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* MA REVUE : NOUVEAUX DÉLITS * - Page 11

  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 50

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    J’ai trop lu de poésie. Combien de fois le mot étoile, le mot lumière, le mot liberté ? Combien de fois l’amour, l’automne et la beauté ? Le souffle, la source et la vérité. Ces mots qui tournent dans une ronde folle, passent de bouche en bouche, de feuille en feuille. Combien de fois le feu et la fumée ? Les mots sont vains. Ce qui reste de la poésie quand on se tait, voilà sans doute, une question qui mériterait d’être posée. Que serait le poète sans les mots ? Un cœur palpitant arraché d’une poitrine, un sexe turgescent, une fontaine au creux d’une ravine ? Un soleil plongeant dans l’obscur des océans ? Que serait le poète sans ses mots, le peintre sans sa peinture ? Voilà ce qui m’intéresse aujourd’hui.

    Cg, extrait de À la loupe

     

     

     

    Évoquée par Basarab Nicolescu dans Nous, la particule et le monde, l'observation faite par le mathématicien français Jacques Hadamard sur la genèse de la création scientifique n'est pas sans évoquer la genèse de la création poétique. "Les mots, dit-il, sont totalement absents de mon esprit quand je pense réellement". Il est soudainement habité par une intuition sans mots. De son côté, Einstein dit ceci : "Les mots et le langage, écrits ou parlés, ne semblent pas jouer le moindre rôle dans le mécanisme de ma pensée". (…) La poésie ne travaille pas dans un champ clos, même si le langage est en lui-même un champ clos indéfini. Que sait-on de l'origine du langage ? Rien. La poésie est d'abord vécue dans une sorte de perception sans forme, silencieuse, mais illuminative. Ce n'est pas un savoir, c'est autre chose, c'est l'intuition donatrice originaire que l'espace de la poésie est infini, sans nom et sans fond, donc bien plus "fondamental" que n'importe quel niveau de réalité. Le paradoxe de la poésie c'est de faire allusion à la transparence de l'infini dans le fini avec-et-contre les mots de la tribu. Le champ de conscience de la poésie, c'est l'infiniment ouvert à l'intérieur de la langue comme un "trou" dans la langue.

    Michel Camus

    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science

     

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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 49

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    Oct. nov. déc. 2014

     

     

    En guise d’édito :

     

    Le missionnaire européen était assis accroupi avec les Indiens Hurons en grand cercle autour d’un feu de camp. C’était une position à laquelle il n’était pas habitué, et il avait le sentiment qu’elle ne l’aiderait pas à convaincre les Indiens de partager son point de vue. Néanmoins il leur a exposé courageusement l’idée selon laquelle il n’était pas un mais deux. En l’entendant les guerriers ont éclaté de rire et ont commencé à jeter de gros bâtons et de la poussière dans le feu. Un étrange mélange de terreur et de ressentiment a alors envahi le cœur du missionnaire. Lorsque les rires ont cessé, il a poursuivi son exposé. Avec patience, il a expliqué aux sauvages que ce corps fait de chair et de sang qu’ils voyaient assis devant eux n’était qu’une coquille extérieure, et qu’en lui un corps invisible plus petit habitait, qui un jour s’envolerait pour vivre dans les cieux. Les Hurons ont gloussé de plus belle, en se faisant des signes de tête entendus tout en vidant les cendres de leurs pipes en pierre dans le feu crépitant. Le missionnaire avait le sentiment d’être profondément incompris, et était sur le point de se lever pour regagner sa tente, vexé, lorsqu’un vieil homme près de lui l’a arrêté en lui saisissant l’épaule. Il lui a expliqué que tous les guerriers et les chamans présents dans le cercle connaissaient l’existence de ces deux corps et qu’ils avaient également de petits êtres qui vivaient en eux, au cœur de leurs poitrines, et qui s’envolaient eux aussi au moment de la mort. Cette nouvelle a réjoui le missionnaire, et l’a convaincu que les Indiens étaient désormais sur le même chemin spirituel que lui. Avec un zèle renouvelé, il a demandé au vieil homme où, selon son peuple, ces petits êtres intérieurs s’en allaient. Les Hurons ont tous recommencé à rire, et le vieil homme a désigné du doigt la cime d’un énorme cèdre millénaire dont la silhouette se dressait dans la lueur du feu. Il a dit au missionnaire que ces « petits êtres » allaient au sommet de cet arbre puis descendaient dans son tronc et ses branches, où ils vivaient pour l’éternité, et que c’était pour cela qu’il ne pouvait pas l’abattre pour construire sa petite chapelle.

