Eschyle
C'est un penchant inné chez les mortels
de piétiner celui qui est tombé.
in Agamemnon
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C'est un penchant inné chez les mortels
de piétiner celui qui est tombé.
in Agamemnon
La lenteur, c'était cela, un mouvement très long et régulier, pareil à l'eau du fleuve qui coulait vers la mer, pareil aux nuages, à la touffeur des après-midi, quand la lumière emplissait la maison et que les toits de tôle étaient comme la paroi d'un four.
in Onitsha
Un grand amour, cette chose inexprimable, empoisonnée de banalité, commençait probablement avec le désir d'en vivre un.
in Mokusei !
Il me déplaît qu'une créature croie pouvoir escompter mon désir, le prévoir, mécaniquement s'adapter à ce qu'elle suppose mon choix. Ce reflet imbécile et déformé de moi-même que m'offre à ces moments une cervelle humaine me ferait préférer à ces moments les tristes effets de l'ascétisme.
in Mémoires d'Hadrien
Mon âme éternelle,
Observe ton vœu
Malgré la nuit seule
Et le jour en feu.
Le paradoxe humain c'est que tout est dit
et que rien n'est compris.
in Propos de littérature
Sorcière je marmonne
Formules magiques
Rauque musique
Fontaines sous la terre.
Si la chèvre avait la queue plus longue,
elle pourrait balayer les étoiles.
Elle s'éloigna dans l'obscurité [...]
traînant son ombre comme un voile nuptial.
in L'ombre du vent
Je vous écris du bout du monde. Il faut que vous le sachiez. Souvent les arbres tremblent. On recueille les feuilles. Elles ont un nombre fou de nervures. Mais à quoi bon ? Plus rien entre elles et l'arbre, et nous nous dispersons gênés. On ne voit rien, que ce qu'il importe si peu de voir. Rien, et cependant on tremble : Pourquoi ?
in Lointain intérieur
Tout ce que nous voyons n'est qu'une ombre projetée par les choses que nous ne voyons pas.
in The measure of the man
Quand un seul chien se met à aboyer à une ombre,
dix mille chiens en font une réalité.
Puisqu'il le faut entraînons-nous à mourir à l'ombre des fleurs
plus on s'approche de la lumière, plus on se connaît plein d'ombres
in La plus que vive
Chemin : bande de terre sur laquelle on marche à pied. La route se distingue du chemin non seulement parce qu'on la parcourt en voiture, mais en ce qu'elle est une simple ligne reliant un point à un autre. La route n'a par elle-même aucun sens ; seuls en ont un les deux points qu'elle relie. Le chemin est un hommage à l'espace. Chaque tronçon du chemin est en lui-même doté d'un sens et nous invite à la halte. La route est une triomphale dévalorisation de l'espace, qui aujourd'hui n'est plus rien d'autre qu'une entrave aux mouvements de l'homme, une perte de temps.
in L'immortalité