l’un contre l’autre, heureux. Ils ne songent pas à leur lignée, ils sont juste là, allongés l’un contre l’autre. À côté des bêtes sauvages et des esprits de la forêt, ce bestiaire qui les garde des mauvais esprits.

    Man

     

     

    *

                Moissons estivales.

    Le soleil nous mate dans notre sillon, chacun son rang, au milieu de cette fumée ocre, à garder sa lignée. Ensemble pour aller plus loin. Ensemble en rêves qui nous servent de vagabondage.

    Et quand le repos se fait sentir, nous sentons la fertilité de notre labeur. Chaque semence soigneusement récoltée nous rassure un peu plus. Chaque grain, l’un après l’autre.

    Dans un bestiaire, nous serions des fourmis.

     

    P.

     

     

     

    *

    L'ocre de la terre,

    l'or des moissons,

    estival bestiaire

    du rêve après labeur.

    Vagabondage du rêveur,

    fertilité de l'esprit,

    semence de l'envie,

    il oublie sa raison

    dans l'or des moissons.

    La lignée du semis

    mène à l'horizon...

    « Courbe l'échine !!! »

    À l'atelier comme à l'usine,

    dans les champs ou à la mine,

    lâche l'outil, fait une trêve,

    et dans tes songes, dans tes rêves,

    va où mène l'horizon

    et délaisse ta prison !

    JL

     

     

     

    *

    Gestes amples

    courbures des corps

     

    L'ocre des vagabondages s'effiloche en labeur.

    Un bestiaire têtu écrase la fertilité de ton rêve estival.

     

    Gestes amples, endormis dans l'été

    Une lignée de vie :

    Semences.

     

    Da.

     

     

     

    *

    Dans ses rêves, se déploie tout un bestiaire tiré des vagabondages de l’enfance : faucons solaires et vache acidulée lui font oublier le labeur et prendre de la hauteur. Fuir pour un temps les champs lourds de la mémoire, l’envie de fertilité des aïeuls, leur semence ocre qui tache encore la lignée d’un désir de moissons à perpétuité, la terre qui retient les racines et ne laisse nul lui échapper. Naître, faire naître et mourir, tracer des sillons, la fourmi même estivale comme une cigale ne peut survivre hors de la fourmilière.

    C.

     

     

     

    *

    Ma lignée s’offrirait bien une moisson estivale.

    Le bestiaire de mes démons s’offre un petit vagabondage dans les ocres des mes Terres.

    Quel labeur de faire toutes ces semences, germes des lueurs que vous m’avez léguées !

    Athéna veille et Déméter souffle pour la fertilité de ces legs.

     

    D.

     

     

     

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    Man.

     

    Esprit_abstraction_envol_Frida_se recueillir_ouvrage_ravi_

    portail_spirale_ascension_croisée

     

     

     

    *

    Frida, l’incandescente.
    Tous les portails laissent passer ta lumière, pour une ascension à la croisée de tous les cieux.
    Ton esprit grimpe en spirales. Je suis ravie de t’écrire. Ton ouvrage est un envol. Je me recueille vers l’abstraction.

     

    M.

     

     

     

    *

    Envol, ascension de l’esprit en une spirale croisée, portail ravi à l’abstraction, les femmes sont à l’ouvrage et Frida se recueille, à sa façon.

     

    B.

     

     

     

    *

    Le visage ravi, Frida se recueille. Le portail, s’est ouvert sur une spirale endiablée, une ascension croisée. Son esprit, s’abandonne à l’abstraction. C’est l’envol. C’est de la belle ouvrage.

     

    S.

     

     

     

    *

    Les spirales croisées de la Roue de Fortune poussent à une ascension de l'esprit.

    D'abord, se recueillir dans l'abstraction de l'ouvrage.

    Puis, comme Dame Frida, passer le portail de l'envol !

     

    O.

     

     

    *

    Je suis ravi de ce portail en spirale ! Mon esprit peut enfin prendre son envol et la distraction de Frida m'a mit du cœur à l'ouvrage. Nous sommes allés nous recueillir à la croisée des chemins, juste avant d'entamer l’ascension des cimes.

     

    G.

     

     

     

    *

    À la croisée des chemins, j’ai rencontré Frida.

    Je me suis recueillie, ravie, devant son ouvrage.

    Par la suite, j’ai gravi les marches et je suis entrée dans le Temple. Au cœur du transept, un portail s’est ouvert. J’ai fait taire mon mental, fait abstraction de mes pensées.

    J’ai goûté à l’Envol, l’ascension en spirale, lente et délicieuse, l’ivresse de la Grâce ! Avec des ailes toutes douces en plumes blanches de cygne qui m’ont poussé dans le dos...

    Les aiguilles du temps ont tourné. Vanité.

    Mais moi, je m’en fous, car j’ai ramené un bout d’écorce du paradis !

     

    D.

     

     

     

    *

    Frida … que regardes tu, Frida ? « Le ciel, me répondras-tu, laisse moi prendre mon envol ». Je sens mon esprit s’emballer, une spirale m’enivre et me porte haut. Ton regard suit mon ascension et dessine un sourire ravi sur ton visage. Mais elle est là, à l’orée du portail, encapuchonnée de sa lumière. Elle, qui se recueille en faisant abstraction de nos regards croisés. Elle, qui en toute sérénité, continue son ouvrage.

     

    P.

     

     

     

    *

    Envol de l'esprit de Frida,

    spirale de l'ascension,

    ravie de l'abstraction

    elle se recueille sur l'ouvrage,

    le portail de son âme

    à la croisée de nos cœurs...

    JL

     

     

    *

    Tu rêvais, Frida, ton esprit se recueillait, ravi. Tu fixais la croisée.

    Une spirale de bleu prenait son envol vers ton âme.

    Ton ouvrage, à tes pieds, disait ta passion de l'histoire, des fils et des laines.

    Aucune abstraction. C'était l'ascension permanente de ton acte créateur.

    Un portail ouvert sur la liberté.

     

    Da.

     

     

    *

    L’esprit de Frida prend son envol et se laisse emporter, ravi, dans une spirale d’abstractions. Dans son ascension, il traverse les riches croisées de son imagination et atteint le portail de l’illumination. La vie et la mort y dansent ensemble, chacune éclot de l’autre dans une fulgurante palette de sensations, les fruits de la douleur sont tout aussi délicieux que le bleu des anges. Agenouillée, l’âme de Frida se recueille et reprend son ouvrage : peindre, peindre et peindre encore.

     

    C.

     

     

     

    *

    Frida me fascine, son esprit voyage dans les profondeurs de son être. Comme l’enfant sauvage elle poursuit son ascension sans lâcher son ouvrage malgré les clins d’œil de la mort.
    Pas d’abstraction sous son calame, la terre la ravit, l’envol de l’aigle aussi, enchantée par le goût de la papaye mûre, emportée par la fulgurance de la spirale de l’amour. Elle se présente au portail de l’ange gardien et se recueille nonchalamment à la croisée de ses chemins créatifs.

    Man

     

     

     

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    P.

     

    Dispute_roue_langueur_ascension_correspondance_éclat_volume_

    charnel_sauter_morale_puzzle

     

     

     

    *

    La roue des doux sentiments était en panne. Les correspondances s’étaient espacées. Le charnel et ses éclats viraient à la morale. Peu de place en ces temps à la langueur. Bientôt, ils allaient sauter dans une dispute en ascension avec toujours plus de volume qui provoquerait un puzzle de déflagrations.

     

    M.

     

     

     

    *

    Il va sauter ! Et aucune correspondance ne pourra être établie entre ce geste et la raison de son ascension. Est-ce le volume des éclats de voix de la dispute ? La langueur charnelle qui se dégage du mur, échappant à toute morale ? Ou la roue du destin qui a tourné dans le mauvais sens sans qu’il ait pu reconstituer le puzzle de son existence ?

     

    B.

     

     

    *

    –    Rends-moi ça
    –    Non, je garde le puzzle
    –    Tu as déjà la correspondance.
    La dispute avait pris du volume. Ils étaient loin leurs rendez-vous charnels, leur longueur avait volé en éclats. Tout était source de conflit, la morale ou la couleur du ciel, tout était chaotique comme une roue qui saute sur un chemin cabossé. Les mots alimentaient leurs maux et les lettres s’envolaient dans une ascension meurtrière. Dommage, les choses avaient bien commencé.

     

    S.

     

     

     

    *

    Baissez le volume,

    avec vos disputes !

     

    Sautez plutôt sur les puzzles de la morale,

    et préférez les langueurs charnelles !

     

    Elles promettent l'ascension vers d'autres éclats...

    … sur les roues de jubilatoires correspondances.

     

    O.

     

     

     

    *

    Psychanalyse du grimpeur

    Ou l'art de la chute

    Je veux sauter dans le vide

    Les pièces du puzzle ont perdu leur éclat

    Il n'y a plus de correspondance

    Et dans la langueur de l’ascension

    La morale a laissé place à l'absurde

    Je me souviens vaguement d'une dispute

    D'une descente aux enfers

    Et le souvenir charnel

    D'une montée de volume

     

    G.

     

     

     

    *

    Je saute à pieds joints dans la Roue de ma Vie.

    Le petit singe logé dans ma tête la fait tourner tellement vite qu’autour de moi il n’y a que disputes et éclats.

    La morale me coince dans le moyeu et la roue ralentit. Mais ça ne va pas non plus car je suis coincé et ça ne circule pas.

    Je mets un pied dehors et j’embrase la voltige ; le Vent me porte et je goûte la langueur charnelle des indicibles.

    Je continue à tourner avec ma Roue, les mains cette fois bien accrochées et là, la tête en bas, je vois dans les rayons de ma Vie tous les guides à mes côtés.

    Quoi ? Mais vous étiez où ?

    Bon, je rassemble les pièces du puzzle, mon écartèlement de Jean Petit, j’augmente le volume de ma clairvoyance et c’est parti pour l’ascension.

    J’entame une correspondance avec moi-même, mon moyeu et mes jeux, eux et moi et puis voilà !

     

    D.

     

     

    *

    Le volume était assourdissant, une dispute avait éclaté dans la cour et nous n’entendions plus rien.
    J’étais allongé sur mon lit, la roue du ventilateur tournait, tournait, tournait, l’éclat des carreaux était féérique, étalé dans la langueur de l’été, voilà comment j’étais.
    Rien à faire, plus rien à faire, j’avais raté ma correspondance pour Barcelone et l’idée de sauter dans un bus de remplacement ne m’avait même pas effleuré.
    Après cette fulgurante ascension dans ma nouvelle entreprise où j’avais écrasé, sans aucun soupçon de morale, tous les concurrents à ce nouveau poste, j’étais enfin arrivé à mes fins.
    Je profitais de ces instants suspendus, prendre le temps de terminer mon puzzle que j’avais abandonné depuis des mois… peut-être ou alors juste être là étalé sur mon lit, dans la chaleur de cet été torride, et déguster mon café frappé comme un instant charnel.

     

    Man

     

     

     

    *

    Dans un éclat charnel

    comme un éclat de shrapnell,

    éclate la dispute, saute la mine.

     

    Ascension de l'obus,

    dispersion du puzzle,

    ni règles ni morale...

     

    Expansion du volume,

    cris et pleurs,

    sans repos ni langueur...

     

    La roue du temps passe,

    la correspondance s'efface,

    la rancœur prend sa place...

     

    JL

     

     

     

    *

    La dispute leur avait sauté à la gorge. Mais la morale était sauve : pas de correspondance douteuse cachée dans les puzzles ou les placards. Seulement l'éclat de leurs cris, volume au maximum. Finies les langueurs charnelles, l'ascension du plaisir. La roue avait tourné.

     

    Da.

     

     

    *

    « Je te dis que c’est A B C D E F G, un point c’est tout, c’est le b.a.-ba, la correspondance de l’éclat et du volume de la roue de vie est la seule façon de sortir du puzzle de la langueur.

    • Et moi je te répète que pour faire sauter la morale, il faut être capable d’abord de schtroumpfer l’intelligence et que c’est l’éclat de mon volume charnel qui permettra l’ascension hors de ces ridicules disputes sans quoi jamais nous ne pourrons transformer le puzzle en œuvre !
    • Et moi, je répète que c’est A B C D E F G pour sortir du cercle et reboucher les cases !
    • Tu m’exaspères ! Alors bon, moi je te dis agsugle pitipoūūū arheu et je repars dans ma grotte ! Je te laisse avec ta roue de musée mort et ton alphabet d’imbécile ! »

     

    C.

     

     

    *

    Une dispute. Des mots volent en éclat et morcellent le puzzle contre toute morale.

    « Faisons la roue, comme les paons », propose-t-il.

    « Ah oui, et nous pourrions sauter à cheval aussi », propose-t-elle.

    Une langueur s’installe et met un tiède dans leur correspondance.

    « Et pourquoi pas une ascension en dirigeable ? », propose une autre elle.

    Le volume est à son apogée, les derniers « ils » s’invitent dans une union charnelle.

     

    P.

     

     

     

     

    IMG_20221120_0002 2.jpg

    G.

     

    Renaître_terre_sang_ventre_attente_civilisation_

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    *

    Il faut attendre, que la terre tourne et encore pour que les moules de la filiation opèrent. Le sang-chaud, le ventre rond qui tend la peau vont faire renaître. La terre avec les civilisations et leurs passés seront ainsi nourris.

     

    M.

     

     

     

    *

    Les civilisations ne meurent pas. La terre est leur moule, elles renaissent du passé, dans les ventres en attente, sang et peau témoignent des filiations.

     

    B.

     

    *

    Mourir pour nourrir la terre. Ils sont en rang sortis du ventre de la terre, sortis du moule de la filiation, sortis de cette civilisation passée, dans l’attente que le sang colore leur peau et aujourd’hui renaitre.  

     

    S.

     

     

     

    *

    Au fil des civilisations qui peuplent la Terre,

    les armées de clones,

    issus du carcan d'un moule unique,

    tournent autour du ventre dans l'attente d'une filiation.

     

    La peau y abrite l'enfant qui doit renaître.

    Dans son sang, le passé va mourir.

     

    O.

     

     

    *

    Naître aujourd’hui pour renaître demain.

    À quoi bon ?

    Peut-on sortir du moule tout en restant coincé dans sa filiation ?

    Voilà une vraie question de civilisation.

    Mon sang offert à la Terre et mon ventre qui a faim

    Ne sont contre toute attente qu’une peau qui mourra demain.

     

    D.

     

     

    *

    Je meurs de soif
    Tu as la peau douce
    Cette filiation est coincée sur les bords du fleuve indien
    Le moule se trouve dans le palais jaune près de la tour au toit bleu vert
    Le passé était couleur de fraise mais la civilisation mongole avait tout délavé
    Mon grand-père et moi sommes dans la file d’attente
    Le ventre de la terre est chaud, son sang danse et tournoie comme une danse
    sacrée
    Je sais maintenant qu’il va renaître…le temps de la couleur de fraise.

    Man

     

     

    *

    « Re-naître » … ce mot tape entre ses oreilles et fait pulser son sang. Comment changer sans repasser par la terre ? Car c’est de son ventre que jaillit chaque civilisation. Des entrailles de la mère en attente que nous arrivons pour... mourir. 
    Un frisson parcours sa peau. Il vient du même moule, il appartient donc déjà au passé. « Re-naître » … en fait, comment changer sa filiation !?

    P.

     

     

     

    *

    Renaissent du passé

    une armée de guerriers,

    du ventre de la terre

    surgissent les mystères.

    Sans peau, ni sang, ni viscères,

    tous du même moule,

    la multitude, une foule,

    sans crainte de mourir

    ni même de pourrir,

    sans attente, sans espoir,

    ni sens, ni filiation...

    Au néant de l'histoire,

    a disparu de nos mémoires

    l'antique civilisation...

     

    JL

     

     

     

    *

    Dans le ventre de la civilisation

    j'ai vu renaître le sang des hommes et celui du passé.

     

    La terre était le moule du courage et de la filiation

     

    Mourir n'était qu'un songe

    Toute peau portait l'attente d'une ivresse.

     

    Da.

     

     

    *

    Dans le moule du monde, d’innombrables civilisations ont vu le jour et ont vu naître et mourir et puis renaître encore quantité d’êtres humains. Chaque génération, dans l’attente d’un futur qui éclairerait ou absoudrait le passé, suit le cours du sang de la terre au ventre et du ventre à la terre sans jamais tirer la leçon qui sortirait l’humanité de son cercle de destruction. Un cœur cherche à percer chaque peau, de filiation en filiation, douleur et ignorance sont transmises et dans le moule du monde, la Terre agonise.

     

    C.

     

     

     

    *

    Mourir à soi et renaître à la terre

    C'est ainsi que je veux fêter mon anniversaire

    Le passé, pas si loin, coule dans mon sang

    Mais l'armée des ancêtres reste dans le rang

    Alors pour sortir du ventre et s'échapper du moule

    Je fuis tant qu'il est temps les clameurs de la foule

    Et loin de toute attente, de toute filiation,

    J'entends mugir sous ma peau le choc des civilisations

     

    G.

