Jules Renard
Ainsi, les malheurs des autres nous sont indifférents,
à moins qu'ils ne nous fassent plaisir.
in Journal (7 décembre 1894)
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Ainsi, les malheurs des autres nous sont indifférents,
à moins qu'ils ne nous fassent plaisir.
in Journal (7 décembre 1894)
Avec les gens de cour, vos pareils, don Salluste,
Je vous laisse, et je reste avec mes chenapans.
Je vis avec les loups, non avec les serpents.
in Ruy Blas
Car la rencontre de deux personnes qui s'aiment inaugure une vie nouvelle, imprévue, incomparablement plus riche que la simple addition de leurs qualités respectives.
in Le miroir des idées
Lance ton cœur devant toi
Et cours pour l’attraper
Si la solitude existe, ce que j'ignore, on aurait bien le droit,
à l'occasion, d'en rêver comme d'un paradis.
in L'envers et l'endroit
Comme c’était facile de partir et d’oublier les gens, les lieux,
d’être neuf. C’était à cause du soleil, du vent, de la mer.
Ce que vous nommez environnement,
c’est ce qui reste de ce que vous avez détruit.
in Les Sociétés traditionnelles au secours des sociétés modernes
de Sabine Rabourdin (éd. Changer d’ère)
La solitude est un vin fort. Insupportable à l'enfant, elle enivre d'une joie âpre l'homme qui a su maîtriser, quand il s'y adonne, les battements de son cœur de lièvre.
in Vendredi ou les limbes du Pacifique
Je ne suis qu’entonnoir
Mon propre trou noir
In Potomanie
Je verrouille ta peau
À mes hanches
Allaitées par le ciel peint
Sur mes seins
Tendus à ta coupe
De pigeon qui roucoule
in Pour tes mains sources
La seule pensée qui puisse survivre dans un monde
où la folie gouverne en maîtresse absolue
est la pensée solitaire du primitif aux aguets
in Disparates
Il me faut, à chaque instant passer par l'infini
pour atteindre d'incertaines et transitoires petites choses.
Et le poète soul engueulait l’univers.
…mais l’ivresse est vulgaire
Vue de l’autre côté
L’ivrogne étendu par terre
Ses visions sont cachés.
La solitude est une maladie dont on ne guérit qu'à condition de la laisser prendre ses aises et de ne surtout pas en chercher le remède nulle part. J'ai toujours craint ceux qui ne supportent pas d'être seuls et demandent au couple, au travail, à l'amitié voire, même au diable ce que ni le couple, ni le travail, ni l'amitié ni le diable ne peuvent donner : une protection contre soi-même, une assurance de ne jamais avoir affaire à la vérité solitaire de sa propre vie. Ces gens-là sont infréquentables. Leur incapacité d'être seuls fait d'eux les personnes les plus seules au monde.
in L'épuisement