    Sam Shepard in Chroniques des jours enfuis

     

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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 48

     

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    Avril-Mai-Juin 2014

     

      

    Éclosion presque tardive pour ce numéro de printemps,  pour cause de grand remue-ménage. C’est la vie comme on dit, avec ses accidents, ses dégringolades, mais on ne peut qu’aller de l’avant vu que la marche arrière n’existe pas… Et tant mieux, notre temps est trop court, même si « le temps des hommes est de l’éternité pliée » (Cocteau). Pas grand-chose à dire du coup, mais des mots vous en avez plein la revue déjà et l’Amour demeure, quoiqu’il arrive, tel le ciel derrière les nuages.    

     

    CG

     

     

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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 47

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     Janv. Fév. Mars 2014

     

     

     

    « Dernier noël capitaliste » lançait le journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons, soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux naufrage et bonne bourre 2014 !?

     

     Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre, d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.

     

    Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux, pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant, qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même si les coutures craquent et patatrac !

     

    Se dire que plus on prend de claques, plus le sang circule…  et la vie va !

     

    C.G.

     

     

      Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes,

     c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

    Nelson Mandela

     (18 juillet 1918- 5 décembre 2013)



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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 46

     Oct. Nov. Déc. 2013

     

        

    MERCI !!!
        En juillet dernier, la revue Nouveaux Délits a fêté ses 10 ans !   Pari fou, pari tenu. 223 auteurs y ont été publiés à ce jour et certains d’entre eux nous ont malheureusement quittés depuis. 17 artistes l'ont illustrée, autant dire que certains plus d'une fois ! Je les remercie toutes et tous, car une revue c'est avant tout le fruit du généreux travail et de la douce folie de chacun. Si elle a réussi à perdurer jusqu'à aujourd'hui, c'est bien grâce à celles et ceux qui s'y intéressent, tous les abonné(e)s bien-sûr, mais aussi les lectrices et lecteurs occasionnel que je remercie également. Pour repartir de plus belle, en juillet, Les Soliflores ont vu le jour sur le blog de la revue. Il s'agit d’une publication en ligne de textes uniques d'auteurs, pour répondre à l'afflux toujours plus important de propositions, qui déborde largement ce que peuvent contenir trois numéros papier par an. Les Soliflores sont donc des clins d'œil pour encourager l’art poétique car oui, le poète est un artiste ! Le poète est un musicien, peintre, sculpteur de langue. Comme dans tout art, on y retrouvera toutes sortes de styles et du hors-style, du singulier, du brut et de vrais morceaux de vie posés ou crachés sur le papier (ou sur l’écran, modernité oblige).  Aussi, il n’est pas besoin de batailler pour savoir ce qu’est la vraie poésie. Il y en a simplement pour tous les goûts, y compris pour celles et ceux qui en manquent, et c’est tant mieux. Comme tout art, elle exprime la multiplicité, la diversité et la complexité humaine. Comme tout art, elle demande ouverture, curiosité, audace autant qu’humilité. Elle est en profonde relation avec la musique, puisqu’elle travaille comme elle avec un matériau intangible, vibratoire : le son. Elle construit, déconstruit et fait naître des étincelles aux points de friction de ces assemblages sonores et  elle use ou au contraire détourne le sens qui leur est généralement donné pour en inventer d’autres. J’ai donc une fois de plus le plaisir de vous présenter, dans ce 47ème  numéro (avec le numéro 0), quelques pièces choisies de cet art vivant, en espérant que vous les trouverez à votre goût.
     CG

     

     

    Quelques peuples seulement ont une littérature, tous ont une poésie.

    Victor Hugo in Océan prose

     

      

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  • Anniversaire

     

    Dingue !

    La revue

    NOUVEAUX DÉLITS

    a dix ans !!!

     

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    Pari fou, pari tenu

     

    218 auteurs y ont été publiés à ce jour, dont certains nous ont malheureusement quittés

    16 artistes l'ont illustrée, autant dire que certains plus d'une fois !