     

     

     

     

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    JL.

     

    Harmonie_esprit_trésor_inspiration_sérénité_totem_deviner_

    byzantin_pudeur_équilibre_prière

     

     

     

    *

    Elle était inspirée la paysanne byzantine, appuyée sur son totem, véritable trésor de ses ancêtres. Chacun percevait, l’harmonie, l’équilibre de sa prière. Elle, par pudeur, ne pouvait deviner la sérénité qu’elle dégageait et la force des esprits en ce moment sacré.

     

    M.

     

     

     

    *

    Tel un trésor byzantin, l’équilibre entre l’esprit et le totem provoque l’inspiration et la sérénité. Et derrière cette harmonie, on devine la pudeur, comme une prière.

     

    B.

     

     

     

    *

    Un dicton byzantin prétend que 
    « L’harmonie est un trésor pour l’esprit ». 
    À voir son visage nappé de dorures, je ne peux penser le contraire. Ses yeux qui regardent avec pudeur des icônes en équilibre, laissent deviner que son totem profane alimente ses prières. 
    « La sérénité est une source d’inspiration ». C’est un autre dicton byzantin qu’une femme tenant un bâton m’a confié avec amour.

     

    S.

     

     

     

    *

    derrière la pudeur

    se devinent

    une prière byzantine

    un totem de sérénité

    des trésors d'harmonie

    un esprit d'équilibre

     

    tous

    mènent à l'inspiration

     

    O.

     

     

     

    *

    Inspiration

    Harmonie et équilibre

    Sérénité de l'esprit voué à la prière

    La sensibilité du poète

    Clouée au totem de la pudeur

    Laisse deviner un trésor byzantin

     

    G.

     

     

     

    *

    Où trouver l’inspiration ?

    Dans la prière au lever du jour qui se mêle à la rosée du matin ?

    Dans le totem ancestral qui fait tenir droite ma colonne ?

    Dans la feuille d’or byzantine déposée sur la mandorle divine ?

    Ma foi s’aiguise par le jeu

    Sous la coupole ma voix va chatouiller les cieux

    Et ses angelots rieurs.

    Et vous savez quoi ?

    Ils n’attendent que ça !

    Je sors de ma pudeur. Terre et Ciel ne font qu’un.

    Je prends mon bâton de pèlerin, je vogue sur les chemins, boussole à la main.

    J’ai cherché l’équilibre et j’ai trouvé l’harmonie.

    J’ai cherché le trésor au pied de tous les arcs-en-ciel.

    Sérénité, tu m’as trouvé.

     

    D.

     

     

     

    *

    La beauté est harmonie, elle se devine dans chaque geste.
    Chaque esprit vivant la recèle comme un trésor intérieur.
    À chaque inspiration, elle est une prière, sans pudeur, en équilibre sur deux pieds
    comme le totem du dieu Habé et la déesse au bois grisé.
    La beauté est assise dans la sérénité du potier, au fond de la forêt d’Abéné près
    du monastère byzantin.

    Man

     

     

     

    *

    Loin de là, les hommes et les femmes vivent en harmonie. Non content d’être des faiseurs d’esprit, elles et ils naviguent en sérénité dans un équilibre subtil. Un mélange épicé dénué de pudeur, qui nous laisse deviner une inspiration divine. Ceci est leur trésor, le sacré comme fourreau et l’amour en guise de glaive.

    Leurs totems sont fait d’argile qu’elles et ils remodèlent joyeusement en prières.

    Ces paroles vous font vibrer ? Alors n’hésitez plus, appelez dès maintenant et réservez votre séjour Byzantin !

     

    P.

     

     

    *

    Tu ne verras jamais ces navires byzantins

    ramenant des trésors

    Tu regardes ailleurs

    dans la pudeur de ta prière

    Les cloches t'appellent

    dans l'harmonie des anges

     

    Tu n'es plus que sérénité

    Tu devines, derrière le Totem,

    l'inspiration, le Souffle de vie

     

    Ton esprit en équilibre accueille l'Instant.

     

    Da.

     

     

     

    *

    La Byzantine, elle se tient au centre, en équilibre et puise son inspiration dans le trésor que se transmettent les femmes de sa famille de génération en génération. La mère droite comme un totem, pilier autour duquel se créé l’harmonie. L’esprit du vivant et la sage sérénité se devinent à travers les gestes, l’amour bat la mesure, force et pudeur rassemblées dans le secret d’une prière qui remonte le cours des siècles. Orient et Occident frottés l’un à l’autre jusqu’à se polir comme pièces d’or glissées sous la langue des morts. Ancêtres voyageuses qui ont ramené jusqu’au centre où elle se tient en équilibre, la Byzantine, tout une malle de tissus d’histoires et de mémoires et chaque fille reprend le fil là où sa mère l’a laissé.

     

    C.

     

     

     

    *

    De l'antique vérité

    est venue l'harmonie,

    byzantine divinité,

    prière et sérénité...

    Dans la pudeur du totem,

    équilibre de l'esprit,

    on devine le trésor,

    la sage inspiration...

     

    JL

     

     

     

     

    Atelier.JPG

    B.

     

    Siroco_oisiveté_grenadine_création_s’amuser_rouge_

    pulsion_désir_cycle_épure_désert

     

     

     

     

     

     

    *

    Le désir emplit le désert. L’oisiveté prit une couleur rouge grenadine. Le Siroco, s’amusait de pulsions répétées. Le cycle de la création était advenu. Un vélo très épuré traversa la piste.

     

    M.

     

     

     

    *

    Assise sur le banc, tu t’amuses dans ce désert et purée le Siroco souffle sur ton désir grenadine. Ton oisiveté alimente ta création. La pulsion t’entraîne dans ce tourment rouge et le cycle recommence au rythme du soufflé de l’accordéon, assise sur le banc…

     

    S.

     

     

     

    *

    grâce au sirocco

    l'épure du désert

     

    le désir suit des cycles

     

    tantôt s'amuser avec la pulsion rouge de la création

    tantôt

    l'oisiveté grenadine

     

    O.

     

     

     

    *

    J'aime l'oisiveté ! J'aime m'amuser !

    J'ai trouvé dans le désert la pulsion du désir. Le cycle des vents façonne et épure mon besoin de création. Sirocco inspirant pour mes passions rouge grenadine !

    G.

     

     

     

    *

    Si le Sirocco vient du désert

    Mon désir naît des rouges pulsions de la Création

    Accordéon, poil au menton !

    Mais si la grenadine ne vient pas de la grenade,

    Je veux bien épurer ma recette de piperade.

    Et m’amuser avec les cycles changeants de l’oisiveté et du “ben cette fois c’est promis, j’arrête de procrastiner !”

    Poil au nez !

     

    D.

     

     

     

    *

    Petite Louise boit sa grenadine dans le pré plein d’herbes vertes ; sa jolie petite robe rouge épouse ses épaules arrondies, elle est super contente d’avoir un papa spécialisé dans la vente de cycles mais un peu triste car il est parti en voyage au pays du vent Sirocco. Ça ne l’empêche pas de s’amuser toute la journée face à l’épure réalisée par sa maman qui, elle, est architecte. Sa maman est la championne de la création de maison en bonbons et son papa champion de la
    marche de nuit dans le désert.
    Louise, elle, elle a plein de désir de vivre et de sourire, la pulsion du jeu est permanente et ne lui laisse aucun moment d’oisiveté.

    Man

     

     

     

    *

    Le désert s’élance devant elle. Elle pose son cycle en béquille et s’arrête pour souffler.

    Tout est rouge, brûlant. Son corps aussi. Cette chaleur fait monter ses désirs et ses lèvres sont couleurs grenadine. Elle a envie de s’amuser, de se laisser aller à ses pulsions.

    Dans ces moments, elle a un pouvoir de création qui la dépasse et la fait chavirer.

    Elle ferme les yeux, laisse ses mains aller vers l’oisiveté et son imagination se débride.

    Le voyage commence ici, une épure érotique, chaise longue et verre de sirocco.

     

    P.

     

     

    *

    Du cycle de la création,

    du désir de la pulsion,

    du désert de la passion,

    le Sirocco épure la raison.

     

    Oisiveté ?   S'amuser ?

    Le bandonéon bouge,

    le banc aux néons rouge,

    Iles Grenadines,

    ou piles de bobines ?

     

    JL

     

     

     

    *

    De quelle épure étrange viens-tu, beau Sirocco ?

    De quel rouge désir rapportes-tu le désert des pulsions,

    l'oisiveté du givre ?

     

    Es-tu cycle cruel, création grenadine ?

    Ou bien t'amuses-tu, dans ton âme enfantine

    à faire guerroyer pour toujours nos passions ?

     

    Da.

     

     

    *

    Dieu installé sur son coussin de sirocco, sirote dans sa grande oisiveté, une délicieuse et divine grenadine. S’étant beaucoup amusé déjà avec sa création, il n’a plus beaucoup de désir ni de pulsions, le rouge du sang de son fils, de la passion et de la fête commence à l’ennuyer. Il songe à entamer un cycle entièrement nouveau et commence à tracer l’épure d’un vaste désert de néant reposant.

    C.

     

     

     

    *

    Dans le désert, le sirocco s’amuse de notre oisiveté. Mais dans cette épure de nature, pulsions et désirs alimentent le cycle de la création et révèlent la nécessité de colorer la vie en rouge intense, comme une grenadine.

     

    B.

     

     

     

     

     

     

    Marie-collage.jpeg

    Ma.

     

    Regard_fenêtre_souris_dévorer_voir_saugrenu_invraisemblable_

    cauchemar_hors_tempête_espace

     

     

     

    *

    Hors de tout espace rationnel, des souris saugrenues ont vu par la fenêtre, dans les regards dévorés de frayeur, se dérouler le cauchemar d’une invraisemblable tempête.

     

    B.

     

     

    *

    Ce jour-là, la tempête déchira l’espace à moins que ce fut le contraire. Tout dépend du regard que tu portes sur cet invraisemblable cauchemar. Par la fenêtre tu vois des souris en T presque hors champs et alignées, prêtes à être dévorées par ton appétit saugrenu.

     

    S.

     

     

     

    *

    La souris fuit,

    hors espace,

    les cauchemars des tempêtes invraisemblables

    qui la dévorent.

     

    Ouvrir la fenêtre,

    et s'offre à voir

    le saugrenu du moindre regard.

     

    O.

     

     

     

    *

    C'est quand même invraisemblable et saugrenu de se faire dévorer par une souris ! Et tout ce que tu as pu voir en ouvrant la fenêtre, cet espace infini, ces regards oppressants... une tempête hors norme !

    Putain de cauchemar !

     

    G.

     

     

    *

    Dans ton regard, une fenêtre s’ouvre sur moi-même; miroir invraisemblable qui m’emporte hors du temps et de l’espace.

    Où suis-je ? En quelle partie saugrenue de mon être ?

    Je me vois morcelée, abusée, désossée, flottante avec la tempête qui s’abat sur ma tête, et sur celle de la petite souris en train de dévorer cette chaussette qui flotte elle aussi à mon pied…

    Mais bon sang ! Baissez le rideau de la fenêtre du monde !

    J’ai détourné les yeux. Le cauchemar s’est tu.

     

    D.

     

     

    *

    D’un regard je la trouve sexy.
    La souris aime les sushis.
    N’est-ce pas un cauchemar l’idée de ne pas y voir ?
    Dans l’espace de mon cœur
    Il y a une fenêtre, et je vois.
    Invraisemblables les oreilles de ce monstre !
    Quelle idée saugrenue m’est venue à la vue de ce chevelu, hors de moi tout commentaire…
    La tempête fait rage, je suis dévorée par Mickey !!!!

    Man

     

     

    *

    Le temps se suspend. Une fenêtre s’ouvre hors de l’espace. Au début, un peu flou, le regard se précise, invraisemblable.

    Toujours ce même cauchemar qui continue à me dévorer. L’impression d’être une petite souris au milieu d’une tempête. Une petite souris nue qui se cache sans se voir .. une petite souris saugrenue.

    « Bouhouhou… » Minnie m’a quitté !

     

    P.

     

     

     

    *

    Dans la fenêtre du regard

    tempête et cauchemar,

    l'espace d'un instant

    une fraction hors du temps

    saugrenu espoir

    invraisemblable à voir,

    la souris dévore le rat des champs !

     

    JL

     

     

     

    *

    Invraisemblable cauchemar !

    Hors les regards le fenêtre est muette,

    saugrenue comme cette souris qui dévore l'espace,

    cette tempête qui s'allume

    dans les yeux énucléés de tes songes.

     

    Da.

     

     

     

    *

    Elle se penche à la fenêtre et ce qu’elle voit est vraiment invraisemblable. Ce n’est pas possible, se pince-t-elle le regard, je dois faire un cauchemar ! Qu’est-ce que c’est que ces Mickey qui dévorent les couleurs et les régurgitent hors des cases. Ces souris saugrenues qui se multiplient dans l’espace à vue d’œil exorbité, déchiquètent tout ce qui leur passe entre les dents. Oh tempête du grand n’importe quoi ! Marie a mal à la tête, tout se confuse et fusionne et elle voit passer sa chambre haut dans le ciel, jamais elle ne parviendra à regagner son lit !

     

    C.

     

     

     

    *

    Andy tu l’as dit. Tes souris sont en baudruche. Les cauchemars sont saugrenus à ta fenêtre. Pas de regard comme ça, je voudrais te voir dans cet espace sans l’invraisemblable. Tu peux me dévorer dans cette tempête hors du réel.

     

    M.

     

     

     

    Sylvain collage.jpg

    S.

     

    Mosaïque_recyclage_tulipe_souriant_ouvrage_éclaté_multiple_

    main_fractale_foisonnement_service

     

     

     

     

    *

    Le service fut un foisonnement souriant, de mains ouvertes, tendues, porteuses de tissus ouvragés, de tulipes cueillies et proposées en mosaïque fractale.
    Le recyclage est à l’œuvre, en sourires éclatés et multiples.

     

    M.

     

     

     

    *

     

     

    De multiples mains tendues offrent en souriant une mosaïque de tulipes. Serveurs et servis s’ordonnent dans un foisonnement ouvragé au service d’un recyclage éclaté, tel une fractale.

     

    B.

     

     

    *

    sur un foisonnement de tulipes

    et leur jaune souriant

     

    la mosaïque des mains

    dans leurs multiples services

     

    le recyclage des dentelles

    éclatées en fractal

     

    le tout vibre sur un tableau ouvragé

     

    O.

     

     

     

    *

    Foisonnement fractal au service du recyclage. Mosaïque de visages souriants et de mains multiples.

    C'est la panique ! Envahi par l'angoisse, je ne sais plus quoi dire !

    Mémoire éclatée, la cervelle en dentelle, labyrinthe oppressant, le dédale ouvragé m'inspire la fuite.

    Ou alors m'allonger dans un champs de tulipes.

     

    G.

     

     

     

    *

    Es-tu homme ou girafe ?

    Tulipe ou perle de pierre ?

    Dentelle ou parchemin ?

    Dans ce fractal, multiple et éclaté,

    Il est un foisonnement de mains ouvertes

    Prêtes à rendre service.

    Souriante mosaïque, recyclage joliment ouvragé,

    Je vous le confirme : on peut y arriver !

     

    D.

     

     

    *

    La main caresse les tulipes jaunes, l’homme frémit à son contact et son cœur est souriant.
    La main dessine un motif ouvragé : courbes, lignes, nœuds, les possibilités sont multiples.
    La main peut aussi faire du mal et éclater le cœur de la girafe en gardant le sourire.
    Elle sait aussi rendre service et apporter sur un plateau, une boisson qui pétille. Les gestes
    sont mosaïques, du plus doux au plus cruel, le foisonnement est immense et le recyclage
    indispensable. Une fractale se dessine sur le papier mais que vient-elle faire ici ?

    Man

     

     

     

    *

    Visages souriants éclatés qui donnent naissance à la tulipe en mosaïque. Le foisonnement des pétales aux reflet fractal, s’enorgueillissent de services multiples aux mains ouvragées.

    P.

     

     

     

    *

    Mains et regards,

    foisonnante fractale d'une mosaïque éclatée,

    souriant recyclage au service ouvragé,

    dans les pages multiples fleurs de tulipes,

    mains et regards, bouches et lippes.

     

    JL

     

     

    *

    Tant de visages éclatés dans ce foisonnement fractal !

    D'où sortent-ils, solitaires, multiples et souriants ?

    De quelle mosaïque de dentelles, de quel recyclage de sons et de couleurs ?

    De quelles servitudes de services ?

    Leurs mains se tendent et s'appellent dans une Babel ouvragée de tulipes.

     

    Da.

