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CITATIONS - Page 16

  • Alda Merini

     

    J'aime la simplicité qui s'accompagne avec l'humilité. J'aime les gens qui savent sentir le vent sur leurs propres peaux, sentir les arômes des choses, en capturer l'âme. Ceux qui ont la chair en contact avec la chair du monde. Car là il y a la vérité, là il y a la douceur, là il y a la sensibilité, là il y a encore l'amour. 

     

     

  • Ouanessa Younsi

    Tu n’as jamais pensé en faire un métier. Écrire était ta façon maladroite de rester en lien avec toi, de ne pas perdre, sous ta capacité au faux self, la part de toi qui demeurait un jardin. Grâce au poème, tu as conservé une joie, le sentiment d’exister, d’être créatrice. Sous la mort et le mot, tu répondais vivante.

     

    in Lettres aux jeunes poétesses

     

     

  • Andrei Tarkovsky

    Le poète est un homme qui a l'imagination et la psychologie d'un enfant. Sa perception du monde est immédiate, quelles que soient les idées qu'il peut en avoir. Autrement dit, il ne décrit pas le monde, il le découvre.

     

    in Le Temps scellé

     

     

  • Amina Saïd

    nous étions l’oiseau blanc

    qui porte le nuage entre ses ailes

    nous étions le vol et l’oiseau

    fendant le ciel du regard

    quand s’abolit la distance

    et que renaît le feu

     

    in soleil à son lever 

     

     

     

     

  • Thierry Metz

     

    Un homme marche dans les feuilles,
    non loin du pavillon. Il se déplace si
    lentement, avec tant de précautions
    qu’il ne s’aperçoit pas qu’un arbre le
    suit.


    in L’homme qui penche

     

     

     

  • Thierry Metz

     Demande au veilleur là-haut
    sur sa branche
    parmi les lucioles
    dans la braise des mots
    dans le presque rien d’écrire
    il sait – lui- l’attardé
    que son aujourd’hui
    dorsale de l’ailleurs
    n’a pas d’autre horizon que sa langue
    où l’éclair se dénude


    in Sur la table inventée

     

     

  • Christian Bobin

    Les enfants sont des gens qui ne ressemblent à personne. On les met dans les écoles pour qu'ils deviennent comme tout le monde. L'école est une boîte qui ressemble à une maison. On trempe l'enfant dans la boîte, on le laisse mijoter quatorze ou quinze ans dans la boîte, on le ressort, il a les yeux écarquillés d'être resté si longtemps dans le noir, on lui dit : bravo mon grand, te voilà comme tout le monde. C'est pas drôle d'être comme tout le monde. Personne n'aime ça. Heureusement ça ne marche pas. La boîte école, la boîte usine, la boîte travail, la boîte chômage, la boîte télévision, la boîte boîte ; aucune boîte ne marche, aucune boîte n'est assez bien fermée pour empêcher la vie d'entrer, et quand la vie entre quelque part, ouh la la, plus rien n'est pareil c'est le grand désordre, le grand carnaval des couleurs. C'est même comme ça qu'on distingue la vie de la mort : là où tout se ressemble, là où tout est en ordre - c'est la mort. Et là où tout est bizarre, drôle, mélangé - c'est la vie.

     

    in Le jour où Franklin mangea le soleil

     

     

  • Ana Minski

     

    Combien sommes-nous à rêver le désencerclement
    l’ouverture des portes, le désenchaînement des pierres
    pour que surgisse enfin celle que nous nommons mère
    et qui n’est autre que l’heure magique de l’aurore.

    in Les lézardes de feu

     

     

     

  • Michel Baglin

    Cette vie, l’agrandir
    par le corps réveillé,
    l’infini paysage
    qui nourrit le désir
    de trouver un passage
    et de reprendre pied.
    L’agrandir par la mer,
    par la vague et par l’aile,
    par la voile et le vent.
    L’inventer fraternelles
    par les yeux grands ouverts
    qui nous font plus présents.

     

    in De chair et de mots

     

     

     

  • Marguerite Yourcenar

    J'ai atteint le centre. J'écoute le battement d'on ne sait quelle horloge divine à travers la mince cloison charnelle de la vie pleine de sang, de tressaillements et de souffles. Je suis près du noyau mystérieux des choses comme la nuit on est quelquefois près d'un cœur.

     

    in Feux