     

    Je les remercie toutes et tous, car une revue c'est avant tout le fruit du généreux travail et de la douce folie de chacun et si elle a réussi à perdurer jusqu'à aujourd'hui, c'est bien grâce à celles et ceux qui s'y intéressent, tous les abonné(e)s mais aussi les lectrices et lecteurs occasionnel que je remercie également, 

     

    MERCI

    MERCI 

    MERCI !!! 

     

     

    Petit rappel de mon tout premier édito en

    Juillet 2003 
     
    Pourquoi Nouveaux Délits ? Et pourquoi pas ?
    Voilà le point de départ de cette revue qui se lance, à l’eau ou par la fenêtre comme on voudra, l’essentiel étant l’élan, l’impulsion, l’envie de faire. Faire réfléchir plus que plaisir, faire connaissance, faire le lien entre tous et chacun, pourvu qu’il soit avide de paroles, fraîches ou chaleureuses c’est selon, mais dans tous les cas vivantes.

    Les auteurs sont lecteurs, les lecteurs auteurs et chacun contribue ainsi à poétiser le monde.
    Poétiser : nettoyer les regards de la poussière du conformisme ambiant, goûter des saveurs nouvelles. Nouveaux Délits aime les mélanges, les différences, les mots qui dérangent, qui grattent, qui démangent, pour ne pas céder au sommeil qui dissout les consciences.
    Nouveaux Délits à inventer, à commettre ensemble. Poétiser est un acte, pas un luxe.
    Soyez à l’écoute du vent qui passe, ignorant les frontières, colporteur de bonnes et mauvaises nouvelles. Confiez-lui vos textes, vos poèmes, vos délires, il en fera peut-être de la matière à Nouveaux Délits.
     
     
    CG

     
    "Un poète doit laisser des traces de son passage, non
    des preuves. Seules les traces font rêver"

    René Char
     
     
     
     
    Et bien, nous voilà donc prêts
    à  laisser quelques traces
    pour dix années de plus ?
     
     
  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 45

    Avril-Mai-Juin 2013

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    illustration (c) Corinne Pluchart

     

     

     

    Vous avez remarqué, mis à part votre serviteuse et la merveilleuse illustratrice, nulle femme publiée dans ce numéro : QUE des hommes ! De quoi faire frémir le printemps féministe, un coup fatal aux normes de parité… Alors ? Je ne sais pas, cela doit être le printemps justement, la montée de la sève, l’érection des petites pousses et des bourgeons, quelque chose de l’ordre de l’élan premier, la fougue du yang, le redressement des lingams… Des hommes donc, mais ces hommes cependant écrivent de la poésie, et si ça, ce n’est pas faire preuve d’une certaine sensibilité - sensiblerie diraient les jaloux ; si ça, ce n’est pas mettre à nu une certaine féminité ! Voilà donc des hommes dévoilés, qui se répandent en mots plein de force, de chagrin parfois, de beauté, de compassion aussi, d’attention à l’autre. Ils sont magnifique, les hommes, quand ils posent leurs joujoux de guerre, leurs pelleteuses et leurs calculettes, leur arrogance de garçonnets cravatés trop serrés, quand ils transforment des pulsions en poésie, des colères en coléoptères, des bottes de plomb en papillons de duvet. C’est beau un homme quand il tient debout tout seul, nu face au soleil, quand il respire amplement, les pieds ancrés à la terre mère. C’est beau un homme qui chante et qui pleure, qui tend la main vers d’autres hommes, vers des femmes, des enfants, un chat, une chouette, une fleur. C’est beau un homme qui ouvre ses bras, qui s’invente des ailes, pas pour aller plus vite ou plus haut non, mais pour accomplir des rêves qui donneront des fruits à offrir et partager. Oui, c’est beau un homme, et tout particulièrement quand il est une femme aussi, et un enfant encore. Pas pour faire des caprices ou ne jamais rien assumer, non, mais pour conserver intacte sa capacité à s’émerveiller et pouvoir offrir et partager ce qu’il a vu, entendu, senti, créé. C’est beau un homme, quand il vise haut et juste, avec sa conscience propre, quand il a le cœur au courage et le désir du vivant. Alors surtout, continuez, les hommes, soyez beaux, surtout du dedans !