     

     

     

    *

    Mosaïque de visages offerte comme bouquet de tulipes multicolores, visages souriant et foisonnement de mains tendues, ouvrage éclaté de l’humain dans ses multiples activités de service, recyclage de la joie inconditionnelle : de chacun naît une fractale de bienfaits, tout est simple et beau comme pelage de girafe.

     

    C.

     

     

     

    *

    Les champs de tulipes obéissent à de multiples équation, tout comme les mosaïques, les fractales, les lignes de la main, les napperons ouvragés en papier éclaté, le foisonnement des drapés, les projets de recyclage. C’est trois francs pour le service, dit-il en souriant. 

     

    S.

     

     

     

     

     

     

    Que diable.jpg

     

    C.

     

    Fuite_renversant_gémellité_âme_drame_fauve_volume_drapé_

    volcanique_astral_recommencement

     

     

     

    *

    Elles s’enveloppèrent dans un drapé, renversant et astral. La gémellité de leur âme ne faisait pas de doute. Celle-ci prenait du volume. Elles couraient vers un drame volcanique et  fauve. Pas de possibilité de fuite, mais un  recommencement par le feu.

     

    M.

     

     

     

    *

    Le drame se joue à plein volume, volcanique. Tandis que les âmes, dans un éternel recommencement, s’échappent du drapé astral, devant la gémellité renversante, s’opère la fuite du fauve.

     

    B.

     

    *

    L’âme et le drame ont des liens de gémellité renversants. Leurs origines sont volcaniques ou astrales suivant les théories de la fuite en avant, comme un fauve drapé dans l’ultime recommencement. Que diable ! 

     

    S.

     

     

     

    *

    Une fuite astrale malencontreuse...

    … et c'est le drame du fauve

    renversant la gémellité de ton âme.

     

    La clé du recommencement

    est de draper ta nature volcanique

    dans tous les volumes nés de tes écrits.

     

    O.

     

     

    *

    Le volume drapé de ton âme fauve n'a d'égal que la gémellité volcanique du drame de ta fuite. Renversant recommencement astral !

     

    G.

     

     

    *

    Que diable vas-tu chercher dans les méandres de l’âme ?

    Le fauve tapi derrière toi te guette, au moindre faux-pas, c’est le drame !

    La fuite en avant est vaine.

    Le pont lunaire qui se dresse devant toi t’emporte vers l’astral, mais demain, c’est l’éternel recommencement…

    Le silure drapé d’écailles aux reflets volcaniques prend du volume et son Envol.

    Il a dérouté le félin, renversant, non ?

    Ton double acrobate fait un pied de nez au vertébré.

    Gémellité.

    Dans le brasier intérieur, tu l’as enfin retrouvé !

     

    D.

     

     

     

    *

    La gémellité est un drame qui empêche toute fuite. L’âme des deux êtres est irrémédiablement drapée l’une dans l’autre. Chaque départ de l’un ou de l’autre est un moment volcanique, leur corps astral reste lié, ils ne peuvent pas se séparer. Chaque pas est renversant comme un fauve prêt à bondir. Même un casque intégral ne suffit pas à s’isoler de leurs cris déchirants si on vient à les séparer, rien ni personne ne peut les séparer, pas même le Cheval Renversant, ni le poisson Recommencement

    Man

     

     

     

    *

    « Au feu ! »

    L’alarme est déclenchée, renversant son lot de drame au passage. Certains fauves prennent la fuite. D’autres, drapés de silence, y voit un recommencement.

    Une âme volcanique se sentirait à son aise. Et dans son volume astral, le diable qui s’est fait tirer la queue, se découvre une part de gémellité avec la lune.

     

    P.

     

     

     

    *

    Lapis-lazuli et jade,

    gémellités cosmiques,

    âmes sœurs volcaniques,

    gemmes délitées,

    météorites astrales

    dans un éternel recommencement...

     

    Fuite du fauve

    qui hume le drame

    et vite se sauve,

    volutes et volume du feu,

    d'un renversant dieu

    drapé de flammes...

     

    JL

     

     

     

    *

    Ton âme volcanique

    a l'éclat renversant

    de ce soleil en fuite

     

    Un volume de feu et de diableries

     

    Pour toi, oublieuse de ta gémellité,

    c'est un éternel voyage,

    un recommencement,

    un drame fauve,

    un souffle astral.

     

    Da.

     

     

    *

    Le drame astral, vous dis-je, oui c’est arrivé cette nuit ! D’abord la caravane qui a pris feu et elle, elle a pris la fuite à cheval avec son chat. Un problème de gémellité de l’âme et un tempérament trop volcanique lui a fait foncer tout droit dans le drapé renversant d’une poubelle, où elle aurait dit chercher un peu de sérénité. C’était sans compter sur le diable qui passait par là à trottinette comme par hasard et le chat — véritable fauve en vérité — l’a pris pour une souris brune mais avant même qu’il ne puisse lui bondir dessus, une pluie d’énormes météorites provoqua bien avant l’heure le réveil du Bouddha. Le Poisson de la Fin des Temps a donc enclenché le grand recommencement alors que ce n’était pas du tout l’heure. Un drame astral, vous dis-je et de grand volume, on ne sait pas ce qu’il va se passer mais si j’étais vous, je mettrais mon casque.

     

    C.

     

     

     

     

     

     Et un grand remerciement à Jean-Luc et L'Oustal pour le chaleureux accueil,

    on remet ça fin janvier ;-) :

     

    imag.JPG

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 26 octobre 2022

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    O.

     

    homme_ persévérance_mort_lumière

     

     

    La mort accrochée à ses tibias, une main au volant de sa voiture de sport, son élan vers la lumière aura raison de sa persévérance. 

    G.

     

     

     

    Le dieu puissant de la possession aujourd’hui est mort dans la lumière. Les hommes ne connaissent plus la persévérance et l’amour, ils meurent tous dans l’ennui, dans la pauvreté ou dans la richesse excessive.Tout juste sorti du cercle des origines, l'homme se mesure à Dieu et brûle de la flamme divine.

    J.

     

     

     

    Homme, tu retourneras en poussière avait dit l’homme d’église. D’accord, mais avant d’y retourner, il faudrait déjà en sortir, avait-il pensé et c’est avec persévérance qu’il avait tenté de s’arracher au tourbillon premier : travail, argent, épouse, voiture, tout retomberait avec lui en poussières mais qui dont éteindrait derrière lui la lumière ?

    C.

     

     

     

    La vendeuse des quatre saisons s'est installée sous ma fenêtre. Elle attend, des légumes d'été mêlés aux crânes dans ses paniers, la fin annoncée. L'homme passe. À peine sorti du chaos qu'il supplie qu’on lui accorde la lumière, mais déjà la mort rôde. Avec persévérance, il a franchi les âges, invoqué et escroqué les dieux, espéré… Déjà l'heure n'est plus aux passions flamboyantes mais aux examens de conscience, à la sagesse acceptée : « Souviens-toi que tu es né poussière et que tu redeviendras poussière »

    O.

     

     

     

     

    Collage octobre 2022.jpg

    J.

     

    diffracté_caillou_partition_fragilité

     

     

     

    La pensée diffractée diffuse ses rayons. Caillou planté au cœur de la partition, l'âme du peintre visité traverse les regards.

    Coup de feu, rouge sang, fragilité du souvenir et de l'instant.

    G.

     

     

     

    Un caillou a traversé la fenêtre, éclater la vitre en morceaux. La lumière qui semble diffractée mêle les fragments de verre aux partitions éparses qui jonchent un tapis inondé de sang. Les programmes du prochain récital narguent l'espace de ce qui me reste de vie. Ma musique, en lambeaux, remise en question par la fragilité des choses, les pitreries du destin . Rien ne se passe comme prévu.  Lâche ton revolver ! rien ne se résout dans la violence.

    O.

     

     

     

    Immobile devant la fenêtre, elle contemple le crépuscule aux ondes diffractées et tandis que dans son cœur se joue la partition de la fragilité, elle laisse remonter à sa mémoire tous les visages du passé. À la marelle du temps, elle a joué : 1 2 3 4 5 6, éviter l’enfer, tomber sur paradis, petit caillou blanc de sa vie qu’elle a lancé bien sagement. Petit caillou blanc de son cœur. Immobile, elle contemple les lambeaux de sa vie sans pleurer tandis que tombe la nuit et le doigt sur la gâchette, elle joue à la roulette russe : enfer ou paradis…

    C.

     

     

     

    Un caillou, un seul, dans le rouge sang. Est-ce un symbole ? pourquoi cette image diffractée empreinte de fragilité, surement une partition, une émotion, un instant de vie comme une onde lumineuse, dans un arbre qui ne cesse de parler. 

    J.

     

     

     

     

     

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    G.

     

    cauchemar_prisonnier_consommation_conscience

     

     

     

    Oui ! notre cinéma est toujours ouvert, notre vie stimule la pellicule. Le grand REX, opportuniste diffuse les films qui parlent à notre conscience. Apprenons le rire, le cauchemar, l’amour, la musique, la mort... et bien d’autres choses. Il ne faut pas que nous devenions prisonniers de notre consommation, les images défilent tout au long de la vie. 

    J.

     

     

     

    Il disait : « la terre est bleue comme une orange », je pensais : la vie a basculé dans un cauchemar ! «  Qui a volé l’orange ? » Tours de verre, lumières des galeries commerciales, fureur et agitation …nous sommes des nains de jardin, des pantins au mauvais goût institué, prisonniers de nos habitudes de consommation comme les pélicans qui ingèrent n'importe quoi.  Mais pour ces derniers, quand leur proie est bien au chaud dans leur poche gulaire, ils recrachent l’eau qu’ils ont avalée en s’emparant du poisson, c’est alors seulement qu’ils l’engloutissent …Quand cracherons-nous notre conscience avant d’ingurgiter n’importe quoi ? En attendant ce jour illusoire, m’offrir une balade ; cheveux au vent, avaler un peu de CO2 dans la vieille 2 CV de papa !

    O.

     

     

     

    Sainte Trinité du Boulet de la Sainte Consommation, priez pour nous pauvres prisonniers du cauchemar matérialiste. Du grand cinéma roi de la vie, les spectateurs sont sortis tout affolés, les uns divaguent à propos d’un grand pélican de la mort qui voudrait les gober, d’autres sont restés dans la salle, ils se seraient étouffés avec des frites. Dieu est une tête de veau, hurlent les autres et tous de vomir leur tripe dans le caniveau. Sainte Trinité du Boulet de la Sainte Consommation, priez pour eux et pour l’avènement de la conscience collective, dit très calmement l’homme qui sort en dernier de la salle en jonglant avec des oranges.

    C.

     

     

     

    Innocent souvenir d'un voyage en 2CV,

    Le rêve se transforme en cauchemar !

    Le règne glorieux de la consommation est désormais révolu,

    Carcasses et vieux déchets font bien marrer les nains !

    Mais n'es-tu pas pour l'instant prisonnier de cette conscience ?

    G.

     

     

     

     

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    C.

     

    solitude_ouverture_caverne_quête

     

     

     

    Tout se bouscule, tout se ferme dans l’obscurité de la caverne. Pourtant cette nuit, avec ou sans homme, la frontière n’existe pas. Regarde, malgré tout, si elle apparait  l’ouverture est là ! Proche. 
    La quête est incessante et la solitude se vaincra.

    J.

     

     

     

    Écrire. Écrire au-delà des frontières, trouver une issue, une ouverture à ma solitude peuplée. Ouvrir une fenêtre sur le monde, assassiner le paraître et tous ces hommes qui m'assaillent. je les veux sans têtes, sans regards, et nus. Ils  traverseraient ma vie comme des fantoches, me laisseraient poursuivre ma quête, seule dans ma caverne, enchaînée à mes ombres. Quand je ferme les yeux, vêtue de dentelles et de froufrous d’une autre époque, je voyage dans un monde imaginaire au milieu des cygnes et des chevaux ailés. La vie n’est acceptable qu’onirique. Un homme tente cependant le passage à travers une trouée de lumière. Arrivera-t-il à m’atteindre ?...

    O.

     

     

     

    Homme des cavernes, il est grand temps de naître !

    Saute dans le vide sur le dos de Pégase

    Le voyage est risqué, par-delà les frontières,

    Mais l'histoire s'écrit et elle devrait te plaire...

    La femme solitude parée de son sourire et ses plus beaux atours

    Se déploie comme un cygne dans ta profonde nuit...

    C'est peut-être l'ouverture espérée de ta quête !

    G.

     

     

     

    Crapahuter nu dans les souterrains du sens, toujours cette quête d’une improbable ouverture, solitude de qui a perdu sa quête, sa tête même en des transes archaïques pour oublier la poussière et les vieux plis du passé. Rejouer la métamorphose du cygne, croire encore au cheval ailé, à la lumière qui perce la nuit de l’homme. Écrire comme ouvrir une fenêtre qui s’ouvre sur une fenêtre qui s’ouvre sur… Retourner au fond de la caverne interroger les ombres, descendre encore jusqu’au lac profond où se dissolvent les frontières. Plonger alors jusqu’au noyau et se fondre au métal en fusion pour en tirer la joie qu’il faudra de sa main propre forger.

    C.

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 10 octobre 2022

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    L.

     

    apesanteur_ douceur_ chocolat

     

     


    Bleu, bleu du ciel. Le temps s'est arrêté. Apesanteur de l'instant ouvert à la douceur. Tourne comme un derviche prieur l’improbable cosmonaute de ton songe, aérien et mystérieux. Enfoncée dans les coussins moelleux  du sofa, rêveuse, tu appelles une gourmandise, une énorme coupe de glace au chocolat, une autre de champagne qui stimuleraient ton désir. Tu accepterais enfin que la princesse russe qui sommeille en toi puisse accéder au septième ciel.

    O.

     

     

    Moment d’apesanteur dans le suave d’un hors-temps de volupté, fondant comme chocolat, luxueux et pétillant comme une coupe de champagne. Sortie dans l’espace du temps pour soi. Robe lumière de princesse, tapis moelleux de sultan, le geste lent, sensualité de l’instant, gourmand, hédoniste, égoïste, oui, oui, oui ! Laissons-nous planer au-dessus du malheur, bercés par le grand bleu de la douceur. Tchin mon amour !


    C.

     

     

    Planant dans la stratosphère, l’astronaute hallucine. L’oxygène vient à manquer. En apesanteur, son cerveau en roue libre confond le bouton d’arrêt d’urgence avec une grosse boule de glace vanille entourée de chocolat. Il salive d’avance. Les morceaux de cacao éclatent comme un hublot. À ses côtés, Aladin chevauche son tapis volant. Sa visière se craquèle et des bulles de champagne s’échappent de son casque. La main de la dame du lac infini émerge des profondeurs cosmiques. Le velours de sa robe aux arabesques chocolatées est d’une grande douceur. Et de sa voix onctueuse, elle l’apaise : « Ne t’en fais pas, tout va bien se passer. Tu reprendras bien un peu de glace… ».

     

    L.

     

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    O.

     

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    La séance peut commencer au cinéma « Paradisio ». La vieille manivelle va encore une fois être actionnée. Dans la pénombre, les habituels amoureux s’enlacent. Ils sont là depuis le début. Ça fait un siècle. Leur passion a jalonné le sable du désert où le taxi pour Tobrouk s’est enlisé. Ou bien est-ce la voiture de James Dean ? Elle a calé sous l’impact de son illustre conducteur. Des hippies dans l’Hair du temps l’ont recouverte de messages de paix et d’amour. Et la pellicule déroule sa bobine inlassablement : science-fiction, drame, péplum… Tout y passe et tout se mélange. C’est Halloween au pays de Mme Butterfly. Hollywood sans le chewing-gum. Peu importe, les amoureux ne se lassent pas. Ils desserreront leur étreinte juste pour les pop-corn et une glace café-vanille. Pour reprendre des forces. Dans un siècle, ils seront toujours là.

     

    L.

     

     

     

    Un coup de manivelle et les voilà partis ! Cinéma, voyage, la même aspiration à l’évasion. Salon de sable, rêve d’ailleurs, le monde par un seul baiser est renversé. Road-movie intérieur en quadrichromie, le style baroudeur des sensations. Un coup de manivelle et les voilà de retour. Écran noir, le rêve a fleuri.


    C.

     

     


    Les acteurs ont déserté les feux de la rampe, mais la voiture oubliée, abandonnée sur le sable par quelques truands, ronronne. Qu’ont-ils fait de l’arme qui a explosé le pare-brise ? Moteur ! Tourne, tourne la manivelle. Les masques tombent. La machine immobilisée prend vie, ouvre la route aux amoureux transformés en statue de sel, à mes divagations fiévreuses… Je fais du cinéma. Le vent du large décape la scène. Mirage ou changement de décor ? Quelle est donc cette jeune femme brune ? Anna, Anna Magnani, c’est toi ?...

     

    O.

     

     

     

     

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    C.

