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CITATIONS

  • Victor Hugo

     

    Quel est, en effet j'en appelle à vos consciences, j'en appelle à vos sentiments à tous, quel est le grand péril de la situation actuelle ? L'ignorance. L'ignorance encore plus que la misère. L'ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C'est à la faveur de l'ignorance que certaines doctrines fatales passent de l'esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau des multitudes.

     

    1848, à l'Assemblée nationale

     

     

  • Hommage à Jane Goodall (1934-2025)

    Jane Goodall.jpg

    Une grande dame est partie

     

    "J'aimerais qu'on se rappelle de moi comme de quelqu'un ayant aidé les gens à faire preuve d'un peu d'humilité et à réaliser que nous ne sommes pas séparés du règne animal, mais que nous en faisons partie."

     

    Jane Goodall, éthologue, anthropologue et militante (3 avril 1934 - 1er octobre 2025)

    in entretien avec Ira Flatow, 2022

     

     

     

     

  • Ghassan Kanafani

     

    Si seulement les enfants ne mouraient pas !
    Qu'ils soient élevés temporairement vers le ciel, le temps que la guerre se termine, puis qu'ils rentrent chez eux en sécurité ! Et lorsque leurs parents, perplexes, leur demanderaient : "Ou étiez-vous ?", ils répondraient joyeusement : “Nous jouions avec les étoiles.”



     

     

     

  •  Eduardo Galeano

    Dans tout le continent américain, du nord au sud, la culture dominante admet les Indiens comme objets d’étude mais pas comme sujets de l’histoire. Les Indiens peuvent avoir des folklores, mais pas une culture ; des superstitions, mais pas des religions ; ils parlent des dialectes, et non vraiment des langues ; leurs produits sont considérés comme de l’artisanat, non comme de l’art.

     

     

  • Philippe Godard

    « Ce système nous a proposé jusqu’à maintenant d’accumuler, de vivre à fond dans l’avoir. Et il a acheté notre complicité, alors que des êtres humains n’avaient même pas la possibilité de vivre décemment. Cette misère s’étend à tout être vivant. La terreur d’État, l’asservissement industriel, l’abêtissement capitaliste et la misère sociale nous frappent toutes et tous. Insidieusement et continuellement, ces forces néfastes divisent notre être intime. Une partie de nous se voit subrepticement contrainte à être le bourreau de notre autre moi, celui qui rêve, sait et veut que ce monde ne soit pas celui-là. Combien d’entre les citoyens tentent difficilement de défaire la nuit ou pendant leur maigre temps libre ce dont ils ont été complices chaque jour travaillé ? »

    C’est ce qu’on peut lire dans un manifeste anarchiste dans les années 2008-2009 pendant la crise des subprimes.

     

    in L'anarchie ou le chaos

     

     

  • Maria Kakogianni

    Ère d’encre.
    L’heure où le merle chante au milieu des conquêtes et des migrations.
    L’heure où la réalité dépasse la fiction et celle-ci sort ses griffes.
    Le soleil est en train de croquer la ligne ondulante d’horizon.
    Les couleurs font tache sur tout ce qui voudrait être ou avoir une limite. Chair et pierre, corps, viande, esprit.
    Il y a un enfer fêlé pour chaque amour empêché, chaque enfant qui n’arrive pas à dormir, et chaque monde qui n’en finit pas de finir. 

     

     

  • Hind Joudeh

     

    Une poétesse en temps de guerre

    Que peut bien vouloir dire être poète en temps de guerre ?
    Cela veut dire que tu dois t'excuser
    t'excuser sans compter
    auprès des arbres en flammes
    des oiseaux sans nids
    des maisons pilonnées
    des énormes crevasses au mitan des rues
    des enfants pâles
    avant et après la mort
    et auprès de chaque mère triste ou trépassée
    [...]

     

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    Hind Joudeh, né à Gaza en 1983

    in Anthologie de la poésie Gazaouie d'Aujourd'hui

    (textes traduits par Abdellatif Laâbi et réunis par Yassin Adnan),

    éd. PointPoésies, 2025

     

     

     

     

  • Friedrich Nietzsche

     

    Il se dresse fièrement tout en haut de la pyramide du progrès universel, et en posant dessus la clé de voûte de sa connaissance, il a l’air d’apostropher la nature soumise alentour : “Nous sommes au but, nous sommes le but, nous sommes la nature achevée.” Européen superfier du dix-neuvième siècle, tu as la tête qui fume ! Ton savoir n’achève pas la nature, mais il tue la tienne. 

     

    in Utilité et inconvénient de la connaissance historique pour la vie, 1874