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JOURNAUX INTIMES - Page 5

  • Eric Yevak

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    Me voilà embarquée sur la mer mouvementée de mes pensées. D’étranges réminiscences me flottent autour. Des rêves ? Une sale impression ! L’envie de rabattre les draps sur ma tête, de me coller dans une bouderie fumeuse…

    C’est ma vie qui me donne mal au cœur ! Elle poisse, enlisée dans l’ignorance. Je m’abrite derrière mes nombreuses faiblesses et je n’ai certes pas vaincu la peur de mourir.

    Je ne sais pas pourquoi j’écris ça.

    C’est inutile, mon rayonnement est négatif aujourd’hui, de la lumière noire. Je suis en manque, accro au bonheur, à l’extase !

    Ce soir je me sens seule au sein de l’humanité et voilà bien un crime contre-nature !

    Je ne sais pas ce que je veux mais je sais peut-être au moins ce que je ne veux pas.

    La raison contre l’intuition et vice et versa, aussi parfois je reste sans bouger, immobile, espérant passer au travers du filet de mes contradictions.

    Voilà que ça me fait sourire.

     

    cg in Journal 1998

     

     

     

  • Christos Bokoros

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    Je suis atteinte d’une bien étrange maladie dont je ne connais pas le nom, l’obsession de l’essentiel, d’un retour à l’originel. À l’acier et au béton, je préfère le bois et la terre, aux néons, je préfère les flammes.

     

    cg in Journal 1998

     

     

     

  • Jungjin Lee

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    Ma quête est avant tout solitaire et il y a grand risque à se perdre, je l’oublie peut-être trop souvent ! Nous ne sommes maîtres de rien et c’est un effarant vertige ! La marionnette que je suis veut-elle échapper à sa condition ? Doit-elle découvrir encore et encore les innombrables voiles qui nous éloignent, nous éloignent toujours un peu plus ?

    cg in Journal 1998

     

     

     

     

     

  • Philomena Famulok - Nowhere

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    Tout est entre mes mains, magnifique et terrifiante liberté. Je l’ai voulue, je l’ai choisie, je l’ai  cherchée et la cherche encore. Je sais qu’il n’y a nulle part où chercher, hors de ce qui alors ne s’appellerait plus "moi-même", mais chercher c’est peut-être une façon de gagner encore du temps avant l’acceptation totale de cette liberté là.

     

    cg in Journal 1999

     

     

     

  • Gilbert Garcin - L'interdiction - 2000

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    Toute ma vie d’errante me remonte, me déborde, me déchire de part en part. Je n’ai jamais trouvé le bout du tunnel. La joie ne peut venir de l’extérieur et ce travail sur moi-même que j’effectue depuis si longtemps déjà est harassant. Incompréhensible. Mais je m’interdis la plainte car je sais que je ne peux qu’avancer, quitte à tourner en rond, dans cette profonde solitude qui est la mienne depuis toujours.

     

    cg in Journal 2010

     

     

  • J’ai fait un rêve… Journal 1992

     

    Tout va bien merci ! Je n’agresse personne. Je fais ce que l’homme fait depuis les débuts de l’humanité et fera encore et encore : tenter d’élargir sa perception, d’ôter ses œillères. Œillères qui nous sont collées d’office à la naissance dans notre société moderne occidentale soi-disant évoluée. C’est pourtant malgré les apparences, une société fondamentalement régressive en ce qui concerne l’épanouissement de l’humain. Nous entrons à la naissance dans une machine totalement automatisée qui s’appelle éducation mais qui est en fait une uniformisation, un dressage qui vise à faire de nous vingt à vingt-cinq ans plus tard des produits conformes et rentables. Afin d’éviter les débordements ou un excès de réflexion, les médias se chargent de nous faire croire à la liberté et au paradis sur terre, qui est celui de la consommation. Les employés du marketing se creusent la tête pour trouver toujours plus, toujours mieux, toujours nouveau, toujours plus aveuglant. Nous aimons ce qui brille.

    Ainsi à quatorze ans, je le savais déjà mais je n’avais pas les mots pour l’exprimer. De le savoir ne m’a pas empêché de me faire avaler comme les autres et moi-même j’ai avalé tout et n’importe quoi. C’est dégueulasse !

    Il faut écouter les cris de toutes ces jeunesses qui passent, se lassent ou se cassent. Il faut écouter ceux qui revenus de tout ont cherché pourtant des espaces encore purs. Il faut écouter ce que l’on ne nous dit pas, ce qui est caché entre les lignes et derrière. Nous ne sommes pas des produits manufacturés, nous sommes des êtres humains. Nous sommes vivants ! Pour combien de temps ? Qui en a encore conscience ?

    Le jour où les masques tomberont, où cesserons d’être appliquées des lois qui n’ont plus de sens… Le jour où la justice ne sera plus une utopie, où l’Homme ne se glorifiera plus de son ignorance, le jour où l’amour fera enfin la loi…

    J’ai fait un rêve…

     

    23 décembre 1992, j'avais 22 ans