     

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    Un vol d’oies sauvages a fendu le ciel comme on te fend ton âme, à toi, la femme lésée, prisonnière de ton carcan, ta burqa imposée, pendant que les autres femmes, celles de l’autre monde usent de leur corps, le bougent sans savoir, et la vie coule sous les gourmandises, la luxure ou la nudité permise. Le caprice est de mise, à moins que pour elles aussi la vie ne se complique et s’achève sur un tapis de roses dans un flot d’hémoglobine

     

    O.

     

     

    Dans le crâne venteux subsiste la mémoire d’un vol dans le couchant. Le guerrier a mené sa vie d’une poigne de fer. Il a parcouru des endroits immuables où aujourd’hui encore les anges côtoient les tortionnaires. Où les rêves pavés de roses se mêlent aux flaques d’hémoglobine. Le rouge cerise fissure le sourire et les mains tendues à travers les âges tentent toujours de soulever les herses. Des mains d’où surgit l’art pour combattre les larmes, les armes. La lumière vient de là : les deux femmes sont nues et claires comme l’air, libérées de leur carcan. Elles volent dans le couchant.

     

    L.

     

     

     

     

    Par le pouvoir des crânes de nos grandes mères, jaillissement des sucs et des perles ! Par le pouvoir du jus de cerise et de la Fortune qui veille sur le sourire de nos petites filles, vol au-dessus des carcans ! Par le pouvoir des forges solaires, des roses pourpres et du lait blanc de lune, frottements d’ailes à infuser dans l’hémoglobine des mâles endormis. Par le pouvoir des évidences : femme, vie, liberté ! Le règne des assassins est terminé !


    C.

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 13 septembre 2022

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    L.

     

    valse_puissance_jouissance_festin

     

     

    Le cours de la valse doit cesser pour faire place à la puissance de la jouissance, ce délicieux festin enfermé.

    K.

     

     

    L’autel est dressé pour le grand bal dédié à la jouissance. J’ai le chef d'orchestre bien en main ; il battra la mesure du violon pour entraîner notre valse folle sous une débauche d’étoiles et de paillettes, rien n’est trop pour les galipettes. Examinez ce mets de choix promis à notre festin, un jeune homme soumis et  tendre à qui nous allons infliger nos caprices et imposer notre puissance. Mais toi, la Joconde, tu viens ou tu regardes seulement ?

    O.

     

     

    Sur le guéridon, les esprits tourneurs ont la nausée, c’est la valse incessante des puissances, le festin sans faim de la course à la jouissance et ça s’amuse et sarabande jusqu’à ce que chair s’effondre. La pomme d’Ève sur la tête de la Joconde attend la flèche d’un cul bidon, allez dansez Messieurs, Mesdames, la valse ivre des dominations !

    C.

     

     

    Le chat n’est pas là, les souris dansent ! Et ce soir, quelle fiesta ! La grande prêtresse de la soirée a préparé pour toutes ses invitées un véritable festin. Mais avant de passer à table, place au jeu. Il faudra faire preuve de patience avant la jouissance. 1ère épreuve : le jeu de la pomme. Pendant la valse, une convive doit atteindre la cible placée sur la tête d’une volontaire à l’aide d’un fouet. Grâce, puissance et adresse sont indispensables. 2ème épreuve : le jeu du tabouret consiste à rester assise en équilibre le plus longtemps possible, jambes en l’air, sans filer ses bas résille. Celle qui réussit les 2 épreuves a gagné et peut déguster le plat à sa convenance : seule ou en équipe. 

    L.

     

     

     

     

     

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    K.

     

     

    globe_solitaire_ombre_couleurs

     

     

     

    De quel côté du globe ai-je été projeté ? Je ne sais plus . Il semblerait que ce soit dans le grand froid arctique au milieu d’une colonie de manchots alors que j'ai chaud, tellement chaud… Où suis-je ? Qui peut me dire ? ...Solitaire, prisonnier de mes ombres, je ne vois la vie qu’en noir et blanc . Vous dites brandir la couleur …Qu’est-ce que la couleur ?...

    O.

     

     

     

    Le pèlerinage avait débuté en Bretagne. Mais Bécassine, trop timide, avait fait demi-tour et était retournée chez son père, de son pas de bigoudène corsetée. Elle rêvait pourtant de parcourir le globe pour visiter tous les lieux de culte. Elle aurait aimé rencontrer – ne serait-ce que son ombre – l’anachorète mongol, les éléphants sacrés de Thaïlande... et surtout, surtout Gengis Chan, acteur taïwanais véritable dieu vivant ! Il est en plein tournage de son dernier thriller au Groenland entouré de bébés manchots. Un film sans couleur (en noir et blanc, quoi !) où il joue un homme solitaire qui réalise son rêve : poncer des statues de glace.

    L.

     

     

     

    Madame l’épouse du savant explorateur assiste au colloque de son digne époux qui raconte à un parterre de dignitaires vêtus comme des manchots, son périple solitaire autour du globe. Et plus il parle et plus madame son épouse prend des couleurs mais ce n’est pas le voyage de son cher époux qui l’émoustille ainsi mais le souvenir du beau et solide maçon coréen qui était chargé des travaux de réfection du salon, et d’autres parties de la maison, durant l’absence prolongé du célèbre savant explorateur. Et tandis que celui-ci parle, parle et parle encore, se dessine sur les lèvres de madame son épouse, l’ombre d’un sourire gourmand.

    C.

     

     

     

    Mais que veut-elle de moi ?

    Mais quel amour ?

    Que d'ombre ...

    Dans sa recherche solitaire, elle englobe les couleurs.

    K.

     

     

     

     

     

     

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    O.

     

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    Le fracas fait apparaître un ordre perçant provoqué par un souffle immense laissant apparaître la végétalisation puis la substantifique corolle.

    K.

     

     

    Dans le fracas du monde, la femme résiste à tout, même à l’impensable. Aucun regard ne l’a tue. Du premier cri perçant au dernier souffle, elle reste l’origine de tout. On la croit chenille, elle devient papillon. On la dit fanée, elle est corolle. Elle connait tout des graines, des savoirs de l’homme-médecine. Mais chut ! il ne le sait pas

    L.

     

     

     

    Petits pois magiques : se déchire la corolle du temps sur les ailes émeraude, souffle de papillon, l’œil perçant de l’homme-médecine traverse les mondes. Le feu jaillit à grands fracas des corps contaminés, l’enfant-agneau tête le sein de sa mère et le Grand Tout quoiqu’il arrive, demeure impassible. La réalité pulvérisée retournera toujours à son état de paix originelle. Petits pois magiques : ne pas dépasser la dose prescrite.

    C.

     

     

     

    La presse en parle. Sous les glaces du grand rapace blanc, un sinistre fracas a retenti suivi de hurlements et de cris perçants. Les villageois accourus ont découvert une corolle géante et vaporeuse, de couleur rose bonbon. Du jamais vu ! Des inconnus musclés se sont proposés pour examiner la chose et, aidés par le souffle puissant d'un sorcier sorti de nulle part, ils ont écarté les voiles et extirpé du calice, un chaman en pleine forme qui a béni la population. On ne sait pas encore si l'information est avérée ou si le journaliste était sous l’emprise des petites pilules vertes qui circulent beaucoup par ici.

    O.

     

     

     

     

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    C.

     

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    Le rouge étant une couleur primaire, couleur aussi de l'argile, de la terre, le temps du rêve devrait se transformer à force de pétrissage pour faire éclore ses fruits parés d'or.

    K.

     

     

     

    La vieille femme est à la recherche du temps perdu. Elle se revoit jeune fille. Elle rêve, se demande si cela a existé. Elle cherche les couleurs. Seul le rouge lui revient en mémoire. Elle se souvient – ou est-ce encore une rêverie – des pommes, des peaux. A-t-elle pu pétrir, être pétrie et ne garder aucun souvenir de la chambre ?

    L.

     

     

     

    Drôle de rêve …Une main tourne, creuse et pétrit le temps. La vie a fui. De la béatitude de l'enfance, du bébé bien nourri ,déjà pourtant sur le qui-vive , à l’adolescente timide et discrète, qui a su s’épanouir en jeune femme libre aux robes rouge feu… J'ai traversé et croqué la vie,  en ai aimé les rondeurs et les tempêtes. Et pomme, me voilà ridée comme une vieille du jardin , les roses sont coupées, les lits sont vides… Ne restent que les gigolos en vente privée !

    O.

     

     

     

    Le temps pétrit le rouge des rêves, le modèle avec ses mains de dieu tranquille, colore les roses, les pommes et les pommettes et fait couler le lait sur les épines. Pendant que les vendeurs d’artifices ignorent les volcans qui les menacent, les nourrissons et les sage-femmes conspirent pour la paix. Le temps pétrit la pâte des rêves et les âmes douces ramassent les roses et pardonnent à celles et ceux qui les ont coupées.

    C.

     

     

     

     

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" le 12 Novembre 2022 à Oloron Sainte Marie (64400)

     

    Invitée par Jean-Luc Chatain :

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    "Je lui ai proposé de venir animer un atelier à Oloron parce que j'aime beaucoup son travail et ses œuvres ! Je suis toujours percuté par la force de ses évocations, par la qualité de sa poésie et de sa langue que je trouve d'une grande sensibilité et d'une grande pertinence, par la profondeur de ses réflexions et de ses thématiques...

     

    Alors à bientôt,

    Jean-Luc"

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    L'atelier "Collage & écriture" :

    "...L'atelier collage & écriture, est un vrai moment de détente où on se laisse aller et porter par notre imaginaire : réalisation d'un collage qui lui-même deviendra source d'inspiration pour l'écriture de textes. Venez vous surprendre, nul besoin de savoir faire, juste prendre plaisir à...

    Aucune compétence littéraire n’est requise sinon l’envie de se divertir en se laissant guider dans une approche stimulante et ludique de la création sans effort…"

    Durée : 1 journée (9h30 / 17h30) : 1/2 journée collage + 1/2 journée écriture   

    Tarif journée : 45€   (Matériel et matériaux fournis)

    Places limitées à 12 personnes

    Contact : Cathy Garcia Canalès     mc.gc@orange.fr    05 65 22 03 35

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    Lieu de stage :

    Chambres d'Hôtes L'Oustal, à Oloron Sainte Marie    https://giteoustal64.com/

    Repas du midi en "auberge espagnole", chacun amène de quoi grignoter à partager !

    Tisanes et infusions offertes, au coin de la cheminée ou dans le jardin, en fonction de la météo

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 28 juillet 2022

     

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    E.

     

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    Couleurs évanescentes, mais où sont les soirées de juin, les arabesques des enfants avant le coucher ?

    Dans le rêve du jardin déjà endormi et le théâtre de la forêt où les créatures, grives, pics, pinsons, geais, guettaient, dans la douceur de la nuit.

    V.

     

     

     

     

    Le théâtre de la forêt nous ouvre ses portes : créatures diverses s'y promènent, nounours, poissons volants, une femme rêve d'un baiser, un petit diable sautille en formant des arabesques tandis que les fleurs apportent leurs notes de douceur. Tout n'est qu'évanescence, partons sur la pointe des pieds.

    C.

     

     

     

     

    Je suis d’humeur évanescente, légère, irisée. Je rêve de douceur, d’arabesque dans le ciel. La nature est belle joyeuse. Puis, dans mon rêve, je pars en balade en forêt, Dans ce théâtre improbable, je croise nounours et des créatures bizarres de toutes sortes. Est-ce un rêve ou un cauchemar ? 

    J.

     

     

     

     

    Les portes ont fleuri dans la cour alors que la forêt m'appelait. Je me suis envolée, évanescente et légère dans la douceur de l'air. J’ai improvisé un ballet fantasque avec des poissons volants aussi aériens que voraces et j'ai dessiné d’étranges arabesques avec une créature de rêve aux voiles diaphanes. Peu à peu, faiblement puis de plus en plus fort, j'ai entendu une musique curieuse et envoutante… Je voudrais me souvenir de cet air-là pour ma prochaine pièce de théâtre !

    O.

     

     

     

     

    Derrière les murs de la ville, vous aimez vous retrouver dans la forêt de vos rêves. C’est un endroit plein de douceur où vous dansez, évanescents. Des créatures conçues de vos désirs s’invitent au théâtre des sens, attirées par le souffle de vos arabesques.

    L.

     

     

     

     

    Dans le théâtre évanescent du rêve, elle danse toute en douceur et arabesques. Créature étrange, romanesque et sauvage, elle court dans la forêt de l’enfance et lâche des piranhas sur les troubleurs de fête, les arracheurs de cœur. 

    Cat.

     

     

     

     

    Douceur d'un rêve éveillé, ascenseur végétal

    Perdre son regard dans les troncs d'une forêt de bouleaux en hiver

    Voir les stries irrégulières des écorces décoller en arabesques évanescentes

    Se muer en un théâtre de créatures flottantes et dansantes

    Par-dessus les villes, par-delà les bois

    E.

     

     

     

     

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    V.

     

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    Cartes, chiffres : quels mondes et quels bouleversements nous racontent-ils, depuis les origines de notre belle planète d'eau ? Qu'arrivera-t-il à la faune ?

    E.

     

     

     

     

    L'origine du monde reste encore inconnue et sujette à discussion. Tous les bouleversements vécus par notre planète terre ont modifié la faune et les savants n'arrivent toujours pas à s'entendre sur les chiffres, les années. Ils s'accordent seulement sur le fait que l'eau ça mouille et que le feu ça brûle.

    C.

     

     

     

     

    Le monde et ses bouleversements : que peut-on en dire ? Aujourd’hui les chiffres montrent une faune agonisante, une flore détruite, l’exploitation de l’eau et de la forêt à outrance, toutes les richesses de la Terre  sont maintenant dégradées. Notre planète expire, nos origines se troublent, nos origines disparaissent ; nous disparaissons. 

    J.

     

     

     

     

    Angoisse des chiffres qui tombent ! La planète en danger. La faune disparaît. L'eau se fait rare. Que gardera-t-on de la terre des origines, la grande Gaïa, qui flirtait avec Éros en épousant le ciel ? ...Le monde pleure et grince devant ce bouleversement mais tétanisé, ne sait faire qu’appel aux poissons pour essayer de trouver une solution.

    O.

     

     

     

     

    Latitude/Longitude : quel est le bon chiffre ? Quelle direction prendre ? Où est la boussole ? Le monde vit un bouleversement. À l’origine, c’était simple : il y avait de l’eau, de la faune. La planète était claire. Aujourd’hui, je ne sais plus lire.

    L.

     

     

     

     

    Planète riche d’eau et de faune à l’origine, la voilà devenue monde de chiffres. Un bouleversement que l’Homme, qui se projettent dans son arrogante transhumanité, n’a pas fini de payer !

    Cat.

     

     

     

     

    - Michenaud, qu’est-ce que c’est que cette histoire de planète ?
    - C’est Leblanc chef, il a détecté un rai suspect dans les infrarouges.
    - OK, scannez moi le plasma, qu’on voie si cela vaut la peine de faire un détour. 
    - On dirait un monde couvert d’eau.
    - Comme qui dirait une planète bleue ?
    - Oui c’est cela. 
    - Des continents ?
    - Cinq petits bouts cernés de mers peu profondes. 
    - De la faune ?
    - Guère. Pourtant les chiffres des analyses gravimétriques attestent de la présence de nombreux fossiles.
    - Eh bien mes amis j’ignore quelle est l’origine de ce bouleversement, mais d’après les analyses ça ressemble à un beau bordel !

    V.

     

     

     

     

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    C.

     

    énergie_peuple_feu_élan_musique_floraison_joie

     

     

     

    Floraison de notes à travers les continents

    La musique comme un élan de joie universelle

    Vecteur d'énergie d'un peuple à l'autre

    Feu sacré des vivants parmi les vivants

    E.

     

     

     

     

    Kyllian Le Fort

    Coach bien-être

    Vous manquez d’énergie ? 
    En quelques séances, retrouvez le feu et l’élan de vivre dans la joie !
    Oui ! Vous aussi pouvez jouer de la musique !
    Oui ! Vous aussi pouvez avoir un corps de rêve !
    Venez découvrir la floraison d’activités proposées à la maison de peuple de votre quartier.

    V.

     

     

     

     

    Toute la joie et l’élan de la musique enrichissent l’énergie des gens, c’est frais, c’est beau. Je vois de la vie, du mouvement qui apparaît et donne une floraison enthousiasmante. 

    Aujourd’hui c’est la fête, il y a du bonheur. Cette richesse est inestimable.

    J.

     

     

     

     

    Explosion de joie. Libre comme la musique de Jojo à l'accordéon, une drôle de java que je danse pour célébrer la vie avec tous les peuples de la terre. Du Nord au Sud, des régions peuplées aux plus reculées, l’élan généreux de ces hommes de toutes nationalités et leur énergie communicative me donnent le feu, la rage de vivre ! Ensemble, épanouis dans une grande floraison appelée communément « partage ». Balou, mon ours blanc, ne t'inquiète pas : nous ne sommes pas fous, juste vivants !

