Federico García Lorca
Il y a des âmes sur lesquelles on a envie de regarder,
comme une fenêtre pleine de soleil.
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Il y a des âmes sur lesquelles on a envie de regarder,
comme une fenêtre pleine de soleil.
Le Tao est le vide, mais le vide est inépuisable. C'est un abîme vertigineux. Insondable. De lui sont sortis tous ceux qui vivent. Éternellement, il émousse ce qui est aigu, dénoue le fil des existences, fait jaillir la lumière. Du rien, crée toute chose. Sa pureté est indicible. Il n'a pas de commencement. Il est. Nul ne l'a engendré. Il était déjà là quand naquit le maître du ciel.
Le monde discerne la beauté, et, par là le laid se révèle. Le monde reconnaît le bien et, par là le mal se révèle. Car l'être et le non-être s'engendrent sans fin. Le difficile et le facile s'accomplissent l'un par l'autre. Le long et le court se complètent. Le haut et le bas reposent l'un sur l'autre. Le son et le silence créent l'harmonie. L'avant et l'après se suivent. Le tout et le rien ont le même visage. C'est pourquoi le Sage s'abstient de toute action. Impassible, il enseigne par son silence. Les hommes, autour de lui, agissent. Il ne leur refuse pas son aide. Il crée sans s'approprier et œuvre sans rien attendre. Il ne s'attache pas à ses œuvres. Et, par-là, il les rend éternelles.
Miroir
Le problème est le miroir
Devant le miroir
Le double apparaît
Le regard
Effroi Mon regard s’est vidé de moi
Le miroir me donne à voir
MOI
Avec à l’intérieur de moi
une AUTRE…
Cœur mon effraie de velours
aux valves battantes du sang
l’arbre de tes nuits ruisselle
dans l’éclat palpitant de mon être
Tes serres nouées aux ramures du vent
chassent des rêves rongeurs
je m’initie chaque nuit aux couleurs de ton chant
Cœur mon hibou de velours
aux aigrettes du sang
Je reste émerveillée
De cet amour
Ardent
Qui ne craint
Ni le torrent du temps
Ni l’hécatombe
Des jours accumulés
Dans mon miroir
Défraîchi
seule-au-monde revient
avec la chute des feuilles
un chuintement entre les côtes
un grincement dans le torse
les vents sifflent en-dedans
ils font tomber les branches
Quand les tambourinaires de la lumière
Se répondent par-dessus
La forêt des ténèbres
in Uluru
Autrefois l’homme avait peur
De l’avenir
Aujourd’hui l’avenir a peur de l’homme …
Le rôdeur de la côte qui brandit, frénétique, une lanterne à bout de bras, ce peut être un dément. Mais la nuit, lorsque les vagues malmènent une barque déroutée, cet homme est un sauveur. La planète où nous vivons est la zone frontalière entre le ciel et l'enfer. Nulle action n'est en soi bonne ou mauvaise. Seule, sa place dans l'ordre la fait bien ou mal.
in La plaisanterie
Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède.
in L'immortalité
Bon voyage vers le Grand Tout monsieur Kundera !
Mais la forêt vierge va vite s’épuiser à son tour. Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante.
in Impressions et souvenirs, 1873