     

    CG

     

     

    homme rivière aux étreintes

    mille fois renouvelées

    homme si vaste

    aux bras de sable

    homme profond

    de sagesse infinie

    Cathy Garcia

    in Salines

     

     

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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 44

     

     

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    (c)Illustration de JL Millet

     

     

     

    Stopper l’immonde

     

    Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous, même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d'entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...

     

    CG

     

     

    Nombreux sont ceux qui disent :

    on ne peut pas aider tout le monde,

    et n'aident personne.

    Christiane Singer

     

     

     

     

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  • Édito du numéro 43 de la Revue Nouveaux Délits

    Voici donc un numéro spécial. En plus des auteurs que j’ai, comme toujours, le grand plaisir de vous présenter, il s’agit donc d’un spécial Tarn en Poésie. Tarn en Poésie est une manifestation annuelle autour de la poésie et des revues de poésie qui se déroule sur Albi, Carmaux et Gaillac depuis 1983. Des poètes de renom y sont invités tels Pierre Gamarra, Jean-.Marie Le Sidaner, Eugène Guillevic, Jean Rousselot, Léopold Sedar Senghor, Andrée Chedid, Joseph Joubert, Michel Deguy, Lorand Gaspar, Bernard Noël, Salah Stétié, Christian Hubin, Pierre Dhainaut, Gérard Engelbach, Frédéric Jacques Temple, Pierre Oster, P.A. Tâche, Jeanine Baude, Charles Juliet, Charles Dobzynski, André Velter, Guy Goffette, Vénus Khoury-Ghata, Jean-Michel Maulpoix, Lionel Ray, Adonis, Jean-Baptiste Para... C’est l’occasion chaque année de faire des rencontre entre le public et une œuvre poétique en présence de son auteur, et de sensibiliser à la poésie les élèves des écoles, collèges et lycées du département, par la mise en place de projets pédagogiques soutenus et coordonnés par ARPO. Cette année l’invité était Kenneth White. J’étais donc chargée de suivre cet évènement, ce que très malheureusement, et pour des raisons indépendantes de ma volonté comme on dit, je n’ai pu faire. Ce fut donc Alain Curato qui s’est proposé pour me remplacer au pied levé ou plutôt donc à la main levée, pour rendre compte, et avec talent, de tous les riches moments qui ont ponctué les journées bien pleines de ce 30ème Tarn en Poésie. Je l’en remercie encore.

     

    CG

     

     

    Le champ de conscience de la poésie,

    c'est l'infiniment ouvert à l'intérieur de la langue

    comme un "trou" dans la langue

    Michel Camus
    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science

     

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2012/10/01/numero-43.html

  • Édito du n°41 de la revue Nouveaux Délits : 2012, la fin ?

     

    Loin de moi l’idée de détourner le calendrier maya, aztèque ou martien à des fins du monde, mais je dois dire que la fin, je l’espère oui, et de tout cœur. La fin de la bêtise crasse, de la violence, la fin du pillage généralisé, la fin de la corruption, la fin du mépris, la fin du cynisme, la fin de l’injustice, la fin de la faim ! La fin, oui, d’un monde régulé par l’avidité, l’arrogance et l’ignorance, la peur et l’agression… La liste interminable des maux, on la connait n’est-ce pas ? Mais le remède ? 2012, année médecine ? 2012, année de beauté et de bonté ? Beauté comme l’entendent les Navajos : hozho. Un mot qui signifie à la fois beauté et santé. Et non pas au zoo, j’entends déjà les petits malins… Hozho qui signifie surtout un état, un état de beauté et de bien-être. La beauté, une façon d’être, de se conduire pour que règne l’harmonie. Voilà ce que nous devons retrouver, pratiquer, enseigner et nous détourner de tout ce qui est contraire à cet état. Si j’ai un vœu à formuler donc pour cette fin de monde, c’est celui ci :

     
     Que je sois hozho, que vous soyez hozho.

      Que le monde soit hozho !

