Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 17

  • Werner Lambersy

    Et tu dors
    Dans Uluru la porteuse
    Maternelle de l'ocre semence
    Des crépuscules
    Où tu agites
    Ton ombre
     
    Là-bas sur la Grande Terre
    Où tu n'es pas quelque chose
    D'isolé mais un morceau non détaché
    Du cordon ombilical
    Des millénaires en cours
     
    Là-bas Uluru dort
    à ta place
    et remplit le contrat initial
    de rêver l'essentiel
     
    Et son nombril est un tunnel d'étoiles
    Vers l'âme unique de la matière
    Et l'œil humide de l'amour

    in Uluru

     

     

  • Andreï Tarkovski

    L'art nous fait appréhender le réel à travers une expérience subjective. Avec la science, la connaissance de l'univers évolue d'étape en étape, comme si elle gravissait les degrés d'un escalier sans fin, chacune réfutant souvent celle qui l'a précédée, au nom de vérités particulières objectives. En art, la connaissance est toujours une vision nouvelle et unique de l'univers, un hiéroglyphe de la vérité absolue. Elle est reçue comme une révélation, ou un désir spontané et brûlant d'appréhender intuitivement toutes les lois qui régissent le monde : sa beauté et sa laideur, sa douceur et sa cruauté, son infinité et ses limites.

     

    in Le temps scellé

     

     

  • Vénus Khoury-Ghata

     

    Les pierres de ton jardin parlent plus haut que les passants
    elles se réclament d'une ascendance qui remonte à la première caverne
    quand deux silex détenaient le feu et qu'un vent pauvre
    balayait les ronces d'un alphabet atteint de surdité
    Les choses étant ce qu'elles sont
    Il suffit de serrer une pierre dans ta main pour vibrer
    avec la planète
    détecter la fronde d'un volcan
    le cri d'une montagne écroulée par une fourmi


     

     

  • Jón Kalman Stefánsson

    (...) il pleure parce qu’il a oublié la dernière fois où il a pris l’initiative de la serrer dans ses bras pour l’embrasser, l’étreindre, ou pour lui murmurer une bêtise à l’oreille comme il le faisait si souvent jadis, il y a mille ans, comme on est censé le faire, comme on doit le faire, et plus souvent que souvent, parce que c’est la seule manière de traverser les forêts d’épines de la vie.

    in Ton absence n’est que ténèbres

     

     

  • Jean Joseph Rabearivelo

     

    Chargez-vous aussi de pollen stellaire
    pour les prairies de la terre;
    et demain, lorsque s’y noueront
    les roses sauvages de mes poèmes,
    nous aurons des cynorrhodons aériens
    et des semences sidérales. 

     

    in Traduit de la Nuit

     

     

     

  • Stalker dans le film de Tarkovski

     

     

    À sa naissance, l’homme est faible et malléable. Quand il meurt, il est dur de chair et de cœur. Le bois de l’arbre qui pousse est tendre et souple. Quand il sèche et perd sa souplesse, l’arbre meurt. Cœur sec et force sont les compagnons de la mort. Malléabilité et faiblesse expriment la fraîcheur de l’existant. C’est pourquoi ce qui a durci ne peut vaincre.

     

     

  • Mahmoud Darwish

     
    La guerre finira et les dirigeants se serreront la main.
    Mais il restera cette mère épuisée qui désire revoir son fils
    Et cette femme qui attend son mari bien aimé
    Et ces enfants qui cherchent leur père héros.
    Je ne sais pas qui a vendu la patrie, mais j'ai vu qui en a payé le prix
     
     
     
     
     

  • Pier Paolo Pasolini

    Je suis un homme ancien, qui a lu les classiques, qui a récolté les raisins dans la vigne, qui a contemplé le lever ou la chute du soleil sur les champs. (...) Je ne sais donc pas quoi en faire d'un monde créé, par la violence, par la nécessité de la production et de la consommation. Je déteste tout de lui : la précipitation, le bruit, la vulgarité, l'arrivée. (...) Je suis un homme qui préfère perdre plutôt que de gagner par des manières déloyales et impitoyables. Et la beauté c'est que j'ai l'effronterie de défendre cette culpabilité, de la considérer comme une vertu.