    O.

     

     

     

     

    Partout de la danse, de la musique, des chants, émouvants mouvements. L’énergie des corps traverse comme une onde de feu les peuples du monde. Dans un même élan de joie et de folie, les humains et les animaux éclatent de vie comme une bulle de gaz. Floraison de rires multicolores.

    L.

     

     

     

    Tous les peuples se rencontrent dans cet élan de fête, portés par la musique dans une floraison de joie et d’énergie, le feu au cœur, vivant pleinement la richesse de leur diversité. Dansons les amis et laissons la Terre propre pour les enfants et les animaux qui veulent eux aussi leur part d’avenir.

    Cat.

     

     

     

     

    Quel est tout ce tumulte autour de moi, se demande, perplexe, l'ours polaire. Tous les peuples ont-ils décidé de se réunir pour faire un tel vacarme ? "Musique", qu'ils appellent ça. Ils sautent, ils rient, se balancent, mais moi, toutes ces manifestations de joie m'indisposent. Et ma tranquillité alors ? Et l'autre, là, qui sort du feu, elle va brûler ma glace. Et celle qui chante toute fière de sa floraison envahissante ? Les fleurs, ça pousse pas là où je vis. Ils ont tous l'air de prendre leur élan, mais pour aller où ? Allez, fini les questions, j'en ai assez, j'me tire.

    C.

     

     

     

     

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    O.

     

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    Dans ma tête une ivresse

    Un éclat de rire, rouge sang

    Qui tourne en un instant

    À la scène de meurtre imaginaire

    Angoisse...

    Depuis combien de temps a-t-on peur des fous ?

    E.

     

     

     

     

    Depuis quand a-t-on, peur des fous ? se demandait Erdog, peintre officiel de la marine à Yste-en-Boule. La veille sous l’emprise du Martini, il avait, de loin et à son corps défendant, participé au meurtre prémédité d’un jambon de serrano. Il s’était réveillé au matin la tête dans le rouge, et avait alors appris que sa nuit d’ivresse n’était pas imaginaire, mais que la scène avait bien eu lieu. Et alors qu’il choisissait le parti d’en rire, sa femme, affolée, avait quitté la maison en emportant avec elle le thermomix et les canaris. 

    V.

     

     

     

     

    Ah tu me fais rire avec ta scène de meurtre, l'ivresse te fait bizarrement travailler l'imaginaire ! tu fais une de ces tronches quand tu te regardes dans le miroir, tu es toute rouge, ma chérie, le Martini t'est monté à la tête. 

    C.

     

     

     

     

    La scène du meurtre n’est pas imaginaire et l’inspecteur la Bavure s’emporte ; rouge d’ivresse, de colère. Enfin ... pourra t’il trouver la tête du coupable dans cette ville ... d’où déjà ? Ah oui Yste-en-Boule. Bien malin celui qui comprend l’énigme, on va en rire, l’enquête ne fait que commencer. 

    J.

     

     

     

     

    Après l’ivresse du voyage en compagnie de la dive bouteille, le réveil est brutal. Avec du pâté dans la tête, une haleine de cheval et un voile très mince mais tenace devant les yeux, tu tangues. Eh oui, les lendemains de cuite sont loin d’être une partie de rires. Zombi jusqu’à la machine à café, tu tâtonnes dans le brouillard. Une conversation, un nom de ville résonnent dans ton cerveau en feu. Tu vois des fruits croqués à pleines dents, une femme attirante – ou bien le contraire ? Son appartement après la manif en hommage à Nelson Mandela. Serait-ce un souvenir imaginaire ? En ouvrant tes yeux chassieux, tu découvres, horrifié, une scène de meurtre. Tout ce rouge…

    L.

     

     

     

     

    Dans la petite et improbable Yste-en-Boule, des jours et des jours de fête ont incendié les esprits. L’ivresse a eu raison des têtes et un vent rouge folie a dévasté la ville. C’est alors que les derniers habitants encore debout eurent l’idée de mettre en scène le meurtre de la raison par les armes de l’imaginaire. Ainsi quiconque osera venir à Yste-en-Boule court désormais le risque de la perdre et d’en mourir de rire. Le cimetière est plein et la fête continue.

    Cat.

     

     

     

     

    Derrière les grilles, une journée ordinaire. Murmures et rires de l'ivresse. Tout est bancal. Je perds la boule, je perds la tête à Yste-en-Boule. Rouge comme la mise en scène du meurtre de la pubère sur le canapé de la loge. Mandela n’a rien pu faire. Pour trois pêches, traverser l’arche blanche du royaume de l'imaginaire, être admis chez les fous …Depuis quand font-ils peur ?

    O.

     

     

     

     

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    L.

     

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    À l'avenir, ralentir...

    Avoir la curiosité de tourner autour de la terre au rythme lent d'une caravane touareg, d'un méridien l'autre, d'un pôle l'autre, sentir la texture des continents, les nuances de bleu des océans

    E.

     

     

     

     

    Ce matin réveillé par un petit Touareg qui me regardait avec curiosité. Je lui ai demandé ce qu’il faisait là, mais il a tourné les talons. Décidément ce voyage aux pôles est plein de surprises. 
    23 janvier 2135
    Passé trois heures à essayer de détacher la peinture bleue dont j’ai laissé tomber le pot sur les sièges du Rover. 
    24 janvier 2135
    Le petit Touareg est repassé avec un sachet de poudre dont il a saupoudré le siège. Ça a laissé comme une texture bizarre mais les taches sont parties. Je vais ramener ce truc à Anchorage. Ma fortune est faite, mon avenir assuré !

    V.

     

     

     

    Quel avenir pour ce petit Touareg ? Quel métier choisir ? Le monde qui tourne autour de lui attise sa curiosité mais vers quel pôle se diriger ? Sa décision est prise, il sera tisserand, pour créer les chèches dont le bleu et la texture l'attirent tant.

    C.

     

     

     

    Les yeux profonds du Touareg plein de curiosité observe son avenir. De loin que voit-on ? Serait-ce un ballon bleu qui tourne et rebondit ? Serait-ce l’Enfant du Pôle, qui pleure la baleine disparue ?  Pourtant je trouve que la lumière du ciel et la texture cotonneuse des nuages vibrent d’amour.

    J.

     

     

     

     

    Bleu. Bleu comme mon rêve entre deux pôles. La glace ou le sable ? L’Inuit ou les Touaregs ? Des peuples à l’opposé qui aiguisent ma curiosité. Ils s'imposent, forment une ronde et tourne dans ma tête l’idée d’un monde nouveau marouflé d’une texture inconnue qui inventerait peut-être un avenir…

    O.

     

     

     

     

    L’homme bleu, le dernier des Touareg, a marché jusqu’au pôle, son regard vif, brûlant de curiosité, a voulu éprouver la texture de l’avenir. La Terre a basculé sur ton axe, il est temps de tourner la page. Le futur est emballé comme un œuf dans son papier d’aluminium et nul ne sait s’il va éclore.

    Cat.

     

     

     

     

    La planète a des formes, des odeurs, une texture et une couleur. Elle a tissé entre les pôles un avenir pour les peuples de la nature. L’eau et le sable, la glace et la roche sont un cadeau tombé du ciel. Précieuse Terre, fragile comme un ballon de baudruche, des œufs de pingouins. L’homme du désert et l’enfant inuit n’en finissent pas de tourner sur son axe. Chacun leur tour, les yeux plein de curiosité, ils découvrent chaque matin le bleu prometteur. Pour toujours ?

    « Euh, berger touareg, t’as de beaux yeux tu sais, mais là, y’a ta chèvre qui se barre pour goûter le sel de la vie… »

    L.

     

     

     

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    J.

     

    bizarre_délirant_pantin_gâteau_écarlate_BD_kaléidoscope

     

     

     

     

    Petit peuple de créatures bizarre, comme sorties d'une BD

    "C'est l'heure du goûter, où est le gâteau, où est la cerise écarlate ?" demande le pantin, tandis que tournoie un kaléidoscope de formes délirantes.

    E.

     

     

     

    Lundi vers 13h15 un pantin s’est échappé du zoo de Thouary. Les gendarmes se sont aussitôt mis à sa recherche, cherchant à l’attirer dans leurs nasses avec des gâteaux et des BD, dont il est friand. 
    Vers 19h40 un témoin s’est manifesté pour signaler la présence d’une créature bizarre, portant un ensemble kaléidoscopique écarlate. Il s’est avéré que ce n’était qu’une invention délirante. Le pantin est toujours en fuite. Si vous le croisez ne cherchez pas à le neutraliser, appelez le 17.

    V.

     

     

     

    Viens par ici, mon bébé, Maman va te lire une BD. Il était une fois une histoire bizarre et même complètement délirante. Le père Noël, écarlate, s'était transformé en pantin que les humains s'amusaient à animer puis à jeter dans la fosse aux crocodiles. Ceux-ci le dévorèrent ; après leur repas, c'était pour eux la cerise sur le gâteau. Tout d'un coup, un monstre appuya sur une sonnette et tout le monde se figea en images, formant un kaléidoscope. C'est ce que tu vois sur la dernière page, mon bébé. Fais un gros dodo maintenant.

    C.

     

     

     

    Des idées délirantes me passent par la tête et tournent en rond jusqu’à la nausée comme un kaléidoscope bizarre où se bousculent nains de jardin, personnages de bandes dessinées, pantins désarticulés. C'est la grande roue de la vie, l'absurde du temps qui passe, écarlate, à fleur de peau, et cerise sur le gâteau, un gros nez rouge revient sans cesse me perturber !

    O.

     

     

     

     

    Tout a commencé quand mes nains de jardin se sont faits la malle. J’ai su plus tard qu’ils avaient fumé de la gandja bien trop forte pour leurs petits corps. Ils ont plaqué les rosiers pour un endroit bizarre et délirant : LA VILLE ! Tous leurs repères ont volé en éclats ! Ils ont fini sur les murs, grosses tâches éclatantes, pantins de couleur en goguette. Et gâteau sur la cerise écarlate, ils m’ont envoyé une carte postale : une BD cartoonesque de leur road-movie en forme de kaléidoscope psychédélique. C’est comme ça que j’ai tout compris.

    L.

     

     

     

     

    Dans un kaléidoscope bizarre, les humains disparaissent dans leurs avatars, absorbés par le miroir de la virtualité, alouette du futur je te plumerais ! Pantins écarlates éclatés dans les tunnels à grande vitesse de l’hyper-réalité avec leurs rêves délirants et leurs désirs nanifiés, chacun cherche la cerise la plus gluante de son égo-gâteau plastifié.

    Cat.

     

     

     

     

    Au-delà de l’image bizarre, il faut savoir décrypter. Voici les Bouffons délirants des temps modernes = NEW FUTURE.

    Les clowns, les nains de jardin, les pantins… 

    Pas de théâtre sans bouffon, la terre tourne avec UBU ROI, c’est une farce burlesque, c’est un kaléidoscope !

    UBU cocu, UBU enchainé, Le cul d’UBU, Femme d’UBU, UBU nu, Les enfants d’UBU...

    Il reste la pantomime, la BD, la Comédie pour les clowns. 

    Toutes les voix, tous les cris, la nourriture pestilentielle... La cerise sur le gâteau,

    c’est un immense désordre de nains, de clowns écarlates.

    Quel est ce cirque de l’absurde que nous menons ? C’est la vie.

    Il n’y a pas de réponse à cette pantalonnade philosophique et … dramatique à la crise du sens - PAS DE SENS SANS LE SANG.

    J.

     

     

     

     

     

     

     

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    Cat.

     

    théâtre_imaginaire_corps_transcendance_grâce_odyssée_guerre

     

     

     

     

    Dans la transcendance de mes voyages imaginaires

    Les corps flottent avec grâce, Odyssée atemporelle et intersidérale

    Loin du théâtre des guerres vaines et tragiques que nous imposent

    Les puissants de ce monde

    E.

     

     

     

    Pour commencer partez en guerre, trouvez un motif. Par exemple un corps royal à la beauté transcendante dont la grâce aurait été souillée par le fils d’un voisin. Rendez-vous sur le théâtre des opérations et utilisez votre imaginaire pour venir à bout de l’ennemi assiégé. Avant de rentrer, pensez à découvrir les charmes de la Méditerranée lors d’une odyssée pleine de surprises. Pour terminer, n’oubliez pas de rapporter à votre épouse une petite bricole, on ne sait jamais…

    V.

     

     

     

     

    Tous ces corps qui hier encore étaient en vie et évoluaient avec grâce ne sont plus aujourd'hui que des souvenirs transformés par l'imaginaire. Transcendés par la fougue de leur leader, ils crurent tous partir pour l'Odyssée de leur vie. Hélas... cette odyssée n'était que le sinistre théâtre d'une guerre effroyable, dévastatrice et absurde, comme elles le sont toutes.

    C.

     

     

     

    Dans ce théâtre de la vie imaginaire — ou pas !! — les hommes rêvent d’Odyssée, ils se veulent parfaits, conquérants et vainqueurs. Les corps se cherchent, ils se font la guerre, ils rêvent la vie et la mort. Ils cherchent la transcendance. Mais tout ça est un mythe et la grâce n’y peut rien. 

    J.

     

     

     

    Tous en scène. Odyssée de la vie à travers le théâtre. La guerre au placard, vibrer de mille feux, croire possible la transcendance, croire et se sentir soulevés par la grâce à moins… que les corps ne retombent et se fracassent le crâne sur la supercherie de l'imaginaire dévoilé.

    O.

     

     

    La guerre des sexes n’aura pas lieu ! En état de grâce et d’apesanteur, au bord de l’éblouissement, tu vas atteindre la transcendance. Aucun regret !  ton odyssée spatiale, loin des corps en lutte et du théâtre des hostilités, touche à sa fin. Tu vas redevenir poussière cosmique, avec pour seul partenaire ton imaginaire. « Mais… c’est quoi ce bêlement !?! »

    Que la farce soit avec toi !...

    L.

     

     

    Odyssée de l'imaginaire, théâtre des corps, le cosmonaute rêve aux femmes disparues. Les guerres ont eu raison d'elles, elles sont parties pour un sabbat de l'imaginaire et n'en sont jamais revenues. Vierge, épouse, sorcière ; mère, fille, sœur, pleines de grâce, elles ont tiré leur révérence, laissant l'homme définitivement seul. Privé désormais de toute descendance et de tout espoir de transcendance.

    Cat.

     

  • Atelier Collage & écriture à la Galerie Lieu Dit (Calès) - 23 juillet 2022

    Merci à toutes et tous !

     

    Numérisation_20220728.png

    M-A

     

    mystère_rose_fondre_corps_tissu_fauve_harmonie_pastel_amour

     

     

     

    L’amour est mystère. Le tissu rose pastel est en harmonie. Le corps du fauve peut fondre.

    N.

     

     

     

    Du mystère de la source d’amour, coule une harmonie de tissus fauves, de corps pastels qui se fondent dans le rose du couchant.

    J-C

     

     

     

    Pour toi la couleur rose est mystère 

    Ton corps aime se fondre dans les tissus fauves en harmonie avec l'amour pastel 

    Tu dévales les escaliers avec légèreté

    Ton corps ne pèse pas 

    Ton esprit est ailleurs

    Tes idées s'évaporent telles des bulles

    Pasc.

     

     

     

    Tout se mêle dans ce rêve… tout se fond dans une harmonie de tons. Un rêve repeint aux pastels : le rose des corps qui s’enlacent, les drapés qui les entourent comme de l’eau qui coule. Les marches descendent vers cette anse mystérieuse.

    Et l’amour, l’amour…

    S.

     

     

     

    L'escalier serpente entre les courbes

    Paysage fauve

    Une musique d'amour, harmonie du mystère, fait fondre les corps

    Le tissu se relève, la chair rose apparaît

    Une orgie de pastel en pays de cocagne.

    G.

     

     

     

    Thébaïde, la maison sur le lac. Dans cette solitude suave, elle laisse ses pensées fondre comme son corps dans un pastel de sensations toutes en harmonie. Sous le tissu léger de la robe fauve, elle laisse monter le mystère de l’amour.

    C.

     

     

     

    L’amour est un mystère.

    Les corps se fondent dans l’harmonie sous les tissus fauve, pastel ou rose.

    M-A

     

    *

     

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    AG

     

     

     

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    S.

     

    cercle_fruit_volcan_voile_suaire_onde_lunaire_visage_voir

     

     

     

    La lumière trace des cercles lunaires. Les fruits cuisent sur le volcan, recouvert d’un voile. On va voir l’onde qui court au pied du suaire.

    N.

     

     

     

    Soirée lunaire du cercle des poètes disparus :  visages voilés, voir et entendre l’onde du matin, les fruits qui enflent, le volcan qui fume et nos visages s’éclairent.