     

     

       CG

     

     

     

    dans la beauté je marche

      avec la beauté devant moi je marche

      avec la beauté derrière moi je marche

      avec la beauté au-dessous de moi je marche

      avec la beauté au-dessus de moi je marche

     

     accompli dans la beauté

      accompli dans la beauté

      accompli dans la beauté

     

    Chant navajo de la Nuit des Chants


    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2012/01/01/numero-41.html

     

     

  • Merci à Christian Saint-Paul

    Dans sa nouvelle émission Les poètes sur Radio Occitania Christian Saint-Paul invite à lire le n° 40 de la revue de poésie vive NOUVEAUX DELITS   6 € abonnement 25 € chèque à adresser à Association Nouveaux Délits  Létou -  46330 St CIRQ-LAPOPIE http://larevuenouveauxdelits.hautefort.com . Ce numéro soigné comme toujours rend hommage : à Beb KABAHN (1974-2011) graphicultrice de stigmates, « écrivière en poésie et tellement plus encore » (selon l’expression affectueuse de Cathy Garcia) et à Yann ORVEILLON (1941-2011) poète et voleur de feu, au cœur océan. Les illustrations sont de Corinne Pluchard  http://corinne.pluchart.over-blog.com . Lecture de la fin de l’éditorial de Cathy GARCIA.

    Puis toujours de Cathy GARCIA lecture d’extraits de son recueil « le poulpe et la pulpe » avec des dessins de Jean-Louis MILLET paru aux éditions cardère 56 p 10 € commande possible sur : www.cardere.fr 

    Dernier poème du recueil :

    Me couper rituellement la langue pour ne plus qu’elle fourche.

    Semer des graines de sourire à chaud dans le fumier de mon cœur.

    Me laver des scories qui cherchent encore reconnaissance.

    Être creuse afin d’être usée et renouvelée sans fin.

                Comme une veine.

    Les éditions Cocagne 30 rue de la Banque 82000 Montauban www.cocagne-editions.org  ont entrepris de publier l’œuvre de Félix-Marcel CASTAN ; le dernier volume Occitanisme pédagogique 150 p (très beau livre) 30 € rassemble des textes de ce penseur hors norme sur l’humanisme qui découle de la posture culturelle comme un mode de vie à suivre ; et cela pour toutes les cultures, la culture occitane qui est celle de l’auteur comprise. De très belles pages qui font parfois référence à des évènements datés (les années du festival de Montauban par exemple) mais écrits avec une précision pédagogique qui les rendent intemporelles. Pour CASTAN « la littérature occitane peut tout dire au nom de tous, à la fois ceux qui sont de son pays et ceux qui n’en sont pas, au nom de toutes les provinces d’une nation qui veut ressusciter à la vie culturelle, au nom même des hommes qui partout cherchent les moyens les meilleurs d’habiter leur planète. »

    Puis le cap de l’émission est mis sur le Portugal, le sud précisément, l’Algarve bien connu de Saint-Paul qui y séjourna quelques étés chez son ami l’éditeur Carapato à Faro. Audition d’un morceau de MADREDEUS pour s’imprégner des accents de cette terre avant de poursuivre sur l’œuvre de Fernando CABRITA dont les éditions L’Harmattan dans leur collection « Poètes des cinq continents » ont fait paraître en édition bilingue portugais-français « Douze poèmes de Saudade » traduit et préfacé par François-Luis Blanc  65 p 10,50 €  http://www.librairieharmattan.com 

    Né à Olhao prés de Faro en 1954, Fernando CABRITA a collaboré à divers journaux et revues, au Portugal, en Suisse et au Mozambique, à travers des articles, des dessins, des photos et des textes. Il a publié à ce jour une vingtaine d’ouvrages, essentiellement de poésie et fût lauréat de nombreux prix.

    CABRITA dont c’est le premier recueil traduit en français, suscite l’émotion avec des mots simples, soulevant des ondes de plaisir chez l’auditeur. Lecture de larges extraits avec une pause pour écouter une saudade d’Amalia RODRIGUEZ.

    Un poète à découvrir !

     

    à écouter sur

    http://lespoetes.fr/emmission/emmission.html

     

     

     

  • Mes 40 éditos de la revue Nouveaux Délits

    Vient de paraître

     

    Un Tiré à Part regroupant les 40 éditos que j'ai écrit pour la revue Nouveaux Délits depuis sa création en 2003. Un tirage avec illustrations, limité et numéroté, et ma signature sur chaque exemplaire.

     

    Plus d'infos ici :

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2011/03/19/la-revue-nouveaux-delits-fete-ses-40-editos.html