Carl Gustav Jung
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Les souvenirs sont parfois l’identité des étrangers. Mais le temps s’unit au souvenir. Il enfante des réfugiés que le passé abandonne et laisse sans souvenir.
(…)
Il y a des morts qui sommeillent dans des chambres que vous bâtirez. Des morts qui visitent leur passé dans les lieux que vous démolissez. Des morts qui passent sur les ponts que vous construirez. Et il y a des morts qui éclairent la nuit des papillons, qui arrivent à l'aube pour prendre le thé avec vous, calmes tels que vos fusils les abandonnèrent. Laissez donc, Ô invités du lieu, quelques sièges libres pour les hôtes, qu'ils vous donnent lecture des conditions de la paix avec les défunts.
in La terre nous est étroite et autres poèmes (2000)
Il ne s'agit pas de fuir la réalité, mais de la vivre avec passion. L'éveil de la jubilation est, je crois, l'antidote le plus efficace contre l'absurde à tous les degrés.
in L'Heure de s'enivrer : L'univers a-t-il un sens ?
Bon retour vers les étoiles Monsieur Reeves, sûr qu'elles vont vous faire bon accueil ! ✨
de retour je mets de l'ordre
au loin les montagnes
couvertes de neige
in zen saké haiku
J’ai traversé des frontières au goût de vent, des ports sentant le poisson mort
in L’âme de la grande ourse
J'ignorais que tout poème
est une émeute
maintenant je sais
qu'il peut ébranler
l'ordre de l'univers
Mais ce monde a pour toit l'éther massif, dur comme l'acier noir, froid comme le basalte sans veine, tombeau de toutes les gloires et de tous les désastres, bronze où sonne le moindre bruit, cire vierge où les gestes secrets s'impriment pour toujours. Lieu solide gardant nos mondes mous. Vide que toute voix émeut, qu'un mouvement d'algue anime, qu'un doute raye ; champ de nébuleuses et sillons de soleils épaissis de nos morts innombrables. Océan froid où brûlent les comètes, où les trajectoires s'enchevêtrent, où les astres se cassent sans souci de durée.
Alors l'homme cherche Dieu entre les branches de la nuit.
in La chaîne des éléments
L’horizon les dents du vent
aimantent les solitaires
les rêveurs de rupture
ceux qui ne craignent de se rencontrer
in Ma Patagonie
Pourquoi la rencontre d'un chien perdu, dans une de nos rues tumultueuses, me donne-t-elle une secousse au cœur ? [...] Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi ?
Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ?
Pourquoi toutes les bêtes de la création sont-elles mes petites parentes, pourquoi leur idée seule m'emplit-elle de miséricorde, de tolérance, et de tendresse ?
Pourquoi les bêtes sont-elles toutes de ma famille, comme les hommes, autant que les hommes ?
in L'amour des bêtes
Il y a des âmes sur lesquelles on a envie de regarder,
comme une fenêtre pleine de soleil.