    M-A

     

     

     

    L’onde lunaire soulève le voile. Dans le cercle, un visage ancien. Un volcan laisse voir une pâle lueur que les fruits alanguis masquent d’un suaire chagrin.

    J-C

     

     

    ton cercle est un volcan de fruits qui embaume les ondes

    ton visage lunaire se voile d'un suaire et laisse voir les 

    flétrissures d’une terre qui se craquelle

    Pasc.

     

     

    Cercles de vie, cercles du temps, le voile de la naissance et le suaire de la mort se répandent comme les fruits d’un même volcan. Chaque visage porte la marque lunaire d’une onde mystérieuse et immortelle que chacun peut sentir mais que nul ne peut voir.

    C.

     

     

     

    Dans la lumière lunaire le voile cachait à peine ses seins. Son âme était un volcan. Les corps s’entremêlaient, comme des fruits roulant dans le lit. Il pouvait à peine entrevoir, comme à travers un suaire les visages qui se fondaient l’un dans l’autre. La lune fit un cercle sur le plancher.

    S.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    J-C

     

    planète_évasion_où ?_bleu_mythe_absurde_œil_espoir_passage

     

     

     

    Sa planète, son espace, son mythe, son passage sur Terre, son évasion. Pour aller où ? Son œil bleu est absurde.

    N.

     

     

     

    Quelle évasion absurde ce passage dans le bleu de l‘espace où je change de planète pour découvrir mes mythes d’un œil nouveau.

    M-A

     

     

     

    Quel est ce mythe bleu qui te taraude l'esprit ?

    Sur quelle planète cherches-tu l'évasion ?

    Où se pose ton œil lorsque l'espace te semble absurde ?

    Quel est ce passage que tu pourrais emprunter pour déjouer les lois 

    des ondes gravitationnelles ?

    Pasc.

     

     

     

    Partir ? Où aller ? L'espace c'est trop loin et il y a déjà assez à voir sur la planète. C'est absurde ! Je viens de perdre un œil, pourtant, j'ai envie et besoin d'évasion, de mer bleue.
    C'est peut être un mythe, mais le voyage me donnera les ailes qu'il me manque pour continuer à survoler mon désespoir de ne plus voir la vie en relief !

    A.

     

     

     

    Où était-il ? Dans quel espace, quelle dimension ? Sur une autre planète. Tout ce bleu ouvrait un passage, une voie, vers une évasion promise, un œil sur l’horizon. Non non non, quelque part, en bas, ça brûlait, c’était absurde de penser s’échapper.

    Que nous disaient les mythes de tout ça ?

    S.

     

     

     

     

    Planète évasion ? c’est où ? Dans les livres, dans l’art ? Pourrons-nous encore longtemps oublier les cris et remous de la planète en destruction ? La mort a revêtu son masque et souffle son haleine de feu, de gaz, de brouillards toxiques sur le bleu de rêve des destinations touristiques. Le temps s’enroule sur lui-même, les symboles sacrés s’allument et nous rappellent que tout a déjà été raconté. Les mythes creusent un passage vers notre œil intérieur, celui qui saura percevoir l’absurde d’une époque qui pense que la solution viendra de la conquête de l’espace plutôt que de celle du cœur.

    C.

     

     

     

    La transparence de l’air, singulière planète bleue, absurde vision de l’espace, rite de passage, joue des reflets d’un mythe ancien que l’œil découvre en rêve d’évasion, mais où ?

    J-C

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    Pasc.

     

    rose_jazz_visage_intense_rebelle_courir_rite_enfant_fuite

     

     

     

    L’enfant rebelle au visage rose prend la fuite et veut courir. Il a un rite intense : c’est le jazz.

    N.

     

     

     

    Le visage rose intense, l’enfant rebelle court, c’est la fuite.

    Il a besoin de retrouver un rite.

    Il s’arrête à Souillac, découvre le  jazz.

    M-A

     

     

     

    L’intense tempo d’un jazz rose lance les enfants dans une course, une fuite, délaissant les visages rebelles et les rites établis pour plonger dans une nuit de folie.

    J-C

     

     

     

    Une femme intense, rebelle, qui court sa vie ? Elle veut échapper à qui, à quoi ? Elle fuit ? Son visage exprime la liberté du jazz, de sa passion. Son enfant intérieur reste bien là, au fond d’elle. Sa couleur ? Le bleu, pour les cheveux. Le rose, pour les joues.

    Pour elle la fuite, la course comme un rite.

    S.

     

     

     

    La petite fille en rose, sur la pointe des pieds, roule vers le futur. Fuite intense. Les masques inquiétants ont fait peur à l'enfant et le jazz à ses trousses lui rappelle le rite. Il te faut désormais courir et dans ta course rebelle tu retrouveras ton visage.

    G.

     

     

     

    L’enfant rebelle a brisé l’étreinte du désert, au couchant s’est mise à courir. Sur son visage le rose intense du désir, dans sa tête le rythme saccadé d’un jazz de liberté. La fuite comme un rite, incessamment renouvelé.

    C.

     

     

     

     

    rose et rebelle

    ton visage  est intense

    tu cours, tu cours 

    courir te va bien

    tu échappes à la mort, aux rites, aux chaînes, aux menottes, à la prison

    tu  te fous des reflets de la passion-mensonge

    tu es une enfant aux étreintes brisées 

    dont la fuite s’accompagne d'un rythme de jazz 

    et d’un certain génie surréaliste

    Pasc.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

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    N.

     

    nature_joyau_fleur_nocturne_orage_tachisme_vie_lointain_femme

     

     

     

    Une nature  nocturne masque la vie orageuse d’une femme lointaine parée de joyaux en forme de fleurs, le tachisme d’un peintre en dessine les contours aux couleurs vives.

    J-C

     

     

     

    Les joyaux de la nature offre à la femme belle vie.

    Elle aime les fleurs,les orages nocturnes.

    Ses nombreux souvenirs se déclinent dans le lointain en tachisme.

    M-A

     

     

     

     

    Le tachisme ne tache pas ta toile, il joue avec le soleil et les ombres 

    et se plaît à faire briller les joyaux nocturnes de ta vie 

    quand la nature craint et attend l'orage au lointain 

    Alors toi, femme-fleur,  tu t'ébroues.

    Pasc.

     

     

     

    Il y a encore quelques nuages dans le ciel bleu mauve, prémisse d'un orage. Certains ressemblent à des fleurs, joyau de la nature. Dans le lointain, je crois apercevoir une femme qui se baigne. Le jour baisse très vite dans ce décor presque nocturne. La femme se transforme, donnant à voir un tableau plein de vie, mais, sans contours définis, comme si le peintre voulait en faire un exemple de tachisme cher à Vincent, dont la vision du monde m'éblouit toujours autant.

    A.

     

     

     

    C’est une vie calme, simple, douce, près de la nature, dans la nature. Il faut imaginer une femme en son jardin. Des fleurs, un tapis de fleurs comme un tableau tachiste. Un orage peut-être dans le lointain, la nuit, de temps en temps, des éclairs comme des joyaux qui rappellent que le monde est là, tout près.

    S.

     

     

     

     

    Elle regarde sa vie de femme libre comme un tableau un peu lointain, tachisme de fêtes nocturnes, petites touches de fleurs et d’orages. Aujourd’hui son bonheur, elle le trouve dans une vie simple au cœur de la nature : il n’y a plus de plus précieux joyau.

    C.

     

     

     

     

    La Femme-Fleur est au tachisme. La Nature est un joyau pour elle. C’est sa vie. L’orage nocturne et lointain lui fait du bien.

    N.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

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    G.

     

    homme_reflet_croisade_vanité_croyance_cœur_rond_Bretagne_agriculture

     

     

     

    Un homme parti de sa Bretagne, tourne en rond et fait sa croisade, reflets de ses croyances et de sa vanité. L’agriculture lui a fait le cœur bon.

    N.

     

     

     

    Sans vanité, le cœur gros, les hommes de voyage partent en croisade.

    Dans leur long voyage, ils retrouvent l’esprit de leur Bretagne et l’agriculture dans le reflet des eaux limpides traversées.

    M-A

     

     

     

    Embarqué en Bretagne, l’homme de cœur épris d’agriculture, vogue vers son destin, parfois tourne en rond, laissant les croyances, les croisades, les vanités derrière lui dans le sillage du passé, dans le reflet de ses pensées.

    J-C

     

     

     

    Pourquoi pars-tu en croisade ?

    n'est-ce pas vanité que tous ces reflets qui t'encombrent

    toutes ces croyances dont l'homme se pare  

    qu'il travaille l'agriculture en Bretagne ou soit mécanicien  

    il ne cesse de prêcher comme saint François d'Assise 

    il écoute les oiseaux 

    Son cœur est rond, doux et chaud comme une tomate sanglante

    Tu as raison de mettre les voiles

    Pasc.

     

     

    En voyant son reflet dans un miroir, un homme réalise qu'il a le cœur brisé, son amoureuse vient de mourir. Il doit partir en croisade contre sa mélancolie. Il pourrait faire une retraite chez les moines, mais sa croyance en Dieu a été mise à rude épreuve.
    Par vanité, il part faire le tour du monde. De voiliers en bateaux, il ne fera pas des ronds dans l'eau, mais retrouvera la joie de vivre et reviendra dans sa chère Bretagne.

    A.

     

     

     

    Il est où cet homme nu, hein, il est où ? Barré ! Parti ! En croisade vers la Bretagne, son vert intense, ses artichauts. Pas ses tomates, ah non, ça non, pas de tomates en Bretagne ! Mais ses choux-fleurs bien ronds, pommelés, son agriculture intensive… 

    Lui il se prend pour un saint avec ses croyances, mais aussi sa vanité. Il regarde son reflet, il s’aime bien l’homme nu, il y croit du fond du cœur, dur comme fer.

    S.

     

     

     

     

    Cet homme qui cherche à s’évader ne pourra cependant échapper au reflet de sa vanité. Il a beau courir, sauter, l’œil de la mort ne le perd pas de vue, car loin des yeux peut-être mais pas si loin du corps. La sagesse comme la lune veille cependant. Maîtresse des marées et de l’agriculture, elle l’envoie comme un chapeau rond méditer en Bretagne, sur ses croyances éculées. Quand son cœur d’artichaut sera rouge et mûr comme une tomate, alors son âme pourra prendre la mer.

    C.

     

     

     

    Homme

    Victime de tes croyances

    Tu pars en croisade !

    Mais va plutôt visiter la Bretagne

    Savourer les cœurs d’artichaut de ton agriculture intime

    Et le soir, la lune

    Ronde

    Te renverra le reflet

    De ta vanité...

    G.

     

    *

     

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    AG

     

     

     

     

     

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    A-G

     

    morceau_mosaïque_maison_rencontre_boire_relier_toit_passage_transition

     

     

     

    Des morceaux de mosaïque trainent dans la maison. Sur son passage, un homme en transition va boire et rencontre un oiseau sur le toit pour se relier au ciel.

    N.

     

     

     

    De passage ou de transition, quelle belle rencontre si tu t’arrête dans cette  maison.

    Sous ce toit on peut toujours boire un coup , se relier à l’essentiel, recoller les morceaux et faire des mosaïques.

    M-A

     

     

     

    Dans une maison suspendue, sous les toits en mosaïque, l’enfant boit en rêvant de rencontre. Il tente de relier les morceaux de son histoire, de franchir les ponts de gouffres insondables, de transitions improbables, de passages secrets.

    J-C

     

     

     

    tout part en morceaux, en tesselles cassées, 

    en pierres, en mosaïques brisées 

    en architecture péruvienne aux maisons et aux toits en ruines 

    la rencontre tu la feras sur ce pont qui relie le passé au présent

     Mais tu ne le sais pas encore

     tu ne veux pas le savoir

     tu refuses de croire que chez toi tout est passage

     tout est transition

     tu voudrais un espace-temps plus stable

    P.

     

     

    C’est une maison ouverte où on vient boire un coup et manger un morceau. La maison des rencontres, la maison qui relie tous ces gens qui viennent, attirés par elle, l’âme de cette maison. Une mosaïque de personnes qui viennent chercher ce toit chaleureux, offert. Elle, elle cherche un passage à travers eux, une transition.

    S.

     

     

     

    Passage...transition...

    Je traverse le pont. Au loin la maison, le village perché sur le toit des collines. La rencontre se fera sur ce morceau de terre où nous assemblerons les morceaux de mosaïques. Puis je redescendrai pour boire ce qu'il me reste à vivre.

    G.

     

     

     

    Sa maison est un lieu de rencontres, un morceau de bonheur. Sous son toit, une mosaïque humaine se retrouve pour bâtir un nouveau monde, imaginer un passage, un nouveau soma à boire pour se relier les uns aux autres et entamer une véritable transition.

    C.

     

    *

     

    ag pour ag.jpg

    AG

     

     

     

     

    P1510229.JPG

    A.

     

    feu_robe_secret_femme-objet_cache-sexe_peur_vert_question_soumission

     

     

    La Femme-objet secret a une belle robe. Son sexe de feu fait peur. Il est dans un cadre vert. La question, c’est la soumission.

    N.

     

     

     

    Dans sa robe de feu, elle est verte de peur, elle garde ses secrets;

    Elle se pose des questions mais sont cache sexe ne la protège pas de sa sous mission.

    M-A

     

     

     

    Mots tranchants, rêves secrets de soumission, autant de questions, cache-sexe de femme-objet, vert de peur sous le feu des projecteurs d’une robe en fleurs.

    J-C

     

     

     

    le feu va embraser ta robe de femme-objet 

    d'où ton regard qui transpire la peur

    ta soumission te pèse 

    Un cache-sexe est l'ironie suprême 

    coquillage de Vénus prise au piège 

    Reste ce vert qui n'est pas un alexandrin 

    mais qui se décline sous forme de question 

    Pasc.

     

     

     

    Bon là c’était vraiment le cauchemar. Mieux valait se réveiller d’un coup, repousser la question du pourquoi, du comment, du secret. Cette peur soudain en convoquant ces images de feu, cette femme (cet homme ?) et sa robe de mariée qui cachait son regard et son sexe.

    Pas envie de cette soumission.

    Allez réveillons-nous oui, mettons-nous au vert !

    S.

     

     

     

    J'ai sur le bout de la langue la question du secret. Ta robe cache-sexe ne dissimule pas ta peur. Quand le feu passera au vert, femme-objet, tu te libèreras de ta soumission.

    G.

     

     

     

    Sous sa robe, brûle un feu secret, la colère comme un cache-sexe mêlée du vert acide de la peur. Comment est-ce possible qu’il soit encore question de soumission, de femme-objet ? Hommes, qui persistez à bâtir nos cages, que votre propre langue soit le rasoir qui castre vos prétentions assassines.

    C.

     

     

    Derrière sa burqa, elle rêve de baignade à poil et de coquillage comme cache-sexe pour préserver le secret de son désir. Elle ne sera jamais la femme-objet qu'elle regarde sur l'écran de sa TV grand écran.
    Elle sent un feu qui brûle en elle, mais il est hors de question, malgré la peur, qu'elle accepte la soumission que lui impose son mari qui n'utilise jamais de lame de rasoir.

    A.

     

    *

     

    ag pour An.jpg

    AG

     

     

     

     

    Cœur de lionne.jpg

    C.

     

    bateau_statuaire_cascade_fontaine_baroque_jouvence_écume_volupté_lionne

     

     

     

    Dans la fontaine baroque de jouvence, un bateau statuaire vogue au pied de la cascade pleine d’écume. La lionne n’est que volupté.

    N.

     

     

    La fontaine de jouvence baroque écume et rafraîchit l’air estival.

    Quelle belle cascade.

    Une réunion statuaire plaide la pénurie de l’eau dans ce bateau, pendant que la lionne crache avec volupté.

    M-A

     

     

     

    Embarqué sur un bateau, de cascade en fontaine, une lionne baroque rêve de volupté, bercée par le rythme lent de la traversée, légèrement rafraîchie par l’écume des vagues, en partance pour la statuaire de jouvence.

    J-C

     

     

    ta statuaire baroque est cascade

    on se prélasse dans ta fontaine de jouvence 

    tu es une lionne

    ton rugissement se perd en écume et en volupté

    tu as choisi ce bateau pour dégringoler 

    les fleuves impassibles

    Pasc.

     

     

     

    Dans ce jardin baroque et sa statuaire étrange, les souvenirs affluaient. Cette fontaine ramenait à sa mémoire la volupté d’un plongeon au bas d’une certaine cascade. La lionne couchée là dans le marbre, près de cette fontaine (de jouvence ?) ramenait ce lointain souvenir d’un bateau qui l’emmenait loin, où de vraies lionnes l’attendaient.

    S.

     

     

    Nous nous baignerons dans la fontaine de jouvence.

    La lionne fait le guet derrière la cascade aux écumes rugissantes, mais la mort allongée au pied du statuaire baroque, nous invite au voyage dans son bateau de volupté.

    G.

