Michel Camus
La poésie ne cesse de faire allusion
à ce qui échappe au langage,
à ce qui le traverse et le dépasse.
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
La poésie ne cesse de faire allusion
à ce qui échappe au langage,
à ce qui le traverse et le dépasse.
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
Il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme
en lui donnant plus qu'il n'espère.
in Le spleen de Paris
Malbrought s’en va t-en guerre
pendant que Dame Malbroutée se fait sauter en paix
L’illusion a existé de tous temps en minorité,
mais ce siècle elle est en majorité.
Nous respirons la violence des pouvoirs par tous les pores.
Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas Où vous voulez ?
- Pas toujours, mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encore.
in Le Loup et le Chien
La moitié des brésiliens ne dorment pas parce qu’ils ont faim. L’autre moitié ne dort pas non plus, parce qu’elle a peur de ceux qui ont faim
Et qu’est la mouche, dites-voir, sinon l’image inversée de l’ange
…de ces grands yeux si fervents et si tendres
de cette bouche où mon cœur se noya
N'est-il pas extraordinaire que l'homme ait acquis le pouvoir technique d'extraire, de la potentialité du vide, des particules élémentaires que l'on ne trouve pas dans la nature, sinon à l'état de pure virtualité, mais que l'homme fait apparaître dans ce grand chaudron de sorcier qu'on appelle l'accélérateur des particules. Or, l'homme est inséparable de la Grande Nature, de la Mater Tenebrarum. Mater ayant la même racine trilittère que materia , matière. Peut-être la Grande Nature se sert-elle de l'homme pour actualiser des potentialités qu'elle contient et qu'elle ne peut exprimer d'elle-même sans l'instrument humain qu'elle a mis douze à quinze milliards d'années à forger.
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
Le prolétariat s’est laissé pervertir par le dogme du travail
le bonheur est un exercice solitaire.
in La répétition
En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi.
Clichés, métaphores usées jusqu'à la corde, paresse d'écriture, sont des manifestations du délabrement de la langue. Il en résulte que l'esprit s'engourdit, et que la langue, comparable à la musique de fond d'un supermarché, amollit le cerveau et l'amène en douceur à l'acceptation passive d'idées et de sentiments qu'il n'a pas acceptés.
in La Politique et la Langue anglaise
Et je voudrais surtout que tout soit si fou
Que je ne puisse plus penser, ni pleurer
Par peine ou par goût.
Et moi, il me semblait - tant la fièvre est incohérente ! – que la lune grimant sa face, me tirait la langue comme un pendu !