Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 4

  • Milan Kundera 

    Le rôdeur de la côte qui brandit, frénétique, une lanterne à bout de bras, ce peut être un dément. Mais la nuit, lorsque les vagues malmènent une barque déroutée, cet homme est un sauveur. La planète où nous vivons est la zone frontalière entre le ciel et l'enfer. Nulle action n'est en soi bonne ou mauvaise. Seule, sa place dans l'ordre la fait bien ou mal.


    in La plaisanterie

     

     

     

  • Milan Kundera

    Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
    Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède. 

    in L'immortalité

     

    Bon voyage vers le Grand Tout monsieur Kundera !

     

     

     

  • George Sand

     

    Mais la forêt vierge va vite s’épuiser à son tour. Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante.

     

    in Impressions et souvenirs, 1873

     

     

  • Pascal Perrot

     

    Crimes en fragments en copeaux que ne condamne nulle justice humaine vices parcimonieux dont les parfums putrides saturent l’atmosphère exactions minimalistes basses œuvres du dédain dont quelques gouttes à peine empoisonnent et dissolvent nos forêts de mystères nous succombons par lassitude par abandon nous courbons  agenouillés face au charme vénéneux des apocalypses

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Jim Harrison

     

    Roumi m'a conseillé de loger mon esprit
    en haut des branches d'un arbre et de ne pas le quitter
    trop longtemps des yeux, alors j'installe le mien
    dans les très grands saules derrière le fossé d'irrigation,
    un endroit non contaminé par l'infecte
    culture de la cupidité et de l'assassinat de l'esprit.
    Les gens oublient que leur esprit étouffe pour un rien,
    qu'ils doivent le placer tout en haut d'un arbre
    d'où ils peuvent le faire revenir n'importe quand.
    Mieux vaut être en plein air, car l'esprit a du mal
    à entrer dans les maisons, les immeubles ou les avions.

     

    in Esprit

     

     

  • Victor Ozbolt    

    Il y aura toujours

    Ce rien qui nous échappe

    Cette couleur qui fuit

    Là-bas au crépuscule

    Cette corde qui vibre

    Dans des cœurs enflammés

    Ces amours qui façonnent

    Leurs corolles secrètes

    Cette encre qui frémit

    Envoûtée par les mots

    Cet enfant qui déchiffre

    Des fragments d'univers

    Ces êtres chers qui glissent

    Vers un astre inconnu

    Il y aura toujours

    Ce rien qui nous échappe

    Nous ronge ou nous fascine

    Sur les marches des jours

     

     

     

  • Noam Chomsky

    La publicité a grandement favorisé la concentration des médias , même parmi les concurrent avides des mêmes budgets commerciaux : pour un journal ou une station de télévision, une part supplémentaire de marché et un avantage publicitaire peuvent permettre d’augmenter les recettes, l’agressivité commerciale et la variété des programmes à un point tel que leurs rivaux ne s’en relèvent pas : ceci explique la mort de nombreux journaux et magazines. Dès l’introduction de la réclame, les journaux populaires de gauche ont été désavantagés par les moyens de leurs lecteurs. Comme le disait un publicitaire en 1856, “leurs lecteurs ne sont pas des acheteurs ; autant jeter son argent par les fenêtres !”

     

    in La fabrication du consentement]

     

     

  • Laura Vasquez

    Quand son esprit monte au plafond, elle se regarde, elle se voit dans le lit, et la grand-mère ajoute un ciel sur chaque chose. Elle regarde les objets, elle fait le tour de la pièce, elle ajoute un ciel pour chaque meuble, un ciel sur la télé, un ciel sur des bouts de pain, un ciel sur les yaourts, un ciel par couverture, un ciel sur le plancher, un ciel sur le gymnase, un ciel sur chaque enfant, Salim, Sara, un ciel sur chaque tête, et un ciel sur chacune de leurs dents, un ciel sur leur front, un ciel sur chaque mèche et tout devient léger.

     

     

     

     

     

  • Arthur Fousse

     

    un jour peut-être
    les corps qui furent poussière 
    redeviendront des roses,
    et les cœurs
    des chardons pleins d’épines 
    que rongeront les ânes.
    pas ce soir.
    les jours comme des graviers
    se jettent sur les tombes  
    pour épeler les prières.
    les désirs comme des tournevis
    ne s’agencent pas dans le bon trou,
    et la croix d’un mot
    peut faire vivre un homme
    jusqu’à ce que son existence s’assèche
    comme les neiges bleues au sommet de la chance.

     

     

     

  • Rabindranath Tagore

     

    Durant plus d'un jour de paresse j'ai pleuré sur le temps perdu. Pourtant il n'est jamais perdu, mon Seigneur ! Tu as pris dans mes mains chaque petit moment de ma vie. Caché au cœur des choses, tu nourris jusqu'à la germination la semence, jusqu'à l'épanouissement le bouton, et la fleur mûrissante jusqu'à l'abondance du fruit. J'étais là, sommeillant sur mon lit de paresse et je m'imaginais que tout ouvrage avait cessé. Je m'éveillai dans le matin et trouvai mon jardin plein de merveilles et de fleurs.

    in Le Jardinier d'Amour