     

     

    De cascades baroques en fontaine de jouvence, la lionne embarque bien des marins dans son bateau de l’amour. Bateau funambule sur la fine marge d’écume entre rêve et chute mais toujours il s’en retourne au large. Tant de vies brisées sur l’écueil des solitudes, statuaire où petite et grande mort se mêlent en une seule volupté. la flamme pourtant ne meurt jamais.

    C.

     

    *

     

    ag pour ca_n.jpg

    AG

     

     

     

    ***

     

    et en prime un autre collage réalisé le même jour par la prolifique Pasc. !

     

     

    pasc_2.jpg

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture au Festiv'arts à la ferme - 11 juillet 2022

    Manquent le collage et les textes de E.

     

     

    Linda.jpg

    L.

     

    Géographie_ailleurs_monument_voyage_pierre_visage

     

     

    Sur ces petites images il y a des lettres, des mots et des photos. De falaises et du monde. Cela peut ramener en enfances. C’est naturel et sauvage. C’est un saut dans un autre monde. 

    C.

     

    *

     

    Un voyage vers l’ailleurs où les visages se transforment au gré des monuments et de la pierre ocre, blanche ou chocolat.

    S.

     

    *

     

    Géographie ,

    Monument de Pierre,

    Un visage d’ailleurs

    Part en voyage …

    P.

     

     

    *

     

    Voyages… Géographie de l’ailleurs, monuments, visages et à chaque pas, apporter sa pierre. Vouloir consolider un monde qui part à la dérive.

    Cat.

     

    *

     

    Son visage est une géographie de l'ailleurs. Un monument vu ici, une pierre qui voyage là et fond dans les eaux aux reflets de ses yeux.

    L.

     

     

     

     

     

    Ecriture001.jpg

     

    P.

     

    Regards_Afghane_femmes_féminité_foule_geste

     

     

     

    À travers le regard, perce la présence de la femme, singulière dans la foule. La féminité se lit dans un geste, une origine afghane, un symbole ou un corps.

    S.

    *

     

    Sur ce dessin, les regards sont intenses. Des femmes habitent en afghanes. On voit beaucoup de féminité. Il y a une foule. On voit les émotions des gens grâce à leurs gestes.

    C.

     

    *

    Son regard afghan lui attire des femmes.
    Son jardin secret pour un geste qui changera sa route.
    Sa féminité défoule la foule.

    L.

     

     

    *

     

    L’élégance, la performance… Qu’en disent les Afghanes dont le regard transperce la grille de tissu épais ? Quels gestes osent-elles dans la foule, gestes discrets qui disent la féminité et le savoir qui leur est interdit d’afficher ? Elles aspirent à être libres.

    Devoir d’élégance, de performance, libres… les autres femmes le sont-elles vraiment ?

    Cat.

     

    *

     

    Le regard est un geste,

    Afghane est la femme,

    La foule aujourd’hui

    S’écrit au féminin ...

    P.

     

     

     

     

     

    atelier collage Sophie-page-002.jpg

    S.

     

    Lunette_mouvement_souffle_original_ivresse_cadre

     

     

     

    Dans ces œuvres il y a beaucoup de mouvements. Cela respecte le cadre. Comme toute les autres œuvres, il y a des mots et des phrases : comme ivresse, par exemple. Il y a des œuvres mais aussi des photos, comme un monsieur à lunettes. Souvent quand on est sur une falaise on souffle, comme sur le dessin. C’est très original comme collage.  

    C.

     

    *

     

    La roue dans un souffle tourne d'un mouvement original.
    Quelle ivresse et quel tourbillon de lunettes.
    Les mots sortent du cadre.

    L.

     

     

    *

     

    Ivresse du mouvement,

    Sans lunettes, ni cadre,

    L’original du souffle …

    P.

     

    *

     

    Changer de lunettes, prendre de la hauteur, sentir le souffle de l’ivresse et se laisser emporter par l’alchimie du mouvement. Être original, n’est-ce pas simplement partir à la rencontre d’une certaine douceur de vivre ?

    Cat.

     

    *

     

    Au détour du cadre, apparaît le mouvement. Pas besoin de lunettes, le souffle suffit pour joindre à l’ivresse, une touche originale et vibrante.

    S.

     

     

     

     

     

     

     

    atelier collage Coline-001.jpg

    Co.

     

    Saut_sauvage_falaise_monde_enfance_naturel

     

     

     

    Je saute d'un monde sauvage vers une eau transparente que reflète la falaise ou est-ce le naturel dans son contraire et qui remonte vers l'enfance ?

    L.

     

    *

     

    Voilà un saut dans le monde sauvage fait de falaises, de jet naturel et de visions de l’enfance comme un conte.

    S.

     

    *

     

    Sauter les yeux fermés

    Comme de la falaise naturelle et sauvage

    Du monde de l’enfance.

    P.

     

     

    *

     

    Grand saut sauvage depuis la falaise de l’enfance et plonger dans la fontaine du monde, quoi de plus naturel ?

    Cat.

     

    *

     

    Sur ces petites images il y a des lettres, des mots et des photos. De falaises et du monde. Cela peut ramener en enfance. C’est naturel et sauvage. C’est un saut dans un autre monde. 

    C.

     

     

     

    (collage manquant)

    E.

     

    Poisson_puzzle_foule_cœur_flash_assemblage

     

     

     

     

    Certains pense que ce dessin est un puzzle ou même un assemblage. Quand on regarde ce dessin, certaines personnes ont un flash (quand il le voit). Il y a aussi beaucoup de couleurs. On pourrait penser que ça ressemble à une foule ; Il y a aussi une petite image avec des dessins marins : avec un poisson, une encre ou encore une boussole. 

    C.

     

    *

     

    Dans un flash, surgit un assemblage de couleurs, une foule marine de poissons, un puzzle de nuances rayées mêlant cap et ancre.

    S.

     

    *

     

    "Le bleu du Blues" se dit le poisson dans un flash de lucidité aquatique. Une vague bleu rouge s'assemble en couleur océane.
    Une foule d'objet ancrés et déboussolés. Un puzzle monumental, quoi !

    L.

     

    *

     

    Dans un flash de couleurs

    Une foule de poissons

    Échappe à l’assemblage

    D’un puzzle fracassé.

    P.

     

     

    *

     

    Assemblage flash tricolore : se faire poisson dans la couleur bleu, se perdre dans la foule de lignes entrelacées, sentir battre le rouge du cœur, trouver son ancre pour ne pas perdre la boussole dans les blancs de l’étrange puzzle de la vie.

    Ca

     

     

     

    J'attends.jpg

     

    Cat.

     

    Coloré_histoire_crépuscule_rayonnement_attente_folie

     

     

     

    Cette œuvre est colorée. Chaque collage raconte une histoire. Il y a un crépuscule. Cela donne un grain de folie. Il y a aussi écrit des émotions ou des actions, l’attente, le bonheur… Cette image donne du rayonnement. 

    C.

     

    *

     

    L’attente d’un crépuscule permet des histoires colorées qui mèneront soit vers la folie, soit vers le rayonnement promis.

    S.

     

     

    *

     

    Dans la folie colorée

    D’un dernier rayonnement,

    Le crépuscule suspendu

    Dans l’attente de son histoire.

    P.

     

    *

     

    La folie rayonne
    L'attente se colore
    Une histoire au crépuscule

    et cela devient un haiku

    Rayonne la folie
    Histoire au crépuscule
    Attente colorée

     

    L.

     

    *

     

    Au crépuscule de l’Histoire, un rayonnement coloré redonne vie aux dinosaures de nos inconscients. Dans l’attente perpétuelle du bonheur, chacun rassemble ses munitions de folie.

    Ca.

     

     

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 28 avril 2022

    Un oubli, l'atelier du 28 avril dernier n'avait pas été mis en ligne et ça aurait été dommage de ne pas le faire ! Voyez plutôt !

     

     

    Collage avril 2022 josiane.jpg

    viande_trompette_parole

     

     

    Bariolé comme la vie rêvée, rouge comme mon sang, mon corps de viande écartelé. Tu joues trop fort de la trompette, j'ai beau mettre les mains sur les oreilles, je t'entends. Tu prends, imposes ta force, piétines les lendemains. Regarde-moi, ne serait-ce qu’une fois ! J'ai mal à l'âme, mon ventre éclaté crie en silence. Je l’écris, tu n'auras plus la parole.

     

    O.

     

     

     

    Paroles, paroles, les mots d’amour se trompettent à tue-tête mais sur le marché des rencontres, il est surtout question de viande. Tu me manges, je te mange, ils se mangent, nous nous mangeons, orifices et dévoration. Nous avons beau y mettre de la couleur, tout se baudruche, se silicone dernier cri et les corps sans âme restent sur leur faim. Tout devient factice, pleins feux sur les artifices, l’amour est mort tranché en deux comme un porc. La beauté se retire comme une fleur se fane et s’endort, seule.

     

    C.

     

     
    Le corps parle, il doute, il tressaille et s’impose. Alanguie elle cherche la paix, la douceur, la vie. Pourtant un cri de trompette s’impose, sonne clair, malheureusement il n’y a pas de paroles,
    l’animal malgré tout se défend, mais il ne reste que du rouge sanguinolent, dans une lumière d’été.
    J.
     
     
     

    collage du 28 avril 2022 odile.jpg

     

    fort_élancé_oracle

     

     

    Le corbeau annonce l’arrivée de la fureur, et l’ange purificateur doute de la vie. Pourtant les signes de la main élancés vers le ciel, annoncent une deuxième chance, l’oracle le confirme. Les animaux restent forts, ils pourraient rester seuls sur cette terre … mais ce ne sera pas. 
    J.
     
     
     
     

    « Imagine all the people », chantait fort Lennon à Tintin terrifié par l’oracle du Grand Kangourou.  

    Imagine rien du tout, siffle le merle, c’est le jardin ou le tombeau, un point c’est tout. Toutes ces prières, ces chansonnettes, ces mains tendues vers le ciel font grincer des dents l’esprit du Grand Foufou ! L’alliance de l’ange et du kangourou est un signe de la fin des temps, vous voilà prévenu », siffle encore le merle avant de s’élancer vers un ciel couleur de terre.

    « John, attention, chuchote Tintin, il n’est plus temps d’imaginer, il faut se réveiller et déguerpir au plus vite ! Le jardin ou le tombeau, le jardin ou le tombeau… Réveille-toi John ! ». Et Jean-Michel se réveille : merde, panne de réveil et la tête engluée dans un rêve complètement foufou, merde, merde ! Il va louper son avion pour Sydney !!

    C.

     

     

     

    Terre sauvage, tu étais mon jardin d’ Eden, les kangourous y dansaient sans vouloir en comprendre la fin. Le monde semblait fort et éternel. Tout fusait vers demain, ma plume élancée et mes rêves d'enfant étoffés d'aventures, de lectures et de chansons. Les vents d’été. L’ oiseau noir est venu se poser, il a rendu l’oracle de La Pythie, le tombeau ouvert. Peu importe la trace et l'avenir que tu portais dans tes entrailles, l'heure n'est plus aux masques ni aux représentations. Le tombeau est dans le jardin.

    O.

     

     

     

    Catharsis.jpg

     

    ange_rubis_catharsis

     

     

     

     

    Les visages gris n’ont pas d’yeux, aujourd’hui l’ange ne viendra pas, le résultat de sa catharsis n’est pas à la hauteur de nos attentes. Néanmoins, haut dans le ciel noir étoilé, nous voyons des rubis qui transparaissent, et voici que le grand Ibis est revenu.

    J.

     

     

     

     

    Un enfant aux multiples visages que les bons et mauvais jours ont façonné, exhorte la cigogne au renouveau. Les enfants sont déposés par ces grands oiseaux, c'est bien connu. Ils ont tous pouvoirs sur la naissance et la fertilité. 

    Auprès de l'échassier légendaire, veille le dragon millénaire, gardien de l'équilibre de la terre. Maillon de la catharsis qu’annoncent les dieux et des anges, le Phoenix d’airain invite les divinités à déployer leurs ailes d'or ; éclats de pierres et de rubis. Il faut délivrer l’enfant de ses ombres et l’ouvrir à demain. Le tunnel à franchir s'annonce lumineux. Au-delà, l'homme sans tête usera de ses pouvoirs magiques s’il faut ouvrir d'autres portes. Les cieux, en osmose avec les énergies révélées, accompagnent les voies constellées du cœur.

    O.

     

     

     

    Voici venue l’heure de la catharsis. Il nous faut émerger de la confusion grise et amère des émotions négatives et renaître tel un phénix à la pleine et puissante conscience d’être. Printemps de l’âme nouvelle-née, rayonnement de l’être, il est temps de chevaucher le dragon vers le cosmos initiatique afin que l’ange antique puisse trancher le mental d’une aile et attiser le rubis du cœur de l’autre. C’est un cap à passer encore pour libérer tous ces trésors enfouis au plus profond de nous.

    C.

     

     

     

  • Atelier et expo aux Festiv'arts à la ferme, Frayssinhes (46), le 11 juillet

     

    Affiche Cathy Garcia Canalès 2 recto.jpg

     

    https://www.ladepeche.fr/2022/07/04/les-ateliers-du-festivarts-a-la-ferme-10413792.php

     

    https://actu.fr/occitanie/frayssinhes_46115/lot-festiv-arts-a-la-ferme-un-festival-a-taille-humaine-ouvert-a-toutes-les-cultures_52250562.html

     

     

    Expo en place aussi, vernissage le même jour à 17h30

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    http://www.clac-lavalade.fr/

     

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 22 juin

    collageCatherine_20220623_0001.jpg

    C.

     

    regard_ masque_ cafard_ moucheté _voir

     

     

    Je voudrais voir ce que les autres ne regardent plus. Comprendre leurs regards derrière leurs masques. Pénétrer leur cerveau, épouvanter leur cafard. Tout cela à fleuret moucheté bien sûr !

     C.

     

    *

     

    Petits papillons mouchetés de taches qui subliment les regards. On dirait des masques ou se cachent des instants de vie, curieux, intéressés, interrogatifs, tristes, joyeux, globuleux ; quelques cafards se sont-ils glissés... pour voir en douce ?

    J.

     

    *

     

    Le carcan la broie. Par instant, elle souffle et la douceur d’une biche la touche, le museau humide l’apaise. Mais les tâches mouchetées reviennent si vite devant ses yeux. La douleur lancinante lui offre des regards qu’elle ne se connaissait pas. Elle en fait une force, elle peut voir d’autres mondes au-delà du cafard. Frida derrière son masque de souffrance ne triche pas. Elle sait que l’ombre l’engloutira.

    L.

     

     

    *

     

    Le masque et la plume. Jeux de miroirs... Cacher mon regard derrière des lunettes, et mon cafard sous un nez de clown. Dissimuler mes pensées sous le masque orange moucheté de gris semblable à ces milliers d'oiseaux qui migrent vers le soleil, vers le pays des kangourous. Je vais les suivre, voir d’autres contrées où j’oublierai le regard des autres, où j’oserai affirmer ma vérité.

    O.

     

     

    *

     

    Que de regards qui cherchent à voir, à trouer le cafard. Acteurs ou spectateurs du grand cirque de la vie ? L’ombre du clown est bien plus grande que lui, derrière le rire, la peur du noir. Est-ce la pluie ou les larmes qui coulent des yeux des femmes ? L’ombre de la folie des hommes est bien plus grande qu’elles. Cauchemar ? Laisser les idées sombres s’envoler comme des oiseaux sur le moucheté du ciel.

    C (moi)

     

     

     

     

    collage Liliane_20220623_0001.jpg

    L.

     

    racine_ paisible_ précipice_ équilibre_ transmission

     

     

     

    Faut peindre la vie, palette de couleurs retouchant ses équilibres, atténuant les précipices de cette route « huile », « eau », « pastel » pour la rendre paisible. Au bout du chemin, une pure transmission de nos racines pour accomplir l’Œuvre.

    C.

     

     

    *

     

    Le précipice bleu est proche mais l’enfant confiant est paisible. Cet équilibre de génération permet les transmissions, l’on se souvient de ses racines, on se souvient des mains aimantes  qui soutiennent et accompagnent. La vie se régénère, le souffle du passé ravive le futur.

    J.

     

    *

     

    L’enfant se balance de bonheur au-dessus du précipice. Il ne sait pas encore. Il confie sa vie aux mains paisibles et au souffle des endormis. Pourquoi savoir si l’arbre à des racines ? Des femmes chuchotent près de lui. Que disent-elles ? Peu importe, le bruissement de la vie suffit. Le sourire et le plaisir inondent son univers. Il n’a que faire de la transmission, de la généalogie. Seul compte la solidité de la branche. Il est le centre, l’équilibre.

    L.

