O Matador par Marcelo Galvão (2017)
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
"Ils ont eu la graisse, ils n’auront pas la peau" dresse le portrait de Raymond Gurême, un homme pour qui j’ai eu un coup de cœur dès notre première rencontre. Ce gitan de 87 ans vit dans un camping-car rempli de ses multiples vies : interné à 15 ans dans les camps avec toute sa famille, plusieurs fois évadé, résistant, père de 15 enfants, il est venu s’installer dans l’Essonne où il vieillit paisiblement, entouré de ses 300 descendants. Conscient de son âge et concerné par la situation actuelle des gens du voyages, Raymond a décidé de faire un livre sur son histoire afin que celle-ci ne se reproduise pas. C’est son éditeur qui m’a demandé de le photographier pour la 4e de couverture de son récit et c’est ainsi qu’il est rentré dans ma vie. À la lecture de son livre "Interdit aux nomades " je me suis demandé comment cet homme qui avait subi tant de cruauté d’humiliations et de privations pouvait dégager autant d'humilité, de gentillesse et d'ouverture à l’autre. J’ai eu envie de le revoir et je lui ai proposé de filmer nos rencontres. Nos tête à têtes dans sa caravane se sont transformés au fil du temps en balades dans son univers, d’une remise de médaille à un baptême.
à voir en intégralité ici : https://vimeo.com/80358019
assassinée dans un hôtel en 1999, identité inconnue
Le projet Plaza de la Soledad (1998-2001), de Maya Goded a été récompensé par le prix de photojournalisme Eugène Smith : une plongée en images dans l’intimité des prostituées de La Merced, quartier de Mexico marqué par quatre siècles de commerce sexuel. L’occasion pour elle d’aborder tous les thèmes : corps et sexualité, transgression, inégalités, maternité, vieillesse, amour… « L’une d’entre elles avait quatre-vingt ans. Son âge m’a déstabilisée, raconte-t-elle. Au début, j’avais du mal à la prendre en photo car je devais surmonter beaucoup de tabous. Mais je voulais affronter mes propres préjugés pour mieux me comprendre ».
En 2013, elle retourne voir Carmen et ses consœurs du quartier chaud photographiées il y a vingt-cinq ans. Aujourd’hui âgées de cinquante à quatre-vingt ans, ces femmes deviennent les personnages de son tout premier film documentaire. L’idée : raconter leur histoire avec du son, en leur donnant une voix.
le film (2016)
Le village de Port Berrío est situé au bord du río Magdalena, en Colombie. Pendant plus de trente ans ses habitants ont retrouvé des corps ou des morceaux de corps des victimes de la violence, jetés dans la rivière pour les faire disparaître. Ces cadavres sans identification, connus comme NN (Ningún Nombre, sans nom) étaient destinés à une fosse commune. Cependant, durant des décennies, les habitants de Port Berrío les ont adoptés, en leur donnant des noms, en décorant leurs tombes et en leur portant de l'eau, des offrandes et des fleurs. Selon la croyance, les âmes de ceux qui sont morts ainsi, récompensent les vivants en leur donnant une protection et en leur accordant des faveurs. Certains des adoptants les baptisent même de leurs propres noms et noms de famille. À travers ce rituel collectif, je pense que les habitants de Port Berrío disent à ceux qui perpétuent la violence : "Dans notre communauté nous ne permettons pas que ses victimes disparaissent; nous ne savons pas qui ils sont, mais nous les faisons nôtres"
Juan Manuel Echavarría, photographe, auteur, réalisateur
à propos :
le film complet :
Malgré apparemment des approximations et lacunes sur le plan politico-historique, c'est un très bon film sur le plan humain qui n'a sans doute pas la prétention d'être un documentaire, comme l'a dit la réalisatrice, elle n'était peut-être pas la mieux placée pour en parler, mais cela faisait 50 ans que cette histoire attendait d'être racontée au cinéma.
“No tree, it is said, can grow to heaven unless its roots reach down to hell.”
-C.G. Jung
La magnifique histoire de la fameuse artiste-peintre Maud Lewis et de son amour pour Everett.