Guillaume Meurice
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Être désespérée ne veut pas dire qu'on n'espère plus.
in Ravages
Nous avons roulé enlacées sur une pente de ténèbres.
in Thérèse et Isabelle
La connaissance intérieure et les expériences extérieures anormales leur montrent un côté de la réalité que les autres ignorent et commencent ainsi leur voyage vers l’éveil.
Chaque étape du voyage est faite en suivant le cœur au lieu de suivre la foule et en choisissant la connaissance et non pas les voiles de l’ignorance.
Et je me demandais si je veillais ou si je dormais, - si c'étaient les pâleurs de la
lune ou de Lucifer, - si c'était minuit ou le point du jour !
in Gaspard de la nuit
Structurellement, l’équivalent politique de l’entreprise est l’état totalitaire.
in La fabrication du consentement
À l’origine était le Vide, et la Nuit, et le noir Erèbe, et le large Tartare ; la Terre, l’air ni le ciel n’existaient pas encore. Mais dans les profondeurs infinies de l’Erèbe, la nuit aux ailes noires enfanta un œuf sans germe, d’où sortit, à la saison fixée, Eros le désirable, le dos resplendissant de deux ailes d’or, pareil aux tourbillons rapides comme le vent. S’étant uni de nuit au vide ailé, dans le large Tartare, il façonna notre race (à nous les oiseaux) et la fit surgir la première à la lumière. Celle des Immortels n’existait pas avant qu’Eros n’eût opéré l’union de toutes choses : du mélange progressif des éléments entre eux sortirent le Ciel, l’Océan, la Terre, et la race impérissable des dieux bienheureux.
in Les Oiseaux
Aigremoine, aristoloche, benoîte, bétoine, bleuet, condamine, chélidoine, chiendent, cigüe, colchique, consoude, dauphinelle, digitale, euphorbe, fenouil, ficaire, fumeterre, germandrée, guimauve, lamier, liseron, mélilot, mercuriale, millepertuis,
achillée, absinthe, angélique, arum sauvage, aspérule, berce, bourrache, bryonne navet, capucine, carvi, chicorée, datura, trigonelle, jusquiame, laitue, marguerite, menthe, moutarde, orties, pensée, romarin, roquette, rue, safran, sarriette, sauge,
trique madame, verveine, aneth, armoise, bardane, belladone, cerfeuil, coquelicot, joubarbe, jonquille, lavande, lierre, mauve, myosotis, marjolaine, persil, pervenche, sorcière, molène, morelle, narcisse, orchidée, origan, centaurée, pissenlit,
pulmonaire, salicaire, saponaire, scabieuse, séneçon, souci, tanaisie, tussilage, valériane, véronique, violette, vipérine, pimprenelle, rhubarbe, raifort, thym, gaillet, mélisse, pariétaire, cassa, ail, genêt, éricale, solanée, primevère, balsamine, herbes Saint-Jean…
in De brins et de bribes
avec Jean-Louis Millet, encres
éditions du Cygne
Ce monde est sale de bêtise, d’injustice et de violence ; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue ; il n’y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J’écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S’il n’est pas facile d’écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc, j’aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.
Entretien, in revue "Scherzo" n° 12-13, été 2001