     

    *

     

    On pourrait croire à une scène paisible d’un film qui serait tourné à la montagne ; un après-midi où sieste et balançoire seraient au programme. Les grands-parents dormiraient tranquilles, heureux de cette journée en famille au pays de leurs racines, et de la félicité qu’ils ressentent… mais à bien y regarder, l'arbre qui supporte la balançoire semble en équilibre instable au-dessus d’un précipice et les mains qui poussent l'enfant, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort, pourraient bien décider d'un tout autre destin…L’enfant, le sourire aux anges… Tu ne dis rien… transmission de pensée ?

    O.

     

     

    *

     

    À la racine paisible de l’équilibre, les mains de la transmission projettent l’enfant vers de futures cimes. Mémoires, rêves et sommeil, un passage à fleur de précipice, le regard confiant : nul ne meurt, chacun poursuit le tissage de l’élan premier. Désir de continuité, passé, présent, futur. Ligne d’horizon où nous marchons tendus vers la prochaine existence. Fil d’éternité, il n’y a rien à faire, tout est déjà tissé. Juste se laisser pousser et jouir de la joie, vertige du balancement, inspiration, expiration. Nul ne meurt, juste un passage, une transmission.

    C (moi)

     

     

     

     

    collage du 22 juin 22 Odile.png

    O.

     

    antipode _ fauve _ insolite _ ambré _ voile

     

     

     

    « Avec mes huitres, servez-moi une bière ambrée, s’il vous plait ! Votre taverne, elle sent un peu le fauve… ? Peu importe, j’aime son côté insolite aux antipodes d’autres endroits. Ici, je mets les voiles. Le futur vent m’emportera. »  

    C.

     

     

    *

     

    Ambiance insolite, fauve et ambrée ; le souffle du sable chaud, dore et saupoudre toutes les surfaces. Le soleil brule la peau de la jeune femme, les bêtes souffrent et rejoignent l’ombre de l’oasis.

    Les voiles tendues ne bougent pas, toutes vies est suspendues, en attente... 

    Un citron et de l’eau  pour assouvir notre soif sont nécessaires !!!! Attendons la fin de la journée, la nuit calme, un brin de fraicheur qui apaise. 

    J.

     

     

    *

     

     

    Mettre les voiles aux antipodes, découvrir des contrées chaudes et ambrées, courir avec les grands fauves. La porte est là, il suffit de la pousser pour rejoindre les peuples du soleil, chevaucher le dos du désert. Mais la captive rêve, coincée entre le lavabo et le piano insolite dans ce lieu. Le prochain client ne va pas tarder à arriver…

    L.

     

     

    *

     

    Aux antipodes de la vie qui m'était destinée, bien rangée entre piano et bouquets de fleurs, j’ai mis les voiles ! Rien n'est plus insolite pour moi que ce qui aurait dû être. Indisciplinée, j'ai choisi le terrain des grands fauves ; je galope à leurs côtés dans la savane ambrée sur un cheval qui n'est pas tout à fait cheval, mais tour à tour oiseau, lapin ou belette…Chut ! Ne dérangez pas le silence ! Non, je ne veux pas de vos huîtres et de vos citrons ! Laissez-moi poursuivre mon rêve…

    O.

     

     

    *

     

    À quoi rêve la jeune fille ? Vers quels antipodes son paisible sommeil met-il les voiles ? Dans sa bouche, le sel et la pointe acide du citron… Trouvera-t-elle la perle dans l’huître de son rêve ?  Chaleur fauve de désirs insolites, centaure ambré mi cheval mi démon. Sous ses airs innocents, le sommeil de la jeune fille l’entraîne vers des passions de carnassier. Le filet de sang discret à ses lèvres va-t-il tacher son chemisier ?

    C (moi)

     

     

     

     

     

    Josiane Collage juin 2022.jpg

    J.

     

    lance _urbain _ arc-en-ciel _ouverture_ archange

     

     

     

    Ouverture sur le ciel, se mélangent feu et lumière. Le monde lance du bruit, humain-urbain, entends-tu ? Ouverture sur le ciel, se mélangent flamme et cendre donnant naissance à l’arc en ciel de l’archange.

    C.

     

     

    *

     

    Petite bulle bleue dans l’immensité de l’infini... Que vas-tu devenir ? 

    L’archange arc en ciel, projette sa lance dans le ciel pour créer une ouverture. Les hommes billes, aux regards fixes et vitreux, sont divisés, statiques. Il n’y a que DODO qui s’étonne, dans cet environnement urbain étriqué, sans fleurs, sans arbres, sans nature. J’ai peur !!

    J.

     

     

    *

     

    L’archange du Street Art a déployé ses ailes. Il traque de sa lance-pinceau les murs urbains, sur les traces de son alter ego qui signe ses tags North Pole. C’est à qui rivalisera de couleurs, d’arcs en ciel sur gratte-ciel. North Pole attend l’ouverture du bridge « Over trouble water » pour taguer les piles du pont. L’archange est sur ses talons…

    L.

     

     

    *

     

    Nouvel archange débarqué du pôle nord, je me suis vêtu des sept couleurs de l’arc-en-ciel pour remplir la mission dont je suis chargé : remettre de l'ordre dans les paysages urbains. Je pointe ma lance sur le monde déshumanisé des villes aussi grouillantes que bruyantes. Je dois créer une ouverture au cœur des nuages et de la couche d'ozone afin d’empêcher que l’homme, aujourd’hui fragmenté, ne finisse comme le dodo.

    O.

     

     

    *

     

    Matin quelque part dans le monde, à l’heure de l’ouverture des petites affaires. L’archange urbain brandit sa lance, agitation des petites fourmis des périphériques. Hémisphères tranchés, bouquets de méridiens et horaires acérés tirés de la pâte d’arc-en-ciel. Tout va-t-il bien ?

    C (moi)

     

     

     

     

     

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    C.

     

    théâtre _  vibrant_ songe_ minaret_ alchimique

     

     

    Je suis la rousse mystérieuse plantée comme un décor de théâtre en manque de songes… Vibrants hommes-soldats, vibrants hommes de religion au pied des dômes et minarets. Vais-je retrouver mes sens, mes songes sous une alchimique douche de vie ?

    C.

     

     

    *

     

     

    Prestige et beauté de l’Andalousie et bien d’autres endroits merveilleux. Je vois le théâtre vibrant de mélange des Palais Mauresques ou Ottomans et Cathédrales Gigantesques. Les minarets, les dorures, les stèles sculptées, cette débauche de magnificence n’est pas un songe. Tout est vrai, merveilleux, presque alchimique … C’est une potion magique.

     J.

     

     

    *

     

    La femme au henné serait une sorcière, un démon, un dragon qu’il conviendrait d’enfermer dans une tour grillagée. Des hommes se battent pour elle, c’est de sa faute, pauvre Ève ! Par quel pouvoir alchimique en est-on arrivé là ? Est-ce un mauvais songe ? une tragédie de théâtre antique ? Du haut des minarets et des cathédrales l’appel vibrant à la prière résonne avant la bataille. Comme un cheval au galop, le destin est en marche. Les hommes vont se fracasser, laissant pourrir la femme au fonds de son puits de lumière.

    L.

     

     

    *

     

    Changement des décors du théâtre. A voir ceux-ci, j'imagine déjà les champs de bataille au pied du château qui se dresse, imposant et incontournable. Je crois entendre la musique vibrante de « Carmina Burana » qui accompagnerait l’arrivée des premiers chevaliers. Pierre a reconstitué un minaret dans ses moindres détails. Jean s’est occupé du puits de lumière. Le spectacle évoquera les Croisades d’Orient. Ce sera grandiose ! Assise au cœur de la scène, je m’imprègne de leurs talents alchimiques qui entraînent mon songe vers des pays des conquêtes.

    O.

     

     

    *

     

     

    Châteaux, minarets, croisades, théâtres antiques, galops d’épopée. Dans la caverne de l’inconscient collectif, veille le dragon sur son trésor ensorcelé. La vestale rousse fixe imperturbable ce qui n’a pas de clé. De l’athanor des profondeurs océaniques, eau et feu remontent en dauphin de lave. Songe vibrant, énigme alchimique… Il nous faut tirer du chaos la racine du sens de nos guerres intestines.

    C (moi)

     

     

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 30 mai

     

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    V.

     

     

    Autorité_ multiple _yeux_ voir_ différence

     

     

     

    *

    Des visages inquiets aujourd’hui nous regardent. En effet nous allons voir la maîtresse des lieux, nue, méprisante, menaçante. Sous son autorité des personnes dans leurs différences s’interrogent ? Il y a de la souffrance dans leurs yeux, Mais plus tard, après la punition, la maîtresse effacera la peur d’un baiser mouillé. 

     

    J.

     

    *

     

    Libertine et nue, observée par des milliers d’yeux aux multiples visages. Ils veulent me voir, me jauger. J’assume, ose la différence. Explosion de découvertes. Maîtresse femme, je savoure déjà mon pouvoir et l’autorité dont je vais abuser. Je les ferai tous plier, surtout les hommes, les beaux !

     

    O.

     

    *

    Les yeux fermés sur la beauté des multiples, quelle autorité pourrait juger des différences ?

    À voir

     

    V.

     

     

    *

    Humain voyeur, tu te regardes dans le miroir de tes multiples alter ego. Désir, rage, plaisir, douleur, possession, dépossession : de tout temps tu décrètes avec autorité ce qui est beau, ce qui ne l’est pas, ce qui a droit de vie, droit de mort ; tu pointes le faible, désignes le fort et orchestrant cette explosion de différences, tu demeures aveugle à ce qui ne fait qu’un seul et unique corps : celui de l’humanité. Corps si fragile, si abimé, si exploité, alors regarde, mais surtout essaie de voir ! Ouvre grand plus que tes yeux, ton cœur et ton esprit !

     

    C.

     

     

     

    Odile Collage du 30 mai 2022.jpg

    O.

     

    Échec_ rencontre_ rouge_ provenance_ cœur

     

     

     

    *

    Regards orientés vers un même horizon dans la contemplation d’un ailleurs invisible, point de rencontre et de mire où les cœurs affranchis se découvrent. Nul échec possible : la petite table du fond avec sa nappe aux carreaux rouges, comme un aimant rassemble les êtres en provenance de tous les exils.

     

    V.

     

     

    *

    Ici, aujourd’hui, je vois des personnages de diversités et de cœurs,  les visages sont aimants, ils favorisent les rencontres.

    Il n’y aura pas d’échec, il n’y aura pas de couleur rouge.

    Là, commence l’ailleurs, pour favoriser l’humanité des sourires en provenance des pays de la joie.

     

    J.

     

     

    *

    Avec la rencontre, commence l’ailleurs mais si tu omets la provenance véritable de tout un et chacun, la rencontre sera un échec. Ne jamais oublier que nous venons toutes et tous d’un seul et même pays : celui rouge et battant du cœur.

     

    C.

     

    *

     

    Rouge sang comme une partie d’échecs qui aurait mal tourné. Salamalecs, prières et charabias des peuples de toutes provenances. Peu importe ! Ici commence l’ailleurs dans les profondeurs du cœur. Il faut continuer le chemin, aller à la rencontre de l’autre, de tous les autres. La petite table du fond, ça vous va ?

     

    O.

     

     

     

    Josiane Collage mai 2022.jpg

    J.

     

    Tumulte _bagarre_ enfance _consommation_ classe

     

     

    *

     

    Quels possibles pour quelles rencontres au sortir de l’enfance et des bagarres de rue ? Le tumulte assourdissant de la consommation est-il une question de classe ?

     

    V.

     

    *

    Les années 1970, après l’enfance... Tout est ouvert, lumineux, insouciance, liberté et consommation … Pourtant ces facilités de papiers viennent créer le tumulte, bagarres, différences de classes, richesses à crédit … L’opulence génère la gabegie et de bien grandes désillusions, que fera-t-on de l’avenir ? 

    J.

     

     

    *

    Quel tumulte ! Je marche sur l’avenue assaillie par les tags et les messages publicitaires divers qui tapissent sans vergogne les murs de la ville. Ce monde de consommation m’ulcère à en imposer toujours plus ! L’époque est à la bagarre. Il faudrait éradiquer le mal, comme le prônait l’homme à la cape de mon enfance, celui dont je lisais les aventures en classe, le plus souvent en cachette. Les images m’agressent, pourtant l’air est doux, propice à la promenade. Est-ce que j’ai mis mon chapeau ?

     

    O.

     

    *

    L’enfance est cotée en bourse, a-ton appris ce matin et aussitôt ce fut la bagarre à Wall Street. Du jamais vu ! Un tumulte de tous les diables, ou plutôt de tous les vampires ! Les banquiers se ruent dans toutes les écoles du monde et chaque classe partout espère attirer des actionnaires. Les moindres gribouillis sur les murs, la moindre boulette de papier mâché font leur entrée sur le marché de l’art, les élèves ne veulent plus rentrer chez eux. Ils préfèrent rester sur place, les grandes marques se les disputent. L’enfance à prix d’or ! les parents ne reverront jamais leurs enfants, ils n’ont pas le droit de retirer du marché ces nouveaux produits si convoités de consommation.

    C.

     

     

     

    Les chasseuses.jpg

    C.

     

    Cible_ envie_ tableau_ le toucher_ fenêtre

     

     

    *

    Fenêtre sur corps, tableau de sensualité, exaltation du toucher sublimé… où pourrait se glisser l’envie… Au détour de quel colimaçon ? Au nombril de quelle cible ? Au cœur de quelle chair, encore ?

     

    V.

     

     

    *

    La femme, bijou dans sa nudité, ajuste son regard dans la cible, elle n’est pas effrayée, ni angoissée Non !! elle souhaite rentrer dans le tableau de la fenêtre, pour toucher à l’envie le spectacle de la rue. Se mêler aux passants, sentir l’air doux de la vie.

    J.

     

     

    *

    Envie d’envie. Un prince viendrait-il par la fenêtre ? Du fond des bois, accompagné par des biches et des cerfs ? Je ferme les yeux dans ce salon douillet où je croise et recroise les jambes sous les tableaux de mes ancêtres, agacée par mes attentes de luxure : douceur, toucher, volupté…Ne plus me restreindre ; oser faire du désir ma cible !

     

    O.

     

    *

    C’est cette appétence du toucher, cette envie de posséder. Les femmes ont changé, elles ont renoué avec la chasse originelle. Prédatrices, elles guettent aux fenêtres, jettent des sorts, tissent des toiles, aiguisent leurs armes de séduction. Leur proie, leur cible, c’est l’homme qui une fois capturé est aussitôt mis au foyer. Elles sont sauvages, redoutables, femmes de pouvoir antique, elles sont alliées aux bêtes les plus indomptables et partagent avec elles tous les territoires reconquis. Les hommes vivent dans la peur, ils se terrent, se cachent mais elles finissent toujours par les retrouver. Leur flair s’est tellement perfectionné au fil des siècles et des siècles de lessive, elles connaissent le moindre effluve de linge sale mâle. C’est l’avènement d’une nouvelle civilisation : celle des Chasseuses et leur tableau cynégétique est impressionnant.

    C.

     

     

     

    P.

    (n'a pas souhaité la mise en ligne de son collage & textes,

    sont publiés ci-dessous les textes que son collage a inspiré aux autres participantes)

     

    Solitude _ Froideur_ Ombre_ Émotion_ Théâtre

     

     

    *

     

    Jaillie de l’ombre une main s’avance avec froideur sur la solitude des vivants, plongeant dans le théâtre des désirs de façade, décevantes émotions scénarisées.

     

    V.

     

     

    *

    Le théâtre de la vie est endimanché. Pourtant aujourd’hui dans la solitude des ombres, toutes ces personnes mangent, dégustent, vivent dans une froideur immense. Elles sont rigides même en mouvement. Soudain j’ai une grande tristesse en provenance de toutes ces marionnettes sans émotion. 

    J.

     

     

    *

    Jeux d’ombres et de lumières. Enfouir nos émotions tout au fond de nos poches puisque nous ne sommes que les proies d’une gigantesque pièce de théâtre dont quelques magiciens obscurs tirent les ficelles. Indifférence et froideur instaurées. Pauvres marionnettes empêtrées dans leur solitude ! Trois p’tits tours et puis s’en vont.

     

    O.

     

     

    *

    Dans le petit théâtre d’ombres, les marionnettes ont coupé leurs ficelles. Rébellion ! Fini de se laisser manger, dévorer des yeux par de gras spectateurs, les marionnettes ont décidé de jouer leur propre musique, de venir hanter toutes celles et ceux qui se sont gavés si longtemps de leurs malheurs. Pauvres marionnettes dans la froideur de leur solitude, combien d’années déjà que le théâtre a fermé ? Mais les voilà libres et elles aussi veulent maintenant jouer sur la corde des émotions ! Attendez-vous à les voir entrer chez vous à la faveur de l’obscurité. Elles se mettront à vos tables, dormiront dans vos lits, aimeront vos femmes et vos maris, préparez-vous, les marionnettes du petit théâtre d’ombres sont enfin libres !

     

    C.

     

     

    PROCHAIN ATELIER LE 22 JUIN, IL EST COMPLET