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CITATIONS - Page 16

  • Jón Kalman Stefánsson

    (...) il pleure parce qu’il a oublié la dernière fois où il a pris l’initiative de la serrer dans ses bras pour l’embrasser, l’étreindre, ou pour lui murmurer une bêtise à l’oreille comme il le faisait si souvent jadis, il y a mille ans, comme on est censé le faire, comme on doit le faire, et plus souvent que souvent, parce que c’est la seule manière de traverser les forêts d’épines de la vie.

    in Ton absence n’est que ténèbres

     

     

  • Jean Joseph Rabearivelo

     

    Chargez-vous aussi de pollen stellaire
    pour les prairies de la terre;
    et demain, lorsque s’y noueront
    les roses sauvages de mes poèmes,
    nous aurons des cynorrhodons aériens
    et des semences sidérales. 

     

    in Traduit de la Nuit

     

     

     

  • Stalker dans le film de Tarkovski

     

     

    À sa naissance, l’homme est faible et malléable. Quand il meurt, il est dur de chair et de cœur. Le bois de l’arbre qui pousse est tendre et souple. Quand il sèche et perd sa souplesse, l’arbre meurt. Cœur sec et force sont les compagnons de la mort. Malléabilité et faiblesse expriment la fraîcheur de l’existant. C’est pourquoi ce qui a durci ne peut vaincre.

     

     

  • Mahmoud Darwish

     
    La guerre finira et les dirigeants se serreront la main.
    Mais il restera cette mère épuisée qui désire revoir son fils
    Et cette femme qui attend son mari bien aimé
    Et ces enfants qui cherchent leur père héros.
    Je ne sais pas qui a vendu la patrie, mais j'ai vu qui en a payé le prix
     
     
     
     
     

  • Pier Paolo Pasolini

    Je suis un homme ancien, qui a lu les classiques, qui a récolté les raisins dans la vigne, qui a contemplé le lever ou la chute du soleil sur les champs. (...) Je ne sais donc pas quoi en faire d'un monde créé, par la violence, par la nécessité de la production et de la consommation. Je déteste tout de lui : la précipitation, le bruit, la vulgarité, l'arrivée. (...) Je suis un homme qui préfère perdre plutôt que de gagner par des manières déloyales et impitoyables. Et la beauté c'est que j'ai l'effronterie de défendre cette culpabilité, de la considérer comme une vertu.

     

     

     

     

  • Pat Ryckewaert

    Nulle autre qu’elle

    ne sait mieux l’amour

    et le nu du poème

    nulle autre qu’elle

    n'a de fourrure aussi profuse

    pour couvrir sa chair vive

    et son âme écorcée.

    Nulle autre qu’elle

    ne sait mieux la colère

    et le cri enfoui

    le chant des perdus.

    Elle se cache si bien

    en dessous de la bête

    qu'on est à les confondre.

    Nuls autres que la nuit

    et le vent des collines

    ne savent entendre sa plainte.

    Nul ne sait

    L’humeur labile

    l’anxieuse rumination

    la folle douleur qui l’étreint.

    Nul ne sait l’épine plantée

    entre les vertèbres de l’enfance.

     

    in À la folie

     

     

  • Myriam OH

    méfie-toi des gens sympas qui ne veulent que ton bien

    ne laisse jamais personne t’allumer à sa guise non plus

    laisse-toi tomber quand tu es fatigué

    laisse-toi aller au pathétisme

    il fait bon parfois filer un mauvais coton

    en bonne compagnie

    on entend mieux la lumière dans le noir

    et puis quand tu te sentiras

    fais-toi la douceur

    on n’a rien inventé de mieux quand les temps sont durs

    tu es né pour briller

    mais pas tous les jours mais pas par tous les temps

    fais-toi ce qu’il faut de taches de bosses de fêlures

    donne-toi le luxe du relief

    ne laisse jamais personne juger de ton éclat

    chacun avance par sa propre lumière

    les éclairages extérieurs ne sont que des points d’étape

    tantôt on est phare

    tantôt naufragé

    ne laisse jamais autre chose que ton cœur te guider